francais

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Un programme pour améliorer l’éducation à Madagascar
Baccalauréat de l'enseignement général
Madagascar
Session 2008
FRANCAIS – Séries : ACD
SUJET I
ETUDE DE TEXTE
UN DESEQUILIBRE VITAL
Dans ce monde en perpétuel mouvement, les modes de vie diffèrent fortement. Liés à la tradition ou à la
culture, ils ont tendance à entrer en conflit avec les processus de développement et avec l’explosion des
progrès scientifiques. Seul un équilibre judicieux des valeurs peut aider à l’avènement d’un état complet de bienêtre physique, mental et social pour l’individu. [ …]. Trois facteurs de la vie africaine nous permettront de mieux
apprendre ce qui conditionne l’équilibre et le bien-être : ce sont l’alimentation, l’eau et l’environnement.
L’alimentation passe avant même la procréation ou l’instinct de conservation pour assurer la survie de
l’espèce. Or, dans la vie actuelle, on peut dire qu’elle souffre d’un déséquilibre profond. Dans le monde
industrialisé, les gens absorbent plus que les 2.000 calories nécessaires et les excès nocifs de graisses et de
glucides ont entraîné la création d’un nouveau marché de produits diététiques… De leur côté, les pays en voie
de développement luttent encore pour atteindre le strict minimum de 1.000 à 1.500 calories par jour. Adultes et
enfants souffrent de malnutrition chronique et oscillent entre une survie précaire et la mort par famine.
Chérie ou maudite, salvatrice ou destructrice, l’eau joue un rôle essentiel dans la vie africaine. Les images
de soif et de sécheresse se mêlent à celles des processions des femmes et des enfants porteurs d’eau. Que
d’énergie et de patience pour avoir accès à ce peu d’eau qui, peut-être, engendrera la mort si l’on ne sait pas
qu’il faut la bouillir…
L’homme vit dans un écosystème qu’il a peu à peu modifié en fonction de ses besoins et de ses loisirs mais
qu’il a aussi pollué à plaisir… En Afrique, l’environnement est pollué de diverses façons. Tout d’abord, l’homme
et les bêtes le souillent par leurs déchets. Les lieux d’aisance manquent ou sont absents et la généreuse mère
nature est là pour véhiculer les maladies. L’habitat est rudimentaire quand il existe.
Le mode de vie est le déterminant sine qua non de la santé. Le bon sens doit nous ramener à une
rationalisation et à une hygiène de vie qui ne tiennent pas compte des modes.
Dr Fawziah ABOU-BAKER, in Santé du Monde, Août-sept. 1986
QUESTIONS
I- ETUDE LEXICO-SYNTAXIQUE
(5 points)
1- Lexique
a - Quel est le sens contextuel du mot « mode » ?
(0,5 pt)
b - Donner un antonyme de « nocif ».
(0,5 pt)
c - Construire une phrase avec un synonyme du verbe « véhiculer ».
(1,0 pt)
2 - Morpho-syntaxe
a - Justifier l’orthographe du participe passé dans chacune des phrases suivantes :
- Liés à la tradition ou à la culture, ils entrent en conflit avec le processus de développement.
(0,5 pt)
- L’homme vit dans un écosystème qu’il a peu à peu modifié.
(0,5 pt)
b - Exprimer l’idée de but à l’aide d’un groupe nominal (GN) :
- L’alimentation passe avant la procréation pour assurer la survie de l’espèce.
(1,0 pt)
c - Dans la phrase « Le bon sens doit nous ramener à une hygiène de vie qui ne tient pas
compte des modes », remplacer le pronom relatif par un pronom démonstratif.
(1,0 pt)
II- COMPREHENSION
(5 points)
1- a - Qu’est-ce qui entraîne la différence des modes de vie, selon le texte ?
(1,0 pt)
b - En matière d’alimentation, sur quels indices repose cette différence entre pays riches et
pays pauvres ?
(1,5 pt)
2 - L’eau peut être salvatrice ou destructrice : pourquoi ?
(1,5 pt)
3 - Quel est le facteur déterminant de ces problèmes ?
