Ana ziqquratim
Sur la piste de Babel
DOSSIER DE PRESSE
27 avril au 21 juin 2016
Bibliothèque nationale et
universitaire de Strasbourg
6, place de la République 67000 Strasbourg
Entrée libre et gratuite
Ouvert du lundi au samedi
de 10h à 19h,
et le dimanche de 14h à 19h
Langues : français, anglais, allemand et arabe
www.pbabel.u-strasbg.fr
Commissaire de l’exposition :
Philippe Quenet
Professeur à l’Université de Strasbourg, faculté
des Sciences historiques, institut d’Histoire et
d’Archéologie du Proche-Orient ancien ;
Membre de l’UMR 7044 ARCHIMÈDE du CNRS
Partenaires :
Université de Strasbourg
Association strasbourgeoise pour le Proche-Orient ancien
Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg
‘‘
Ana ziqquratim, « Vers la ziggurat » en langue akkadienne.
Cette ziggurat est quasiment l’emblème de la civilisation mésopotamienne, comme la
pyramide l’est à l’Égypte. Pour leur malheur, ces ziggurats, faites tout de briques, ont
moins bien résisté au temps que les secondes et leurs ruines trônent moins majestueusement au-dessus
des immensités plates des paysages de Mésopotamie. Aussi est-ce moins leur image quon connaît que
celle du monument qui en est l’héritier mythique et fantasmé : la tour de Babel.
Il y eut bien des tours de Babel et celle de Babylone fut même considérée comme l’une des merveilles du
monde antique. Martial, ce poète de langue latine, s’y référait encore au Ier siècle après J. C. pour dire
que l’amphithéâtre du Colisée en éclipserait la magnicence :
Que la barbare Memphis ne vante plus le prodige de ses pyramides ;
Que l’industrieuse Assyrie ne s’enorgueillisse plus de sa Babylone ; […]
Toute œuvre humaine le cède à l’amphithéâtre de César : La renommée nen célébrera
plus quune à la place de toutes les autres.
Livre sur les spectacles, 1, dans la traduction de H. J. Izaac, collection des universités de France.
La tour à degrés est une réalité dans la Mésopotamie ancienne, mais elle est toujours de plan carré et
fut bâtie pour honorer les dieux de ces âges reculés. Non pour leur porter ombrage et encore moins pour
les déer. Elle est l’aboutissement d’une longue maturation qui commence au moins au Ve millénaire
av. J. C. par des bâtiments modestement surélevés.
Dabord jusquà l’apparition des premières ziggurats avérées à la n du IIIe millénaire av. J. C., puis,
au-delà, jusquau Ier millénaire av. J. C. quand la ziggurat sera immortalisée dans la Torah (qui sera
longtemps presque la seule à en véhiculer le souvenir), jusquà nous pour nir, ultimes légataires. C’est
ainsi un parcours long de sept millénaires que la présente exposition essaie de retracer, et avec elle ce
catalogue.
’’
Philippe Quenet
1. Prologue
3
Passé, présent, futur… Lexposition «
Ana
Ziqquratim
» bouleverse, témoigne, rend
hommage, mêlant histoire, religion, politique
et retraçant l’Histoire mésopotamienne
comme jamais auparavant.
Travail solitaire d’un homme passionné devenu
travail collectif porté par des étudiants emportés
par leur professeur, « Ana ziqquratim » étonne et
sensibilise.
Au cœur de l’exposition, la ziggurat, emblème de la
civilisation mésopotamienne. Véritable témoignage
de la richesse de l’architecture de la Mésopotamie
ancienne, la ziggurat veille depuis toujours sur ce
territoire archéologique. Et les terres irakiennes
recèlent ces trésors anciens, méconnus du public.
Les ziggurats, édices spectaculaires, étaient élevés
pour aboutir à d’imposantes terrasses en gradins. Nommés tour à degrés ou ziggurat en
langue akkadienne, ces temples majestueux demeurent le symbole de la civilisation sud-
mésopotamienne. Elles furent bâties pour honorer les dieux.
Un siècle et demi de travaux archéologiques au cœur même de la région donnent
naissance aujourd’hui à une exposition retraçant la genèse des premières tours à degrés
jusquà l’édication de la ziggurat de Babylone, plus connue sous le nom de tour de Babel.
Cette aventure, proposée au public du 27 avril au 21 juin 2016, raconte l’histoire des premiers
bâtiments surélevés au Ve millénaire avant Jésus-Christ jusqu’à l’avènement des premières
ziggurats à la n du IIIe millénaire avant Jésus Christ et à l’héritière mythique de cette
architecture quest la ziggurat de Babylone.
Lexposition propose au spectateur de plonger dans un voyage-découverte en Mésopotamie
ancienne à travers de multiples maquettes érigées de ces tours. Le voyage est proposé
par un homme passionné par l’histoire du Proche Orient : Philippe Quenet, archéologue et
professeur à l’Université de Strasbourg. Porté par la passion de ses étudiants et poussé par
15 ans de travaux en Syrie, il décide en 2014 de se lancer dans cette grande aventure. Laccès
aux terres syriennes étant, depuis 2011, inaccessible en raison du contexte géopolitique, il
se tourne vers la documentation amassée depuis un siècle et demi en Irak pour proposer au
public un ensemble de maquettes en majeure partie inédit rendant compte de la naissance de
la ziggurat.
Au sein de l’Université de Strasbourg, le travail est profondément collectif : la passion du
professeur Quenet anime et mobilise les étudiants. Se joignant à cette aventure, de nombreux
professionnels ont participé à l’exposition. Le musée du Louvre est lui aussi complice avec le
prêt de certaines œuvres.
Si le contexte géopolitique de l’exposition est malheureux du fait des destructions subies
par ce magnique patrimoine proche-oriental, l’exposition « Ana ziqquratim » est un
merveilleux hommage à ces terres, sublimes spectatrices du passé.
2. Introduction à l’exposition
Lexposition retrace la genèse de la ziggurat
du Ve au IIIe millénaire avant J.-C. Elle
aborde aussi sa postérité avec la ziggurat
de Babylone (Ier mill. av. J.-C.) et l’iconographie de
la tour de Babel dans l’art occidental jusqu’à nos
jours.
Ve millènaire
IVe millénaire
IIIe millènaire
IIe-Ier millénaire
À partir du Ier
millénaire après
J.-C.
À partir de la 2de
moitié du XIXe
siècle
Premiers bâtiments surélevés (sur terrasse)
Premiers temples avérés sur terrasse
Poursuite de la tradition des temples sur
terrasse et émergence des vraies ziggurats à
l’extrême n du millénaire
Perpétuation du modèle de la ziggurat. La
plus imposante, celle de Babylone, est celle
qui est nommée « tour de Babel » dans la Bible
Transmission par l’iconographie d’une image
mythique de la tour de la Babel
Naissance de l’archéologie orientale et
redécouverte des vraies tours de Babel du
Proche-Orient, les ziggurats
3. Quelques repères chronologiques
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