
Le niveau élevé de la devise permet d’acquérir des biens & services relativement moins chers à l’étranger.
Les acquisitions étrangères d’un pays doté d’une monnaie forte devraient ainsi s’en trouver renforcées.
C’est dans ce cadre que les banques notamment investissent beaucoup à l’étranger.
Hausse des taux d’intérêts amènent des flux de capitaux ; augmentation des IDE (dans un 1er temps)
2) Inconvénients
Réduction des marges bénéficiaires pour rester compétitif
Recul de la demande et de l’activité économique (investissements - revenu - emploi)
a) Incidence sur les exportations
Perte de compétitivité-prix
L’effet prix agit également sur les exportations: l’économie ayant une monnaie forte vend relativement plus
cher ses produits à l’exportation, et sur son marché intérieur, qu’un pays à monnaie faible.
Il y a donc dégradation de la compétitivité- prix face aux concurrents étrangers.
Dans un 2nd temps, l’effet volume intervient. Celui correspond à un ajustement par les quantités de la
demande tant intérieure qu’extérieure.
Perte de parts de marché
La perte de compétitivité-prix => la perte de parts de marché
Les ajustements afin de rester compétitif (prix)
Afin de remédier à ces pertes de parts de marchés, les entrepreneurs peuvent être amener à réduire les marges
bénéficiaires. (pour compenser l’effet prix par un effet volume, d’où rentabilité en baisse)
Recul de la demande intérieure
Sur l’hypothèse d’une réduction des marges bénéficiaires visant à ne pas perdre les parts de marché,
les investissements des entreprises peuvent être revus à la baisse, qu’il s’agisse d’investissement de
remplacement, de capacité, de modernisation.
Or, l’investissement est un moteur essentiel de la croissance économique, en augmentant de période en période
non seulement la distribution de revenu, mais également la diffusion du progrès technique.
(si rentabilité en baisse => répercutions sur l’emploi)
Résumé du cycle:
monnaie forte => baisse prix imports => perte de compétitivité-prix (entreprise résidente ) => perte de parts de
marché => ajustement pour rester compétitif, compenser pertes = baisse des merges bénéficiaires => diminution
investissements => baisse croissance économique
b) Dégradation de la balance commerciale (déséquilibre)
Dans l’échange avec l’extérieur, exportations plus chères, perte de compétitivité prix, et de parts de marché,
risquent d'entrainer un déficit de la balance commerciale (effet volume l’emporte sur l’effet prix).
Déficit de la balance commerciale: les entreprises vont importer plus qu’elles n’exportent
c) Si la monnaie est sur-évaluée
alors évolution du déficit extérieur, et blocage de l’économie réelle.
Baisse de la croissance, si poids des exportations est important dans l ‘éco nationale
Risque au niveau du change : aujourd’hui monnaie forte mais demain sera-t-elle aussi élevée.
Conclusion:
Au final, une monnaie forte a-t-elle plus d’avantages que d’inconvénients?
(on a vu que) Les inconvénients majeurs que sont :
la hausse des taux d’intérêts, et le manque de compétitivité des entreprises nationales à l’export
peuvent être corrigés, d’une part par l’intervention de la BC pour la taux d’intérêt,
et d’autre part par une réorganisation des entreprises qui doivent chercher des gains de productivité
pour maintenir leur prix et leur marge.
La stratégie actuelle des Etats-Unis de dépréciation du dollar est-elle la meilleure stratégie pour combler le
déficit de la balance commercial en favorisant les exportations ? car l’effet recherché semble contrecarré par le
renchérissement des importations (ex: pétrole), et ses conséquences sur la balance des paiements.