(1,0 pt)
III- EXPRESSION ECRITE
(10 points)
Des études ont montré que la vie de certains habitants de Madagascar est liée à « l’exploitation » du
milieu forestier. D’après vous, ce mode de vie est-il incontournable ?
Illustrez vos arguments à l’aide d’exemples tirés de vos expériences. (40 lignes environ)
Un programme pour améliorer l'éducation à Madagascar
SUJET II
ETUDE DE TEXTE
Quand on choisit entre les deux médias, texte et photo, on doit se rappeler les avantages qu’offre
l’écriture photographique par rapport à l’écriture alphabétique.
Le premier consiste dans la rapidité et la facilité de la lecture. Par lecture, nous entendons prise de
connaissance du contenu. Quand on lit une information écrite, on doit aller jusqu’au bout du texte, car si
on ne le lit que superficiellement, on risque de ne pas bien saisir l’information. En revanche, une photo
bien rédigée permet une prise de connaissance immédiate. Le même phénomène s’applique aux
éléments graphiques conventionnels : signalisations routières, interdictions, désignations des lieux. On lit
ces signes iconiques plus vite et de plus loin que les signifiés écrits.
Un deuxième avantage de la photo réside dans sa densité sémantique. Une photo, même d’un
format réduit, peut contenir de nombreux composants dont chacun a une grande valeur informative. Pour
communiquer aux lecteurs toutes ces informations par écrit, le journal devrait leur consacrer beaucoup
plus de place.
Autre avantage : la photo facilite la mémorisation de l’information qu’elle contient […]. Elle est un
excellent moyen de prolonger l’impact sur l’esprit des lecteurs. On se souvient généralement mieux et plus
longtemps de ce qu’on a vu que de ce qu’on a lu.
Mais l’avantage essentiel que la photo présente par rapport à l’écrit réside dans son pouvoir de
sensibilisation infiniment plus fort. Il y a des situations, des faits qui, vus en photos, provoquent de très
fortes réactions intellectuelles et émotionnelles chez les lecteurs qui seraient beaucoup moins sensibles à
des descriptions écrites.
C’est avec des photos que la presse peut mener avec succès une campagne pour l’aide financière
à une œuvre de bienfaisance, et c’est avec la photo d’un enfant éthiopien squelettique qu’on ouvre le
portefeuille du lecteur… En France, pour venir en aide aux handicapés qui se déplacent en chaises
roulantes ou pour financer des travaux, on lance dans la presse locale un appel aux habitants, sans
succès. Le journal répète l’appel en publiant la photo. Dès le lendemain, les dons pleuvent. La photo a
sensibilisé le public.
Paul ALMAZY, C.F.P.J., 1993, extrait de Le photojournalisme
QUESTIONS
I - COMPREHENSION
(10 points)
1 - Pourquoi la compréhension d’un message photographique est-elle plus facile que celle d’un
message écrit ?
2 - « On risque de ne pas bien saisir l’information ».
a - Réécrire la phrase en remplaçant le verbe « saisir » par son synonyme.
b - Employer ensuite ce nouveau verbe dans une phrase où il prend un sens autre que celui
du texte.
3 - Appliquer la transformation passive aux phrases suivantes :
a - On lit ces signes iconiques plus vite et de plus loin que les signifiés écrits.
b - La photo a sensibilisé le public.
4 - Justifier l’emploi et la valeur du conditionnel dans :
« Pour communiquer les informations, le journal devrait leur consacrer beaucoup plus de
place ».
5 - Donner un titre au texte et en justifier le choix.
II - RESUME
(2 pts)
(1,0 pt)
(1,0 pt)
(1,0 pt)
(1,0 pt)
(2 pts)
(2 pts)
(10 points)
Résumer le texte au quart de sa longueur (tolérance d’une marge de ± 10 %).
SUJET III :
DISSERTATION
(20 points)
« J’apprends toujours », disait un écrivain de quatre-vingts ans.
Selon vous, l’homme a-t-il le devoir de s’instruire durant toute sa vie ? (60 lignes environ)
Un programme pour améliorer l'éducation à Madagascar
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