Passé, présent, futur… L’exposition «
Ana
Ziqquratim
» bouleverse, témoigne, rend
hommage, mêlant histoire, religion, politique
et retraçant l’Histoire mésopotamienne
comme jamais auparavant.
Travail solitaire d’un homme passionné devenu
travail collectif porté par des étudiants emportés
par leur professeur, « Ana ziqquratim » étonne et
sensibilise.
Au cœur de l’exposition, la ziggurat, emblème de la
civilisation mésopotamienne. Véritable témoignage
de la richesse de l’architecture de la Mésopotamie
ancienne, la ziggurat veille depuis toujours sur ce
territoire archéologique. Et les terres irakiennes
recèlent ces trésors anciens, méconnus du public.
Les ziggurats, édices spectaculaires, étaient élevés
pour aboutir à d’imposantes terrasses en gradins. Nommés tour à degrés ou ziggurat en
langue akkadienne, ces temples majestueux demeurent le symbole de la civilisation sud-
mésopotamienne. Elles furent bâties pour honorer les dieux.
Un siècle et demi de travaux archéologiques au cœur même de la région donnent
naissance aujourd’hui à une exposition retraçant la genèse des premières tours à degrés
jusqu’à l’édication de la ziggurat de Babylone, plus connue sous le nom de tour de Babel.
Cette aventure, proposée au public du 27 avril au 21 juin 2016, raconte l’histoire des premiers
bâtiments surélevés au Ve millénaire avant Jésus-Christ jusqu’à l’avènement des premières
ziggurats à la n du IIIe millénaire avant Jésus Christ et à l’héritière mythique de cette
architecture qu’est la ziggurat de Babylone.
L’exposition propose au spectateur de plonger dans un voyage-découverte en Mésopotamie
ancienne à travers de multiples maquettes érigées de ces tours. Le voyage est proposé
par un homme passionné par l’histoire du Proche Orient : Philippe Quenet, archéologue et
professeur à l’Université de Strasbourg. Porté par la passion de ses étudiants et poussé par
15 ans de travaux en Syrie, il décide en 2014 de se lancer dans cette grande aventure. L’accès
aux terres syriennes étant, depuis 2011, inaccessible en raison du contexte géopolitique, il
se tourne vers la documentation amassée depuis un siècle et demi en Irak pour proposer au
public un ensemble de maquettes en majeure partie inédit rendant compte de la naissance de
la ziggurat.
Au sein de l’Université de Strasbourg, le travail est profondément collectif : la passion du
professeur Quenet anime et mobilise les étudiants. Se joignant à cette aventure, de nombreux
professionnels ont participé à l’exposition. Le musée du Louvre est lui aussi complice avec le
prêt de certaines œuvres.
Si le contexte géopolitique de l’exposition est malheureux du fait des destructions subies
par ce magnique patrimoine proche-oriental, l’exposition « Ana ziqquratim » est un
merveilleux hommage à ces terres, sublimes spectatrices du passé.
2. Introduction à l’exposition