PLAN D’ACTION SMOC POUR L’AFRIQUE OCCIDENTALE ET CENTRALE Mai 2004 Avant- propos – « Mettre en œuvre le Plan d’Action » La convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique a reconnue l'importance de la recherche et de l'observation systématique. Cependant, sa Conférence des Parties (CP) a noté la non disponibilité de données de haute qualité pour des études sur le climat dans beaucoup de domaines à cause d'une couverture géographique inadéquate, de la quantité et de la qualité des données issues des systèmes actuels d'observations global et régional du climat. La plupart de ces problèmes se rencontrent dans les pays en développement où le manque de financement pour des infrastructures et des équipements modernes, l'inadéquate formation des équipes et le coût élevé de la pérennisation des opérations sont souvent les contraintes majeures. L’objet de ce Plan d’Action SMOC est de s’assurer que les besoins en matière de données d’observation du SMOC sont satisfaits à travers l’amélioration des réseaux d’observation du système climatique et la gestion des données connexes, des systèmes d’archivage, d’échange et d’accès aux données en Afrique occidentale et centrale. Le renforcement du suivi des paramètres du système climatique, la gestion améliorée des données et l’accès facile aux données d’observation faciliteront la détection du changement climatique, l’étude d’impact climatique, la planification de l’adaptation au climat et à ses extrêmes et le développement et la validation des modèles climatiques. En outre, il appuiera beaucoup d’applications socio-économiques et environnementales dans les domaines tels que la planification opérationnelle et l’utilisation des terres, la conception d’ingénierie, la gestion des ressources en eau, l’agriculture, la sylviculture et les programmes de santé publique. La mise en œuvre progressive des initiatives proposées dans le Plan générera, par conséquent, non seulement des avantages au SMOC et à la communauté mondiale mais aussi aux niveaux régional, national et local. En conséquence, le Plan d’Action est une belle illustration d’investissement pour l’amélioration des capacités de la région à entreprendre et à maintenir des observations climatiques systématiques à long terme et à mettre en place des systèmes efficaces de gestion, d'échange et d'accès aux données climatiques. Cependant, la mise en œuvre du plan nécessitera des engagements à long terme de la part des pays de l’Afrique occidentale et centrale, renforcés par l’assistance technique et financière des bailleurs de fonds externes. Les pays de l’Afrique occidentale et centrale sont à des degrés variables de développement. Les efforts antérieurs d’amélioration des systèmes d’observation, de prévision et de gestion de données atmosphériques, hydrologiques, océanographiques et autres dans chaque pays ou dans chaque composante sous-régionale ont englobé à la fois les projets de développement financés au niveau national et ceux financés au niveau bilatéral ou multilatéral. On espère que le cadre régional offert par ce Plan d’Action encouragera les initiatives locales et externes supplémentaires par la présentation de besoins selon la priorité régionale et par la proposition d’actions réalistes et efficaces en vue de s’attaquer à ces déficiences. L’approche régionale inhérente au Plan d’Action encourage aussi, et même nécessitera, une coordination et une coopération renforcées entre les pays et les institutions de la région, y compris une amélioration de la communication et des produits d’information aux utilisateurs finaux. La poursuite permanente des approches régionales dans des domaines tels que l’éducation et la formation, la gestion des données, les télécommunications, la station d’observation in situ et le fonctionnement et la maintenance de réseau et l’application de la télédétection, a la possibilité de générer d’importants avantages en termes de réduction de coût et d’efficience à la fois pour chaque pays et pour la région dans son ensemble. i TABLE DE MATIERES Avant- propos – « Mettre en œuvre le Plan d’Action » .................................................................. i 1. INTRODUCTION .......................................................................................................................... 1 1.1 Le Contexte Régional .............................................................................................................. 2 1.2 But du Plan d’Action ................................................................................................................. 3 1.3 La Structure du Plan d’Action .................................................................................................. 4 2. STATUT ACTUEL DES SYSTEMES D’OBSERVATION DE LA REGION ................................... 5 2.1 L’atmosphère ............................................................................................................................ 5 2.1.1 Les GSN .................................................................................................................................. 5 2.1.2 Les GUAN ............................................................................................................................... 5 2.1.3 Autres questions .................................................................................................................... 6 2.1.4 Evaluation globale pour l’Atmosphère ................................................................................. 6 2.2 Les Océans ................................................................................................................................ 6 2.2.1 Réseaux d’observation océanique in situ – Statut actuel ................................................... 7 2.2.2 Evaluation globale pour les Océans ..................................................................................... 9 2.3 Le Système Terrestre.............................................................................................................. 10 2.3.1 Evaluation Globale pour le Système Terrestre .................................................................. 11 2.4 Autres Réseaux et systèmes .................................................................................................. 12 2.4.1 Observation Spatiales.......................................................................................................... 12 2.4.2. Evaluation d’ensemble de la Télédétection ....................................................................... 12 3. COORDINATION ET ORGANISATION REGIONALES .............................................................. 12 3.1. Evaluation d’Ensemble .......................................................................................................... 13 4. ACTIONS SPECIFIQUES POUR S’ATTAQUER AUX PROBLEMES ET AUX BESOINS ........ 13 4.1 Recommandations et Projets du Plan d'Action .................................................................... 14 ii 4.1.1 Evaluation des besoins, Rapports nationaux et Préparation de Plans Nationaux pour répondre aux besoins des Utilisateurs de Données sur le Système Climatique. ..................... 14 4.1.2 Amélioration de la coordination aux niveaux national et régional ................................... 15 4.1.3 Renforcement des capacités et investissement en infrastructures pour une planification et une réponse améliorées par rapport au changement, à la vulnérabilité et aux extrêmes climatiques. ................................................................................................................................... 15 4.2 Synergie et Liens entre les projets ........................................................................................ 19 5. MOBILISATION DES RESSOURCES ........................................................................................ 19 6. Remarques de Conclusion ....................................................................................................... 21 Annexe A: Projets Proposés Projet 1: Modernisation des stations du Réseau d’observation en altitude du SMOC (GUAN) en fonction des pratiques optimales du SMOC Projet 2: Modernisation des stations du Réseau d’observation en surface du SMOC (GSN) en fonction des pratiques optimales du SMOC Projet 3: Renforcement des moyens de télécommunication pour la collecte et l’échange des données spécifiques du SMOC en Afrique Occidentale et Centrale Projet 4: Océans (à insérer) Projet 5: Amélioration des Observations Hydrologiques pour le climat en Afrique Occidentale et centrale Projet 6: Développement d'une méthodologie de partenariat autour de l’information Projet 7: Un Projet Régional de Sauvetage des données climatologiques et hydrologiques en Afrique Occidentale et Centrale Projet 8: Amélioration des capacités en Afrique de l’Ouest et Centrale en matière de gestion de base de données climatiques et hydrologiques Projet 9 : Renforcement des capacités en matière d’applications des données d’observation spatiale Projet 10: Partenariat dans les domaines du Climat et de la Santé en Afrique Occidentale et centrale Annexes B-I - IV : Informations Générales B-I Principe de surveillance du SMOC B-II Stations GSN en Afrique Occidentale et Centrale B-III Stations GUAN en Afrique Occidentale et Centrale B-IV Liste des Acronymes iii 1. INTRODUCTION Le Système Mondial d’Observation du Climat (SMOC) a été créé en 1992 en tant qu’initiative conjointe de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), de la Commission Océanographique Intergouvernementale (COI) de l’UNESCO et du Conseil International pour la Science (ICSU). Les objectifs du SMOC sont de fournir des données nécessaires au suivi du système climatique, à la détection du changement climatique et au suivi des réponses, à l’application au développement des économies nationales et à la recherche. Lorsque le SMOC sera pleinement et entièrement mis en œuvre, il permettra aux pays d’améliorer leur service de prévision climatique, de minimiser les effets des catastrophes climatiques et de planifier en vue d’un développement durable en fournissant l’accès à des ensembles de données mondiales de haute qualité. Le SMOC s’intéresse à l’ensemble du système climatique, y compris les propriétés physiques, chimiques et biologiques ainsi que les processus atmosphériques, océaniques, hydrologiques, cryosphériques et terrestres. Par conséquent, le SMOC1 travaille en partenariat avec le Système Mondial d’Observation de l’Environnement Terrestre (SMOT) et le Système Mondial d’Observation de l’Océan (SMOO) ainsi qu’avec les programmes OMM de Surveillance du Climat Mondial et de la Surveillance de l’Atmosphère Mondiale2. La Troisième Conférence des Partis (CP) à la Convention Cadre des Nations –Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) s’est fortement intéressée à l’amélioration des systèmes d’observation dans les pays en voie de développement. Toutefois, deux examens de l’adéquation des systèmes mondiaux d’observation du climat dont le plus récent a été lancé en Avril 20033, ont affirmé un besoin pressant de fournir une couverture mondiale pour les variables climatiques clés et ont mis en exergue le besoin de renverser la dégradation des réseaux d’observation existants. A la lumière de ce besoin, la CP a invité le SMOC à initier un programme régional d’ateliers pour s’attaquer aux besoins des pays en voie de développement. Les buts principaux de ces ateliers consistent à identifier et d’évaluer les insuffisances des capacités régionales de suivi du climat et de proposer des actions spécifiques pour remédier à ces graves déficiences. Pendant que l’accent principal est mis sur les réseaux désignés du SMOC, on reconnaît que l’amélioration des capacités régionales de contribuer au SMOC renforcera également les capacités nationales pour s’attaquer aux problèmes et besoins climatiques des pays3. Le 5e atelier du SMOC4 impliquant des pays de l’Afrique occidentale et centrale5 s’est tenu à Niamey, Niger du 27 au 29 mars 2003. Il a été conjointement organisé par le SMOC, le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), le Centre Africain Pour les Applications de la Météorologie au Développement (ACMAD) et le Service Météorologique du Niger. La France et le Royaume Uni ont apporté leur soutien. Le SMOC en tant que tel ne fait pas d’observation et ne génère pas de produits à partir de données. Par exemple, la mise en place d’un réseau mondial terrestre pour l’hydrologie (RMT-H) est en cours, impliquant le SMOC, SMOT et le département d’hydrologie et des ressources en Eau de l’OMM. De même la composante climatique du SMOC est la composante océanique du SMOO et la Commission Conjointe sur la météorologie Océanique et maritime (CCMOM) de l’OMM-CIO) est chargée de la coordination des éléments du système d’observation communs au SMOC et au SMOO. 3 Rapport sur l’adéquation des Systèmes mondiaux d’Observation du Climat, SMOC-48, Octobre 1998 ; Le Deuxième rapport sur l’adéquation des Systèmes mondiaux d’Observation du Climat en appui à la CCNUCC, SMOC-82, Avril 2003. 4 Les précédentes conférences ont eu lieu à Samoa (Avril 2000), Kenya (Octobre 2001), Costa Rica (March 2002) et à Singapore (Septembre 2002). 5 Les pays participants étaient le Burkina Faso, le Cameroun, le Cap Vert, la République Centrafricaine, le Tchad, la Cote d’Ivoire, la Guinée Equatoriale, la Guinée Bissau, le Libéria, la Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, Sao Tomé et principe, le Sénégal, la Sierra Léone et le Togo. 1 2 1 Les participants à cet atelier ont fait l’évaluation des réseaux d’observation du climat et des systèmes de gestion de données en Afrique occidentale et centrale et sont tombés d’accord sur les questions importantes et priorités auxquelles on devrait s’attaquer dans un Plan d’Action Régional du SMOC. Une réunion de suivi s’est par la suite tenue à Dakar, au Sénégal du 17 au 19 Septembre 2003 pour préparer un projet de Plan d’Action. Le projet a ensuite été largement diffusé au niveau de la région pour examen. Par conséquent, le présent Plan d’Action représente un large consensus sur les priorités régionales en Afrique occidentale et centrale et sur les actions nécessaires pour les aborder. 1.1 Le Contexte Régional L’Afrique occidentale et centrale comprend une vaste zone caractérisée par des variations topographiques et climatiques. Cette zone s’étend du Nord du Tropique du Cancer en Mauritanie et au Mali vers le sud à travers l’Equateur au Congo et vers l’Est de l’Océan Atlantique et du Golfe de guinée à la frontière occidentale du Soudan (voir figure 1). Elle comprend des vastes zones désertiques et semi désertiques, de savanes herbeuses et de forêts tropicales. Bien que certains pays de la région soient enclavés, beaucoup d’entre eux partagent une longue ligne côtière en bordure du Golfe de Guinée et de l’Océan Atlantique, et deux de ces pays, le Cap Vert et Sao Tomé et Principe sont des pays insulaires. Sans surprise, le climat de ces zones côtières et de ces pays insulaires est directement affecté par la circulation du régime du courant océanique, plus particulièrement, par: le courant frais des Canaris qui circule vers le Sud le long de la côte mauritanienne puis change de direction vers l’Ouest au niveau du 15° N pour devenir le courant Nord Equatorial; le courant vers le nord du Bengale qui également change de direction au niveau du 10°S pour devenir le courant Nord Equatorial; et le courant du golf de Guinée ou le contre-courant équatorial qui existe entre les deux systèmes de courants précédents et transportent une eau très chaude vers l’Est jusqu’aux côtes du Golfe de Guinée. Figure 1: Carte de l’Afrique occidentale et centrale. A cheval sur l’Equateur, l’Afrique occidentale et centrale est fortement affectée par la marche saisonnière de la zone intertropicale de convergence (ZIC) qui exerce une influence dominante sur les tendances de la pluviométrie. Les pays de cette zone ne sont que trop fréquemment soumis aux 2 extrêmes climatiques. Les températures extrêmement élevées sont largement vécues dans la région, les sécheresses sont une préoccupation récurrente dans le Sahel, et des pluies diluviennes et des crues subites ont lieu dans les régions plus proches de l’équateur. La plupart des économies nationales dépend fortement d’industries sur lesquelles le climat a un impact tels que l’agriculture, la pêche et le tourisme. Le transport maritime est une importance vitale aux populations côtières et insulaires et l’exploitation et la production off-shore du pétrole et du gaz sont en cours au niveau de certaines zones. En outre, il y a une preuve grandissante que les conditions climatiques exercent une importance significative sur la santé publique à travers la région, telle que dans leur association avec les épidémies de paludisme et de méningite. Par conséquent, la vulnérabilité au climat et à ses extrêmes est généralement grande à travers toute la zone. Aujourd’hui, les pays de l’Afrique occidentale et centrale s’efforcent d’arriver à un développement durable de leurs ressources. Cela entraîne des besoins accrus en données sur toutes les composantes du système climatique. Ces données sont nécessaires pour aider les états et les industries à évaluer leur vulnérabilité aux variabilité, les extrêmes climatiques et changements climatiques et à prendre les mesures appropriées de lutte ou d’adaptation telles que les planifications agricoles, une meilleure conception des bâtiments et des structures et l’optimisation des systèmes d’approvisionnement en eau et les tenues des campagnes de vaccination. Le renforcement des capacités d’observation au niveau de la région aidera, par conséquent, les pays à satisfaire leurs besoins sociaux, économiques et environnementaux respectifs tout en contribuant au traitement des questions mondiales. En résumé, il existe plusieurs raisons incontournables pour développer un Plan d’Action Régional SMOC pour l’Afrique occidentale et centrale. D’abord, le caractère mondial du climat nécessite une coopération continue entre tous les pays en matière d’échange et de partage libres de données sur le climat. Deuxièmement, les contraintes budgétaires ou le manque d’un personnel qualifié empêchent à beaucoup de pays de mener un ensemble complet d’activités en apport avec le climat. En conséquence, une certaine coordination et un certain partage sont souhaitables afin d’éviter la répétition, de renforcer la réduction des coûts et l’assurance que les utilisateurs disposent de données et des produits climatiques de haute qualité. Enfin, les éventuels bailleurs de fonds extérieurs peuvent mieux accepter de financer des éléments d’un plan d’action régional mûrement réfléchi pour améliorer les observations, les services et l’infrastructure climatiques au lieu de financer des propositions de projets émanant de chaque pays. 1.2 But du Plan d’Action Un plan régional efficace doit être compatible avec les plans et priorités de suivi climatique de chaque pays de la région. Par conséquent, ce Plan d’Action vise la mise en place d’un cadre d’amélioration du suivi systématique du système climatique de l’Afrique occidentale et centrale dans le contexte du SMOC et des engagements des pays vis à vis le CCNUCC et par rapport aux priorités régionales et nationales. Les objectifs spécifiques du Plan d’Action sont les suivants: identifier le SMOC et les besoins connexes en vue d’observations systématiques du système climatique en Afrique occidentale et centrale; Présenter le résumé d’une stratégie d’actions subséquentes de mise en œuvre pour combler les vides et corriger les déficiences des réseaux et programmes existants; Renforcer la coordination et la synergie entre les programmes et initiatives d’observation de gestion, d’échange et d’accès aux données à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la région; et 3 Contribuer à la satisfaction des besoins locaux des pays de l’Afrique Occidentale et Centrale en observations systématiques du climat pour appuyer la planification nationale pour l’adaptation à la variabilité du climat, aux extrêmes et changement climatique et pour un développement durable. 1.3 La Structure du Plan d’Action Un des principaux axes de ce Plan Régional d’Action est de répondre aux plus grands besoins prioritaires du point de vue de l’ensemble de l’Afrique occidentale et centrale. On pense que cette approche va maximiser les avantages en faveur de tous les pays de la région. Cependant, s’il doit bénéficier d’un engagement à large base, un Plan d’Action Régional SMOC doit refléter les préoccupations prioritaires d’importants acteurs et de plus d’utilisateurs de données climatiques. Les services Météorologiques et Hydrologiques Nationaux (SNMH) de la région sont des acteurs clés. Il est, par conséquent, particulièrement important que les déficiences des stations des réseaux d’observation en surface (RSOS) pour le SMOC et des réseaux d’observation en altitude (GUAN) pour le SMOC utilisés par les SNMH soient traités dans ce plan. D’autres types d’observations du climat sont également des éléments essentiels du SMOC. Par conséquent, il faut que les besoins prioritaires des responsables de réseaux pertinents d’observation des océans et de la terre soient reflétés dans ce plan. Par conséquent, les besoins des utilisateurs de données climatiques et produits dérivés tels que les coordonnateurs nationaux des changements climatiques y soient reflétés. Ainsi, le plan traite également de questions relatives à la gestion, à l’échange de données, à leur archivage et à la facilitation de l’accès aux données d’observation. En reflétant les points ci-dessus abordés, ce plan: Commence par présenter une vue d’ensemble sommaire des programmes, des réseaux d’observation du climat, de la gestion et d’échange de données dans la région en attirant l’attention sur des aspects qu’il faut d’avantage développer afin de répondre aux besoins du SMOC6. Résume une large stratégie dont le but est de s’assurer que ses programmes et activités répondent aux normes et exigences du SMOC; A cet effet, propose des améliorations spécifiques, de renforcement spécifique de chaque programme d’observation, leurs composantes communication, gestion de données et d’accès et d’infrastructures et des capacités régionales en général; et Attire notre attention sur certaines priorités régionales qui dépassent le cadre de la définition très restrictives des besoins du SMOC et fait certaines suggestions qui permettent de répondre à ces questions et besoins. Identifie une stratégie en vue de mobiliser les besoins nécessaires pour mettre en œuvre les améliorations nécessaires aux programmes d’observation systématique dans la région et soutenir ces programmes sur le long terme. Il faut noter qu’il y a des liens et une forte synergie entre les différents projets individuels de ce Plan d’Action Régional SMOC. L’implémentation d’un projet spécifique va, dans la plupart des cas, soutenir ou renforcer les bénéfices des autres projets. En revanche, la non implémentation de 6 Les exemples peuvent comprendre les situations où la performance opérationnelle des stations ne répondent pas aux exigences, où la couverture par observation est inappropriée, où la communication et l’échange d’informations sont problématiques ou alors là où des défaillances significatives existent. 4 certains projets affaiblira ou minimisera les impacts positifs des autres. L’implémentation du Plan d’Action devra, par conséquent, être poursuivi de manière intégrée dans le but de gagner le maximum d’avantage de la synergie qui existe entre les projets individuels. 2. STATUT ACTUEL DES SYSTEMES D’OBSERVATION DE LA REGION 2.1 L’atmosphère Plusieurs réseaux mondiaux d’observation ont été déjà identifiés pour les besoins de la composante atmosphérique du SMOC; les plus importants étant le Réseau de Stations d’Observation en Surface (RSOS) pour le SMOC et le Réseau de Stations d’Observation en Altitude (GUAN) pour le SMOC7. Ces réseaux de base sont considérés comme le minimum requis pour caractériser le climat mondial et comprennent les stations qui fournissent une bonne couverture géographique du globe et ont des longues histoires et des bases de données historiques. Ils représentent une base stable, et on l’espère, durable pour les réseaux nationaux qui travaillent à des échelles temporelles et spatiales plus délicates. Plusieurs commissions de l’OMM ont mis l’accent su l’importance vitale de ces réseaux mondiaux dans l’étalonnage et la conciliation des observations à partir des systèmes d’observation y compris les satellites terrestres et les instruments installés dans les avions. Il est par conséquent, particulièrement important que les stations appartenant à ces réseaux mondiaux travaillent de manière continue, produisent des observations de haute qualité qui répondent aux normes du SMOC et délivrent ces données et méta données associées de manière opportune aux centres désignés de traitement et d’archivage des données du SMOC8. 2.1.1 Les GSN En Janvier 2003, le réseau de surface du SMOC comportait 981 stations reparties sur la surface du globe. L’Agence Météorologique Japonaise (JMA) et la Deutscher Wetterdienst (DWD) ont été responsabilisées pour le suivi de la transmission des messages de la station CLIMAT du GSN sur le Système Mondial des Télécommunications (SMT) pour la disponibilité, la pérennité et la qualité des données. Le Centra National Américain des Données Climatiques (NCDC) agit comme l’archive mondiale pour ces données et les méta données connexes, la mise en place d’une base de données GSN avec un accès à l’Internet. Il y a 38 stations GSN situées en Afrique occidentale et centrale dont vous trouverez la liste en annexe B-II. Les données statistiques du centre de suivi des GSN montrent qu'aucun message sur le CLIMAT n’a été reçu de plus du tiers de ces stations en décembre 2002, tandis que des erreurs de codage et autres caractérisaient ceux qui ont été reçus. En plus, selon le centre mondial des données, il n’ a reçu à ce jour que des informations sur les méta données concernant une minorité de toutes les stations GSN du SMOC. En résumé il faut agir pour assurer la retransmission de messages précis, fiables et opportuns sur le CLIMAT émanant de toutes les stations du RMS du SMOC de la région. De plus, les méta données de ces stations doivent être fournies aux archives mondiales et réactualisées périodiquement. 2.1.2 Les GUAN En janvier 2003, le Réseau Mondial Atmosphérique (GUAN) comprenait 152 stations atmosphériques choisies, fournissant une uniformité raisonnable de couverture mondiale en radiosonde de la terre. Le Bureau Météorologique du Royaume Uni (UKMO) du Centre Hadley et le Le réseau de Surveillance de l’Atmosphère Mondiale (SAM) est également considéré comme une composante du SMOC. 8 Les principes de suivi du climat qui sous-tendent le SMOC sont détaillés en annexe B-1 7 5 Centre National Américain des Données Climatiques ont eu la responsabilité conjointe du suivi de la performance du GUAN. En outre, le Centre Européen assure de façon opérationnel et proche temps réel, le contrôle qualité des rapports du GUAN pour les prévision du temps à moyen terme (CEPMMT). Les informations et méta données du GUAN sont archivées au Centre National de Données Climatologiques aux Etats-Unis (Centre Mondial de Données A). La liste des quatre stations de RSOA situées en Afrique occidentale et centrale se trouve en annexe B-III. Certaines méta données envoyées par chacune de quatre sites de RSOA sont disponibles au niveau des Archives Mondiales des Données. Cependant, les rapports de suivi du ECMWF indiquent que les données d’observation ne sont que rarement reçues de deux de ces stations (Abidjan et Douala). Par conséquent, on a besoin d’une action pour assurer à travers une retransmission fiable et opportune des données et des messages CLIMAT TEMP en provenance de toutes les quatre stations réseau des hautes couches atmosphériques du SMOC. De plus, il faut fournir des méta données actualisées aux archives mondiales étant donné que les équipements, procédures et l’emplacement des sites connaissent des changements. 