PLAN D’ACTION SMOC
POUR L’AFRIQUE OCCIDENTALE ET CENTRALE
Mai 2004
i
Avant- propos « Mettre en œuvre le Plan d’Action »
La convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique a reconnue l'importance de
la recherche et de l'observation systématique. Cependant, sa Conférence des Parties (CP) a noté la
non disponibilité de données de haute qualité pour des études sur le climat dans beaucoup de
domaines à cause d'une couverture géographique inadéquate, de la quantité et de la qualité des
données issues des systèmes actuels d'observations global et régional du climat. La plupart de ces
problèmes se rencontrent dans les pays en veloppement le manque de financement pour des
infrastructures et des équipements modernes, l'inadéquate formation des équipes et le coût éle
de la pérennisation des opérations sont souvent les contraintes majeures. L’objet de ce Plan
d’Action SMOC est de s’assurer que les besoins en matière de données d’observation du SMOC
sont satisfaits à travers l’amélioration des réseaux d’observation du système climatique et la gestion
des données connexes, des systèmes d’archivage, d’échange et d’accès aux données en Afrique
occidentale et centrale.
Le renforcement du suivi des paramètres du système climatique, la gestion améliorée des données
et l’accès facile aux données d’observation faciliteront la détection du changement climatique,
l’étude d’impact climatique, la planification de l’adaptation au climat et à ses extrêmes et le
développement et la validation des modèles climatiques. En outre, il appuiera beaucoup
d’applications socio-économiques et environnementales dans les domaines tels que la planification
opérationnelle et l’utilisation des terres, la conception d’ingénierie, la gestion des ressources en eau,
l’agriculture, la sylviculture et les programmes de santé publique. La mise en œuvre progressive des
initiatives proposées dans le Plan générera, par conséquent, non seulement des avantages au
SMOC et à la communauté mondiale mais aussi aux niveaux régional, national et local. En
conséquence, le Plan d’Action est une belle illustration d’investissement pour l’amélioration des
capacités de la région à entreprendre et à maintenir des observations climatiques systématiques à
long terme et à mettre en place des systèmes efficaces de gestion, d'échange et d'accès aux
données climatiques. Cependant, la mise en œuvre du plan nécessitera des engagements à long
terme de la part des pays de l’Afrique occidentale et centrale, renforcés par l’assistance technique
et financière des bailleurs de fonds externes.
Les pays de l’Afrique occidentale et centrale sont à des degrés variables de développement. Les
efforts antérieurs d’amélioration des systèmes d’observation, de prévision et de gestion de données
atmosphériques, hydrologiques, océanographiques et autres dans chaque pays ou dans chaque
composante sous-régionale ont englobé à la fois les projets de développement financés au niveau
national et ceux financés au niveau bilatéral ou multilatéral. On espère que le cadre régional offert
par ce Plan d’Action encouragera les initiatives locales et externes supplémentaires par la
présentation de besoins selon la priorité régionale et par la proposition d’actions réalistes et
efficaces en vue de s’attaquer à ces déficiences. L’approche régionale inhérente au Plan d’Action
encourage aussi, et me nécessitera, une coordination et une coopération renforcées entre les
pays et les institutions de la région, y compris une amélioration de la communication et des produits
d’information aux utilisateurs finaux. La poursuite permanente des approches régionales dans des
domaines tels que l’éducation et la formation, la gestion des données, les télécommunications, la
station d’observation in situ et le fonctionnement et la maintenance de réseau et l’application de la
télédétection, a la possibilité de générer d’importants avantages en termes de réduction de coût et
d’efficience à la fois pour chaque pays et pour la région dans son ensemble.
