DE LA MONNAIE NATIONALE A LA MONNAIE INTER

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DE LA MONNAIE NATIONALE A LA MONNAIE INTERNATIONALE
 Rappel des notions élémentaires.
Ce n’est pas l’Etat qui créée l’essentiel de la monnaie, ce sont les banques commerciales.
Elles créent de la monnaie lorsqu’elles font des crédits, et les crédits font les dépôts.
Chaque banque créée donc de la monnaie qui est donc à son passif.
Chaque monnaie est une dette bancaire particulière qui a vocation à circuler.
Il faut en principe que deux grandes conditions soient vérifiées : Toutes les banques qui créent
de la monnaient doivent être intégrées dans un système commun, caractérisé par des
caractéristiques communes, soit la compensation interbancaire, deux monnaies qu ne
peuvent être compensées entre elles, le deviennent à partir du moment où elles entrent dans
une même équivalence comptable.
Ex un euro = un autre euro.
Toutes les banques doivent passer par une monnaie centrale, en cas de crise grave, la banque
centrale fournit la liquidité nécessaire aux banques.
Progressivement, les systèmes monétaires ou bancaires se sont organisés et intégrés sur un
même territoire et autour d’un même label.
 Comment passe on du national à l’international ?
Convertibilité et systèmes monétaires.
Pluralité des labels au niveau national, ainsi, comment passer d’un label à un autre label ?
C’est la même question que « comment passer d’une monnaie à une autre ? » Il y a donc un
problème de convertibilité.
Dans l’absolu, il n’y a que trois réponses possibles :
- La monnaie universelle
- La monnaie supranationale
- La devise clé
1/ LA MONNAIE UNIVERSELLE
L’instrument international compose également tout ou partie des masses monétaires
nationales. Il y a une contrainte, tout règlement avec l’étranger modifie la masse monétaire
nationale. Le débiteur règle sa dette et le créancier perçoit le même montant.
CUNLIFFE auteur qui a cherché une solution contre l’inflation.
L’Etalon Or ne peut exister.
2/ LA MONNAIE SUPRANATIONALE
Une banque créée une monnaie qui n’est la monnaie d’aucun pays. Chaque banque centrale
nationale ouvre un compte dans cette banque. Les règlements entre banques centrales
interviennent dans la monnaie cette banque. Dans ces conditions, chaque banque centrale
nationale ouvre un compte courant. La révolution bancaire est internationale.
Le plan Keynes se rapporte un peu à cela, mais quelque soient les qualités de ce système, il
est utopique, car capables de créer une institution pour satisfaire l’ensemble collectif, or les
rivalités sont très fortes.
C’est une solution technocratique.
3/ LA DEVISE CLE
C’est une monnaie nationale choisie comme monnaie internationale, donc qui existe déjà.
Ainsi la contrainte pèse sur tous les pays, sauf celui dont c’est le label. Le pays émetteur doit
avoir la capacité à faire jouer à sa monnaie toutes les grandes fonctions internationales.
La livre sterling a dû céder la place au dollar
Tous les pays doivent surveiller leur taux de change par rapport à celle-ci, et donc toutes les
monnaies se trouvent ordonnancées autour de celle-ci qui est la clé du système. Si elle est
instable, l’ensemble sera instable.
Quelle que soit la solution, dans un pays, la banque centrale se trouve au carrefour de deux
ordres de convertibilité : convertibilité interne, elle doit assurer le passage d’une monnaie
privée à une autre monnaie privée à partir du moment où ces deux monnaies ont reçu le
même label. Convertibilité externe, c'est-à-dire garantir le passage d’un label à un autre
label.
Il y a trois niveaux monétaires : celui des monnaies privées, celui des monnaies centrales,
celui de la monnaie internationale
Pour relativement bien fonctionner, un Système Monétaire International doit satisfaire
simultanément à trois exigences : l’alimentation/approvisionnement ; la confiance et
enfin le rapport de force.
La monnaie est un moyen de règlement mais aussi de financement. Il y a donc la peur du trop
mais aussi du trop peu.
Ni trop ni trop peu et au bon moment.
La confiance est déterminée par de nombreux éléments, il faut croire que chaque règlement et
chaque financement, chaque créance, chaque dette, s’inscrit dans une chaîne ininterrompue de
règlements de financements, de créances et de dettes.
Le système doit tenir compte des intérêts en présence, lesquels sont nombreux. Divers,
hétérogènes, parfois contradictoires et surtout hiérarchisés.
Nous sommes dans une nouvelle logique, on est passé d’une logique internationale à une
logique transnationale. (Qui transcende les espaces nationaux)
7 banques seulement se partagent la moitié des échanges.
On est passés d’acteurs publics à des acteurs privés.