2.1.3 Autres questions Le réseau climatologique régional de base (RBCN) et les réseaux pays d’observation en Afrique occidentale et centrale sont beaucoup plus vastes que représentent le GSN et les réseaux de station GUAN dans la région. Les données en provenance de ces réseaux plus denses sont d’une importance vitale pour beaucoup d’applications nationales dans le cadre des activités de réduction et de seconde analyse du modèle et pour offrir des séries temporelles des données plus longues de suivi et d’évaluation du comportement du climat. Par conséquent, ces réseaux plus vastes doivent être aussi soutenus et l’accès à leurs données facilitées. Malheureusement, cependant, les guerres, les conflits sociaux et le manque de ressources se sont conjuguées pour saper sérieusement les réseaux d’observation et l’infrastructure y afférente dans plusieurs pays de l’Afrique Occidentale et Centrale. Trop souvent, les systèmes de télécommunication ne sont pas fiables, des instruments et autres équipements sont obsolètes ou font défaut, les fonds de fonctionnement sont insuffisants pour assurer des provisions adéquates de consommables, et il y a une pénurie de personnel bien formé. 2.1.4 Evaluation globale pour l’Atmosphère L’échange opportun de messages CLIMAT et CLIMAT TEMP de qualité contrôlée est une exigence fondamentale des stations du GSN et du GUAN respectivement. Les données statistiques issues du suivi citées plus haut indiquent que cette exigence n’est satisfaite au niveau de certaines stations en Afrique occidentale et centrale. Par conséquent, il s’agit de traiter les principales questions liées aux stations régionales du GSN et du GUAN de manière à améliorer la performance des stations moins fiables, à assurer une retransmission à temps des messages CLIMAT et CLIMAT TEMP et à soutenir le fonctionnement à long terme de toutes ces stations. Dans le cas des autres réseaux régionaux et nationaux, les défis majeurs qui doivent être relevés comprennent la modernisation de l’observation, des télécommunications, des systèmes de gestion et d’échange et d’accès aux données, la formation du personnel et la fourniture de ressources adéquates pour assurer le fonctionnement à long terme des réseaux de stations. 2.2 Les Océans Les océans sont une composante majeure du système climatique. Ils modulent son comportement et sont la source et l’évier d’importants gaz de serre. Les conditions océanographiques ont une importance considérable pour la vie des populations côtières et insulaires de l’Afrique occidentale et centrale qui dépendent fortement de la pêche, du tourisme et du transport maritime et qui font face au spectre de niveaux de la mer qui montent. L’acquisition des variables océanographiques des 6 observations systématiques telles que la température de surface de l’océan, les vents, les vagues, la salinité, le niveau de la mer, les courants de surface et sous-marins et autres paramètres n’est pas, par conséquent, seulement une composante vitale du SMOC, mais elle est aussi importante dans un contexte régional. De telles informations sont essentielles pour la modélisation et la prévision des changements climatiques, la prévision saisonnière voir inter annuelle, pour les efforts de modélisation et de recherche dans le but de prévoir l’état ultérieur des océans et pour différentes applications à la planification et à la gestion en rapport avec des activités économiques et la protection de l’environnement. 2.2.1 Réseaux d’observation océanique in situ – Statut actuel Les observations du SMOC sont axées sur le suivi systématique à long terme au niveau mondial voire régional. Cependant les activités d’observation à longue durée des océans du monde ont été jusqu’à une date récente, limitées aux paramètre du surface utilisés dans les prévisions météorologiques et de l’état de la mer et dans les prévisions du niveau de la mer. Heureusement, cette situation est en train de changer lentement et le Système Mondial d’Observation de l’Océans (GOOS) 9 se développe progressivement pour devenir l’analogue en ce qui concerne les océans du système de Veille Météorologique Mondiale (VMM). Sous les auspices du GOOS, davantage d’actions d’observation systématique en rapport direct avec le SMOC sont maintenant en voie dans les océans du monde. Le GOOS-Africa (le Système Mondial d’Observation de l’Océan pour la gestion durable intégrée de l’Environnement Côtier et Marin et des Ressources en Afrique) 10, une composante régionale du programme mondial, est d’une utilité particulière dans le contexte. Le Cadre d’Action du GOOS-Africa à déjà stimulé le développement d’une proposition pour un Système Régional d’Observation de l’Océan de Prévision pour l’Afrique (ROOFS-Africa), visant la fourniture d’une base commune des observations et services des observations côtières et de l’océan à travers des centres régionaux de référence océanique. Dans le futur, le GOOS-Africa devrait fournir une solide base politique pour les efforts d’amélioration du suivi des programmes d’observation de l’océan en Afrique Occidentale et Centrale. Plus de 60% de la population Africaine vivent le long des côtes et divers stress et conflits sont entrain d’être de plus en plus vécus dans la zone côtière. Les niveaux montants de la mer font peser une grave menace sur les villes et infrastructures côtières vulnérables et les îlôts et les environnements côtiers11. L’observation à long terme du niveau de la mer est par conséquent essentielle afin de détecter et de suivre les tendances dans cette variable et d’évaluer les impacts du changement du climat mondial sur les océans et les régions côtières du monde. De plus, les jaugeages du niveau de la mer ont d’autres applications. Celles-ci comprennent la fourniture de données aux systèmes d’alerte précoce (ex. pour la montée saisonnière dans le Golf de Guinée), l’étalonnage des observations satellitaires, l’amélioration de la sécurité des ports et de la navigation côtière, et l’appui à la protection des récifs de corail et les études de l’érosion et l’intrusion des eaux salées. Par conséquent, le programme du Système Mondial d’Observation du niveau de la mer (GLOSS) n’est pas seulement une composante vitale du SMOC, mais aussi fournit une information qui a beaucoup d’utilisations pratiques aux niveaux de la vulnérabilité côtière doit aussi être mise en exercice et cela est reflété dans le fait que le développement des capacités de modélisation et d’observation de l’océan et de la gestion des données reçoivent un accent particulier dans le plan pour le ROOFS-Africa. 9 Les programmes SMOC et GOOS collaborent étroitement ; la composante climatique du GOOS étant celle océanographique du SMOC. 10 Endossé par les pays africains. 11 Le taux présent de la montée du niveau de la mer à la fois globalement et sur les côtes africaines a été estimé à 1-2 mm/an. Le panel intergouvernemental sur le changement climatique (IPCC) estime qu’environ 0,7 mm/an de cette figure peut être attribué au réchauffement du climat mondial. 7 Le réseau central du GLOSS (GCN) comporte presque 300 sites de suivi du niveau de la mer à l’échelle mondiale et vise à fournir une base de référence d’observation de haute qualité contre la laquelle les données des réseaux régionaux peuvent être encrées ou référencées. La figure 2 illustre la portion Africaine du réseau du GCN avec un examen du statut de ces stations comme celui d’Octobre 2000, entrepris par le Service Permanent pour le Niveau Moyen de la Mer (PSMSL). Comme il apparaît évident à partir de la figure, la plupart des stations GLOSS sur les côtes et îles de l’Afrique Occidentale et Centrale étaient soit non fonctionnelles ou de statut douteux à ce moment. Figure 2: Les stations africaines du GLOSS au sein de l’ensemble des données du Service Permanent pour le Niveau Moyen de la Mer (PSMSL), octobre 2003. Les stations ont été classées en 4 catégories: Catégorie 1 (rouge): les stations « fonctionnelles » pour lesquelles la donnée la plus récente est 1996 ou plus tard. Catégorie 2 (bleue): les stations «probablement fonctionnelles» pour lesquelles la donnée la plus récente se situe dans la période 1986-1995. Catégorie 3 (verte): les stations «historiques» pour lesquelles la donnée la plus récente est avant 1986. Catégorie 4 (jaune): les stations pour lesquelles aucune donnée PSMSL n’existe. Il devrait être indiqué que les relevés de jaugeage de la marée de 60 ans ou plus longues avec les données du support sur les changements dans l’élévation de la jauge, sont nécessaires pour les études des tendances du niveau de la mer. Cependant, la plupart des observations africaines du niveau de la mer ont une période relativement courte de rapport (environ 20 ans). De plus, il y a une absence générale de données d’altimétrie pour ces sites de jauge de la marée. Cependant ce 8 n’est pas toutes les stations africaines de niveau de mer qui sont dans le réseau GLOSS, beaucoup ont des télécommunications d’appui faible, et la plupart ne sont pas équipées de récepteurs GPS. L’installation de nouvelles stations GLOSS est cependant programmée au niveau de huit localités en Afrique Occidentale pour fournir une solution spatiale améliorée, une série adéquate de temps pour la navigation et suivre le comportement du niveau de la mer par rapport aux courants. Ces nouvelles stations d’observation sont supposées comprendre les instruments météorologiques, contribuant ainsi à la base de données atmosphériques. Les observations systématiques des autres paramètres océanographiques dans les eaux au large de l’Afrique Occidentale et Centrale sont, généralement parlant, dans un état également insatisfaisant. Cependant, le réseau PIRATA du balises flottantes, illustré dans la figure 3, mérite une mention spéciale comme une exception à cette large généralement. Les données provenant des balises du PIRATA sont relayées sur le GTS et sont archivées par la NOAA à son laboratoire Pacifique de l’Environnement Marin (PAMEL) avec accès libre et ouvert fournir à travers l’Internet. Les observations à partir de ce réseau de balises représentent une unique référence d’ensemble de données pour les océans d la région. De plus, le réseau PIRATA est ciblé pour une extension ultérieure dans le Golf de Guinée et des mouillages supplémentaire ont été proposées au larges de la côte de la Namibie. Figure 3. Le réseau PIRATA de balises mouillées dans l’océan Atlantique Tropical. 2.2.2 Evaluation globale pour les Océans En clair, les fonctionnements des stations vitales de suivi du GLOSS (GCN) doivent être amenés à une norme acceptable et soutenus sur le long terme si le SMOC et les besoins régionaux pour les observations du niveau de la mer sont à satisfaire. Par conséquent, il existe un besoin pressant du SMOC pour créer ou réactiver les programmes de mesure du niveau de la mer sur les sites en Afrique Occidentale et Centrale. De plus, ces stations d’observation ont besoin d’être équipées d’instruments modernes y compris des récepteurs et télécommunication GPS et munis de ressources financières et humaines requises pour assurer leur fonctionnement à long terme. Il est par conséquent vital que la mise en œuvre des huit stations GLOSS prévues en Afrique Occidentale 9 et Centrale soient agressivement poursuivie, que les ressources soient obtenues pour assurer leur fonctionnement et maintenance à long terme. Dans le contexte plus large relatif à l’océan, l’amélioration de la collecte, la gestion, l’archivage et l’échange des observations océanographiques à partir des eaux de l’océan Atlantique et du Golf de Guinée aux larges de l’Afrique Occidentale et Centrale doivent être de haute priorité. GOOSAFRICA et la proposition relative au ROOFS-AFRICA fournissent un cadre d’appui politique et institutionnel pour des initiatives destinées à assurer que la région puisse contribuer de manière substantielle à la composante du SMOC sur le long terme. Parmi les besoins prioritaires identifiés pour la mise en œuvre du ROOFS sont une infrastructure adéquate d’ordinateurs, des centres d’analyses et de prévision et autres infrastructures avec la mise à disposition de personnel bien formé. Les besoins connexes comprennent aussi des réseaux améliorés d’observations de l’océan, des systèmes de télécommunication, la capacité de traitement des données, et les mécanismes d’échange et de diffusion des données et d’intégration des données satellitaires dans les modèles d’océan. 2.3 Le Système Terrestre L’environnement terrestre de l’Afrique Occidentale et Centrale n’est pas seulement affecté par une variété de phénomènes relatifs au climat mais aussi contribue au système climatique mondial. Des zones substantielles de la région sont exposées et vulnérables aux impacts des sécheresses, inondations, épidémies et autres phénomènes causés ou influencés par le comportement climatique alors que le désert du Sahara est une source importante d’aérosols atmosphériques. Par conséquent, les observations d’indicateurs terrestres ne sont pas seulement d’une importance significative pour la région et ses populations, mais elle est aussi pour la plus grande communauté mondiale. Les observations du climat terrestre sont axées sur les propriétés et attributs qui contrôlent les processus climatiques qui sont affectés par le climat, servent d’indicateurs de changements climatiques ou sont liés à ses impacts. Comme indiqué plus haut, le SMOC collabore avec le Système Mondial d’Observation de L’Environnement Terrestre (SMOT) pour répondre aux besoins en matière d’observation liés à cette composante du système climatique12. La stratégie SMOC/SMOT consiste à développer un système initial d’observation sous les auspices du GT-Net – un système de réseaux et de projets d’observation axé sur des thèmes, des types d’habitats et des régions particuliers13. Une variété de programmes terrestres de suivi est actuellement en cours en Afrique Occidentale et Centrale, et certains d’entre eux sont d’une pertinence particulière au SMOC. Ici, l’importance des mesures in-situ doit être mise exergue comme une contribution régionale précieuse au SMOC en fournissant une vérité de base pour et résolvant les ambiguïtés dans les données satellitaires par télédétection. La disponibilité d’eau douce est une préoccupation fondamentale en Afrique Occidentale et Centrale. Les services hydrologiques des pays de la région participent au système d’observation du cycle hydrologique de l’Afrique occidentale et centrale (AOC-HYCOS) dont le but est de documenter et de comprendre les ressources en eau souterraines et de surface de la région. Leurs activités vont également servir de support au réseau terrestre mondial du cycle hydrologique (GNT-Hydrologie) Les réseaux terrestres d’observation du climat n’ont en général pas connu le même niveau de développement que les réseaux atmosphériques. 13 A l’heure actuelle, 5 de ces réseaux sont en cours de développement – 1 Réseau Ecologique (RMT-E), 1 réseau des glaciers (RMT-G), 1 réseau du permafrost (RMT-P), 1 réseau mondial sur la tour de fluctuation (RMT-Fluxnet) et 1 réseau hydrologique (RMT-H). En plus, les projets appuyés par le SMOT traitent de question relatives au projet d’Observation Mondiale de la Couverture Forestière (GOFC) et de Productivité Primaire Nette/ Ecologique Nette (PPN/PEN). 12 10 pour le SMOC ainsi que satisfaire les besoins nationaux et régionaux pour les observations hydrologiques en appui à la planification et la gestion des ressources en eau. Cependant, les réseaux d’observations hydrologiques dans la région font face à des grands problèmes de maintenance, de désuétude grandissante des équipements d’observation et des stations non fonctionnelles. L’élaboration d’un réseau hydrologique n’a pas été bien coordonnée avec les réseaux atmosphériques et les capacités d’observation à temps réel et de télécommunication font souvent défaut. Les changements d’origines humaines à travers l’utilisation des terres se produisent à une vitesse rapide dans la grande partie de la région. La culture grandissante des terres marginales soulève des inquiétudes par rapport à la durabilité de la production des cultures dans certaines régions alors que les opérations de logement et de défrichage augmentent la pression sur les zones forestières. Maintenant d’importantes activités de suivi de l’utilisation des terres et de la couverture des terres sont par conséquent entrain d’être entreprises par différentes agences et institutions utilisant à la fois la télédétection et des observations in-situ, avec plusieurs nations entretenant des réserves de Biosphère pour lesquelles des programmes d’observation extensifs sont en cours. Puisque les changements relatifs au climat sont le plus facilement visibles dans les régions ou zones en marge vulnérables ou fragiles, le fonctionnement des stations de suivi écologique à long terme au Nord et au Sud du désert du Sahara est particulièrement important. 2.3.1 Evaluation Globale pour le Système Terrestre En ce moment, la plupart des programmes d’observation terrestre en Afrique Occidentale et Centrale, souffrent de ressources financières et humaines insuffisantes et trop souvent de la désuétude ou manque d’instrumentation et d’équipement. La guerre et le conflit social ont mis fin ou gravement sapé les programmes dans certains pays. La gestion des données est fragmentée ou hautement localisée, l’accès et l’échange des données sont une problématique, et les systèmes de télécommunication sont fréquemment non fiables. Dans l’ensemble par conséquent, il existe un besoin d’investissements ciblés dans les programmes d’observation terrestres dans la région avec un accent particulier sur l’acquisition, l’assurance de la qualité, la gestion et l’échange des observations in-situ d’importants paramètres hydrologiques et autres terrestres. L’accent doit être mis sur la réhabilitation, la modernisation et l’appui aux réseaux hydrologiques et leur infrastructure connexe de données et sur l’amélioration des programmes systématiques de suivi terrestre dans les régions fragiles et vulnérables. Le suivi simultané des paramètres hydrologiques et climatiques en temps réel utilisant des équipements modernes doit être poursuivi avec le traitement à temps et la diffusion améliorés à temps réel des données hydrométriques. Ces améliorations auront besoin d’investissements en équipement et en renforcement de capacité et développement d’une coordination améliorée entre les ressources en eau et les programmes de suivi atmosphérique et climatique. Là où les composantes terrestres sont concernées, un accent spécial doit être mis sur l’amélioration des programmes de suivi systématique dans les régions vulnérables ou fragiles telles que les zones en marge du désert et les zones boisées qui sont de plus en plus mises sous pression par le développement des opérations d’exploitation. De plus, Il y a un grand besoin prioritaire de renforcer la diffusion de l’information et d’avis climatiques vers la communauté et d’améliorer l’application de cette information dans les plans communautaires et dans les processus de prises de décision pour un développement durable. 11 2.4 Autres Réseaux et systèmes 2.4.1 Observation Spatiales Beaucoup d’exigences du SMOC ne peuvent être satisfaites de manière pratique et rentable que par le recours aux observations spatiales. En particulier, seule la télédétection peut permettre une couverture d’observation aérienne consistante aussi bien des régions prises individuellement que l’ensemble du globe. Les observations par satellite permettent une couverture spatiale tandis que les observations in situ fournissent la vérité au sol essentielle aux données satellitaires en sus de leu valeur intrinsèque et de leur durée d’enregistrement propres. Pratiquement, tous les pays de l’Afrique Occidentale et Centrale possèdent une certaine capacité d’acquérir et de se servir d’e données satellitaires et tous fournissent des données vitales d’observation in situ nécessaires aux activités de télédétection satellitaire. Le Facsimilé Météorologique (Wefax) et l’infrastructure de réception de la transmission Automatique d’Images (TAI) sont répandus sur toute la région, et certains pays possèdent des capacités de haute résolution et autres capacités de pointe. De plus, le projet de transition météorologique en Afrique14 est en train de doter 47 pays en équipements de réception METEOSAT de seconde génération et de fournir une formation spécialisée en vue d’améliorer et de renforcer la localisation des cycles tropicaux et aider à prévoir les conditions météorologiques et sécheresses graves. De plus, le Centre Régional Africain des Sciences et Technologies de l’Espace en Langue Française (CRASTLF)15, au Maroc et le Centre Régional Africain d’Etudes Scientifiques et Technologiques Spatiales en Langue Anglaise (ARCESSTE-E), au Nigeria, représentent des ressources précieuses de formation en appui aux activités relatives à l’espace. Le CRASTE et le ARCESSTE a largement basé leur expertise en télédétection, télécommunication, science de l’espace et de l’atmosphère, et travaillent en partenariat avec les organisations internationales de l’espace et avec les institutions des pays avancés. 2.4.2. Evaluation d’ensemble de la Télédétection Les capacités des nations de l’Afrique Occidentale et Centrale à acquérir, traiter et appliquer les données satellitaires de télédétection amélioreront de manière significative au cours des prochaines cinq à dix années car les infrastructures de réception sont modernisées et une formation supplémentaire est fournie au personnel. L’application des capacités des données satellitaires de télédétection et de télécommunication à l’observation et l’échange des observations du système climatique devraient par conséquent être agressivement poursuivis, en profitant des infrastructures et institutions régionales et autres en vue de développer les capacités nationales et régionales 3. COORDINATION ET ORGANISATION REGIONALES Le Système Mondial d’Observation du Climat (SMOC) est un programme mondial qui est étroitement interconnecté et qui dépend des autres programmes mondiaux et régionaux. Il est mis en œuvre à travers les contributions nationales qui sont souvent fournies par plusieurs différentes agences au sein de chaque pays. Ce n’est donc pas surprenant que la nécessité d’une coordination efficace soit un thème récurrent à la fois au niveau inter étatique que local. Toutefois, il n’ y a aucune infrastructure organisationnelle de grande envergure en Afrique occidentale et centrale pour faciliter la coordination du système mondial d’observation du climat. Actuellement, aucun forum ou site Web centralisé n’existe pour rassembler les divers intervenants en un groupe cohérent avec un accent sur les observations systématiques De l’ensemble du système climatique. De plus, peu Ce projet est financé par l’Union Européenne et sa coordination est assurée par la Direction de la Météorologie Nationale du Kenya. 15 Créé grâce à un financement des Nations Unis. 14 12 nombreux sont les pays qui ont désigné quelqu’un pour coordonner les questions de gestion de systèmes d’observation et de données climatiques à travers les directions et agences étatiques ou agir en tant qu’interface entre les préoccupations des systèmes d’observation climatique nationaux, régionaux et mondiaux. 3.1. Evaluation d’Ensemble La mise en œuvre du présent Plan d’Action nécessitera une coopération étroite entre les états de l’Afrique Occidentale et Centrale dans la poursuite commune d’initiatives et opportunités de financement et de la capacité d’unir leurs efforts pour atteindre des buts opérationnels. Une approche régionale plus cohérente serait bénéfique dans des domaines tels que l’achat d’équipements et de consommables, l’entretien des systèmes d’observation, la gestion et l’accès aux données. Elle permettrait également d’optimiser la conception des réseaux d'observation et les systèmes de gestion et d’archivage des données, la dispense des cours de formation, les études universitaires des deuxième et troisième cycles et autres efforts de renforcement des capacités et les efforts de planification et d’exécution des programmes de recherche. Egalement, cette grande large gamme d’agences, d’institutions et groupes de clients impliqués dans le suivi du système climatique, la gestion et les applications des données dans chaque pays génère aussi les conditions pour une coordination améliorée au niveau national. Ces besoins internes et externes pour une coopération et une coordination doivent être abordés. Les structures de coordination appropriées du SMOC doivent être créées pour faciliter la fourniture des programmes et initiatives de renforcement de capacité, minimiser la duplication, améliorer l’accès et l’échange de données et tirer des avantages optimaux régionaux à partir des investissements en développement d’infrastructures et de ressources humaines. 4. ACTIONS SPECIFIQUES POUR S’ATTAQUER AUX PROBLEMES ET AUX BESOINS Un plan d’action régional SMOC efficace doit d’abord s’attaquer au niveau mondial aux besoins du SMOC visant à assurer le fonctionnement à long terme des composantes régionales des principaux réseaux du SMOC (exemple : GUAN, GNS, GLOSS) par rapport aux normes établies. Tout en contribuant de manière substantielle à la satisfaction des besoins régionaux, un plan réellement significatif doit aussi s’attaquer à d’autres hautes priorités régionales. Les sections suivantes tracent les grandes lignes d’une série d’aspects stratégiques et de projets spécifiques qui : Amélioreront de manière significative la capacité des pays de l’Afrique Occidentale et Centrale de satisfaire aux besoins régionaux et nationaux du SMOC en matière d’observations et de produits connexes pour appuyer la détection des changements climatiques, le modélisation et la prévision du climat et l’étude d’impacts climatiques; et pour appuyer la planification pour un développement durable et pour l’adaptation au climat et à ses extrêmes. Amélioreront la coordination interne entre les institutions, agences nationales et les individus intervenant dans la collecte des données, la gestion des données, l’échange des données et la production de produits et services connexes et avec la communauté des utilisateurs et les agences utilisatrices. Amélioreront la coordination dans la région et avec les programmes internationaux pour s’assurer des réponses, optimales régionales par rapport au SMOC et autres besoins en matière de données climatiques. 