ii
TABLE DE MATIERES
Avant- propos « Mettre en œuvre le Plan d’Action » .................................................................. i
1. INTRODUCTION .......................................................................................................................... 1
1.1 Le Contexte Régional .............................................................................................................. 2
1.2 But du Plan d’Action ................................................................................................................. 3
1.3 La Structure du Plan d’Action .................................................................................................. 4
2. STATUT ACTUEL DES SYSTEMES D’OBSERVATION DE LA REGION ................................... 5
2.1 L’atmosphère ............................................................................................................................ 5
2.1.1 Les GSN .................................................................................................................................. 5
2.1.2 Les GUAN ............................................................................................................................... 5
2.1.3 Autres questions .................................................................................................................... 6
2.1.4 Evaluation globale pour l’Atmosphère ................................................................................. 6
2.2 Les Océans ................................................................................................................................ 6
2.2.1 Réseaux d’observation océanique in situ Statut actuel ................................................... 7
2.2.2 Evaluation globale pour les Océans ..................................................................................... 9
2.3 Le Système Terrestre .............................................................................................................. 10
2.3.1 Evaluation Globale pour le Système Terrestre .................................................................. 11
2.4 Autres Réseaux et systèmes .................................................................................................. 12
2.4.1 Observation Spatiales.......................................................................................................... 12
2.4.2. Evaluation d’ensemble de la Télédétection ....................................................................... 12
3. COORDINATION ET ORGANISATION REGIONALES .............................................................. 12
3.1. Evaluation d’Ensemble .......................................................................................................... 13
4. ACTIONS SPECIFIQUES POUR S’ATTAQUER AUX PROBLEMES ET AUX BESOINS ........ 13
4.1 Recommandations et Projets du Plan d'Action .................................................................... 14
iii
4.1.1 Evaluation des besoins, Rapports nationaux et Préparation de Plans Nationaux pour
répondre aux besoins des Utilisateurs de Données sur le Système Climatique. ..................... 14
4.1.2 Amélioration de la coordination aux niveaux national et régional ................................... 15
4.1.3 Renforcement des capacités et investissement en infrastructures pour une planification
et une réponse améliorées par rapport au changement, à la vulnérabilité et aux extrêmes
climatiques. ................................................................................................................................... 15
4.2 Synergie et Liens entre les projets ........................................................................................ 19
5. MOBILISATION DES RESSOURCES ........................................................................................ 19
6. Remarques de Conclusion ....................................................................................................... 21
Annexe A: Projets Proposés
Projet 1: Modernisation des stations du Réseau d’observation en altitude du SMOC (GUAN)
en fonction des pratiques optimales du SMOC
Projet 2: Modernisation des stations du Réseau d’observation en surface du SMOC (GSN) en
fonction des pratiques optimales du SMOC
Projet 3: Renforcement des moyens de télécommunication pour la collecte et l’échange des
données spécifiques du SMOC en Afrique Occidentale et Centrale
Projet 4: Océans (à insérer)
Projet 5: Amélioration des Observations Hydrologiques pour le climat en Afrique Occidentale
et centrale
Projet 6: Développement d'une méthodologie de partenariat autour de l’information
Projet 7: Un Projet Régional de Sauvetage des données climatologiques et hydrologiques en
Afrique Occidentale et Centrale
Projet 8: Amélioration des capacités en Afrique de l’Ouest et Centrale en matière de gestion
de base de données climatiques et hydrologiques
Projet 9 : Renforcement des capacités en matière d’applications des données d’observation
spatiale
Projet 10: Partenariat dans les domaines du Climat et de la Santé en Afrique Occidentale et
centrale
Annexes B-I - IV : Informations Générales
B-I Principe de surveillance du SMOC
B-II Stations GSN en Afrique Occidentale et Centrale
B-III Stations GUAN en Afrique Occidentale et Centrale
B-IV Liste des Acronymes
1
1. INTRODUCTION
Le Système Mondial d’Observation du Climat (SMOC) a été créé en 1992 en tant qu’initiative
conjointe de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), du Programme des Nations Unies
pour l’Environnement (PNUE), de la Commission Océanographique Intergouvernementale (COI) de
l’UNESCO et du Conseil International pour la Science (ICSU). Les objectifs du SMOC sont de
fournir des données nécessaires au suivi du système climatique, à la détection du changement
climatique et au suivi des réponses, à l’application au développement des économies nationales et
à la recherche. Lorsque le SMOC sera pleinement et entièrement mis en œuvre, il permettra aux
pays d’améliorer leur service de prévision climatique, de minimiser les effets des catastrophes
climatiques et de planifier en vue d’un développement durable en fournissant l’accès à des
ensembles de données mondiales de haute qualité. Le SMOC s’intéresse à l’ensemble du système
climatique, y compris les propriétés physiques, chimiques et biologiques ainsi que les processus
atmosphériques, océaniques, hydrologiques, cryosphériques et terrestres. Par conséquent, le
SMOC
1
travaille en partenariat avec le Système Mondial d’Observation de l’Environnement
Terrestre (SMOT) et le Système Mondial d’Observation de l’Océan (SMOO) ainsi qu’avec les
programmes OMM de Surveillance du Climat Mondial et de la Surveillance de l’Atmosphère
Mondiale
2
.
