1. INTRODUCTION
Le Système Mondial d’Observation du Climat (SMOC) a été créé en 1992 en tant qu’initiative
conjointe de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), du Programme des Nations Unies
pour l’Environnement (PNUE), de la Commission Océanographique Intergouvernementale (COI) de
l’UNESCO et du Conseil International pour la Science (ICSU). Les objectifs du SMOC sont de
fournir des données nécessaires au suivi du système climatique, à la détection du changement
climatique et au suivi des réponses, à l’application au développement des économies nationales et
à la recherche. Lorsque le SMOC sera pleinement et entièrement mis en œuvre, il permettra aux
pays d’améliorer leur service de prévision climatique, de minimiser les effets des catastrophes
climatiques et de planifier en vue d’un développement durable en fournissant l’accès à des
ensembles de données mondiales de haute qualité. Le SMOC s’intéresse à l’ensemble du système
climatique, y compris les propriétés physiques, chimiques et biologiques ainsi que les processus
atmosphériques, océaniques, hydrologiques, cryosphériques et terrestres. Par conséquent, le
SMOC
travaille en partenariat avec le Système Mondial d’Observation de l’Environnement
Terrestre (SMOT) et le Système Mondial d’Observation de l’Océan (SMOO) ainsi qu’avec les
programmes OMM de Surveillance du Climat Mondial et de la Surveillance de l’Atmosphère
Mondiale
.
La Troisième Conférence des Partis (CP) à la Convention Cadre des Nations –Unies sur le
Changement Climatique (CCNUCC) s’est fortement intéressée à l’amélioration des systèmes
d’observation dans les pays en voie de développement. Toutefois, deux examens de l’adéquation
des systèmes mondiaux d’observation du climat dont le plus récent a été lancé en Avril 20033, ont
affirmé un besoin pressant de fournir une couverture mondiale pour les variables climatiques clés et
ont mis en exergue le besoin de renverser la dégradation des réseaux d’observation existants. A la
lumière de ce besoin, la CP a invité le SMOC à initier un programme régional d’ateliers pour
s’attaquer aux besoins des pays en voie de développement. Les buts principaux de ces ateliers
consistent à identifier et d’évaluer les insuffisances des capacités régionales de suivi du climat et de
proposer des actions spécifiques pour remédier à ces graves déficiences. Pendant que l’accent
principal est mis sur les réseaux désignés du SMOC, on reconnaît que l’amélioration des capacités
régionales de contribuer au SMOC renforcera également les capacités nationales pour s’attaquer
aux problèmes et besoins climatiques des pays
.
Le 5e atelier du SMOC
impliquant des pays de l’Afrique occidentale et centrale
s’est tenu à
Niamey, Niger du 27 au 29 mars 2003. Il a été conjointement organisé par le SMOC, le Fonds pour
l’Environnement Mondial (FEM), le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD),
le Centre Africain Pour les Applications de la Météorologie au Développement (ACMAD) et le
Service Météorologique du Niger. La France et le Royaume Uni ont apporté leur soutien.
Le SMOC en tant que tel ne fait pas d’observation et ne génère pas de produits à partir de données.
Par exemple, la mise en place d’un réseau mondial terrestre pour l’hydrologie (RMT-H) est en cours,
impliquant le SMOC, SMOT et le département d’hydrologie et des ressources en Eau de l’OMM. De même la
composante climatique du SMOC est la composante océanique du SMOO et la Commission Conjointe sur la
météorologie Océanique et maritime (CCMOM) de l’OMM-CIO) est chargée de la coordination des éléments
du système d’observation communs au SMOC et au SMOO.
Rapport sur l’adéquation des Systèmes mondiaux d’Observation du Climat, SMOC-48, Octobre 1998 ; Le
Deuxième rapport sur l’adéquation des Systèmes mondiaux d’Observation du Climat en appui à la CCNUCC,
SMOC-82, Avril 2003.
Les précédentes conférences ont eu lieu à Samoa (Avril 2000), Kenya (Octobre 2001), Costa Rica (March
2002) et à Singapore (Septembre 2002).
Les pays participants étaient le Burkina Faso, le Cameroun, le Cap Vert, la République Centrafricaine, le
Tchad, la Cote d’Ivoire, la Guinée Equatoriale, la Guinée Bissau, le Libéria, la Mali, la Mauritanie, le Niger, le
Nigeria, Sao Tomé et principe, le Sénégal, la Sierra Léone et le Togo.