13 Les aspects du plan d’Action et les projets connexes visant la réalisation des objectifs ci-dessus peuvent être regroupés sous trois grands thèmes ou éléments de planification: Evaluation des besoins, rapport national et préparation de plans nationaux pour satisfaire les besoins de l'utilisateur en matière de système de données climatiques. Amélioration de la coordination aux niveaux national et régional. Renforcement des capacités et investissement en infrastructures pour une planification améliorée et les réponses au changement, à la variabilité et aux extrêmes climatiques. 4.1 Recommandations et Projets du Plan d'Action Les sections suivantes présentent les recommandations et les aspects essentiels des projets relatifs aux 3 éléments de planification ci-dessus. Les projets spécifiques visant à mettre en œuvre ces aspects sont esquissés en Annexe A. 4.1.1 Evaluation des besoins, Rapports nationaux et Préparation de Plans Nationaux pour répondre aux besoins des Utilisateurs de Données sur le Système Climatique. Dans l’élaboration des plans d’acquisition, de gestion et de fourniture de données sur le système de climatique et produits connexes, une première étape essentielle consiste à déterminer les besoins des utilisateurs en ce qui concerne de telles informations. L’identification des besoins des utilisateurs et des capacités et insuffisances des programmes y relatifs permet d’identifier les besoins de renforcement des capacités et d’investissements en infrastructure et fournit une base substantielle pour l’élaboration de plans régionaux et nationaux16 et pour la rédaction de rapport selon les normes de la CCNUCC. Recommandation - Evaluation des besoins: Il est recommandé que les évaluations régionales des besoins en données sur le système climatique et produits connexes soient prises en compte en Afrique Occidentale et Centrale comme base de planification pour les investissements en infrastructure et en renforcement des capacités dans le cadre du SMOC. La Conférence des Parties (CP) à la Convention Cadre des Nations - Unies sur le Changement Climatique (CCUNCC) a demandé que les parties à la convention prépare et soumette des rapports pays sur les observations systématiques climatologiques en appui au SMOC, et aux programmes connexes. La CCUNCCC, avec l’aide du SMOC, a préparé les directives pour aider les pays dans la préparation de ces rapports. Cependant, plusieurs pays d’Afrique Occidentale et Centrale n’ont pas, à ce jour, répondu à cet appel de la C P. Devant ce fait, il est alors recommandé que: Recommandation - Rapports Nationaux: Il est recommandé que les Nations en Afrique Occidentale et Centrale qui n’ont encore pas fait cela préparent et soumettent les Rapports Nationaux sur l’état des programmes nationaux pour l’observation systématique du système climatique, tel que recommandé par la conférence des parties de la CCUNCC. 16 Le SMOC encourage chaque pays à préparer des Plans Nationaux pour satisfaire leurs besoins intérieures en données sur le système climatique et produits connexes. 14 4.1.2 Amélioration de la coordination aux niveaux national et régional Une coordination efficace entre les fournisseurs de données, les centres d’analyse et d’archivage et les utilisateurs des informations climatiques est essentielle pour s’assurer que les données recueillies satisfont les besoins de la communauté des utilisateurs en termes de qualité, de pérennité, d’accessibilité et de pertinence. Assurer une coordination efficace entre les agences nationales et entre les pays et programmes en Afrique Occidentale et Centrale de la région est une priorité continue. Les initiatives stratégiques et plans d’action spécifiques suivants abordent cette priorité. Recommandation - Coordination Nationale: Des points focaux nationaux pour le SMOC doivent être désignés dans chaque pays l’Afrique Occidentale et Centrale pour améliorer la coordination entre les agences nationales, et la communauté des utilisateurs nationaux, y compris en particulier les Coordinateurs Nationaux du changement du climatique, et les instituions et programmes régionaux et mondiaux concernés. Ces points focaux pourraient être les directeurs des Services Météorologiques et Hydrologiques nationaux, des individus désignés par eux, et/ou des individus d’autres services nationaux. A l’intérieur de chaque pays, il est, de plus recommandé que la coordination soit améliorée entre les agences qui sont engagées dans la collecte de données climatiques, la gestion et l’échange des données connexes et les utilisateurs de ces données et produits dérivés. Recommandation - Coordination Régionale ou Institutionnelle: Il est recommandé que les institutions comme ACMAD, OMM, SMOC, ASECNA, AGRHYMET et, inter alia, les groupes économiques régionaux établissent un mécanisme de coordination et se rencontrent de temps en temps pour discuter de sujets relatifs aux observations climatiques. La mise en oeuvre des recommandations précédentes représente une base de construction essentielle pour une implementation effective et efficace des autres projets de ce Plan d’ Action Régional. A long terme, elle fournira un cadre stable pour la continuité de la coordination entre les services, les institutions et les résultats attendus dans le cadre du programme SMOC en Afrique Occidentale et Centrale. 4.1.3 Renforcement des capacités et investissement en infrastructures pour une planification et une réponse améliorées par rapport au changement, à la vulnérabilité et aux extrêmes climatiques. L’acquisition, l’assurance de qualité, l’archivage, l’échange et l’application opportuns de données de haute qualité sur le système climatique sont essentiels pour réaliser les objectifs du SMOC, pour les besoins mondiaux, pour l’élaboration de politiques socio-économiques et environnementales nationales, et pour beaucoup d’autres applications pratiques. Le renforcement substantiel des capacités et l’investissement en infrastructure doivent être entrepris en Afrique Occidentale et Centrale, si on veut réaliser ces objectifs. Les aspects stratégiques et les actions spécifiques suivants visent à remédier aux insuffisances majeures des capacités nationales et régionales relatives à ces priorités. L’atmosphère Du point de vue du SMOC, la priorité atmosphérique la plus immédiate est de s’assurer que les stations GSN et GUAN en Afrique Occidentale et Centrale fonctionnent selon les normes mondiales spécifiées, transmettent leurs informations à temps et soient suffisamment ressourcées pour soutenir leurs fonctionnement à long terme. Plus spécifiquement, il est essentiel d’assurer à temps un relais SMT (Système Mondial de Télécommunications) des messages CLIMAT et CLIMAT TEMP, de fournir régulièrement des méta données actualisées aux centres mondiaux de données, 15 cibler ces stations comme sites prioritaires pour toutes améliorations nécessaires et maintenir leur fonctionnement à long terme. Pour répondre à ce besoin, les actions suivantes sont préconisées. Initiatives spécifiques : Projet 1 (Annexe A): Modernisation des stations du Réseau d’observation en altitude du SMOC (GUAN) en fonction des pratiques optimales du SMOC Projet 2 (Annexe A): Modernisation des stations du Réseau d’observation en surface du SMOC (GSN) en fonction des pratiques optimales du SMOC Projet 3 (Annexe A): Renforcement des moyens de télécommunication pour la collecte et l’échange des données spécifiques du SMOC en Afrique Occidentale et Centrale Les Océans Le développement d’un système d’observation océanique systématique et à long terme est essentiel pour appuyer la modélisation climatique et la prévision et pour aider les pays de l’Afrique Occidentale et Centrale dans leurs efforts d’amélioration de leurs capacités de gestion de leurs environnements côtiers et océaniques. Des efforts considérables ont déjà été déployés pour le développement de la proposition ROOFS-AFRICA. Cette proposition comprend 5 composantes majeures incluant : 1. 2. 3. 4. 5. Un réseau africain d’observation in situ de l’océan. L’application de la télédétection aux environnements marins et côtiers La modélisation et la prévision en utilisant des données in-situ et satellite. L’implication effective des différentes parties prenantes durant toute la durée du projet. Un système interactif d’information et de communication avec les usagers. Ce Plan d’Action Régional endosse le projet ROOFS-AFRICA dans sa globalité comme ROOFS-AFRICA relève directement ou indirectement des thématiques du SMOC et est d’une importance considérable pour la région. Les composantes du projet ROOFS-AFRICA dont les observations du niveau de la mer et l'application des données satellitaires dans ce domaine sont d'une importance particulière pour le SMOC. Par conséquent, ce Plan d’Action propose un projet spécifique développant plus les idées du projet ROOFS-AFRICA et améliorant les observations du niveau de la mer. Systèmes Terrestres Partout où la composante terrestre du système climatique est concernée en Afrique Occidentale et Centrale, il y a de grands besoins prioritaires liés à l’hydrologie et à l’application de l’information et de la connaissance du climat pour le développement durable. En conséquence, ce Plan d’Action Régional propose des projets spécifiques pour répondre aux conditions pour des observations hydrologiques systématiques et pour la prise en compte de l’information climatique dans les décisions pour un développement durable au niveau de la communauté. (a) Hydrologie L’observation systématique du régime hydrologique en Afrique Occidentale et Centrale est une priorité régionale du SMOC. Pour aborder cette priorité, il est prévu de : 16 Initiative Spécifique: Projet 5 (Annexe A): Amélioration des Observations Hydrologiques pour le climat en Afrique Occidentale et Centrale. (b) Partenariat autour de l’information pour un développement durable Beaucoup de pays en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale (AOAC) souffrent d’une faiblesse d’institutions techniques, ayant des difficultés à communiquer effectivement leurs expertises en matière de développement rural. Par conséquent, les institutions techniques doivent travailler effectivement et durablement en partenariat autour de l’information avec tous les autres acteurs à l’échelle locale, afin de disposer dans les temps, des informations fiables, notamment pour la prise de décision pour le développement des communautés. Pour cela, il est prévu de : Initiative Spécifique: Projet 6 (Annexe A): Développement méthodologique de partenariat autour de l’information pour que les décideurs locaux puissent prendre en compte les changements climatiques (variabilité, événements extrêmes et les tendances) dans le cadre du développement durable. Sauvegarde des données L’archivage systématique et l’offre d’un accès facile à une série de données historiques de haute qualité, de longue durée sur le climat sont fondamentaux pour la réalisation des objectifs du SMOC et pour la satisfaction des besoins régionaux. Pendant qu’un travail substantiel de sauvetage de données a été entrepris dans la région (ex. par Météo France en collaboration avec les pays francophones de l’Afrique Occidentale), beaucoup de rapports de données irremplaçables sont en danger dans toute l’Afrique Occidentale et Centrale. Le projet suivant vise à s’attaquer au besoin crucial en sauvetage de données en s’inspirant des ressources du projet de sauvetage de données de la US NOAA, de l’initiative DARE de l’OMM et des autres sources internes et externes. Initiative Spécifique: Projet 7 (Annexe A): Un Projet Régional de Sauvetage des données climatologiques et hydrologiques en Afrique Occidentale et Centrale. Gestion des bases de données Les Services Météorologiques et Hydrologiques Nationaux (SMHNs) fournisseurs de données climatologiques et hydrologiques en Afrique Occidentale et Centrale font l’objet d’interpellations de plus en plus pressantes pour répondre aux sollicitations des divers secteurs d’activité économique, de planificateurs ou autres décideurs. Malgré leurs efforts pour répondre à ces différentes préoccupations, des déficiences existent dans l’organisation et la gestion de leurs bases de données climatologiques et hydrologiques. De plus, le risque de perte totale des bases de données au niveau national se trouve aussi accru par d’autres causes exogènes (troubles socio-politiques, émeutes, guerres civiles, incendies) et ce risque de perte se trouve aggravé dans le cas où il n’existe qu’une seule base de données dans le pays. En conséquence, il est essentiel que les capacités des institutions régionales en traitement et en gestion des bases de données soient renforcées. Cela induira d’une part la création de bases de données sécurisées mais accessibles avec des données hydrologiques et climatologiques de qualité contrôlée et d’autre part, assurera des mécanismes de fonctionnement efficaces dans l’accès, l’échange et la dissémination des 17 données entre les SMHNs, les utilisateurs de la région et les partenaires et les Centres Mondiaux de Données. Le projet suivant se propose de répondre à ces besoins. Initiative Spécifique: Projet 8 (Annexe A): Amélioration des capacités en Afrique de l’Ouest et Centrale en matière de gestion de base de données climatiques et hydrologiques. Renforcement des capacités - Données satellites La surveillance du système climatique à travers les observations systématiques constituent une activité essentielle pour comprendre sa variabilité, ses causes et ses interactions avec les systèmes naturels et humains. Les mesures effectuées depuis l’espace ont révolutionné notre vision de la Terre et permis d’affiner l’appréhension et la compréhension des mécanismes du climat. En Afrique, les réseaux traditionnels de collecte des données éprouvent de grandes difficultés de se maintenir à des normes standard de fiabilité et de qualité nécessaires pour répondre aux problèmes liés au climat. Par conséquent, il est d’une grande importance que les pays africains utilisent et tirent des bénéfices optimaux des observations satellites. A la suite de la décision de l’agence européenne EUMETSAT de mettre en orbite une nouvelle génération de satellites METEOSAT (MSG), les Services Météorologiques Africains et des organisations régionales, au prix d'une collaboration exceptionnelle en Afrique, se sont rassemblés dans un groupement informel et convenu, en liaison avec EUMETSAT et l'OMM, d'un projet baptisé PUMA (Préparation à l'Utilisation de MSG en Afrique). Ce projet est appelé à transformer la quasitotalité des services météorologiques du continent en leur donnant accès aux données du satellite et en permettant leur utilisation. Les ambitions principales du projet PUMA et de l’initiative AMESD sont d’apporter aux institutions concernées un appui en équipements, formations et applications et d'améliorer les capacités des services météorologiques nationaux à travailler en plus étroite collaboration avec une grande gamme d'utilisateurs. Le projet s’intéresse aux besoins en formation et aux capacités d’utilisation et d’application des données satellites en Afrique Occidentale et Centrale. Initiative Spécifique: Projet 9 (Annexe A): Renforcement des capacités en matière d’applications des données d’observation spatiale. Climat et Santé L’importance de la santé comme facteur déterminant de la pauvreté (ou comme élément qui peut dépendre du degré de pauvreté) est récemment devenue un argument de poids en faveur de l’investissement aux plans national et international dans la surveillance des maladies infectieuses, comme l’attestent les objectifs de développement de l’ONU pour le millénaire récemment formulés. La variabilité du climat et le changement d’affectation des terres ont une énorme incidence sur la santé en Afrique Occidentale et Centrale. Deux maladies retiennent tout particulièrement l’attention étant donné leur importance aux plans international et régional – la malaria et la méningite épidémique. Ces deux maladies sont limitées dans leur répartition géographique par des facteurs climatiques ; elles sont très fortement saisonnières et présentent des phases épidémiques liées à des anomalies climatiques inhabituelles. Toutefois, lors d’un atelier régional qui a eu lieu à Niamey (Niger) en mars 2003 (atelier Santé et Climat, 25 et 26 mars 2003, CERMES/IRI/ACMAD), l’on a reconnu que le manque d’informations pertinentes relatives au climat constituait un frein important à l’élaboration de cartes des risques de maladies liées au climat et à la mise en place de systèmes d’alerte précoce. Malgré les multiples activités de collaborations Climat/Santé qui ont été initiées en 18 Afrique Occidentale et Centrale, les faiblesses dans le système d’observation climatique régional limitent les applications des données climatiques dans la prise de décision par le secteur de la santé. Il est urgent par conséquent de développer un partenariat entre les secteurs de la santé et du climat et de l’environnement dans le but de partager des expertises, des données et des produits et de redynamiser les capacités régionales, national et local à décrire, suivre et prévoir la distribution spatio-temporelle des maladies infectieuses liées au climat et par là, de les prévenir et de les contrôler de façon efficace. La proposition suivante endosse cette priorité régionale : Initiative Spécifique: Projet 10 (Annexe A): Partenariat dans les domaines du Climat et de la Santé en Afrique Occidentale et centrale. 4.2 Synergie et Liens entre les projets Il est important de re-souligner qu’il existe de forts liens entre les projets identifiés à la précédente section de ce document. Comme noté plus tôt, la mobilisation autour d’un projet peut avoir un impact direct sur l’effectivité future des autres initiatives et la non - implémentation d’un projet va dans certains cas, réduire significativement les bénéfices que peuvent gagner les autres projets. Alors que chaque projet individuel apportera sans aucun doute un bénéfice substantiel au SMOC et aux nations de la région, seul une implémentation réussie de toutes les propositions du Plan d’Action garantira un retour sur investissement optimum. En résumé, les projets proposés dans ce Plan d’Action Régional du SMOC constituent un ensemble intégré d’initiatives et doivent être appréhendés dans cette perspective au fur et à mesure de leur implémentation. Par ailleurs, ce Plan d'Action est en forte synergie avec le programme international AMMA (Analyse Pultidisciplinaire de la Mousson Africaine) dont l'objectif est : (i) de définir des stratégies d'observation appropriées pour une meilleure description du changement climatique; (ii) d'améliorer notre compréhension de la Mousson Africaine et de son influence sur l'environnement physique, chimique et de la biosphère aux échelles régionale et globale; (iii) de produire les connaissances qui permettront de relier la variabilité et le changement du climat aux problèmes de santé, de ressources en eau et de sécurité alimentaire pour les nations d’Afrique Occidentale et Centrale. La stratégie d'observation proposée dans le cadre du programme AMMA sera donc une association entre mesures fournies par les réseaux opérationnels et des observations spécifiques concentrées sur une fenêtre sous régionale, où des observations renforcées et spécifiques seront effectuées durant certaines périodes clefs jusqu'en 2010. L'apport d'observations additionnelles permanentes dans des régions pauvres en données sera testé en utilisant les outils existants de modélisation et d'assimilation. Le renforcement des capacités d'observation systématique du climat, d'archivage et de traitement de la donnée sont la principales retombées attendues pour les SMHNs qui sont ainsi fortement impliqués dans la mise en place de ce programme international. Des stratégies pour de futurs réseaux optimaux en découleront, permettant ainsi de répondre à une attente importante des SMHNs d'Afrique Occidentale et Centrale. En ce sens, le programme AMMA doit être considéré comme un cadre aidant à suivre et à mettre en application les recommandations du SMOC pour une meilleure surveillance du climat dans des régions où les populations sont vulnérables au changement du climat. 5. MOBILISATION DES RESSOURCES Le développement des initiatives du Plan d’Action Régional nécessitera des engagements conséquents de ressources. Une stratégie efficace de mobilisation de ressources serait, alors essentielle si les insuffisances identifiées dans le plan sont à combler et si l’Afrique Occidentale et Centrale doivent apporter une contribution adéquate au Système Mondial d’Observation du Climat. 19 Dès le début, la région reconnaît que la plupart des sources de financement réalistes pour s’assurer de la durabilité à long terme des observations systématiques du climat sont ceux des gouvernements nationaux des états de la région. Ainsi, les gouvernements des états de la région seront les premiers bailleurs de fonds pour soutenir des observations systématiques à long terme. Du moment où les gouvernements nationaux représentent la source de financement à long terme la plus réaliste, les organisations climatiques nationales doivent travailler en étroite collaboration avec leur propre gouvernement pour l’obtention des allocations budgétaires continues nécessaires aux programmes. Sensibiliser les populations sur l’importance des observations systématiques à long terme pour étayer la fourniture des alertes et autres services importants et la planification de la variabilité et le changement climatique aideront à influencer positivement les décideurs politiques. De plus, l’alignement des activités et programmes proposés avec les grandes priorités du gouvernement augmenterait de façon significative les chances d’obtenir un appui budgétaire. Par conséquent les organisations impliquées dans les observations systématiques doivent s’efforcer d’assurer que leurs programmes soient et perçus comme des programmes en appui aux priorités du gouvernement national telles que, par exemple, la fourniture des services aux populations rurales, le renforcement du développement, la réduction de la pauvreté, et la résolution d’importants problèmes de santé publique. Néanmoins, il peut exister des besoins substantiels d'améliorations des infrastructures et des capacités du SMOC qui ne peuvent pas être entièrement satisfaites par les états ou par les ressources disponibles dans la région. Ces besoins ne peuvent pas normalement être satisfaits par une ou même plusieurs sources extérieures, ainsi une stratégie multi - directionnelle de mobilisation des ressources devra être poursuivie. Cette stratégie devra se mener au niveau international, régional, national, et au niveau des projets. International : Au niveau international, le secrétariat du SMOC s'assurera que le plan d'action régional est porté à la connaissance de la Conférence des Parties (COP) à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement du Climat. En particulier, le plan sera présenté et discuté lors de la réunion COP-9 à Milan en décembre 2003. En outre, Le SMOC portera le plan et les différents projets dans le plan à la connaissance des pays donateurs internationaux potentiels et des organismes. Le SMOC explorera également la possibilité de financer certains éléments du plan (e.g., ceux liés à l'adaptation) par des mécanismes établis la COP. Régional : ACMAD sera l'acteur principal de la mobilisation des ressources au niveau régional. Comme mesure initiale, ACMAD cherchera l'approbation du plan d'action par les groupements économiques régionaux de la CEDEAO et de la CEMAC. L'approbation par la CEDEAO et la CEMAC devrait souligner que les projets contenus dans le plan sont d'importance prioritaire pour la région et devrait recevoir ainsi la considération prioritaire par des ressources régionaux et internationaux. ACMAD établira également un petit comité regroupant les individus clés pour mieux développer et exécuter la stratégie d'implémentation. Tout d'abord, des individus du SMOC, de l'OMM, de l'ASECNA, du programme AMMA, et des partenaires du développement seront invités par ACMAD à s'impliquer dans ce comité. Des réunions seront conduites principalement par l'intermédiaire des moyens électroniques ; cependant, dans la mesure du possible, on profitera des occasions de se réunir en même temps que d'autres réunions prévues. En outre, ACMAD veillera systématiquement à la promotion et à la mise en valeur du plan d'action dans son ensemble et des différents projets dans le Plan, en les présentant comme des opportunités aux niveaux régional et international. Une occasion régionale potentielle qui sera étudiée sera le financement du Plan d'Action par le Nouveau Partenariat Economique pour le Développement de l'Afrique (NEPAD). D'autres possibilités de ressources bilatérales pour le financement de tels projets sont le Ministère français des Affaires Etrangères et le Fonds Incitatifs 20 de Recherches sur le Changement du Climat (CCRI) des Etats-Unis. En conclusion, si les fonds adéquats sont disponibles, il sera souhaitable de contracter les services d'un consultant expérimenté dans la mobilisation des ressources pour aider à identifier les donateurs potentiels et à aider à préparer des propositions plus détaillées qui répondent aux exigences spécifiques des donateurs potentiels. National : Le Programme de Coopération Volontaire de l'OMM (PCV) a longtemps disposé de financements modestes disponibles pour soutenir de petits projets nationaux bien ciblés. Des parties de certains projets du Plan d'Action Régional peuvent être financés via cette source. Par conséquent, les pays de la région seront encouragés à poursuivre et à explorer le potentiel de financement du PCV. Bien que les propositions sont généralement financées au niveau national, des projets complémentaires du Plan d'Action qui pris dans leur ensemble satisferaient un besoin régional (e.g., la sauvegarde de données), peuvent être fédérés et soumise au PCV comme package. Projet : Les chefs de projet individuel développeront et amélioreront leur projet de sorte qu'ils répondent aux exigences de soumission des donateurs. Ces leaders joueront un rôle central dans la recherche de sources de financement. Dans beaucoup de cas, les responsables des projets de ce Plan d'Action ont déjà une idée des donateurs potentiels et poursuivront les contacts avec ces pays ou organismes. 6. Remarques de Conclusion Le "deuxième rapport sur l'adéquation des systèmes mondiaux d'observation du climat en appui à la CCNUCC" a établi les conditions scientifiques pour des observations systématiques de climat comme devant permettre de : Décrire l'état du système climatique planétaire et sa variabilité ; Suivre de près le forçage du système climatique, qu'il soit d'origine naturelle ou anthropique ; Corroborer les hypothèses concernant les causes du changement du climat; Etayer la prévision des changement climatique planétaire ; Réduire aux échelles régionale et nationale les prévisions climatiques mondiales Définir les caractéristiques des événements extrêmes importants dans l'évaluation des impacts des changements climatiques et les capacités d'adaptation à ces derniers, et évaluer la vulnérabilité et les risques. Le rapport a précisé que même si des progrès ont été accompli, des insuffisances significatives demeurent dans les réseaux mondiaux d'observation une fois évalués par rapport à ces conditions. En particulier, les réseaux atmosphériques ne fonctionnent pas avec la couverture mondiale nécessaire et la qualité d'observation exigée; les réseaux d'océan manquent aussi de couverture mondiale et d'un engagement à opérations continues et durables et les réseaux mondiaux terrestres restent à être pleinement implémentés. Sans action pressante pour remédier à de ces insuffisances, il a mis en évidence que les Parties de la Convention Cadre sur le Changement du Climat manqueront de l'information nécessaire pour planifier et pour élaborer leur réponse à la variabilité de climat et au changement de climat. Ce plan d’action régional a révisé le statut de la mise en œuvre du SMOC en Afrique occidentale et centrale. Il a identifié des domaines où il y a des besoins d’amélioration en ce qui concerne les programmes et réseaux d’observation, la gestion et l’accès aux données connexes et la coordination. Il a suggéré des stratégies pour répondre à ces besoins ainsi que des projets spécifiques pour donner, sur le terrain, un effet à ces stratégies. Il a aussi souligné une stratégie de mobilisation de ressources pour l’obtention du financement et autres ressources nécessaires pour 21 l’amélioration et le soutien à l’opération à long terme des systèmes critiques du SMOC en Afrique occidentale et centrale. Les améliorations proposées dans les plans spécifiques permettront de garantir la disponibilité des données vitales d’observation nécessaires pour étayer la modélisation et la prévision du climat, l’évaluation de l’impact climatique, la planification en vue de l’atténuation des catastrophes naturelles, de l’adaptation au changement et à la variabilité et aux extrêmes climatiques et du développement durable et la résolution des problèmes de santé publique liés au climat. La non mise en œuvre des recommandations et des projets contenus dans ce Plan d'Action Régional du SMOC minera sérieusement les capacités de la communauté mondiale et les nations de l'Afrique Occidentale et Centrale de relever les défis liés à la variabilité climatique, au changement et extrêmes climatiques et leur impacts sur la vie socio-économique, l'environnement et la santé publique. En conséquence, l'importance essentielle des observations systématiques du climat doit être continuellement soulignée aux gouvernements nationaux, au grand public et aux bailleurs de fonds extérieurs. La démonstration des nombreuses applications importantes de ces données permettra de générer l’appui nécessaire au soutien des programmes d’observation et d’assurer la continuité à long terme et l’accessibilité des données vitales sur le climat. On espère que ce plan d’action s’ avèrera un outil efficace dans l’insistance à canaliser les énergies régionales à répondre aux exigences du SMOC et des pays y adhérents et dans l’acquisition de l’appui des gouvernements et des bailleurs de fonds en faveur des initiatives proposées. 22 ANNEXE A Projets Proposés en relation avec le Renforcement des capacités et investissement en infrastructures pour une planification et une réponse améliorées par rapport au changement, à la vulnérabilité et aux extrêmes climatiques. 23 Projet 1: Modernisation des stations du Réseau d’observation en altitude du SMOC (GUAN) en fonction des pratiques optimales du SMOC Mahaman SALOUM Service météorologique du Niger Rapporteur du CR I pour les aspects régionaux du SMO en Afrique 1. CONSIDERATIONS GENERALES Le réseau d’observation en altitude de la Veille météorologique mondiale (VMM) constitue la structure indispensable pour l’observation de la température, de l’humidité et des vents en fonction de l’altitude dans la haute atmosphère. Les stations de ce réseau fournissent des informations principalement au-dessus des terres émergées. Le réseau d’observation en altitude (GUAN) du SMOC est formé par un groupe de 152 stations d’observation en altitude du réseau de la VMM conçu pour fournir un ensemble cohérent et homogène de mesures concernant le climat mondial. En Afrique occidentale et centrale, quatre stations de la VMM figurent actuellement dans le réseau GUAN : Abidjan (Côte d’Ivoire), Dakar (Sénégal), Douala (Cameroun) et Niamey (Niger). Ces stations sont exploitées par l’ASECNA et utilisent des radiosondes GPS et des générateurs d’hydrogène classiques. Au moment de la rédaction du présent document, la station GUAN d’Abidjan n’était pas en service, mais des mesures étaient prises pour la réactiver (l’on a approuvé, dans le cadre du PCV, le financement nécessaire pour remplacer le générateur d’hydrogène). Selon de récentes statistiques du Centre mondial de surveillance pour le GUAN, la station de Douala n’a fourni que 10% des données d’observation requises, alors que les stations de Niamey et de Dakar figurent parmi les 20% de stations du GUAN pour lesquelles on a constaté, à propos des paramètres mesurés, soit des variations aléatoires inacceptables, soit des erreurs systématiques. L’on est donc bien loin de l’efficacité requise pour cet indispensable réseau de base du SMOC. 2. OBJECTIF L’objectif du projet est la modernisation des quatre stations en altitude (Abidjan, Dakar, Niamey et Douala) en Afrique occidentale et centrale ; il s’agit en outre de faire en sorte que : - ces stations, reconnues en tant qu’éléments du réseau GUAN, soient pleinement opérationnelles et adoptent des pratiques optimales pour les observations systématiques en altitude ; - les messages TEMP et CLIMAT TEMP en provenance de ces stations soient disponibles dans le monde entier (c’est-à-dire dans les centres de prévision numérique du temps et les centres mondiaux de données climatologiques) par l’intermédiaire du SMT, pour l’immédiat et pour le long terme. 3. CONCEPTION DU PROJET 3.1 Principaux domaines visés Le réseau GUAN en Afrique occidentale et centrale ne fonctionne pas de manière satisfaisante et ne répond pas aux normes requises pour les stations d’un réseau mondial d’une telle importance. Il est possible d’automatiser bon nombre des tâches d’une station en altitude, y compris le lâcher de radiosondes et la production d’hydrogène, mais la présence dans chaque station d’une ou deux personnes qualifiées travaillant à temps partiel est indispensable. Le réseau GUAN a 24 spécifiquement pour objectif de détecter un changement de température et de servir de référence pour d’autres jeux de données atmosphériques et calculs à l’aide de modèles. Un ensemble de « pratiques optimales » a été défini (voir les recommandations ci-après de la CSB), et les stations du GUAN devraient assurer, pour les années à venir, le maintien des normes ainsi fixées. La Commission des systèmes de base (CSB), à la session extraordinaire qu’elle a tenue à Karlsruhe (Allemagne) en septembre 1998, a recommandé aux Membres de mettre en place les pratiques optimales ci-après permettant aux stations du GUAN d’exécuter leurs programmes d’observations : i) Il est recommandé d’assurer la continuité à long terme de chaque station du GUAN : il faut pour cela mettre des ressources suffisantes à la disposition des stations, y compris un personnel qualifié, des équipements au sol et des systèmes de communication adéquats, et éviter au maximum les changements d’emplacement. En cas de changement d’instruments, il convient de vérifier toute modification de l’erreur systématique par un fonctionnement en parallèle portant sur une période suffisamment longue ou à l’aide des résultats de comparaisons d’instruments effectuées à des emplacements d’essai désignés. ii) Les sondages doivent de préférence être effectués deux fois par jour, à des altitudes aussi élevées que possible, les exigences du SMOC en matière de sondage pouvant aller jusqu’à des altitudes de 5 hPa ; il y a lieu d’assurer la continuité en ce qui concerne la fourniture de matériel consomptible (radiosondes, ballons, hydrogène, etc.). iii) Il est recommandé de garantir l’exactitude des données CLIMAT TEMP et leur transmission dans les délais impartis : les messages CLIMAT TEMP devraient être transmis avant le cinquième jour du mois et au plus tard le huitième jour du mois. iv) Il est recommandé d’exercer un contrôle de qualité rigoureux dans toutes les stations du GUAN : il convient d’assurer périodiquement l’étalonnage, l’homologation et la maintenance de l’équipement pour garantir la qualité des observations. v) Il est recommandé d’exécuter une série de vérifications simples avant chaque sondage afin de garantir l’exactitude des données. vi) Il est recommandé d’assurer, en cas de panne, le lancement d’une radiosonde de secours. vii) Il est recommandé de transmettre les métadonnées détaillées et les données anciennes pour chaque station du GUAN. Il convient de transmettre des relevés actualisés de métadonnées et de données anciennes sous une forme normalisée au Centre des données du GUAN. Cela permet d’éviter de confondre une variation du climat avec une modification de l’exactitude des données due à un changement intervenu dans une station. Les métadonnées devraient comprendre des renseignements détaillés sur chaque station, notamment son emplacement, son altitude, les instruments utilisés et les changements qui s’y rapportent. Le GUAN, s’il est pleinement mis en œuvre, offrira un réseau relativement homogène de stations en altitude disposant de relevés fiables. Ces données de référence, complétées par celles provenant d’autres réseaux de mesure, correspondront à un système mondial vraiment composite (données relatives au vent, à la température et à l’humidité, en provenance de satellites, données 25 relatives au vent et à la température en provenance d’aéronefs et données fournies par d’autres systèmes expérimentaux) et permettront de répondre aux besoins pour toute une gamme d’applications climatologiques. La précision pour l’ensemble du système composite sera globalement satisfaisante à cet égard. Les indicateurs de résultats pour le projet seront la surveillance des stations du GUAN par les centres mondiaux et la mise à jour des données historiques et des métadonnées par le Centre national de climatologie des Etats-Unis. 3.2 Activités spécifiques relevant du projet - 3.2.1 : Examiner en détail et évaluer les besoins les plus récents dans chacune des quatre stations du GUAN en liaison avec l’application des pratiques optimales. Une fois cet examen terminé, préparer une demande au titre du PCV pour chacune d’elles en fonction des résultats de l’évaluation. Indicateurs de résultats : besoins les plus récents constatés, notamment inventaire de chacune des stations du réseau GUAN qui n’a pas encore adopté le GPS ou toute autre technique de pointe ; - 3.2.2 : Faire en sorte que l’équipement au sol et les systèmes de communication, le personnel qualifié et les cadres nécessaires soient disponibles. Indicateurs de résultats : des observations de haute qualité sont effectuées et les données recueillies sont communiquées par l’intermédiaire du SMT aux centres mondiaux. Taux acceptable supérieur à 95% en ce qui concerne le contrôle de la qualité, et respect satisfaisant des délais. - - 3.2.3 : Assurer la continuité de la fourniture de matériel consomptible. Indicateurs de résultats : taux de réception des messages supérieur chaque mois à 95%. - 3.2.4 : Vérifier et mettre à jour les métadonnées et les données anciennes archivées au plan international. Indicateurs de résultats : objectifs atteints en ce qui concerne les données et métadonnées accessibles ; toutes les métadonnées disponibles sont donc accessibles aux centres mondiaux de données. 4. LIEUX Le projet sera exécuté au sein du Service météorologique et hydrologique national exploitant chacune des quatre stations du GUAN. La mise en œuvre de ce projet devrait grandement faciliter l’observation des conditions météorologiques et climatiques dans les divers pays. 5. DUREE On estime que la durée du projet pourrait être de trois ans. L’exécution pourra débuter dès que le financement sera assuré et que les structures de coordination seront en place. 26 6. RESULTATS ESCOMPTES 6.1 Résultats - 6.1.1 Installation, dans chaque station, de l’équipement au sol nécessaire et des systèmes appropriés de communication et de fourniture d’énergie. Ces moyens sont indispensables pour l’application des pratiques optimales en matière d’observation en altitude et de transmission des données au centre national de collecte ; - 6.1.2 Etablissement de liaisons de communication appropriées dans les centres nationaux et régionaux de collecte. Ces liaisons sont indispensables pour la communication des messages TEMP et CLIMAT TEMP aux centres internationaux de données ; - 6.1.3 Formation de personnel qualifié capable d’appliquer les pratiques optimales pour les observations en altitude. Ce personnel sera également en mesure d’assurer la maintenance de l’équipement. - 6.1.4 Mise en place de structures appropriées de gestion de la qualité (conformes notamment à la norme ISO 9000) assurant la continuité en ce qui concerne les pratiques optimales pour l’observation en altitude dans les quatre stations du GUAN d’Afrique occidentale et centrale ; - 6.1.5 Adoption de mécanismes de financement et de commande pour les radiosondes et les ballons qui permettent l’application des pratiques optimales en matière d’observation en altitude. Mise en place d’un mécanisme adéquat pour la fourniture et/ou la production d’hydrogène ; - 6.1.6 Evaluation des métadonnées disponibles (Volume A). En l’absence de métadonnées anciennes, les données climatologiques perdent leur valeur ; - 6.1.7 Production de données et de métadonnées anciennes sous une forme communicable (inventaire), toutes accessibles au Centre national de climatologie des Etats-Unis. Ces données sont nécessaires pour les applications climatologiques. 6.2 Hypothèses Lors de l’élaboration des propositions présentées ici, plusieurs hypothèses ont été formulées : a) les quatre pays participants qui exploitent des stations du GUAN disposeront d’un environnement approprié pour ce qui est de la sécurité du personnel exécutant les activités sur le terrain. Les données d’observations météorologiques en altitude pourront être obtenues et communiquées si l’on dispose du personnel d’encadrement et de l’équipement permettant d’appliquer les pratiques optimales. b) la sécurité de l’équipement sera garantie de manière satisfaisante, en particulier dans le cas de la production d’hydrogène et pour d’autres installations non surveillées, et, si le matériel consomptible pour l’application des pratiques optimales est disponible, les observations en altitude seront effectuées ; c) les métadonnées requises et les données climatologiques nécessaires pour diverses applications, notamment pour le contrôle de la qualité, la surveillance et la recherche, seront fournies ; 27 d) 7. les pays bénéficiaires seront dûment équipés pour recevoir l’assistance fournie et apporteront le soutien financier nécessaire après l’expiration de la période de financement externe. MISE EN OEUVRE La durée du projet est estimée à trois ans et l’exécution peut commencer immédiatement si le financement est assuré et si les structures de coordination sont mises en place. Le projet pourrait donc se diviser essentiellement en deux phases : 7.1 Phase I Il s’agit d’une phase préparatoire, qui comporte notamment l’élaboration du présent document de projet, son adoption et au besoin une description plus détaillée, puis sa diffusion en vue de trouver des sources susceptibles de fournir l’appui financier nécessaire ou une partie de celui-ci. Ce document pourrait être présenté sous une forme générale regroupant les quatre stations du GUAN en un seul projet ou sous une forme traitant séparément de chacune des stations. Dans l’un et l’autre cas, il s’agira dans un premier temps de procéder à une analyse station par station aux fins de la définition du projet, afin que les donateurs potentiels puissent avoir une idée claire de ce que les moyens financiers qu’ils fourniront permettront d’accomplir. Certains donateurs favoriseront peut-être telle ou telle station ou appliqueront des critères différents pour déterminer quels projets bénéficieront de leur appui. 7.2 Phase II Il s’agit de la partie consacrée aux activités sur le terrain. Elle concerne les améliorations proprement dites et embrasse de nombreuses activités, allant de la dotation en personnel et de la mise en place de mécanismes de gestion à l’installation de l’équipement et à sa mise en service, en passant par l’élaboration des spécifications finales pour les divers types d’équipement spécialisé et de matériel consomptible à acheter (de manière à permettre l’application des pratiques optimales). La mise œuvre des principales activités à mener dans le cadre du projet (qu’il s’agisse de la forme générale ou de celle qui est adaptée à chaque station), portera sur les grandes questions ci-après, qui viennent s’ajouter aux diverses activités indiquées dans la section 3 : 8. Désignation d’un coordonnateur pour le projet Choix et désignation de responsables nationaux Elaboration des spécifications techniques Inspection des sites Rachat de l’équipement Installation de l’équipement Essais et mise en service Formation du personnel. RISQUE ET DURABILITE Le maintien d’un appui national adéquat aux activités à mener dans le cadre du projet risque de ne pas être toujours garanti pour assurer dans certains pays la poursuite des opérations à la fin de la période de financement externe, en particulier l’achat des pièces de rechange et du matériel consomptible nécessaires à l’application des pratiques optimales. 28 L’on pourrait réduire ce risque au minimum en coordonnant bien les activités entre les Services météorologiques et l’ASECNA, qui assurent l’exploitation de ces stations. L’on court également le risque de voir le personnel, une fois qu’il aura été formé, quitter le Service météorologique pour un meilleur poste ailleurs. L’on peut cependant atténuer ce risque en prévoyant des arrangements appropriés et en donnant à plusieurs membres du personnel la possibilité de se familiariser avec un système de gestion adéquat et d’acquérir les compétences nécessaires. 9. BUDGET ESTIMATIF (en dollars E.-U.) 9.1 Forme générale regroupant les quatre stations du GUAN Equipement au sol (convenant pour l’application des pratiques optimales par les stations du GUAN) : 3 500 $ x 4 stations du GUAN = 14 000 $ Matériel consomptible d’observation en altitude (ballons convenant pour l’application des pratiques optimales par les stations du GUAN (2 sondages par jour à 25 $ chacun pendant trois ans) : 3 x 365 x 2 x 25 x 4 stations du GUAN = Matériel consomptible pour l’observation en altitude (radiosondes convenant pour l’application des pratiques optimales par les stations du GUAN) (2 sondages par jour à 200 $ chacun pendant trois ans) : 3 x 365 x 2 x 200 x 4 stations du GUAN = Générateur d’hydrogène : 75 000 $ x 3 stations du GUAN = Ballons de secours : 150 x 25 x 4 stations du GUAN = Radiosondes de secours : 150 x 200 x 4 stations du GUAN = Pièces de rechange et accessoires pour 5 ans : 4 000 $ x 4 stations du GUAN = 9.2 Renforcement des capacités - Cours de perfectionnement pour l’application des pratiques optimales par les stations du GUAN à l’intention d’observateurs nationaux = - - 219 000 $ 1 752 000 $ 225 000 $ 15 000 $ 120 000 $ 16 000 $ 10 000 $ Courts stages de formation pour professionnels dans le domaine de la gestion des données du GUAN = 5 000 $ Séminaires sur le système de gestion de la qualité = 4 000 $ ______________ 29 Projet 2: Modernisation des stations du Réseau d’observation en surface du SMOC (GSN) en fonction des pratiques optimales du SMOC Mahaman SALOUM Service météorologique du Niger Rapporteur du CR I pour les aspects régionaux du SMO en Afrique 1. CONSIDERATIONS GENERALES Les réseaux d’observation en surface (RSBR et RCBR) de la Veille météorologique mondiale (VMM) constituent la structure indispensable pour l’observation de la température, de l’humidité, de l’évaporation, des précipitations, des nuages, des vents et de l’insolation ainsi que de nombreuses autres données environnementales. Les stations de ces réseaux fournissent des informations principalement au-dessus des terres émergées. Le réseau de stations d’observation en surface pour le SMOC (GSN) est formé par un groupe de 1 000 membres du réseau de stations d’observation en surface de la VMM qui a été conçu de façon à ce que l’on puisse disposer d’un ensemble cohérent et homogène de mesures pour le climat mondial. En Afrique occidentale et centrale, 38 stations d’observation en surface de la VMM figurent actuellement dans le réseau GSN, et 155 stations sont conçues pour faire partie du RCBR. D’où l’importance, tant au plan national que régional, de la base de données climatologiques provenant de ces deux sources, qui sont combinées avec l’ensemble de données provenant du réseau GUAN et d’autres données d’observation de l’environnement archivées par les centres climatologiques mondiaux. Ces données climatologiques de base sont largement utilisées sur le plan national pour des applications climatologiques. 2. OBJECTIF L’objectif du projet est d’augmenter, dans les stations du GSN et dans certaines stations climatologiques du RCBR d’Afrique occidentale et centrale, le nombre de données météorologiques et environnementales de haute qualité provenant de l’observation systématique en surface, et de veiller à ce que : - - - les stations du GSN soient pleinement en service et appliquent les pratiques optimales pour la production de données météorologiques et environnementales fiables provenant de l’observation systématique en surface ; les messages SYNOP et CLIMAT en provenance de ces stations soient disponibles partout (centres de prévision numérique du temps et centres mondiaux de données climatologiques), par l’intermédiaire du SMT et/ou d’autres voies de communication, pour l’immédiat et pour le long terme ; des informations climatologiques nationales et régionales soient disponibles dans l’optique du développement durable en Afrique occidentale et centrale. 3. CONCEPTION DU PROJET 3.1 Principaux domaines visés Les stations du GSN en Afrique occidentale et centrale ne répondent pas aux normes requises. Les critères pour le choix des stations du GSN sont les suivants ; i) efficacité de la station en matière de fourniture de données d’observation de haute qualité ; ii) nombre d’années de service de la station ; 30 iii) distance à partir des centres urbains ; iv) représentation adéquate du climat pour des régions où les différences d’altitude sont importantes, grâce à l’adjonction de stations supplémentaires. Comme dans le cas des stations du GUAN, la Commission des systèmes de base (CSB) a recommandé que pour la mise en œuvre du programme d’observation dans les stations du GSN, les Membres appliquent les pratiques optimales suivantes : i) Il est recommandé d’assurer la continuité à long terme pour chaque station du GSN tout comme pour les stations du GUAN. ii) Il est recommandé de garantir l’exactitude des données CLIMAT et leur transmission dans les délais impartis comme indiqué ci-dessus. iii) Il est recommandé d’exercer un contrôle de qualité rigoureux sur les mesures. Le contrôle de qualité des messages CLIMAT porte sur les mesures ainsi que sur le codage des données, ce qui garantit une transmission sans faute aux centres nationaux, régionaux et mondiaux qui les exploitent. Les vérifications nécessaires devraient être exécutées à la station même ainsi que dans un centre chargé de déceler les pannes d’instruments dans les plus brefs délais. iv) Il est recommandé d’aménager la station suivant les recommandations en la matière. Ces recommandations figurent dans le Guide du SMO. v) Il est recommandé d’inspecter régulièrement les stations et d’en assurer l’entretien selon les pratiques recommandées par l’OMM. Des inspections des sites doivent permettre de garantir la qualité des variables mesurées, et pour vérifier l’emplacement et l’exposition des instruments l’on se conformera aux procédures recommandées par l’OMM. vi) Il est recommandé d’élaborer un plan national pour l’archivage quotidien des données recueillies dans les stations du GSN. Les archives devraient contenir à la fois les données d’observation et les métadonnées s’y rapportant pour chaque station climatologique. Les métadonnées devraient comprendre les précisions relatives à l’établissement de la station, puis à son exploitation, y compris les changements d’exposition, d’instruments et de personnel. Il convient de conserver les données et les métadonnées sous leur forme d’origine ainsi que sous une forme numérique. vii) Il est recommandé de transmettre les métadonnées détaillées et les données climatologiques historiques de chaque station du GSN. Les données brutes provenant des stations du GSN et de certaines autres stations climatologiques (RCBR) sont envoyées et archivées au Centre mondial de données A (Météorologie) hébergé par le Centre national de données climatologiques des Etats-Unis d’Amérique. Les données reçues sont disponibles sur CD-ROM et via un serveur ftp. Ces données de base provenant de l’observation en surface, complétées par d’utiles informations relatives à l’environnement et par des données fournies par d’autres réseaux, permettent de répondre aux besoins pour une large gamme d’applications. En effet, les données d’observation systématique ainsi obtenues constituent l’ensemble de données climatologiques de base utilisé pour alimenter divers modèles climatiques dans les centres mondiaux de données qui fournissent des prévisions saisonnières et interannuelles, des produits relatifs aux applications climatologiques, des avis et d’autres informations traitées concernant le climat et sa variabilité ainsi que les changements climatiques. Les produits et informations obtenus à partir de ces données sont transmis aux Services météorologiques et hydrométéorologiques nationaux. Dans ces services, des concepteurs utilisent, en plus de ces produits dérivés, des données climatologiques et météorologiques de base fiables 31 (en provenance du GSN et du RCBR) ainsi que d’autres données environnementales pour élaborer des informations sur le climat à l’intention des utilisateurs finals dans l’optique d’un développement socio-économique durable. En particulier, des méthodes sont mises au point pour la production d’informations relatives à l’incidence du climat sur les populations locales ainsi que des informations sur des phénomènes extrêmes et sur les moyens de mettre en place des stratégies permettant d’en atténuer les effets. Le projet vise à moderniser les stations du GSN et certaines stations climatologiques du RCBR et à faire en sorte qu’elles soient pleinement opérationnelles et appliquent les pratiques optimales et les normes du SMOC décrites ci-dessus pour produire des données d’observation de bonne qualité et envoyer leurs messages aux centres internationaux pour la prévision numérique du temps et la surveillance des changements climatiques et pour diverses évaluations et projections. Il doit également être fait appel, à la fois sur le plan régional et local, à des stations climatologiques du GSN et du RCBR pour fournir des produits et des services destinés à répondre aux besoins des utilisateurs finals. Les indicateurs de résultats pour le projet sont la surveillance des stations du GSN par les centres mondiaux et la mise à jour des données historiques et des métadonnées par le Centre national de données climatologiques des Etats-Unis. 3.2 - Activités spécifiques relevant du projet Installer des stations météorologiques automatiques ou tout autre système d’observation permettant d’appliquer les pratiques optimales du GSN, en utilisant la technologie moderne et en faisant appel à des techniques de communication appropriées dans les stations existantes du GSN qui ne sont pas pleinement en service et n’appliquent pas encore ces pratiques : Recensement et évaluation des besoins les plus récents dans toutes les stations du GSN d’Afrique occidentale et centrale où il est recommandé d’installer des stations météorologiques automatiques : stations du GSN inactives et stations du GSN exécutant moins de 20% de leur programme d’observation ; stations du GSN exécutant moins de 50% de leur programme d’observation ; stations du GSN exécutant entre 50 et 100% de leur programme d’observation. Elaboration de spécifications pour l’équipement spécialisé et les services publics nécessaires. Achat et installation de stations météorologiques automatiques dans les stations du GSN d’Afrique occidentale et centrale désignées à cet égard. - Faire en sorte que les données climatologiques actuelles (en provenance du GSN et du RCBR) soient fournies aux centres mondiaux de données et aux centres nationaux et régionaux spécialisés dans la surveillance et l’évaluation du climat. - Faire en sorte que les métadonnées et les données anciennes soient complètes dans les centres mondiaux. - Veiller à ce que toutes les stations du GSN effectuent des mesures et communiquent les données obtenues pour toutes les variables de surface faisant l’objet d’observations régulières (systématiques) dans le cadre du SMOC. 32 - Permettre à l’ensemble des 155 stations climatologiques du RCBR de mesurer les principales variables climatologiques (température, vent, précipitations, insolation, humidité, etc.) et de communiquer les données ainsi obtenues. - Mettre en place un système de gestion de la qualité et assurer la formation du personnel. 