La Troisième Conférence des Partis (CP) à la Convention Cadre des Nations Unies sur le
Changement Climatique (CCNUCC) s’est fortement intéressée à l’amélioration des systèmes
d’observation dans les pays en voie de développement. Toutefois, deux examens de l’adéquation
des systèmes mondiaux d’observation du climat dont le plus récent a élancé en Avril 20033, ont
affirmé un besoin pressant de fournir une couverture mondiale pour les variables climatiques clés et
ont mis en exergue le besoin de renverser la dégradation des réseaux d’observation existants. A la
lumière de ce besoin, la CP a invité le SMOC à initier un programme régional d’ateliers pour
s’attaquer aux besoins des pays en voie de développement. Les buts principaux de ces ateliers
consistent à identifier et d’évaluer les insuffisances des capacités régionales de suivi du climat et de
proposer des actions spécifiques pour remédier à ces graves ficiences. Pendant que l’accent
principal est mis sur les réseaux désignés du SMOC, on reconnaît que l’amélioration des capacités
régionales de contribuer au SMOC renforcera également les capacités nationales pour s’attaquer
aux problèmes et besoins climatiques des pays
3
.
Le 5e atelier du SMOC
4
impliquant des pays de l’Afrique occidentale et centrale
5
s’est tenu à
Niamey, Niger du 27 au 29 mars 2003. Il a été conjointement organisé par le SMOC, le Fonds pour
l’Environnement Mondial (FEM), le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD),
le Centre Africain Pour les Applications de la Météorologie au Développement (ACMAD) et le
Service Météorologique du Niger. La France et le Royaume Uni ont apporté leur soutien.
1
Le SMOC en tant que tel ne fait pas d’observation et ne génère pas de produits à partir de données.
2
Par exemple, la mise en place d’un réseau mondial terrestre pour l’hydrologie (RMT-H) est en cours,
impliquant le SMOC, SMOT et le département d’hydrologie et des ressources en Eau de l’OMM. De même la
composante climatique du SMOC est la composante océanique du SMOO et la Commission Conjointe sur la
météorologie Océanique et maritime (CCMOM) de l’OMM-CIO) est chargée de la coordination des éléments
du système d’observation communs au SMOC et au SMOO.
3
Rapport sur l’adéquation des Systèmes mondiaux d’Observation du Climat, SMOC-48, Octobre 1998 ; Le
Deuxième rapport sur l’adéquation des Systèmes mondiaux d’Observation du Climat en appui à la CCNUCC,
SMOC-82, Avril 2003.
4
Les précédentes conférences ont eu lieu à Samoa (Avril 2000), Kenya (Octobre 2001), Costa Rica (March
2002) et à Singapore (Septembre 2002).
5
Les pays participants étaient le Burkina Faso, le Cameroun, le Cap Vert, la République Centrafricaine, le
Tchad, la Cote d’Ivoire, la Guinée Equatoriale, la Guinée Bissau, le Libéria, la Mali, la Mauritanie, le Niger, le
Nigeria, Sao Tomé et principe, le Sénégal, la Sierra Léone et le Togo.
1 / 83 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !