Groupe Croissance / Décroissance
Pour en savoir plus sur
Le Manifeste de l’économie
solidaire : www.sinvestir.org
I. Approche de l’économie sociale et solidaire
Comment entreprendre et réussir sans pour autant se focaliser uniquement sur le profit ? Cette question est
d’une actualité d’autant plus brûlante que l’image de l’entreprise est aujourd’hui souvent associée aux licenciements,
aux dégâts écologiques et aux scandales financiers. Intérêt collectif, utilité sociale, démocratie, autant de
problématiques au coeur de ce qu’on appelle l’économie sociale et solidaire. Dans ce secteur, les logiques
marchandes sont loin d’être absentes, mais ces entrepreneurs un peu à part s’efforcent de réconcilier recherche du
profit et intérêt général, en garantissant la participation des salariés ou des usagers aux décisions concernant
l’activité.
Quelques éléments historiques
- Entreprendre autrement est une idée vieille comme le capitalisme : c’est la volonté de guider la production des biens
et des services à partir des besoins de tous et non de l’intérêt de quelques-uns, et d’appliquer aux activités
économiques les principes démocratiques qui régissent le système politique. Ce projet a été au coeur de la création
de l’économie sociale à la fin du XIXe siècle, au moment ont fleuri les
associations, les coopératives et les mutuelles. Face aux dégâts engendrés
par le capitalisme industriel, des réformateurs sociaux, des penseurs utopistes,
comme Claude Henri de Saint-Simon et Charles Fourier, ou l’économiste Charles
Gide, cherchent d’autres solutions que l’étatisation des moyens de
production. Sur le terrain, de nouvelles formes d’organisation de l’entreprises sont
expérimentées, où la propriété et le pouvoir sont partagés.
- A partir des années 70, l’économie solidaire est apparue : avec la crise qui a succédé à la croissance des Trente
Glorieuses, une multitude d’initiatives ont émergé pour répondre aux nouveaux besoins de la société, articulant
actions de terrain et projet global de transformation sociale. Les entreprises d’insertion ou de commerce
équitable par exemple, constituent une réponse à la crise que traverse notre société. Ces initiatives sont liées à
l’apparition du chômage de masse mais aussi à une prise de conscience des inégalités Nord-Sud.
La question de l’identité et du périmètre de l’économie sociale et solidaire
Avec ce renouveau, la question de la définition des frontières de
ce qu’on appelle désormais l’économie sociale et solidaire se
pose. On utilise aussi le terme de tiers secteur, pour marquer le
fait qu’il se situe entre l’économie privée et l’économie publique.
Ainsi, l’identité se forge davantage dans des valeurs communes
que dans des formes juridiques précises. Le statut, même s’il garantit des règles de fonctionnement, ne fait pas tout.
La définition de l’économie sociale et solidaire selon 5 critères
1. L’utilité collective ou l’utilité sociale du projet : la structure est nécessairement au service d’un projet collectif et non
d’un projet conduit par une seule personne dans son intérêt propre. Ce « collectif » peut être un territoire (Scic), un groupe social
(mutuelles d’artisans, instituteurs,...), un collectif de travail (Scop), une idée (associations). L’utilité sociale fait férence à une
démarche participative associant de multiples partenaires (usagers, salariés, pouvoirs publics, ...) à la définition des biens et des
services qui doivent être produits.
2. La non-lucrativité individuelle : ce principe n’interdit pas la constitution
d’excédents financiers, mais en interdit l’appropriation individuelle.
3. La liberté d’adhésion : nul ne peut être contraint d’adhérer ou de demeurer
adhérent d’une structure de l’économie sociale. Conséquence importante : les coopératives sont nécessairement des sociétés à
capital variable, car les salariés qui sont également des associés, doivent pouvoir librement vendre leur part à la coopérative s’ils
souhaitent la quitter.
4. La gestion démocratique : les décisions stratégiques se prennent en assemblée générale selon le principe « une personne
= une voix ». Chaque membre compte pour une voix, quel que soit son apport en capital ou en temps.
5. La mixité des ressources : les ressources sont soit privées (coopératives et mutuelles), soit mixtes (associations).
Indépendants des pouvoirs publics, les organismes de l’ESS peuvent être reconnus comme interlocuteurs privilégiés de la mise en
œuvre de politiques d’intérêt général (emploi, santé, développement local, citoyenneté, solidarité Nord-Sud, etc).
L’économie sociale, prise au sens large, c’est-à-
dire l’ensemble des associations, coopératives et
mutuelles, représente 1,8 million d’emplois en
France, et pèse près de 10% du PIB.
L’émergence du mouvement
coopératif et mutualiste a donné
lieu à de grandes innovations
sociales : logement social,
Sécurité sociale.
Entreprendre autrement
Conjuguer initiative économique
et finalité d’utilité sociale
Attac Paris Nord Ouest : http://www.local.attac.org/parisnw Mél : [email protected]
Dans le 18ème arrondissement, une
quinzaine de structures de l’Economie
Sociale et Solidaire sont regroupées au sein
d’une coordination, animée par la mairie du
18ème. Artisanat du jouet, recyclage de
matériel informatique et électroménager,
paysagisme, restauration, régie de quartier,
... toutes ces initiatives locales s’inscrivent
dans un mouvement en pleine expansion
pour produire, consommer, épargner et
décider autrement.
En particulier, trois structures offrent un
appui et un accompagnement aux porteurs
de projets d’Economie Sociale et Solidaire :
- Services 18, tel :01.44.85.84.25
service18@wanadoo.fr
- Groupement d’employeurs Emergences
tel : 01.4876.96.90,
geemergencev.m[email protected]
- Port parallèle, coopérative d’activité et
d’emploi ; tel : 01.53.19.96.15
www.portparallele.com
II. Références et contacts
Concrètement, comment faire, quand on est porteur d’un projet, pour entreprendre autrement ? Quelle forme choisir
parmi toutes celles qui existent (coopérative, association, SCOP, SCIC, etc) et pourquoi ? De quelles aides peut-on
bénéficier ? Où trouver ces informations ?
- Hors-série pratique n°14, « Entreprendre autrement », Alternatives Economiques, Mars 2004
- « Le guide de l’entrepreneur social », Edition 2004-2005, AVISE.
- « SCIC en 40 questions », AVISE ;- « SCIC et collectivités locales en 30 questions », AVISE
- AVISE (Agence de Valorisation des Initiatives Socio-Economiques).
Objectif : Soutenir le développement des initiatives économiques ; Mettre en réseau et animer ; Produire outils et
services ; Informer. www.avise.org. 37, rue Bergère, 75009 Paris.Tel : 01.53.25.02.25
- Le Centre des jeunes dirigeants et des acteurs de l’économie sociale (CJDES) www.cjdes.org, 43 rue de Liège,
75008 Paris. Tel :01.42.93.55.65
- Chambres régionales de l’économie sociale (CRES) www.ceges.org, Coordination nationale des CRES, 43 rue
de Liège, 75008 Paris. Tel :01.42.93.55.65
- Le Réseau Scop Entreprises qui rassemble les 1600 Scop existant en France, fournit des services pratiques à ses
membres et promeut une vision alternative de l’entrepreneuriat. www.scop.coop, 37 rue Jean Leclaire 75017
Paris.Tel : 01.44.85.47.00
- Le Comité national des entreprises d’insertion (CNEI) regroupe environ 500 entreprises et se compose de 22
unions régionales (UREI). www.cnei.org, 18-20 rue Claude Tiller, 75012 Paris. Tel : 01.53.27.34.80
- Le COORACE (Fédération de comités et d’organimes d’aide aux chômeurs par l’emploi) regroupe 450 organismes
d’insertion par l’activité économique. www.coorace.org, 17 rue Froment, 75011 Paris. Tel : 01.49.23.70.50
- La Conférence permanente des coordinations associatives (CPCA) rassemble 16 coordinations représentant
tous les secteurs associatifs (solidarité internationale, environnement, droits des femmes, culture, action sociale,...).
Son objectif est de faire entendre la parole collective du monde associatif auprès des pouvoirs publics.
www.Cpca.asso.fr, 14, passage Dubail, 75010 Paris.
=> RESEAUX DE FINANCEMENT : une sélection parmi les références contenus dans le Hors-série pratique
n°14, « Entreprendre autrement », Alternatives Economiques, Mars 2004
1. Les outils de capital-risque
- Bourse aux financements solidaires. www.bourse-solidaire.org, 10, rue des Trois-Fontanot, 92000, Nanterre. Tel :
01.49.01.99.54
- Les Cigales (Clubs d’investisseurs locaux pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire).
www.cigales.asso.fr, Fédération des Cigales, 61 rue Victor Hugo, 93500 Pantin Tel : 01.49.91.90.91
- Garrigue : www.guarrigue.net, 61 rue Victor Hugo, 93500 Pantin Tel : 01.48. 44.74.03
- Esfin-Ides : www.esfin-ides.com, 10/12 rue des Trois Fontanot, 92022 Nanterre. Tel : 01.55.23.07.05
- France Active : www.franceactive.org, 37 rue Bergère, 75009 Paris. Tel : 01.53.24.26.26
2. Les prêts d’honneur
- ADIE : www.adie.org. 4 bd Poissonière, 75009, Paris.
Tel : 01.56.03.59.00.
- France Initiative Réseau : www.fir.asso.fr, 4 rue Delambre, 75014,
Paris. Tel : 01.40.64.10.20.
- Réseau Entreprendre : www.reseau-entreprendre.org, 50 bd du
Général De Gaulle, 59100 Roubaix. 03.20.66.14.66
3. Les banques « les plus accueillantes » pour ceux qui veulent
entreprendre autrement
- La NEF : www.lanef.com, 114 bd du 11 Novembre 1918, 69626,
Villeurbanne Cedex. Tel : 08.11.90.11.90
- Le Crédit Coopératif : www.credit-cooperatif.coop
- La Caisse d’épargne : www.caisse-epargne.fr
- Crédit Mutuel : www.creditmutuel.com
4. Les fondations
- Fondation Macif : www.fondation-macif.fr, 38 rue de Ponthieu,
75008 Paris.
5. Les aides publiques
- Les aides à la création d’entreprises par des personnes en
difficulté
Contact : Ministère de l’emploi, de la cohésion sociale et du
logement, www.travail.gouv.fr
- Les aides à l’embauche, les emplois aidés : www.urssaf.fr.
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