4. LIEUX Le projet sera exécuté au sein des Services météorologiques et hydrologiques nationaux exploitant les 38 stations du GSN et les 155 stations du RCBR. La mise en œuvre de ce projet devrait grandement faciliter l’observation des conditions météorologiques et climatiques dans les divers pays. 5. DUREE On estime que la durée du projet pourrait être de trois ans. L’exécution pourra débuter dès que le financement sera assuré et que les structures de coordination seront en place. 6. RESULTATS ESCOMPTES 6.1 Résultats 6.1.1 6.1.2 6.1.3 6.1.4 6.1.5 6.1.6 6.1.7 6.1.8 6.1.9 6.2 Application de systèmes de gestion de la qualité (ISO 9000) Suffisamment de personnel qualifié Voies de communication adéquates (réseaux standard du GTS et du SMOC) Systèmes locaux de gestion de base de données climatologiques pour le contrôle de la qualité Recensement des métadonnées actuelles, mises à jour au besoin Numérisation des relevés archivés (systèmes de gestion des bases de données climatologiques et projets DARE) Relevés des centres de données météorologiques vérifiés et mis à jour. Stations du GSN équipées de systèmes appropriés (par exemple de stations météorologiques automatiques) pour l’enregistrement des mesures et la transmission des variables Système de télécommunication mis à jour pour répondre aux besoins en ce qui concerne les nouveaux équipements nécessaires. Hypothèses Lors de l’élaboration des propositions présentées ici, plusieurs hypothèses ont été formulées : a) Les pays participants qui exploitent des stations du GSN disposeront d’un environnement approprié pour ce qui est de la sécurité du personnel exécutant les activités sur le terrain. Les données d’observations météorologiques en surface pourront être obtenues et communiquées si l’on dispose du personnel d’encadrement et de l’équipement permettant d’appliquer les pratiques optimales. b) La composante nationale assumera les dépenses d’exploitation (téléphone, Internet, etc.) au bout d’une année. 33 c) d) 7. Les métadonnées requises et les données climatologiques nécessaires pour diverses applications, notamment pour le contrôle de la qualité, la surveillance et la recherche, seront fournies. Les pays bénéficiaires seront dûment équipés pour recevoir l’assistance fournie et apporteront le soutien financier nécessaire après l’expiration de la période de financement externe. MISE EN ŒUVRE Le projet comportera deux phases : 7.1 Phase I Il s’agit d’une phase préparatoire, comprenant notamment l’élaboration du présent document de projet, son adoption et au besoin une description plus détaillée, puis son utilisation pour obtenir l’appui financier nécessaire ou une partie de celui-ci. Ce document pourrait être présenté sous une forme générale regroupant les 38 stations du GSN et les 150 stations du RCBR en un seul projet ou sous une forme traitant séparément des stations du GSN et des stations du RCBR dans chacun des pays participants. Dans l’un et l’autre cas, il s’agira dans un premier temps de procéder à une analyse station par station et pays par pays aux fins de la définition du projet, afin que les donateurs potentiels puissent avoir une idée claire de ce que les moyens financiers qu’ils fourniront permettront d’accomplir. Certains donateurs privilégieront peut-être telle ou telle situation dans un pays donné ou appliqueront des critères différents pour déterminer quels projets bénéficieront de leur appui. 7.2 Phase II Il s’agit de la partie consacrée aux activités sur le terrain. Elle concerne les points de détail relatifs à la mise en œuvre et embrasse de nombreuses activités, allant de la dotation en personnel et de la mise en place de mécanismes de gestion à l’installation de l’équipement et à sa mise en service, en passant par l’élaboration des spécifications finales pour les divers types d’équipement spécialisé et de matériel consomptible à acheter (de manière à permettre l’application des pratiques optimales). La mise en œuvre des principales activités à mener dans le cadre du projet (qu’il s’agisse de la forme générale ou de celle qui est adaptée à chaque pays) portera sur les grandes questions ci-après, qui viennent s’ajouter aux diverses activités indiquées dans la section 3 : 8. Désignation d’un coordonnateur pour le projet Choix et désignation de responsables nationaux Elaboration des spécifications techniques Inspections des sites Achat de l’équipement Installation de l’équipement Essais et mise en service Formation du personnel. RISQUE ET DURABILITE Le maintien d’un appui national adéquat aux activités à mener dans le cadre du projet risque de ne pas être toujours garanti pour assurer, dans certains pays, la poursuite des opérations à la fin de la période de financement externe, en particulier l’achat des pièces de rechange et du matériel consomptible nécessaire à l’application des pratiques optimales. L’on pourrait réduire ce risque au 34 minimum en coordonnant bien les activités entre les Services météorologiques et l’ASECNA, qui assurent l’exploitation de ces stations. L’on court également le risque de voir le personnel technique, une fois qu’il aura été formé, quitter le Service météorologique pour un meilleur poste ailleurs. L’on peut cependant atténuer ce risque en prévoyant des arrangements appropriés et en donnant à plusieurs membres du personnel la possibilité de se familiariser avec un système de gestion adéquat et d’acquérir les compétences nécessaires. 9. BUDGET ESTIMATIF (en dollars E.-U.) Stations météorologiques automatiques (ou tout système d’observation équivalent) : Coût unitaire de 40 000 dollars pour environ 20 des 38 stations du GSN de la région, selon l’analyse finale = 800 000 dollars Services téléphoniques publics et accès à Internet pour l’envoi de documents climatologiques et de messages à partir des stations locales du GSN et du RCBR au centre national de collecte et au Centre climatologique international (via Internet). Coût par station : Téléphone : 300 dollars/mois x 12 mois = 3 600 dollars Accès par Internet : 2 dollars/heure x 8 observations x 30 jours x 12 mois = 5 760 dollars Coût estimatif des instruments classiques pour la modernisation de 155 stations du RCBR A : Un instrument par station Coût unitaire (en dollars E.-U.) Pluviomètre courant 200 Pluviomètre automatique 450 Héliographe 550 Bac d’évaporation Classe A 300 Baromètre 750 Barographe 500 Anémomètre 500 Girouette 650 Anémomètre 500 Anémographe 700 Pyranomètre 200 35 B : Deux instruments par station Coût unitaire (en dollars E.-U.) Maxi-thermomètre 50 Mini-thermomètre 50 Thermomètre ordinaire 50 Géothermomètre (5 cm) 60 Géothermomètre (10 cm) 60 Géothermomètre (20 cm) 60 Thermomètre enterré 60 Eprouvette graduée pour la mesure des précipitations 30 Thermo-hygrographe 350 Renforcement des capacités : Consultant(s) pour l’examen et l’évaluation de la mise en place de stations météorologiques automatiques. Coût par pays : 3 000 dollars - Cours de perfectionnement pour observateurs nationaux : 100 000 dollars - Formation d’un premier groupe pour les stations météorologiques automatiques : 150 000 dollars - Formation d’un second groupe pour les stations météorologiques automatiques : 150 000 dollars - Formation en matière de recherche et de développement concernant les applications climatologiques : 500 000 dollars - Formation à l’élaboration de produits et à la fourniture de services à l’intention des utilisateurs finals : 500 000 dollars - Forum à l’intention des utilisateurs : 200 000 dollars - Séminaire à l’intention des décideurs : 300 000 dollars - Conférence technique sur les systèmes de gestion de la qualité : 300 000 dollars ________________ 36 Projet 3: Renforcement des moyens de télécommunication pour la collecte et l’échange des données spécifiques du SMOC en Afrique Occidentale et Centrale AYINA A.C. Hugues ASECNA Expert en Télécommunication 1. HISTORIQUE L’analyse des statistiques de disponibilité des données du Système Mondial d’Observation du Climat(SMOC) en Afrique Occidentale et Centrale, a mis en évidence de nombreuses carences. En effet, l’examen de l’adéquation des systèmes mondiaux d’observation du climat, dont le plus récent a été lancé en avril 2003, a mis en exergue le besoin de renverser la dégradation des réseaux d’observation existants. Pour y parvenir, le SMOC a initié un programme régional d’ateliers sous régionaux pour s’attaquer aux besoins des pays en voie de développement, dans le but d’identifier, d’évaluer les capacités régionales de suivi du climat et de proposer des actions spécifiques pour palier ces graves déficiences, particulièrement dans les contributions nationales et régionales à la collecte et l’échange des données d’observations des réseaux du SMOC. C’est dans cette démarche que s’inscrit la mise en œuvre du Plan d’action SMOC pour l’Afrique Occidentale et Centrale. En matière de télécommunication, la faiblesse des infrastructures de télécommunication publique des états de la région, la vétusté des moyens de communication autonomes actuellement utilisés par les Services Météorologiques et Hydrologiques Nationaux(SMHN), les difficultés de fourniture des infrastructures connexes tels que l’énergie dans un certain nombre de centres ont été identifiés comme étant les carences majeures à résorber par la mise en œuvre de solutions idoines. 2. OBJECTIF L'objectif général est de garantir à tous les niveaux, la disponibilité des moyens de télécommunication nécessaires à la collecte, l’échange, la distribution et la dissémination de l’information nécessaire au bon fonctionnement de l’ensemble des réseaux d’observations SMOC au profit des acteurs de développement et des utilisateurs finaux. Les objectifs spécifiques sont les suivants: La mise en œuvre des moyens de communication appropriés pour assurer l’échange par e-mail, via Internet des informations opérationnelles du SMOC notamment, les réseaux d’observation de surface(GSN), les d’observation en altitude(GUAN), entre les stations d’observations, les Centres Nationaux de Management des Données du Climat, les Centres Mondiaux du Climat, les centres régionaux spécialisés(ACMAD, AGRHYMET etc.)aux fins de traitement et rediffusion vers les utilisateurs finaux La mise en œuvre des moyens de communication appropriés pour assurer à temps, le relais SMT des messages de qualité contrôlés, des réseaux GSN, et GUAN La mise en œuvre des systèmes de dissémination et de distribution des données par satellite, e-mail, radio etc., aux fins de rediffusion vers les utilisateurs finaux Le renforcement des capacités du personnel à exploiter, et effectuer les opérations de maintenance sur les équipements spécifiques à mettre en oeuvre. 37 3. ELABORATION DU PROJET Phase 1 : Evaluation des capacités des infrastructures nationales des pays concernés à fournir les accès à Internet et assurer le relais sur le Système mondial des télécommunication(SMT). Examen au cas par cas, pays par pays, pour les sites concernés, des infrastructures de télécommunication publique existantes, à défaut, les supports des télécommunications autonomes de transmission des données par e-mail(GSM, valise satellite, mini-stations terriennes VSAT, radio HF ou VHF numériques etc.), pour permettre la connexion au réseau Internet, pour la transmission par e-mail, des données d’observations. Les équipements de communication à fournir doivent être compatibles avec les stations d’observations automatiques ou semi-automatiques à mettre en œuvre ou existantes. L’évaluation des besoins connexes(en terme de fourniture d’énergie solaire, tropicalisation des équipements etc.) est à prendre en compte. Au terme de cette évaluation, les moyens appropriés à mettre en œuvre dans les stations et les centres concernés feront l’objet de spécifications techniques précises. Phase 2 : Renforcement des moyens de communication des réseaux GSN et GUAN (par Internet et relais SMT) et des systèmes de dissémination au niveau national. (i) Renforcement des équipements de télécommunication du GUAN (04 Stations) Compte tenu du fait que les stations GUAN se trouvent dans des SMNs, ayants un accès sur le SMT à travers le réseau de télécommunication par satellite SATCOM, il conviendra de mettre en œuvre les supports appropriés pour la transmission automatique des données de radiosondage, vers les commutateurs de message du SMN, pour le relais SMT et garantir l’accès à Internet. (ii) Renforcement des équipements de télécommunication du GSN(38) par Internet et relais SMT. - Mise en œuvre des moyens de transmission des données du GSN par e-mail, via Internet dans chacune des 38 stations du GSN, 10 SMN et 03 CRT concernés. Les moyens de communication appropriés seront mis en oeuvre au cas par cas pour la transmission par e-mail, des données d’observations, quel que soit le support utilisé(PTT, radio HF ou valise satellite etc.) - Mise en œuvre des moyens de collecte des données du GSN par e-mail, via Internet dans chacun des centres nationaux de management des données du SMOC(13 centres) Chaque centre doit disposer d’un accès Internet à haut débit. Le débit sera calculé en fonction du statut de chaque centre et intégrera l’ensemble des besoins en connexion Internet tels que la connexion à des sites WEB distants, le téléchargement des données, la distribution des produits vers les utilisateurs finaux, y compris les centres régionaux spécialisés. Les équipements nécessaires seront interconnectés sur un réseau local. (iii) Acquisition des systèmes de dissémination des données vers les utilisateurs finaux, au niveau national Les projets en cours, basés sur la réception des données par satellite, tels que RETIM AFRICA, PUMA et RANET, offrent les moyens de communication nécessaires pour la dissémination des informations vers les utilisateurs finaux. Certains projets basés sur l’utilisation de moyen radioamateur(AM-RADIO) pourraient également contribuer au niveau des communautés rurales. La rediffusion des données via Internet au niveau local permettra une diffusion plus large des données vers les utilisateurs finaux. 38 Une étude au cas par cas est nécessaire pour tenir compte des contraintes spécifiques de mise en œuvre sur le terrain en termes de type d’équipements utilisés. Phase 3 : Renforcement des moyens de communication (par Internet et relais SMT) et systèmes de dissémination au niveau régional (i) Mise en œuvre du réseau privé régional SMOC de télécommunication par satellite pour assurer les accès Internet et le relais SMT(25 pays et 03 centres spécialisés) La mise en œuvre d’un système régional de communication par satellite basé sur l’utilisation de mini stations terriennes, est fortement recommandée pour satisfaire simultanément l’acheminement des données par les circuits régionaux du Système Mondiale des Télécommunications (SMT) et garantir, à chaque centre, un accès Internet à haut débit. Les centres spécialisés comme l’ACMAD et l’AGRHYMET doivent être intégrés aux besoins pour garantir une plus grande fluidité des échanges d’informations avec les CRTs Cette option permettra de compléter le plan SMT en équipant les stations non connectées actuellement, au SMT tels que SAO tomé, Banjul, etc. (ii) Acquisition ou renforcement AMSS avec capacité de demande et extraction des données par FTP(03 CRT, 22 SMN, 03 centres spécialisés) Le système doit disposer des capacités de demande et extraction automatique des données et permettre l’accès aux systèmes distants à travers les circuits du SMT et internet. Il conviendra de doter les centres concernés des pays membres de l’ASECNA, commutateurs de données distincts des commutateurs de données alphanumériques actuels(Aéronautiques et météorologiques) (iii) Mise en œuvre des moyens de communication nécessaires pour réaliser l’interface entre le Centre National de Management du Climat et le point d’accès local au réseau SMT localisé au SMHN ou CMN pour retransmission des données sur le SMT. Il s’agira de mettre en œuvre les supports appropriés, dotés d’interfaces compatibles IP tels que la fibre optique, les supports radio sans fil ou la boucle locale RADIO. Dans les pays membres de l’ASECNA(14 pays de la région), il s’agira d’interconnecter le Centre national de management du climat avec CMN/ASECNA, avec le nœud local du SMT. Pour les autres pays, il s’agira d’interconnecter la station SMOC avec le nœud local du SMT situé en général au niveau des aéroports. (iv) Acquisition ou renforcement des systèmes de réception des données par satellite (03 CRT, 22 SMN, 03 centres spécialisés) Les systèmes de réception des données par satellite tels que RETIM peuvent êtres mis à profit pour la dissémination des données, y compris les produits à valeur ajoutée. Phase 4 : Renforcement des capacités d'exploitation et de maintenance des équipements (i) Formation à l'exploitation et la maintenance des équipements Il s’agit du renforcement des capacités du personnel à exploiter, réparer et effectuer les opérations de maintenance sur les équipements spécifiques à mettre en œuvre. Un volet formation est à 39 planifier dans le cadre des marchés relatifs à la fourniture des équipements. La formation sera complétée par l’élaboration d’un programme général de formation continue et maintien de qualification à l’exploitation et à l’entretien des équipements de télécommunication dans les centres spécialisés de la région, y compris les centres spécialisés des autres régions de l’Afrique. (ii) Maintenance et gestion des pièces de rechange Il s’agira de mettre en oeuvre les contrats et protocoles d’accord nécessaires à la maintenance préventive, curative et la réparation de l’ensemble du parc des équipements. Une approche régionale visant à conclure des contrats avec les centres régionaux de maintenance et réparation des équipements pourraient jouer un rôle primordial, plus d’efficacité. Les mécanismes nécessaires à l’approvisionnement et la gestion des stocks de rechange pour les réparables et les consommables, doivent être pris en compte dans le cadre du projet, afin de garantir la pérennité des moyens à mettre en œuvre. Phase 5 : Extension des moyens de télécommunication aux autres composantes réseau du SMOC Cette phase conditionnelle permettra de doter les autres réseaux de moyens similaires, tels que la composante Afrique Occidentale et Centrale du réseau mondial d’observation du niveau de la mer (GLOSS). 4. LIEUX Tous les pays concernés de l’Afrique Occidentale et Centrale(25 pays). 5. DUREE 5 ans (A coordonner avec les autres composantes du projet). 6. RESULTATS ATTENDUS Atteindre au niveau des centres mondiaux du climat, les taux de disponibilités requis de réception des données d’observations des réseaux du SMOC(GSN, GUAN et CLIMAT etc.) de l’Afrique occidentale et centrale, et garantir la distribution effective des informations et des données à tous les niveaux vers les utilisateurs finaux, notamment les acteurs de développement. 7. RISQUE ET DURABILITE La pérennité des objectifs du projet, dépendra du maintien, dans le temps, de la capacité de mobilisation des ressources matérielles, humaines et financières nécessaires à l’acquisition et le maintien en bon état de fonctionnement, des équipements et systèmes de télécommunication appropriés, permettant de répondre aux objectifs spécifiques du SMOC, en terme de choix des équipements, de capacités de maintenance préventive, curative et de réparation, d’approvisionnement en pièce de rechange et consommables, de maintien des qualifications du personnel d’exploitation et de maintenance des centres concernés. 8. BUDGET ESTIMATIF 40 Désignation Phase 1 : Evaluation des capacités des infrastructures nationales des pays concernés à fournir les accès Internet et assurer le relais SMT. Composantes Coût Estimatif 11 - Evaluation des capacités des 35 000 infrastructures publiques(Téléphone, Electricité et divers) à fournir un accès Internet et renforcer les circuits nationaux du SMT (mission d’experts et accessoires sur 15pays) Sous TOTAL Phase1 : Phase 2 : Renforcement des moyens de communication par Internet, relais SMT et systèmes de dissémination au niveau national. 21 - Renforcement GUAN(04 stations) ( Radio sans fil, Boucle locale radio, Fibre optique, liaison filaire) 22-Renforcement GSN par Internet et relais SMT(38 stations, 13 centres de management SMOC) (Internet PTT ou Internet par valise satellite, support HF numérique pour relais SMT accessoires PC et modems, alimentation par énergie solaire) 24 - Acquisition de systèmes de dissémination (RETIM, RANET) (25 pays, 10 stations par pays) Sous TOTAL Phase2 : Phase 3 : Renforcement des moyens de communication par Internet et relais SMT et systèmes de dissémination au niveau régional Sous TOTAL Phase3 : Phase 4 : Renforcement des capacités d'exploitation et de maintenance des équipements 31 - Mise en œuvre du réseau privé régional SMOC de télécommunication par satellite(Internet et Relais SMT) 25 SMN et 03 centres spécialisés 32 - Acquisition ou renforcement AMSS avec capacité de demande et extraction des données (03 CRT, 22 SMN, 03 centres spécialisés) 33 - Acquisition des moyens d’accès et relais sur le SMT des centres de management SMOC(25 pays) 34 - Acquisition ou renforcement des systèmes de réception des données par satellite (03 CRT, 22 SMN, 03 centres spécialisés), tels que RETIM AFRICA 41 - Formation à l'exploitation et la maintenance des équipements 42 - Maintenance et gestion des pièces de rechange après la période de garantie 35 000 40 000 2 000 000 2 500 000 * 4 540 000 3 000 000 7 000 000 250 000 400 000 10 650 000 100 000 500 000 Sous TOTAL Phase4 : 600 000 41 Phase 5 : :Extension des moyens Cette phase conditionnelle permettra de doter de télécommunication aux les autres réseaux de moyens de autres composantes communication similaires. réseau du SMOC( Réseau GLOSS, divers) Sous Total Phase 5 : Total (Phases 1+2+3+4) - * Total (Phases 1+2+3+4) + ** 5 000 000 ** 15 825 000 20 825 000 * = Option; ** = Tranche conditionnelle 42 Projet 4 : ROOFS-AFRICA (à inclure ici) 43 Projet 5: Amélioration des Observations Hydrologiques pour le Climat en Afrique Occidentale et Centrale Julius MELENS-WENSAH (Dept. Service Hydrologique, Ghana) Bernard GOMEZ (Météorologie Nationale, Gambie) Arona DIEDHIOU (IRD, Niger) 1. PROBLEMATIQUE La collecte de données hydrologiques dans la plupart des pays africains est rendue nécessaire par le besoin de données hydrologiques pour des projets tels que l'approvisionnement en eau, l'irrigation, et la génération d'hydroélectricité. Les besoins postérieurs de données hydrologiques sont aussi nécessaires pour des prévisions d'inondation, le transport de l'eau, l’évolution de l’environnement et pour la gestion des ressources en eau en appui au développement socioéconomique. L'adéquation des réseaux hydrologiques pour la collecte de données change d'un pays à un autre; elle est fonction des conditions économiques dans les pays. La collecte de données hydrologiques est principalement entreprise par les services météorologiques et hydrologiques nationaux (SMHNs) et placé ainsi sous l'autorité des gouvernements. En général, les réseaux hydrologiques et les systèmes pour la collecte de données en Afrique sont insatisfaisants et dans la plupart des cas se détériorent. L'évaluation des réseaux hydrologique (Sub-Saharan African Hydrological Assessment, SSAHA) de la Banque Mondiale / PUND effectuée au début des années 90 a clairement établi la détérioration significative dans les réseaux, comme dans les capacités de ces SMHNs de rassembler et fournir des données sur une base soutenue. Les réponses à ces insuffisances et les besoins identifiés par le SSAHA ont été des efforts nationaux d'amélioration des réseaux et des capacités des SMHNs et la mise en place sous l'initiative de l'OMM (Organisation mondiale de la Météorologie) du programme WHYCOS (World Hydrological Cycle Observing System) en 1993 pour coordonner les systèmes d'observations hydrologiques dans le monde entier. WHYCOS est mis en application sous forme de composants sous-régionaux (HYCOS). En Afrique Occidentale et Centrale, AOC-HYCOS est un projet pilote impliquant 23 pays. Ce sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cap Vert, la Côte d'Ivoire, la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, le Ghana, le Libéria, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo tous en Afrique Occidentale, et le Cameroun la République Centrafricaine, le Tchad, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Sao-Tomé-et-Principe en Afrique Centrale. AOC-HYCOS finira en décembre 2003. En perspectives, le développement et l'exécution de HYCOS seront essentiellement considérés sur la base de sous-projets autour des bassins et des fleuves. Ces sous-projets proposés de HYCOS (Niger-HYCOS, VOLTA-HYCOS, Lac Tchad...) ne sont pas encore mis en application. Ces sous-projets de HYCOS, quand ils seront financés et mis en application, apporteront des contributions importantes à la présente proposition. 2. OBJECTIFS La variabilité et le changement climatique sont responsables des phénomènes hydro-climatiques tels que les inondations et les sécheresses en Afrique Occidentale et Centrale. Ces phénomènes deviennent de plus en plus fréquents et interviennent sur des cycles d'environ 5 à 7 ans. Pour gérer et réduire ces désastres afin de mener à bien notre propre évaluation régionale et détecter les tendances climatiques, des informations et des données hydro-météorologiques adéquates et fiables sont exigées. Cependant, l'état actuel des réseaux hydrologiques et météorologiques des SMHNs dans la sous-région ne peuvent pas fournir les données et l'information appropriées pour des évaluations du climat et développement ou validation des modèles de climat. 44 L'objectif global du projet est d'avoir les réseaux hydrologiques et météorologiques fonctionnels, opérationnels, efficaces, rentables et soutenables dans les pays de la sous-région afin de satisfaire les besoins globaux, régionaux et, dans une certaine mesure, national. Les objectifs spécifiques sont les suivants : effectuer une mise à jour de l'évaluation de l'état des réseaux hydrologiques existants et leur capacité de fournir des données et l'information hydrologiques précises et fiable (mise à jour de l'initiative de la Banque Mondiale et de l'OMM, SSAHA); augmenter la capacité de financement des SMHNs dans le but de consolider leur participation aux différents sous-projets de HYCOS (Niger-HYCOS...) ; améliorer les réseaux hydro-météorologiques existants à un niveau optimum (cf. Normes minimum de l’OMM pour les réseaux hydrologiques) ; favoriser le dialogue entre les SHNs et les SMNs. installation d'un réseau de collecte de données hydrologiques en temps réel ou presque ainsi que des systèmes de transmission par le satellite en concertation avec les SMNs; appui aux services météorologiques et hydrologiques nationaux (SMHNs) en développant et /ou en améliorant leurs bases de données hydrologiques et en les intégrant par la suite dans une base de données régionale ; amélioration et perfectionnement du réseau de diffusion et d'échange de données fonctionnant dans la sous-région (cf. Résolution 25, Cg.-XIII de WMO) ; augmenter la capacité dans la gestion de collecte de données, de transmission, de diffusion et de base de données ; développer l'association par la collaboration dans la collecte de données et l'échange; développement de la conscience de l’aspect primordial des données et des informations hydrologiques au développement socio-économique et à la sécurité des habitants. 3. ELABORATION DU PROJET Le projet doit être mis en application à trois niveaux, à savoir : national, bassin et sous-régional. Au niveau national, une personne focale, de préférence dans un SHN ou le point focal national de GCOS devrait être indiquée pour veiller à l'exécution du projet. Il est important de prendre en compte le fait qu'il y a un certain nombre de bassins partagés en Afrique Occidentale et Centrale (par exemple Le Sénégal, la Gambie, le Mano, le Niger, la Volta, le Congo, le Lac Tchad etc...), des coordonnateurs de bassin devraient être indiqués pour coordonner l'exécution du projet au niveau du bassin. Ces coordonnateurs de bassin peuvent être tirés des organismes de bassin de fleuve qui sont déjà en place. Pour les bassins partagés mais sans organisme fédérateur, un coordonnateur peut être choisi dans l'un des états du bassin. Au niveau sous-régional, une équipe de coordination du projet (PMT, Project Management Team), comportant un chef de projet et une petite équipe des experts couvrant le spectre entier de la gestion, la collecte, la transmission, le traitement, la diffusion et des base de données, aussi bien que la modélisation, devrait être mise en place et située dans un établissement avec les possibilités de fournir l'appui technique dans l'installation et l'entretien de l'équipement de terrain ainsi que la gestion d'une base de données régionale (cf. centres pilotes régionaux des projets de HYCOS). Une telle institution logera et contrôlera la base de données régionale. Le PMT, en collaboration avec les personnes focales nationales et les coordonnateurs de bassin, effectuera des évaluations et identifiera des lacunes dans les réseaux d'observation et des capacités sur SHNs. Le même mécanisme de collaboration peut être employé pour développer des projets et des stratégies, y compris la mobilisation de ressources, pour combler les lacunes et les 45 insuffisances. On s'attend à ce que la personne focale nationale et les coordonnateurs de bassin soient soutenus par leurs collègues et établissements pour fonctionner efficacement. La direction, la surveillance et l'exécution globales du projet seront entreprises par un comité de coordination de projet (PSC, Project Steering Committee). Le PSC peut comprendre le chef de projet, les coordonnateurs de bassin, des représentants de GCOS, Chy de l'OMM et des donateurs. 4. LIEUX Le projet sera mis en application dans les pays et bassins partagés en Afrique Occidentale et Centrale. Tous les 23 pays sont prévus pour être impliqués. 5. DUREE La durée du projet sera liée aux activités à effectuer et la mobilisation de ressource. On s'attend à ce que le projet soit mis en application sur une période de cinq ans. 6. RESULTATS ATTENDUS Les résultats attendus sont : améliorer les capacités d'observations hydrologiques dans les pays de la région ; améliorer les observations hydrologiques pour l'analyse au niveau global ; améliorer la validation des modèles météorologiques globaux (temps et climat); améliorer les prévisions climatiques; améliorer l'étude de l'impact ou des implications du changement de climat. Les attendues spécifiques du projet sont : Un réseau de PCD (Plateforme de Collecte de Données) ou d'autres médias (GSM) efficaces de transmission. Un réseau optimum de stations hydro-météorologiques. Une augmentation du nombre de stations transmettant des données en temps réel ou pseudo réel. Une base de données hydro-météorologiques opérationnelle aux niveaux national et régional. Tous les SHNs de la région sont liés par un système de communication électronique. Le personnel dans le SHNs sera qualifié dans l'installation, l'opération et l'entretien des systèmes de transmission de données, du traitement et de la gestion de base de données. Produits d'intérêt national et régional. Les décideurs politiques et le grand public ont été mis au courant de la valeur économique des données et de l'information hydro-météorologique. 7. MISE EN ŒUVRE DU PROJET Pour s'assurer que de petits et grands bassins sont couverts par le projet, l'exécution sera faite au niveau national et au niveau du bassin. Le suivi des campagnes de mesures se feront aussi bien par les méthodes traditionnelles de surveillance et de collecte de données hydrologiques que par une configuration qui inclura les enregistreurs de données et un système rentable, fiable et durable de transmission de données (PCD, GSM, etc..). 46 Cette approche sera alors intégrée au niveau sous-régional pour l'établissement d'une base de données régionale et une coordination générale permettra de réaliser les buts régionaux et globaux du projet. Les activités suivantes, entre autres, seront effectuées : Installer des PCDs ou d'autres médias efficaces de transmission dans chacun des pays participants dans le cadre d'une collaboration entre les SMHNs. Remettre en état les stations hydro-météorologiques existantes. Mettre à jour certaines des stations existantes de sorte qu'elles transmettent des données dans le vrai ou proche vrai temps. Fournir le matériel, le logiciel et la formation nécessaire pour établir et / ou améliorer la base de données hydro-météorologique nationale et installer une base de données hydrométéorologique régionale à un des établissements existants dans la région. Installer le Mail, l'Internet et d'autres équipements électroniques de communication (téléphonie…) à chacun du SMHNs. Fournir la formation dans l'installation, l'opération et l'entretien des PCD, la transmission par satellite, le réseau électronique, la gestion de base de données et l'informatique. Développer les produits hydro-météorologiques pour des utilisateurs ou des secteurs spécifiques tels que l'alerte précoce. Développer des échanges, contrats entre SMHNs et sociétés privées spécialisées dans l'entretien, le traitement et la dissémination des données. Organiser des ateliers, conférences et rassemblements de public sur l'importance de l'équipement hydro-météorologique, des données et de l'information. Contribution aux buts de GCOS : Données hydro-météorologiques fiables, disponibles et diffusées dans la région. Perfectionnement et facilitation de la coopération régionale par l'échange des données. Développement de stratégies et d'actions adaptatives et durables en réponse aux effets nuisibles du changement de climat comme la pauvreté, la sécurité alimentaire et la protection de l'environnement. Renforcement des capacité, prise de conscience de l'intérêt de la donnée hydro-météorologique d'une part et d'autre part, existence d'un cadre institutionnel coordonné dans le suivi des ressources en eau, la gestion, l'échange et la diffusion des données dans la région. 8. RISQUE ET DURABILITE Les risques qui sont susceptibles de compromettre la durabilité du projet seront la basse priorité qui peut être assignée au projet par les pays participants, la non-maintenance des systèmes aux normes exigées, l'engagement insuffisant des ressources par les pays participants et le manque d'intérêt pour la recherche sur le climat en Afrique. Le projet sera soutenu si les pays participants identifient et endossent ce projet. Sa durabilité, au delà de l'entrée de capital initial et d'investissement, dépendra des pays donateurs et des ressources nationaux pour l'entretien et le remplacement de l'équipement. Le projet peut également être soutenu en le considérant comme composante essentielle d'une expérience ou d'une étude globale telle que le programme AMMA (Analyse Multidisciplinaire de Mousson Africaine), exigeant 47 un effort international pouvant contribuer au succès du programme global du GCOS. Renforcer la synergie entre ce projet et d'autres projets similaires mais sur d'autres échelles dans la sous-région augmentera sa durabilité. L'exécution des différents sous-projets de HYCOS contribuera à la réalisation des buts du projet. La mobilisation du soutien des institutions et des mécanismes régionaux tels qu'ADB, UEMOA, CDEAO, UA, ECA, NEPAD, AMCOW etc... contribuera aussi à la durabilité du projet. 48 9. BUDGET INDICATIF Ce projet est lié à d'autres projets du RAP (notamment, projet 4 sur la sauvegarde de données, projet 2 sur les télécommunications et le projet 7 sur la gestion de base de données), quelques aspects de ce budget et des activités pourraient être placées sous les projets mentionnés ci-dessus. N° Rendement 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Activité Réseau de 100 Systèmes de PCDS ou de GSM dans la région Réseau Optimum des stations hydrauliques rencontrant les normes minimum de WMO Augmenter le nombre de stations de transmission de données en temps réel ou pseudo a) Les bases de données hydrologiques nationales opérationnelles Installation de 100 PCDS ou GSM @ 10.000 $ chacun Réhabilitation des stations primaires existantes, 30 stations (en moyenne) @ 2.000 $ / station pour les 23 pays Evolution de quelques stations existantes; 5 stations @ 5.000 $ pour les 23 pays Fourniture de matériel, de logiciel et de formation : i) 23 PCs et accessoires @ 2.500 $ ii) Logiciel normalisé @1 000 $ pour b) Personnel habile dans la gestion 23 pays des bases de données iii) Formation de 46 personnes (2 par pays) @2.000 $ / personne Base de données régionale Etablissement régional de base de opérationnelle données, de fourniture d'équipement et installation Tout le NHSs est lié par la Etablissement du mail / Internet et communication électronique d'autres équipements de communication électronique pour les 23 pays @1 000$ Le personnel de NHSs équipé des Fourniture de formation dans le qualifications pour installer, opérer système de transmission de données, et maintenir l'équipement de l'installation, l'opération et le transmission de données, de développement de produit d'entretien l'informatique et le développement Informatique et hydrologique des produits hydrologiques. Prise de conscience parmi les Organisation des ateliers, des décideurs politiques, des conférences, des forum publics et du utilisateurs et le grand public sur développement, la diffusion des l'importance et la valeur matériels de publicité sur les données économique des données hydrologiques et l'information hydrologiques et l'information Les pièces et l'équipement de Remplacement des pièces et rechange l'équipement de renouvellement qui décomposent pendant le projet Fonds assurés pour la surveillance Provision de budget pour des services des champs et les coûts de terrain d'opérations Coordination effective et efficace et Fourniture de budget pour la gestion gestion du projet et la coordination du projet Budget (USD) 1.000.000 1.380.000 575.000 57.500 23.000 92.000 30.000 23.000 150.000 350.000 500.000 1.000.000 500.000 5.680.500 Total du projet 49 Projet 6. Développement méthodologique de partenariat autour de l’information pour que les décideurs locaux puissent prendre en compte les changements climatiques (variabilité, événements extrêmes et les tendances) dans le cadre du développement durable Yamina DJELLOULI (Université du Maine, France) Mama KONATE (Représentant Permanent de l'OMM, Mali) 1. CONTEXTE Beaucoup de pays en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale (AOAC) souffrent d’une faiblesse d’institutions techniques, ayant des difficultés à communiquer effectivement leurs expertises en matière de développement rural. Les services de vulgarisation sont quasi inexistants. Les différents acteurs tels : les associations, les ONG et les animateurs ont de plus en plus de difficultés, dans leurs fonctions effectives, à travailler avec les communautés rurales par manque d’informations fiables sur les changements de l’environnement local. Donc il y aurait besoin d’inciter fortement les institutions techniques à travailler en partenariat avec tous les autres acteurs à l’échelle locale, notamment pour la prise de décision pour le développement des communautés. Sinon, on aurait plus de difficultés à aboutir à un développement économique et social pour les populations rurales pauvres dans l’AOAC, surtout dans le contexte actuel de changements climatiques (aujourd’hui et demain). Indicateurs : - - - - - RANET a pu démontrer à la fois qu’il s’agit d’un système pratique et utile pour fournir l’information en temps réel aux différents acteurs qui sont en contact avec les communautés isolées dans plusieurs pays africains. Les institutions techniques décentralisées au Mali (par ex.) ont pu développer des méthodes pratiques de la communication et ont démontré l’utilité des données qui serviront pour le développement des communautés. Les prévisions saisonnières et autres techniques récemment développées pour faire face aux variabilités du climat offrent des possibilités dans plusieurs domaines, si l’information est disponible pour les communautés en temps opportun. Les Centres d’Information pour le Développement (CID) ont également démontré la puissance et l’efficacité de technologie moderne d’information et de communication dans l’environnement local, engageant des jeunes sur de nouvelles voies. Présence de stations GSN dans les zones bioclimatiques spécifiques de l'AOAC. Il est important que ces éléments fondamentaux soient pris ensemble de façon à animer les institutions techniques à fournir aux communautés et aux acteurs une base cohérente et pratique de la compréhension de l’environnement pour renforcer leurs activités de développement et assurer une durabilité. Tout ceci intéresse plusieurs domaines tels : l’agriculture, le pastoralisme, les ressources en eau, la santé, l’éducation, les forêts, la conservation de l’environnement, …. 2. OBJECTIFS L’objectif principal de ce projet est d’améliorer la durabilité du développement rural pour les communautés pauvres en améliorant le système de d’accès à l’information, pour établir une équipe pluridisciplinaire qui répond aux attentes des populations rurales et en les impliquant. Pour ce faire, les institutions techniques doivent travailler en cohérence, en facilitant l’accès à l’information entre eux et avec les communautés rurales. 50 3. CONCEPTION DU PROJET Le projet vise à utiliser les informations météorologiques, agronomiques, hydrologiques et satellitales pour mettre en place un système d'information destiné aux décideurs et aux producteurs. Il est conçu selon la démarche suivante : 1 – des données météorologiques, agronomiques, hydrologiques et satellitales sont collectées 2 – ces données sont traitées 3 – un groupe pluridisciplinaire les analyse et élabore des bulletins d'information à l’intention des décideurs pour les décisions concernant la sécurité alimentaire et les producteurs pour une meilleure planification et gestion des activités agricoles en vue d’améliorer la production et la productivité. Ces informations sont diffusées par les canaux suivants : Radio diffusion nationale Télévision nationale Presse écrite Radio de proximité (radio rurale, communautaire,…) RANET Vulgarisateurs. 4. LIEUX Les sites des activités du projet seraient liés aux stations GSN (8 sites) en Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Centrale afin de garder les perspectives de changement de l’environnement à long terme : - deux stations dans les zones sahéliennes (aride et semi aride), deux dans des zones à climat soudanien, deux dans le climat guinéen et deux dans les zones tropicales humides 5. DUREE 5 ans 6. RESULTATS ATTENDUS A la fin du projet, il y aura dans chacun des sites ciblés : 1. 2. 3. 4. 5. Une boite à outils pluridisciplinaires pour le développement rural local, un SIG et outils d’aide à la décision. Méthodologie pour le transfert dans d’autres zones Base de données pour améliorer le développement des boites à outils et pour encourager les projets de recherche de développement local. Y inclure le savoir-faire local et le retour d’expériences Prendre en compte les impacts : - des événements extrêmes (sécheresse, inondations…), des phénomènes de désertification, de déboisement,… - des acridiens,… Un certain nombre de communautés pauvres utilisant : le système RANET, la boite à outils et le CID 51 6. Des acteurs de développement formés et capables de communiquer et promouvoir les méthodologies. 7. Feed back entre les utilisateurs finaux et les producteurs de services. 8. Un réseau durable de services techniques travaillant ensemble, capable de transférer le savoir-faire ; établir un véritable partenariat. 9. Flux durable de communication d’informations en temps réel pour les communautés rurales. 10. Un réseau de chercheurs dans des universités africaines focalisés sur des problèmes locaux de développement. 7. MISE EN OEUVRE Projet pilote : Le choix de sites pilotes sera limité aux lieux propices au développement de méthodes qui seraient transposables sur d’autres zones. Transfert : En deuxième phase, les activités du projet peuvent être applicables dans des sites proches d’autres stations GSN ou stations nationales selon les besoins. Chaque site doit comporter les activités suivantes : 1 - Développement de partenariat Développement de réseau opérationnel : Identification et /ou constitution de réseau de parties prenantes et d’animateurs dans les communautés qui doit être pluridisciplinaire : techniciens de meteorologie, associations, ONG, organisations d’agriculteurs, coopératives, chefs de villages, agents de santé, enseignants, agents de gouvernement local, …). Développement de réseau technique : constitution d’un réseau de services techniques avec la capacité de fournir des informations - pertinentes et compréhensibles par tous les acteurs de développement, - des indicateurs pour quantifier tous les changements au niveau régional (albédo, aérosols, feux de brousse, recouvrement de la végétation, biomasse, biodiversité, état du sol,…) en relation avec GTOS, la banque de données ROSELT … 2 – Processus de consultation Mettre en relation l’offre et la demande à travers l’identification des besoins prioritaires locaux en matière d’information et de gestion de données techniques sur la base d’enquêtes socioéconomiques et environnementales. 3 – Démonstration et processus d’affinement Recueil des données principales à partir de sources existantes et selon les besoins afin de mettre en place "une boite à outil pour le développement rural local" y compris le contrôle de qualité et d’utilité en partenariat avec les différents acteurs. Etablissement d’un processus d’augmentation d’informations complémentaires (ex pédologie locale par les paysans eux-mêmes, surveillance des puits, système d’alerte pour la santé, indication de la variabilité des pluies au niveau local, fourniture de l’information en temps réel par le système RANET,… Récupération et contrôle de qualité des données anciennes, rapports de projets, cartes thématiques, images satellitaires, photographies aériennes et mise en place de ces documents dans la boite à outils locale. 52 Identification des sujets de recherches prioritaires pour le développement (pour des étudiants universitaires). Evolution du processus d’aide à la décision avec de nouvelles sources d’informations 4 – Formation Formation sur les techniques météorologiques ciblées Formation des paysans à la collecte (pluviométrie), à l’interprétation et à la prise de décision (pratiques culturales, choix de semis,…) Formation à la détermination des composantes terrestres du climat (albédo, bilans hydrique, …) Formation aux outils d’intégration (SIG, outils d’aide à la décision) Stage de perfectionnement pour les équipes pluridisciplinaires (pastoralisme, agriculture, ressources en eau, …) et thématiques croisées Atelier méthodologique thématique. 5 – Bénéficiaires Trois groupes de bénéficiaires attendus : a) les populations rurales pauvres qui peuvent bénéficier des échanges et de la compréhension des informations au sujet du changement de l’environnement local avec ses opportunités et ses contraintes. b) Les acteurs de développement peuvent également bénéficier d’une meilleure capacité à assister les communautés vers leurs objectifs de développement. c) Les services techniques trouveraient une opportunité pour se renouveler et devenir des institutions décentralisées avec un rôle très important tant au niveau local que national se basant sur leurs propres ressources. 8. RISQUE ET DURABILITE - Le manque ou les défaillances dans la collaboration entre les partenaires peuvent compromettre la mise en oeuvre du projet. - Développement des méthodologies déjà utilisées (avec complément au besoin) pour soutenir les réseaux de partenaires de développement (rural) pour l’analyse de données et les flux d’information. - Adaptation des méthodes pour transfert et appropriation dans les autres sites. - La formation des acteurs concernés est un gage pour la durabilité initiée par le projet 9. BUDGET INDICATIF Pour chaque site, on prévoit pour la formation, l’acquisition de données, les équipements et le fonctionnement: 150 000 dollars US. Soit un budget total pour les 8 sites :1 200 000 dollars US 53 Projet 7: Un Projet Régional de Sauvetage des données climatologiques et hydrologiques en Afrique Occidentale et Centrale Claudia LIAUTAUD (NOAA, USA) Hama KONTONGOMBE (OMM) Mohammed SISSAKO (ASECNA, Senegal) Arona DIEDHIOU (IRD, Niger) 1. PROBLEMATIQUE Le changement dramatique, des conditions humides dans les années 50 et 60 au-dessus de la région de l'Afrique Occidentale et Centrale, à des conditions beaucoup plus sèches dans les années 70, 80 et 90 représente un des signaux inter décadaires les plus forts avec des conséquences environnementales et socio-économiques graves. Ceci induit un besoin réel en données historiques météorologiques et hydrologiques fiables. De nombreuses données ont été rassemblées pendant la période coloniale et plus tard par les Services Nationaux aussi bien que par la communauté scientifique. Certaines de ces données sont disponibles (par exemple à l'Institut Français d'Afrique Noire, à AGRHYMET, à Météo France, à l'ASECNA…) mais aucun inventaire détaillé n'est disponible jusqu'ici. Ajouté à ceci, le papier sur lequel ces données sont enregistrées a été détérioré dans beaucoup de SMHNs, et les autres supports deviennent désuets. Ces archives météorologiques et hydrologiques doivent être sauvées des ravages du temps. Un projet de sauvetage de données est essentiel pour préserver les archives relatives au climat, à l'hydrologie et au temps présent, parce que celles-ci servent de bases pour la communauté scientifique, la technologie et les décisions économiques pour les pays de l'Afrique Occidentale et Centrale; elles fournissent aussi des bases de connaissances pour les futures générations. Il est important de sauver ces données météorologiques et hydrologiques pour une meilleure compréhension du changement du climatique et de ses impacts en Afrique Occidentale et Centrale. 2. OBJECTIFS - Réunir et inventorier toutes les données hydro météorologiques d'observation disponibles ; - Assurer la photographie numérique et la numérisation de toutes les données historiques ; d'observation disponibles ; - Doter chaque pays du projet (SMHNs) des capacités de photographier et de numériser les observations actuelles et futures ; - Établir les procédures de contrôle de qualité de données ; - Aidez les pays (SMHNs) à assurer la numérisation et à poursuivre les programmes de contrôle de qualité continue. 3. LIEUX Pays de l'Afrique Occidentale et Centrale 4. DUREE 2 ans 5. RESULTATS ATTENDUS Le résultat attendu du projet est de protéger les données hydro-météorologiques à travers le monde et de mettre à la disposition de la communauté mondiale des données hydro-météorologiques 54 électroniques historiques, actuelles et futures. Ces données nous permettront de mieux valider les modèles du climat, de fournir au monde entier des prévisions saisonnières et à long terme. plus précises. Les données supplémentaires constitueront une meilleure base pour les études hydrométéorologiques régionales, ce qui permettra de réduire l'impact économique des phénomènes climatiques extrêmes sur les économies locales. Les résultats spécifiques sont : - Sauvegarder les données d'une dégradation supplémentaire et d'une possible désintégration/ disparition; - Obtenir un jeu complet de données historiques fiables de tous les pays participants; - Mettre en place une capacité de numérisation dans chaque pays SMHNs participant; - Intégrer les données dans la base de données existante pour une accessibilité facile à la communauté mondiale. 6. MISE EN OEUVRE Dans chaque pays, deux points focaux (SMN et SHN) choisis par leurs services coordonneront l'activité de sauvetage de données. La coordination régionale sera faite de l'ACMAD. Plus précisément, l'exécution suppose : - Assurer l'équipement numérique de photographie dans tout les SMHNs de chaque pays. - Assurer une formation sur l'utilisation de ce matériel. - Photographier les archives climatologiques et hydrologiques. - Conservez une copie de ces images aux Archives Nationales de chaque pays. 7. RISQUE ET DURABILITE La clef du succès de ce programme de sauvetage de données est d'abord et avant tout la reconnaissance par le pays participant des mérites réels de cet effort, autrement connus sous le nom de "Buy-in." Les pays doivent avoir la conviction que leur participation au programme profitera aussi bien à eux-mêmes qu'à la communauté mondiale. Sans ce "Buy-in" dans l'idée que l'échange libre et ouvert des données hydro-météorologiques bénéficiera à toutes les parties impliquées, le programme ne résistera pas à l'épreuve du temps et/ou aux changements inévitables de leadership. Mais le programme dépend aussi des multiples facteurs qui nécessairement ne dépendent pas directement de nous. Plus spécifiquement, ces facteurs comprennent : - Le besoin de la communauté des utilisateurs en données ; - La volonté des pays participants de fournir un personnel enthousiaste et dévoué pour gérer et exécuter le programme (c'est-à-dire, identifier, monter, organiser et photographier les données historiques, et par la suite numériser les données futures); - L'engagement des pays participants à fournir les ressources humaines et financières pour poursuivre le travail après la "fin" du projet et en cas de changement de direction au SMN ou au SHN. - Une protection des ces images est disponible dans un autre endroit que les SMHNs. 8. BUDGET INDICATIF (USD) Le coût total du projet de sauvetage des données dépendra du nombre total des observations en altitude et en surface disponibles dans chaque pays. Néanmoins, les coûts estimatifs suivants donneront une idée générale du budget nécessaire pour entreprendre les efforts de sauvetage de données dans chaque pays : 55 Équipement: 18.000 Dollars US par pays Chaque pays participant recevra pour son SMN et son SHN le matériel suivant : * 2 caméras numériques ; * 2 supports de caméra ; * 2 ordinateurs portables avec CD-ROM lecture / écriture (avec clavier, souris etc...) ; * 2 régulateurs de tension ; * Fourniture de 20 CD-ROM/RW pour commencer le projet ; 4000 800 9600 3000 600 Formation : 3.400 Dollars US par pays Les 2 participants par pays (du SMN et du SHN) recevront une formation à l'ACMAD sur l'utilisation de l'équipement et sur le traitement des images pendant une semaine. Considérant les 23 pays (492.200 USD), la prise en charge des formateurs (4.000 USD) et tout autre frais de gestion et de coordination (3.800 USD), le coût total de ce projet est estimé à : Total: $ 500.000 Dollars USA. 56 Projet 8: Amélioration des capacités en Afrique de l’Ouest et Centrale en matière de gestion de base de données climatiques et hydrologiques Mohammed SISSAKO (Team leader, ASECNA) Alphonse KANGA (Met. Office, Congo) HAMA KONTONGOMBE (WMO) Arona DIEDHIOU (IRD, Niger) 1. INTRODUCTION La situation actuelle des archives dans la plupart des pays de la sous région Afrique Occidentale et Centrale interpelle tous les utilisateurs de données météorologiques, climatologiques et hydrologiques, en commençant par les services météorologiques, hydrologiques et ensuite tous les usagers publics et privés. La gestion, la conservation et la distribution à travers le monde de ces données imposent aux services nationaux (SMHNs) des moyens plus efficaces pour répondre à leurs obligations. Les procédures de contrôle de qualité pour leur fiabilité sont d’actualité afin de permettre une description et une analyse réaliste. Les services fournisseurs de données climatologiques et hydrologiques dans la région font l’objet d’interpellations de plus en plus pressantes pour répondre aux sollicitations des divers secteurs d’activité économique, de planificateurs ou autres décideurs. Les services météorologiques et hydrologiques s’efforcent avec des ressources souvent très limitées de mettre en place des bases de données climatologiques nationales et régionales pour répondre à ces différentes préoccupations. Néanmoins plusieurs insuffisances sont relevées dans l’organisation et la gestion de ces bases de données. Enfin, le risque de perte totale des bases de données au niveau national se trouve aussi accru par d’autres causes exogènes (troubles socio-politiques, émeutes, guerres civiles, incendies) et ce risque de perte se trouve aggravé dans le cas où il n’existe qu’une seule base de données dans le pays. 2. OBJECTIFS Les objectifs généraux du projet sont l'acquisition - d’un système de gestion de données climatologiques le plus approprié parmi ceux évalués par l’OMM (CLISYS, CLIDATA, CLIWARE ? CLIMSOFT…). d’un système de gestion des données hydrologiques (HYDROACCESS ou HYDROMET) en remplacement de HYDROM. Les objectifs spécifiques sont : sauvegarde des données climatologiques et hydrologiques dans la région constitution de séries de données climatologiques et hydrologiques fiables renforcement des capacités de traitement des données des institutions régionales et des mécanismes d’échange de données avec les structures nationales et les centres mondiaux de données mise en œuvre d’un système de veille climatique et hydrologique de surveillance du climat. 57 3. ELABORATION DU PROJET Doter les pays en équipements et systèmes de gestion et de traitement de données climatologiques et hydrologiques Former le personnel en charge de la gestion des données climatologiques et hydrologiques par : o l’organisation et la gestion des systèmes de base de données o la mise en œuvre de procédures de contrôle de qualité des données o la maintenance du matériel et du logiciel pour garantir un fonctionnement continue Organiser des formations en statistiques appliquées à la climatologie et à l’hydrologie Développer et renforcer le dialogue avec les usagers pour élaborer des produits mieux adaptés à leurs besoins 4. LIEUX Les SMHNs, les Centres Régionaux de gestion et de traitement de données climatologiques et hydrologiques (AGRHYMET, ACMAD, ABN, OMVS, CBLT, ASECNA…) 5. DUREE 5 ans. 6. 7. RESULTATS ATTENDUS Existence d’un système de gestion des données climatiques et d’un système de gestion des données hydrologiques performants dans les SMHNs Amélioration des produits et de la qualité des services Contribution à la recherche pour une meilleure compréhension du changement climatique grâce à la fourniture de données fiables Accessibilité et diffusion de la donnée climatique et hydrologique rendue plus facile. MISE EN OEUVRE Identifier pour chaque pays le système et l’équipement approprié en fonction des besoins Equiper les services météorologiques et hydrologiques nationaux et les centres régionaux Former les formateurs dans les centres régionaux Former les administrateurs des systèmes de chaque pays Former les gestionnaires et utilisateurs des bases de données de chaque pays migrer les données historiques déjà existantes sous forme numérique vers ces nouveaux systèmes Plus généralement, la mise en œuvre et la coordination de ce projet doit se faire entre l’OMM et les centres régionaux. 8. RISQUE ET DURABILITE Reconnaissance par les pays de la nécessité d’avoir un SGOC moderne qui réponde mieux aux besoins des usagers. Il faut que cette action devienne à l'issue du projet une activité propre et quotidienne des différents services hydrologique et météorologique. Il faut que les différents acteurs (gestionnaires, climatologues, hydrologues) soient bien formés. 58 9. Engagement et soutien ferme de l’OMM. Forte implication des centres régionaux (ACMAD, AGRHYMET, ASECNA) dans la mise en œuvre et le suivi de ce projet. BUDGET INDICATIF (US DOLLARS) COÛTS Equipement par site 1serveur et 2 stations de travail 7 500 Système ORACLE et logiciel de gestion 8 000 Achat logiciels de bureautique, traitement de données.. 5 00 TOTAL pour les 23 pays *2 (SMN+SHN) + 3 centres régionaux 784 000 COÛTS Formation des formateurs Formation de 4 formateurs (2 pour l'hydrologie et 2 pour la climatologie) à l'administration et à la gestion de ces bases au centre ACMAD (2 semaines) TOTAL (incluant frais des professionnels enseignants) 25 000 COÛTS Formation par site Formation d'un administrateur et d'un gestionnaire (2 personnes par site) au centre ACMAD (2 semaines) TOTAL pour les 23 pays *2 (SMN+SHN) + 3 centres régionaux 25 000 8000 392 000 49 000 Frais de gestion 1.250.000 Total (US Dollars) 59 Projet 9: Renforcement des capacités en matière d’applications des données d’observation spatiale M. A. TRACHE Centre Régional Africain des Sciences et Technologies de l'Espace en Langue Française, Rabat, Maroc 1. JUSTIFICATION La surveillance du système climatique à travers les observations systématiques constituent une activité essentielle pour comprendre sa variabilité, ses causes et ses interactions avec les systèmes naturels et humains, pour valider les modèles, améliorer les services de prévisions climatiques, anticiper les événements extrêmes associés à l’altération du climat, atténuer les effets des catastrophes climatiques et planifier un développement durable. Cela conduit à accorder une importance primordiale à la disponibilité des moyens d’observation capables de fournir des données globales fiables qui alimentent les modèles de prévision du comportement de l’atmosphère et d’apporter aux conventions internationales les outils de vérification dont elles ont besoin. Au plan scientifique et technologique, l’approche repose désormais sur une vision unifiée des composantes du système climatique. Cette tendance de recherche a été sous-tendue par un effort intense visant à disposer des données suffisantes en densité et en qualité. Pour cela, l’apport des sciences de l’espace s’est révélé inestimable et les satellites constituent désormais des outils irremplaçables pour l’étude de tous les aspects de la Terre. Par leur caractère global, synoptique, continu, répétitif et objectif, les mesures effectuées depuis l’espace ont révolutionné notre vision de la Terre et permis d’affiner l’appréhension et la compréhension des mécanismes du climat. Cet apport a été souligné lors du Sommet Mondial sur le Développement Durable (SMDD) qui a traité des graves problèmes auxquels l'humanité est confrontée (pauvreté, sécurité alimentaire, désertification, dégradation de l'environnement, diminution de la biodiversité, changement climatique) et qui a considéré que les technologies spatiales constituaient des outils fondamentaux du développement durable. L’initiative S.M.O.C. encourage la mise à disposition des pays et de la communauté internationale des jeux de données de grande qualité. Cette initiative repose sur la nécessité d’améliorer les observations systématiques des trois composantes du système climatique mondial. Elle s‘attache à stopper la dégradation des réseaux d’observation existants, à pallier les insuffisances constatées au niveau de la qualité, de l’échange, de la gestion et de l’archivage des données. Elle se traduit par l’élaboration et la mise en œuvre d’un Plan d’Action Régional dans le cadre d’une stratégie mondiale cohérente, constituant une contribution aux efforts de détection des changements du climat, de planification et d’adaptation aux impacts de la variabilité climatique. Cette initiative doit contribuer également à un renforcement des capacités des Etats à aborder leurs besoins nationaux en matière de données et de services climatiques. Ainsi, la convergence entre les besoins en données et informations et les possibilités offertes par les systèmes d’observation par satellites associées à des mesures in situ à travers des modèles appropriés devient un élément clé du dispositif. Outre le fait que les données de l'observation spatiale permettent la détermination de variables climatiques essentielles au suivi du climat, à la planification et l'adaptation aux impacts de la variabilité climatique, elles concernent tous les aspects de la société et peuvent parallèlement supporter des applications liées au développement durable. Dans le contexte de l’Afrique, les réseaux traditionnels de collecte des données éprouvent de grandes difficultés de maintien du niveau opérationnel. Cette situation de pauvreté informationnelle 60 locale risque de s’aggraver à l’avenir et devenir un véritable obstacle aux actions envisagées en matière de suivi des conventions. Dès lors, il devenait urgent de bénéficier de l’apport des données de l’observation spatiale, à la fois comme une alternative à la défaillance des systèmes et réseaux traditionnels en Afrique, mais également comme un levier pour les actions futures dans le domaine des conventions de Rio, tout en permettant aux pays africains de s’associer aux efforts de la communauté scientifique internationale. Les avancées technologiques et scientifiques dans le domaine de l’observation spatiale n’ont pas toujours été accompagnées d’efforts conséquents de transfert en direction des pays du Sud qui, malgré l’existence d’un potentiel scientifique, ne possèdent pas toujours les données nécessaires aux évaluations d’impacts, n’ont parfois pas accès aux données de l’observation spatiale, manquent dans certains cas des infrastructures ou des compétences dans le domaine du traitement des données spatiales, de la gestion des données multi-sources ou de la modélisation. Cette question est particulièrement cruciale pour les pays en développement qui sont généralement confrontés à des seuils élevés mais souvent mal quantifiés, de dégradation de leurs ressources naturelles et présentent une grande vulnérabilité aux effets des phénomènes climatiques extrêmes. A la suite de la décision de l’agence européenne EUMETSAT de mettre en orbite une nouvelle génération de satellites METEOSAT (MSG), les Services Météorologiques Africains et des organisations régionales, au prix d'une collaboration exceptionnelle en Afrique, se sont rassemblés dans un groupement informel et convenu, en liaison avec EUMETSAT et l'OMM, d'un projet baptisé PUMA (Préparation à l'Utilisation de MSG en Afrique). Ce projet est appelé à transformer la quasitotalité des services météorologiques du continent en leur donnant accès aux données du satellite et en permettant leur utilisation. Bénéficiant d'un financement du Fonds Européen de Développement, il doit apporter aux institutions concernées un appui en équipements, formations et applications pour en extraire des produits utiles, et vise l'amélioration des capacités des services météorologiques nationaux à travailler en plus étroite collaboration avec une grande gamme d'utilisateurs. Faisant suite au projet de transition météorologique en Afrique, le groupe de travail PUMA a engagé l'étude de faisabilité d'une initiative de "Suivi de l'Environnement Africain pour un Développement Durable" (AMESD). Cette initiative, conçue comme un processus d'actions en synergie avec des initiatives semblables, agira comme interface de l'initiative de l'Union Européenne sur la surveillance mondiale de l'environnement et de la sécurité GMES. Son objectif serait d'aider les pays africains à améliorer la gestion de leurs ressources naturelles en leur fournissant des informations appropriées sur l'environnement, en mettant l'accent sur l'usage des données provenant des satellites pour des applications opérationnelles. Tant le projet PUMA que l'initiative AMESD mettent au centre des préoccupations la formation appropriée pour une utilisation optimale de l'information spatiale, la coopération accrue et la synergie entre les différents organismes nationaux et régionaux s'occupant d'aspects sectoriels (services météorologiques, agriculture, eau, pêche, environnement, santé, gestion des catastrophes, …). Toutes ces questions requièrent des actions de renforcement des capacités scientifiques et technologiques qu’il est utile d’engager dans un cadre régional, convaincu que l’approche régionale dans ce domaine offre la possibilité de générer d’importants avantages en terme de réduction de coût et d’efficience à la fois pour chaque pays et pour la région dans son ensemble. Ces actions doivent être menées dans une perspective d’utilisation rationnelle de toutes les ressources disponibles. 61 2. OBJECTIFS Sensibilisation des décideurs Il existe d’importantes différences dans l’utilisation que font les pays développés des données de l’observation spatiale par rapport aux pays émergeants et dans l’utilité qu’ils en retirent. Plus que le coût des technologies, c'est la maîtrise de leur usage opérationnel et coordonné qui constitue le défi majeur et un volet essentiel d’une stratégie efficace. Au-delà d'une "simple" acquisition de données ou de systèmes spatiaux, l'accent doit être mis sur la sensibilisation, la formation et l'adaptation aux conditions spécifiques d'utilisation des technologies spatiales. Par ailleurs, lorsque de nouvelles approches mettant en œuvre des solutions basées sur des techniques mal connues ou maîtrisées sont proposées, le risque est élevé de voir les décideurs ne pas en saisir les avantages et, en définitive, freiner leur généralisation. Il importe donc d’accompagner l’effort de formation des techniciens par des actions spécifiques de sensibilisation des décideurs aux avantages actuels et futurs de l’observation satellitaire. Formation des acteurs en charge du suivi des conventions C'est dans ce contexte qu'il convient de placer le programme de formation et de renforcement de capacités destiné à fournir aux pays africains, à travers les techniciens concernés par les actions de formation, les bases scientifiques et méthodologiques unifiées permettant la prise en charge de façon autonome et continue au niveau national, du traitement et de l’exploitation des donnés de l’observation spatiale, tout en favorisant la coopération régionale. Ces méthodologies unifiées favoriseront des comparaisons entre les pays et permettront aux pays de disposer de simulations fiables de l’évolution des systèmes sous la contrainte de phénomènes tels que le réchauffement planétaire. En outre, ces actions concerneront non pas seulement la communauté de la météorologie mais également les autres secteurs en charge de la collecte et de l’exploitation des données intéressant la surveillance du système climatique dans toutes ses composantes (atmosphériques, terrestre, océanique). Le but en est de démontrer le potentiel plurisectoriel des données spatiales, de renforcer les mécanismes de coordination et de rompre le cloisonnement entre les différentes composantes. Dans un esprit de durabilité, il s’agira de doter les pays de supports pédagogiques et paquets technologiques suffisants pour permettre aux techniciens de prolonger l’action de formation et de sensibilisation dans leur pays (formation de formateurs).Ces formations joueraient également le rôle de catalyseur à l’émergence de projets à caractère régional entre les pays de l’Afrique permettant ainsi une optimisation des ressources et un transfert des technologies à travers, notamment l’échanges des données et des compétences. L'objectif des actions de formation est de permettre une utilisation optimale des données spatiales et de renforcer la capacité à fournir les services. Recherche scientifique et technique A moyen et long terme, il s’agira d’introduire des changements tangibles au niveau des secteurs de la formation scientifique et de la recherche à travers le renforcement des structures existantes (universités, centres de recherche, centres régionaux) et de formation de spécialistes. Le projet vise aussi la valorisation des savoirs et compétences régionales (réseau d'experts africains) et l’émergence d’un véritable réseau régional dans le domaine des outils spatiaux et leur utilisation à des fins environnementales. Education et sensibilisation L’objectif est par ailleurs d’établir et d'entretenir un contact permanent entre les différentes communautés intéressées à l’exploitation des données de l’observation spatiale, à travers l’édition d’un bulletin d’information et l’animation d’un site Web, informant les participant des expériences menées, des avancées technologiques, des résultats obtenus, … A travers cette action, il s’agira de 62 constituer et d’animer un réseau de personnes et d’institutions intéressées par l’élargissement des applications de l’observation spatiale. 3. MISE EN ŒUVRE La mise en œuvre de ce projet reposera sur les principes suivants : L’identification, le renforcement et l’exploitation des ressources et structures de formation existantes dans la région ainsi que leur mise en réseau permettra de réaliser des économies substantielles et d’atteindre les objectifs assignés dans des délais compatibles avec les objectifs du Plan d’Action Régional. En particulier, l’existence des Centres Régionaux des Sciences et Technologies de l’Espace affiliés à l’ONU (Maroc et Nigeria), oeuvrant promouvoir une utilisation efficace des technologies spatiales, devra être considérée. Au niveau de ces structures, des programmes de formation validés sont mis en œuvre en Télédétection et SIG, Télécommunications Spatiales, Météorologie Spatiale et Climat Global, autant de spécialités identifiées comme essentielles pour atteindre les objectifs du S.M.O.C. De même, les structures régionales (ACMAD, AGHYMET, RECTAS, …) dont les stratégies correspondent aux objectifs du SMOC et disposant des capacités nécessaires à la mise en œuvre de ce projet seront impliquées dans ces actions de formation. Le renforcement de la coopération et l’établissement d’interfaces avec les centres producteurs d’informations spatiales utiles et avec les centres d’expertise permettra d’accélérer la mise en œuvre de ce Plan d’Action. Des liens dynamiques devront lier ce projet aux autres composantes du Plan d’Action Régional, incluant un mécanisme d’évaluation et de suivi des actions. Il importera de veiller à ne pas reproduire les cloisonnements préjudiciables entre les composantes du système climatique mondial et des spécialités sous-jacentes, à travers la constitution d’équipes pluridisciplinaires. 4. ACTIONS ENVISAGEES ET RESULTATS ATTENDUS Ateliers d'experts pour la mise en œuvre et le suivi des actions de formations et d'animation Ces ateliers seront dédiés à la conception et à la validation des programmes et des thèmes des ateliers prévus, ainsi qu'à l'évaluation des actions engagées. Séminaires à l’intention des décideurs Ces journées d’information sont destinées à présenter aux décideurs les avantages de l’observation spatiale par rapport aux enjeux actuels (UNFCCC, Protocole de Kyoto, Mécanisme de Développement Propre, synergie entre les conventions, impacts des changements climatiques). Stages de formation de courte durée pour les professionnels Ces stages de formation viseront à donner aux techniciens les connaissances et outils nécessaires à l'exploitation opérationnelle des données de l'observation spatiale. Outre cette exploitation opérationnelle, la conformité des activités satellitales et in situ aux normes climatologiques du SMOC constituera un objectif permanent des actions de formation. Ainsi, selon les thématiques arrêtées par les autres composantes du Programme d'Action Régional et gardant à l'esprit autant la satisfaction des objectifs du SMOC que l'exploitation des données de l'observation spatiale dans une perspective d'appui aux applications du développement durable en Afrique, les thématiques prioritaires suivantes ont été dégagées : 63 Projet 3 : Moyens de télécommunications Formation des personnels au dimensionnement et à l'exploitation des dispositifs de télécommunications nécessaires à la collecte et à l'échange des données d'observation, en particulier les dispositifs ayant recours au vecteur spatial. Projet 4 : Composante océanique Formation à l'utilisation des données de l'observation spatiale pour la détermination des paramètres océaniques (SST, couleur – activité océanique, salinité, …). Objectif spécifique de suivi du niveau de la mer Valorisation des données et exploitation à des fins de développement : pêche, environnement côtier, gestion intégrée des zones côtières, …). Etablissement d'un lien avec le projet ROOFS – Africa endossé par le Plan d'Action, en particulier pour le volet observation spatiale et les actions de formations qui y sont prévues. Projet 5 : Systèmes d'observation hydrologique Formation à l'identification et l'exploitation des données de l'observation spatiale pour la détermination des paramètres hydro-météorologiques, pour compléter les bases de données existantes, … Formation à l'Utilisation de ces données pour atteindre les objectifs de développement durable (quantification, exploitation rationnelle des ressources en eau, gestion intégrée des bassins versants. Projet 6 : composante terrestre Formations à l'extraction et la détermination des paramètres terrestres (albédo, couverture terrestre – type de végétation, photosynthèse, incendies, … Formations à l'intégration de ces données et des données collectées in situ : SIG Formation et perfectionnement des équipes pluridisciplinaires mises en place autour des stations Contribution aux actions de sensibilisation des acteurs au développement et des décideurs. Projet 10 : Climat – Santé Imagerie et données spatiales pour la collecte des données nécessaires à l'étude de l'interaction Climat – santé, pour compenser la faiblesse des réseaux nationaux, Utilisation des données de l'observation spatiale, en liaison avec les données de terrain pour le suivi épidémiologique et la mise en place de systèmes d'alerte précoce. Forum des usagers Destiné aux utilisateurs, ONG, public, collectivités locales, partenaires de développement, il servira à crédibiliser les approches et actions entreprises. Conception et maintenance d'un site Web Ce site permettra de tenir informé la communauté utilisatrice des données de l'observation spatiale des développements technologiques les plus récents, des expérimentations et projets conduits, … Il mettra en contacts les experts impliqués dans l'exécution du projet ainsi qu'entre ces derniers et la communauté utilisatrice des données de l'observation spatiale qui y trouvera les conseils appropriés. Des cours en ligne pourront être proposés ainsi que toute information utile. 64 5. LIEUX Siège des institutions habilitées pour l'exécution des actions de formation, recherche de partenariat pour l’organisation des ateliers thématiques dans les pays concernés du Plan d’Action Régional. Des actions pourront être menées en relation avec les institutions appelées à œuvrer en réseau. 6. DUREE Action continue sur une durée globale de trois (03) ans, à raison de 2 à 3 ateliers thématiques par an ainsi que des journées / séminaires et un forum des usagers. 7. RISQUE ET DURABILITE Le projet s’inscrit dans un processus global et bénéficiera de ce fait d’un ensemble d’appuis institutionnels et scientifiques qui en garantiront la faisabilité. En particulier, il s'exécutera en synergie avec le projet PUMA et s'appuiera sur la dynamique de l'initiative AMESD dont il pourra constituer un instrument important. Le projet répond à une attente réelle des pays africains en matière de suivi des conventions environnementales et de mise en œuvre des objectifs du S.M.O.C. Il doit figurer en tant que projet individualisé dans le Plan d'Action, mais, au titre de projet transversal, être en liaison constante avec les autres composantes du Plan pour répondre à leurs besoins en formation. Il en constitue ainsi une condition de succès. Le projet nécessite un degré élevé de cohésion institutionnelle au niveau national et une grande capacité de coopération régionale. Il sera donc sensible au niveau de stabilité politique nationale et régionale. Le projet peut subir négativement les retombées des négociations internationales, notamment en ce qui concerne les questions de vulnérabilité et d’adaptation au changement climatique. 8. BUDGET INDICATIF Le financement de ce projet proviendra autant des ressources mobilisées "en propre" que des financements obtenus dans le cadre des autres projets du Plan d'Action pour leur composante formation. 2 Ateliers d’experts (Steering Committee pour le suivi des actions de formation) Equipements, moyens didactiques, Accès de données, … Atelier de sensibilisation à l’intention des à raison d'un atelier par an décideurs Conception, production et validation des programmes de formation, en fonction des objectifs du SMOC Renforcement des institutions (par an) Ateliers thématiques (méthodologies, applications, …) Site Web, Bulletin électronique d’information Sur les thèmes prioritaires dégagés par les divers projets du P.A.R. Conception et maintenance d’un Site Web 65 15.000 USD par atelier 20.000 USD 30.000 USD 20.000 USD par atelier 40.000 USD par atelier 15.000 USD 60.000 UDS 60.000 USD 240.000 USD 15.000 USD Soutiens Financier et Technique Fond de l’Environnement Mondial, Bureau des Affaires Spatiales de l’ONU, Banque Africaine de Développement, CEA, Organisations régionales en Afrique, Programme des Nations Unies pour l’Environnement, Organismes bilatéraux et multilatéraux d’aide au développement, Agences de production d’observations spatiales, autres … ADDENDUM Formations diplômantes et initiation à la recherche Comme souligné dans l'objectif 2.3, il est essentiel de pouvoir assurer une durabilité à long terme du Plan d'Action Régional, à travers l’émergence d’un véritable réseau régional d'experts dans le domaine des outils spatiaux et leur utilisation à des fins environnementales. Un des moyens d'y parvenir est la mise en œuvre d'actions de formations diplômantes et d'initiation à la recherche dans le domaine des Sciences et Technologies de l'Espace. Ces actions permettront de disposer de personnels ayant les capacités de produire des résultats scientifiques originaux et de conduire des recherche appliquées visant à améliorer la connaissances des phénomènes climatiques et leur impacts et contribuer à la mise au point de stratégies d'atténuation de leur effets au plan régional et local. Elles constituent une réponse aux besoins des diverses composantes du Plan d'Action. De telles formations de type Mastère existent sont conduites sur le continent africain, en particulier au Centre Régional Africain des Sciences et Technologies de l'Espace de Rabat (Maroc), affilié à l'ONU, ce qui rend leur mise en œuvre particulièrement intéressante en terme de coût et d'efficacité (voir § 3.1). Une session de formation de 20 stagiaires peut être estimée à 200.000 USD, y compris les frais de transport et de séjour. A l'issue de ces formations basées sur des programmes validés, les techniciens sauront comprendre et extraire l'information des données de l’observation spatiale, la traiter et l'intégrer aux données issues d'autres sources, élaborer des documents de synthèse. Ils sauront également élaborer et exécuter un projet, en particulier par la définition d'objectifs, d'une méthodologie appropriée, identifier des besoins en ressources et en données, conduire leur recherche et présenter leurs résultats sur des thématiques en rapports avec les besoins de leur pays. 66 Projet 10: Partenariat dans les domaines du Climat et de la Santé en Afrique Occidentale et centrale Direction de projet: IRI-NOAA-Columbia University MDSC-OMS ACMAD-OMM/CEA 1. CONSIDERATIONS GENERALES L’importance de la santé comme facteur déterminant de la pauvreté (ou comme élément qui peut dépendre du degré de pauvreté) est récemment devenue un argument de poids en faveur de l’investissement aux plans national et international dans la surveillance des maladies infectieuses, comme l’attestent les objectifs de développement de l’ONU pour le millénaire récemment formulés. Des progrès sont certes accomplis dans l’optique d’une meilleure information sectorielle (par exemple en améliorant les systèmes de surveillance de la santé) dans les pays en développement qui sont en mesure de fournir l’appui nécessaire pour atteindre ces objectifs, mais on ne progresse guère pour ce qui est du lien à faire, entre les secteurs climat et environnement d’une part et le secteur santé d’autre part, en vue d’obtenir une représentation plus générale des niveaux de bien-être et de qualité de vie. La variabilité du climat et le changement d’affectation des terres ont une énorme incidence sur la santé en Afrique occidentale et risquent de compromettre les possibilités d’atteindre les objectifs de développement pour le millénaire, dans certains domaines économiques et écologiques. Il existe un nombre important de maladies à transmission vectorielle ou non vectorielle dont la répartition géographique et temporelle est liée au climat (Thomson et ses col.), mais deux maladies – la malaria et la méningite épidémique – retiennent tout particulièrement l’attention étant donné leur importance aux plans international et régional. Il est bien établi que la malaria et la méningite épidémique sont liées à la variabilité du climat et aux changements climatiques. L’une et l’autre : sont limitées dans leur répartition géographique par des facteurs climatiques (la malaria par la température, les précipitations, l’humidité et le nombre de sites de reproduction (Thomson et ses col., 1996), et la méningite par la couverture des sols et l’humidité (Molesworth et ses col., 2003)) ; sont très fortement saisonnières (la malaria se manifeste à la suite de la saison des pluies lorsque se produit le pic de transmission, et la méningite épidémique durant le pic de la saison sèche – pour prendre fin au début des pluies (A.M. Molesworth et ses col., 2001)) ; présentent des phases épidémiques liées à des anomalies climatiques inhabituelles – cela est bien établi pour la malaria (Connor et ses col., 1999) - mais pour la méningite l’on ne dispose que d’indications préliminaires (Molesworth et ses col., 2002). Ces constatations ont de sérieuses répercussions sur l’orientation des activités de surveillance et d’intervention et sur la politique sanitaire et servent de base pour la surveillance de l’incidence du changement climatique et environnemental et de la variabilité du climat sur l’apparition d’épidémies en Afrique. Toutefois, lors d’un atelier régional qui a eu lieu à Niamey (Niger) en mars 2003 (atelier Santé et Climat, 25 et 26 mars 2003, CERMES/IRI/ACMAD), l’on a reconnu que le manque 67 d’informations pertinentes relatives au climat constituait un frein important à l’élaboration de cartes des risques de maladies liées au climat et à la mise en place de systèmes d’alerte précoce. En outre, l’atelier régional SMOC/GOOS et la prévision saisonnière pour l’Afrique occidentale et centrale (PRESAO et PRESAC) ont permis de constater que, malgré les nombreuses activités de collaboration pour les questions relatives au climat et à la santé qui ont été mises sur pied dans ces parties de l’Afrique, l’insuffisance du système régional d’observation du climat limitait fortement l’application actuelle des données climatiques pour la prise de décisions dans le secteur de la santé. 2. OBJECTIFS Elaborer des partenariats entre ministères ou organismes qui s’occupent de questions relatives à la santé ou au climat et à l’environnement et qui ont des frontières ou des zones écologiques communes et le même type de problèmes concernant les maladies infectieuses. Par le biais de ces partenariats, créer l’environnement favorable à un partage de connaissances, de données et de produits, et, grâce à une mise en commun des moyens, dynamiser la capacité régionale, nationale et locale de décrire, surveiller et prévoir la distribution géographique et temporelle de maladies infectieuses liées au climat et en assurer ainsi plus efficacement la prévention et le contrôle ; améliorer la surveillance sanitaire grâce à une plus large utilisation de données pertinentes relatives au climat et à l’environnement pour certaines régions du Niger, du Mali et du Burkina Faso. Il convient à cet égard de mette en œuvre les moyens suivants : Récupération des données : Pour créer des modèles spatiotemporels de prévision, il faut disposer de données anciennes relatives au climat et à l’environnement ainsi qu’à la santé qui correspondent à la résolution spatiale et temporelle voulue et à des sites et des périodes donnés. Création de données : Des données d’observations récupérées ou nouvelles peuvent être utilisées pour créer de nouveaux jeux de données résultant de la combinaison de l’analyse des données et de la répartition des données satellitaires avec la vérification au sol des données de stations météorologiques, pour aboutir à des prévisions climatiques à une échelle plus réduite et pour élargir la période de prévision des systèmes d’alertes précoces afin de passer de la prévision météorologique à la prévision climatologique saisonnière. Analyse spatiotemporelle des données : Une analyse statistique de l’évolution spatio-temporelle des indicateurs de maladies en fonction du climat et de l’environnement est nécessaire pour déterminer quelles variables climatologiques environnementales peuvent avoir une relation de cause à effet avec l’apparition de maladies et élaborer ainsi des cartes des risques de maladies et mettre en place des systèmes de surveillance de l’environnement et un système d’alerte précoce. Le système d’information géographique (SIG) peut être utilisé pour recueillir, stocker, manipuler et intégrer géographiquement de grandes quantités d’informations en provenance de programmes, secteurs et sources différents, notamment de la surveillance épidémiologique, de recensements divers et de programmes environnementaux. La surveillance du climat et des maladies nécessite la collecte systématique de données et l’analyse de celles-ci. 68 Modèles de prévision : Cartographie des risques : Des cartes des risques permettent de déterminer les zones où le risque d’épidémies est élevé. Les caractéristiques ou variations du climat peuvent jouer un rôle à cet égard et l’on pourra donc avoir besoin d’informations sur le climat, l’altitude et l’état de la végétation d’une zone donnée, obtenues à partir de données météorologiques et satellitaires et de cartes de la végétation, du sol et du relief. Alertes précoces : Des alertes précoces peuvent permettre de prendre des mesures préventives et de se préparer directement, avant le déclenchement prévu d’une épidémie. L’on pourra avoir besoin à cet égard de données satellitaires, météorologiques et hydrologiques, pour fournir des informations sur des variables telles que les précipitations, l’état de la végétation, la poussière et les crues ainsi que des prévisions climatiques saisonnières des variables pertinentes. Scénarios de changement climatique : Une fois que l’importance du climat en tant que facteur déterminant la variabilité géographique saisonnière à interannuelle des maladies a été précisée, l’on peut utiliser l’information en question pour établir des scénarios de changement climatique à partir de modèles climatiques régionaux. Aide à la décision : L’utilité de l’information ne se vérifie qu’à l’usage. Il est indispensable de comprendre les limitations à cet égard et les possibilités d’utiliser diverses informations pour l’amélioration des résultats en matière de santé, afin d’être en mesure d’élaborer des mécanismes et des outils d’aide à la décision pour tels ou tels groupes d’utilisateurs, y compris des communautés locales. Un tel projet vise en définitive à donner à la population des moyens d’agir, en renforçant ses connaissances, par le biais d’une information plus efficace et plus accessible. Il s’agit à cet effet de renforcer les systèmes de communication au sein des communautés concernées et de leurs services d’appui de même qu’entre eux. 3. CONCEPTION DU PROJET Les organismes suivants constitueront le partenariat dans le domaine du climat et de la santé : ACMAD-OMM/CEA AGRHYMET/INSAH-CILSS ICRISAT-GCRAI CERMES-Institut Pasteur MDSC-OMS Liverpool School of Tropical Medicine IRD USGS IRI-NOAA-Columbia University Le projet en question permettra d’assurer la liaison entre organismes régionaux s’occupant de recherche et d’applications dans les domaines de la santé et du climat pour les pays concernés (ministères de la santé et SMHN), et cela dans le cadre des mandats régionaux des divers partenaires ainsi que par le biais d’une collaboration directe. 69 Les travaux à cet égard ont déjà commencé. Par exemple, en mars 2003, la réunion sur le climat et la santé qui s’est tenue à Niamey en mars 2003 était axée sur les objectifs suivants : partager des informations sur les projets concernant la santé en rapport avec le climat dans la région de l’Afrique occidentale, plus particulièrement pour ce qui est de la malaria et de la méningite à méningocoque ; mettre en place dans toute la région de l’Afrique occidentale un réseau approprié de spécialistes de la santé et du climat disposés à travailler ensemble dans l’intérêt commun ; renforcer dans la région les activités de recherche sur le rôle du climat par rapport aux épidémies et en engager de nouvelles ; étudier les mécanismes permettant de prendre en compte l’information relative au climat dans le processus de planification en matière de santé ; fournir aux responsables du SMOC des informations sur les besoins en matière de données d’observation relatives au climat pour les utilisateurs finals du secteur de la santé. Les participants à la réunion susmentionnée ont présenté à la réunion régionale SMOC/GOOS tenue à Niamey en mars 2003 une série de recommandations, sur la base desquelles ils envisagent de faire avancer la question du climat et la santé. Nous estimons donc qu’une nouvelle réunion des membres principaux de ce groupe2) est tout indiquée pour mettre au point les détails relatifs à la conception du projet. 4. LIEUX Pays d’Afrique occidentale et centrale où la variabilité du climat peut avoir une incidence tant géographique que temporelle sur l’apparition d’épidémies de malaria et de méningite. Les principaux nœuds de coordination pour le groupe restreint sont les suivants : Ouagadougou pour la surveillance sanitaire (Centre de surveillance pour diverses maladies) Niamey pour le climat (Centre africain pour les applications de la météorologie au développement) Bamako pour les communications (Institut du Sahel – CILSS) 5. DUREE - 5 années d’efforts constants. 2 années pour évaluer l’état actuel des données relatives au climat et à la santé, modéliser les interactions, renforcer les capacités et mettre en place des réseaux. 3 années d’activités de recherche et de développement permettant d’évaluer des systèmes d’alerte précoce. 6. RESULTATS ATTENDUS 1. 2. 2) Renforcement de la communication et meilleure prise de conscience des problèmes en jeu de la part de la communauté s’occupant de questions relatives au climat et à la santé. Amélioration des bases de données relatives au climat et à la santé grâce à des mesures favorisant la récupération et la gestion des données et de nouvelles observations. Cette réunion pourrait être organisée parallèlement à la prochaine réunion d’évaluation consécutive au Forum PRESAO-6 70 3. 4. 5. 6. Amélioration des produits climatologiques en rapport avec la santé, obtenue en encourageant la communauté climatologique à fournir des produits pertinents obtenus à partir de données météorologiques et satellitaires. Mise au point de moyens d’analyse qui puissent être utilisés pour étudier les interactions entre le climat et la santé et permettre à ceux qui s’occupent de la surveillance sanitaire de fournir l’appui nécessaire pour la prise de décisions ou pour des débats sur la question. Mise au point de méthodes d’évaluation de l’incidence du climat sur la santé dont l’application permettra aux divers pays d’élaborer, en vertu des obligations qui leur incombent au titre de la CCNUCC, des stratégies d’évaluation des incidences du climat sur la santé et d’adaptation à cet égard. Possibilité pour les pays de faire face à leurs obligations au titre de la CCNUCC en communiquant des informations sur ces stratégies. 7. MISE EN OEUVRE 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. Réunion de coordination du groupe restreint pour mettre au point un projet détaillé, fixer les responsabilités et établir des mécanismes pour la communication des informations pertinentes. Réunions annuelles du groupe restreint, à des fins d’évaluation. Renforcement des capacités pour les personnels s’occupant de questions relatives au climat et à la santé : a) au niveau régional, en faisant appel aux structures dont disposent actuellement, en matière de renforcement des capacités et de planification, les milieux s’occupant de questions relatives au climat et à la santé ; b) au niveau national. Renforcement des capacités pour une publication consacrée à la recherche – conception d’une publication multisectorielle pour l’Afrique3). Inventaire des informations requises concernant le climat et la santé. Inventaire des informations disponibles relatives au climat et à la santé. Détermination des lacunes et élaboration d’un processus de planification pour y remédier, par exemple grâce à la récupération et la création de données, à la mise en place d’un nouveau réseau d’observation, à l’analyses de données, etc. Examen de la situation actuelle en ce qui concerne les connaissances en matière de climat et de santé dans l’Afrique occidentale et centrale. Examen des activités de recherche menées en ce qui concerne le climat et la santé dans l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. Mise en évidence de certaines questions concernant la recherche. Elaboration d’un programme de recherche pour répondre à diverses questions. Diffusion des résultats et mise en place d’un système d’appui à la décision dans les milieux s’occupant de santé publique. 8. RISQUE ET DURABILITE Les membres de l’équipe dont il est question ci-dessus ont déjà montré qu’ils étaient disposés à travailler efficacement ensemble, dans le cadre ou à l’extérieur du programme établi. Les diverses parties de ce programme correspondent au mandat de chacun des organismes désignés pour constituer le groupe restreint. Les membres de l’équipe devront s’engager pour toute la durée d’application du programme. 3) Capital d’amorçage. 71 9. BUDGET INDICATIF Un premier montant budgétaire est disponible. Toutefois, nous proposons que le budget définitif soit établi par les principaux partenaires une fois que le plan régional aura été accepté et qu’une stratégie de mobilisation des ressources nécessaires aura été élaborée par les participants à la réunion SMOC/GOOS pour un plan d’action, à Dakar, en septembre 2003. _______________ 72 ANNEXE B - I Principe de surveillance du SMOC 1. L'impact de nouveaux systèmes ou les changements dans les systèmes existants devraient être évalués avant toute mise en œuvre. 2. Une période appropriée de chevauchement entre un nouveau et un ancien système d'observation est nécessaire. 3. Les résultats du calibrage, les évaluations de l'homogénéité et de la validité des données et les évaluations des changements d'algorithme doivent être traitées avec le même soin que les données. 4. Il faut s'assurer des capacités d'évaluer de façon routinière la qualité et l'homogénéité des données concernant les événements extrêmes, y compris celles à haute résolution et l'information descriptive associée. 5. Les évaluations et les produits de la surveillance du climat et de l'environnement, comme les évaluations de l' IPCC, doivent être pris en compte dans les priorités d'observations aux niveaux national, régionales et mondiales. 6. Il faut maintenir de façon ininterrompue les stations et les systèmes d'observation. 7. Une priorité élevée devrait être accordée aux observations additionnelles dans les régions pauvres en données et dans les régions sensibles au changement du climat. 8. Des conditions et un cahier des charges à long terme devraient être définis aux concepteurs de réseau, opérateurs et ingénieurs pour la conception et l'implémentation d'un nouveau système. 9. La transition soigneusement prévue des systèmes d'observations pour la recherche en systèmes opérationnels à long terme devrait être favorisée. 10. Les systèmes de gestion des données qui facilitent l'accès, l'utilisation et l'interprétation devraient être considérés comme des éléments essentiels des systèmes de surveillance du climat. 73 ANNEXE B - II STATIONS GSN EN AFRIQUE OCCIDENTALE ET CENTRALE Index de Station Nom de Station Latitude**(°,') Longitude**(°,') Bénin 65306 65335 KANDI SAVE 11 08 8 02 2 56 2 28 Burkina Faso 65501 65516 DORI BOROMO 14 02 11 45 -0 02 -2 56 Cameroun 64870* NGAOUNDERE 7 21 13 34 Cap Vert 8583 MINDELO 16 53 -25 00 Tchad 64700 64706 64751 64753 64754 NDJAMENA MOUNDOU ATI FAYA AM-TIMAN 12 08 8 34 13 13 18 00 11 02 15 02 16 04 18 19 19 10 20 17 Congo 64459 IMPFONDO 1 37 18 04 Côte d'Ivoire 65528* 65585* 65599* ODIENNE ADIAKE SASSANDRA 9 30 5 18 4 57 -7 34 -3 18 -6 05 Gabon 64503* 64552* MAYUMBA MITZIC -3 25 0 47 10 39 11 32 Mali 61202 61223 61250 61270 61297 TESSALIT TOMBOUCTOU MENAKA KITA SIKASSO 20 12 16 43 15 52 13 04 11 21 0 59 -3 00 2 13 -9 28 -5 41 Mauritanie 61401 61421 61450 61497 61415 BIR MOGHREIN ATAR TIDJIKJA NEMA NOUADHIBOU 25 14 20 31 18 34 16 36 20 56 -11 37 -13 04 -11 26 -7 16 -17 02 74 Niger 61017 61024 61043 61096 BILMA AGADEZ TAHOUA MAINE-SOROA 18 41 16 58 14 54 13 14 12 55 7 59 5 15 11.59 Nigeria 65123* 65167* MINNA YOLA 9 37 9 14 6 32 12 28 Sénégal 61612 61641 61687 PODOR DAKAR YOFF TAMBACOUNDA 16 39 14 44 13 46 -14 58 -17 30 -13 41 Sierra Leone 61856* LUNGI 8 37 -13 12 Togo 65352* MANGO 10 22 0 28 * sous réserve d’approbation du représentant permanent ** Moins (-) signifie latitude sud ou longitude ouest 75 ANNEXE B - III STATION GUAN EN AFRIQUE OCCIDENTALE ET CENTRALE N°OMM Nom de Station Pays Latitude Longitude Élévation 64910 DOUALA R.S. CAMEROON 04 01N 09 42E 15 65578 ABIDJAN COTE D'IVOIRE 05 15N 03 56W 8 61052 NIAMEY-AERO NIGER 13 29N 02 10E 227 61641 DAKAR/YOFF SENEGAL 14 44N 17 30W 24 76 ANNEXE B - IV: LISTE DES ACRONYMES ABN ACMAD ADB AMCOW AMESD AMMA AOC-HYCOS Africa Business Network African Centre of Meteorological Applications for Development African Development Bank African Ministerial Conference on Water African Monitoring of the Environment for Sustainable Development African Mosoon Multidisciplinary Analysis Systeme d'Observation du Cycle Hydrologique de l'Afrique de l'Ouest et Central APT Automatic Picture Transmission ASECNA Agence pour la Securite de la Navigation Aerienne en Afrique et a Madagascar AU African Union AWS Automatic Weather Station CBLT Commission du Bassin du Lac Tchad CCRI Climate Change Research Initiative CEA Central and Eastern Africa CEMAC Communaute Economique et Monetaire de l'Afrique centrale CERMES Centre de Rechereche sur le Meningites et les Schistosomoses CGIAR Consultative Group on International Agricultural Research CILSS Comite Permanent Inter-Etats de Lutte contra la Secheresse dans le Sahel CLIDATA Climate Database Software CLIMAT WMO Message Format for Surface Climatological Data CLIMAT TEMP WMO Message Format for Upper Air Climatological Data CLIMSOFT Climate Database Software CLISYS Climate Database Software CLIWARE Climate Database Software Craste-lf Le Centre Regional Africain des Sciences et Technologies de l'Espace en Langue Francaise CBS Commission for Basic Systems CDMS Climate Data Management System CHY Commission for Hydrology CID Centres of Information for Development COP Conference of the Parties to the UNFCCC DARE WMO Data Rescue Project DCP Data Collection Platform DWD Deutscher Wetterdienst ECA Economic Commission for Africa ECMWF European Centre for Medium Range Weather Forecasts ECOWAS Economic Community of West African States EUMETSAT European Organization for the Exploitation of Meteorological Satellites GAW Global Atmosphere Watch GCOS Global Climate Observing System GEF Global Environment Facility GLOSS Global Sea Level Observing System GCN GLOSS Core Network GOFC Global Observation of Forest Cover GOOS Global Ocean Observing System GOOS-AFRICA Global Ocean Observing System for Sustainable Integrated Management of Coastal and Marine Environment and Resources in Africa GSN GCOS Surface Network 77 GTOS Global Terrestrial Observing System GTN-E Global Terrestrial Network for Ecology GTN-Fluxnet Global Flux Tower Network GTN-G Global Terrestrial Network for Glaciers GTN-H Global Terrestrial Network for Hydrology GTN-P Global Terrestrial Network for Permafrost GTNet Global Terrestrial Network GTOS Global Terrestrial Observing System GTS Global Telecommunications System GUAN GCOS Upper Air Network HYDROM Software program for Hydrometeorological Data Management HYDROMET Software program for Hydrometeorological Data Management ICRISAT International Crops Research Institute for the Semi-Arid Tropics ICSU International Council for Science IOC Intergovernmental Oceanographic Commission of UNESCO IPCC Intergovernmental Panel on Climate Change IRD l'Institut de recherche pour le developpement IRI International Research Institute for Climate Prediction ITCZ Inter-tropical Convergence Zone JMA Japan Meteorological Agency MDGs UN Millennium Development Goals MDSC Multi-Disease Surveillance Center MoH Ministry of Health MSG METEOSAT Second Generation NCDC National Climatic Data Center NEP Net Ecological Productivity NEPAD New Economic Partnership for African Development NGO Non Governmental Organization NHS National Hydrological Service NMC National Meteorological Center NMHS National Meteorological and Hydrological Services NMS National Meteorological Service NOAA National Oceanic and Atmospheric Administration NPP Net Primary Productivity NWP Numerical Weather Prediction GCOS Global Climate Observing System GIS Geographic Information System GPS Global Positioning System GSM Groupe Special Mobile GTS Global Telecommunications System OMVS l'Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Senegal OVI Objective Verifiable Indicators PC Personal Computer PIRATA Pilot Research Moored Array in the Tropical Atlantic PMEL Pacific Marine Environmental Laboratory PMT Project Management Team PRESAO Seasonal Prediction in West Africa PRESAC Seasonal Prediction in Central Africa PSC Project Steering Committee PSMSL Permanent Service for Mean Sea Level PUMA Preparation for the Use of METEOSAT Second Generation in Africa RANET Communications System for Rural Communities RBCN Regional Basic Climatological Network 78 RBSN Regional Baseline Synoptic Network RTH RBO River Basin Organization RECTAS Regional Centre for Training in Aerospace Surveys RETIM AFRICA MeteoFrance Satellite Communications System ROOFS-AFRICA Regional Ocean Observing and Forecasting System for Africa ROSELT Reseau d'Observatoires de Surveillance Ecologique a long terme RTH Regional Telecommunications Hub SATCOM Satellite Communications SSAHA Sub-Saharan African Hydrological Assessment UEMOA West African Economic and Monetary Union UKMO United Kingdom Meteorological Office UN United Nations UNDP United Nations Development Programme UNEP United Nations Environment Programme UNFCCC United Nations Framework Convention on Climate Change USGS United States Geological Survey VCP Voluntary Cooperation Programme WACA Western and Central Africa WDC World Data Center WEFAX Weather Facsimile WHYCOS World Hydrological Cycle Observing System WMO World Meteorological Organization WWW World Weather Watch 79