CHAPITRE 1/ LE SYSTEME BRETTON-WOODS ET SA
CRISE
Rivalités entre la Grande Bretagne et les EU, instabilité forte et profonde transformation du
système après la guerre mondiale. Il y a eu une concentration des entreprises qui contrôlent le
marché et ont une politique de prix. Ils ont tendance à monter en continu
Système inflationniste.
La production se poursuit en croissant et doit s’appuyer sur une consommation croissance.
Le centre de financement s’est déplacé de Londres à New York ; chaque pays ou presque s’est
doté d’une banque centrale.
Ainsi Bretton Woods n’est plus le même monde qu’avant. Certains pays se mettent d’accord
pour contrôler le monde d’après guerre. Ils se fixent des objectifs sociaux, économiques…
Partie 1/ Analyse du système de Bretton Woods
1- Objectifs
Objectif 1 : la libéralisation des échanges
Objectif 2 : Mettre en place un SMI susceptible de favoriser l’objectif n°1
On veut mettre en place des règles souples. C’est un compromis double entre le libéralisme et
l’interventionnisme. C’est aussi un compromis discrétionnaire et des pressions exercées par
des organisations internationales.
2- Contenu et dispositif
On va mettre en place des normes, autoriser des écarts par rapport à la norme, prévoir des
moyens pour respecter ces écarts, et lancer les conditions pour changer la norme.
Un système de parité fixe.
La parité, c’est l’expression d’une monnaie dans une référence commune à toutes les
monnaies, cette référence étant conservée en réserve.
1 DEM = x g d’or
1 FRF = y g d’or.
1 DEM = a FRF
1 FRF = b DEM
Cela s’oppose à la Def de taux de change.
C’est l’expression d’une monnaie quelconque dans une autre monnaie quelconque.
Dans la réalité, ces deux définitions ne coïncident pas.
Bretton Woods affirme que chaque pays a l’obligation de déclarer une parité qui s’exprimera
par un poids d’or ou une quantité de dollar, chaque pays a l’obligation de défendre cette
parité, c'est-à-dire surveiller son taux de change
Des marges de fluctuation sont autorisées autour de la parité, à l’époque, elle sont seulement
de 1% ; on a vraiment souffert de l’instabilité entre deux guerres.
BW : L’obligation de défendre la parité incombe aux banques centrales
On défend sa monnaie en achetant ou en vendant celle des autres.
Ce système suppose des réserves de change, utilisées pour défendre leur monnaie.
Les banques centrales peuvent faire appel à une organisation internationale, le FMI, a pour
mission de fournir aux banques centrales des moyens complémentaires.
Pour que le FMI procure des moyens, il faut qu’il en ait… Le capital du FMI est fait par des
cotisations.
Les cotisations ont été versées par 25% en banque et 75% de la monnaie du pays.
Les tirages sont limités par des quotas. Chaque pays peut tirer jusqu’à 2X son quota à la
condition de laisser l’équivalent de sa monnaie au FMI.
Un pays qui a cotisé 100 (25 or, 75 pays) peut tirer (100X2) – 75 = 125
1X25 automatiques 4X25 conditionnelles
Supposons que la banque de France n’arrive pas à inverser la tendance, le franc continue de
baisser par rapport au mark, c’est que la parité n’est plus bonne, il faut changer la norme, ce
sont les révisions de la parité.
Pour BW, ça doit être exceptionnel uniquement.
Ces changements s’appellent dévaluation lorsque la définition est revue à la baisse, ne pas
confondre avec la dépréciation, même si cette dernière a souvent conduit à une dévaluation.
La réévaluation ne doit pas être confondre avec appréciation.
Les taux de change peuvent donc fluctuer selon des taux de marges autorisés, si on dépasse,
on applique les solutions internes, externes, sino, on révise la parité.
3- Interprétation
Beaucoup pensaient que l’économie tournait autour de l’or et du dollar
Faux !
1- L’or
2- Le FMI
3- Le rôle du dollar
1- Le premier argument : les parités sont exprimées par un poids d’or ou une quantité de
dollar. Une parité : référence commune que l’on doit rester en réserve
Seulement quelques pays ont de l’or, ils ont accumulé un trésor de guerre
Deuxième argument : le dollar vaut de l’or, soit 35 dollars l’once d’or. La monnaie donne
valeur au bien, non l’inverse.
On peut avoir confiance dans le dollar, on peut avoir une quantité fixe d’or quelque soit le
cours du dollar.
C’est un gage de fiduciarité supplémentaire si on perdait confiance dans le dollar
2- Le FMI ne peut pas jouer le rôle qu’on lui prête. Ce n’est pas une banque, il ne craint rien,
or le financement doit reposer sur des ressources existantes et nouvelles, il faut donc les créer.
Le FMI ne peut pas les créer, il y a forcément autre chose à côté. C’est l’assemblée générale
qui décide au FMI. Ce n’est qu’un écran, derrière le FMI, il y a des Etats qui votent et tous les
pays n’ont pas le même nombre de voix. Si un pays voit sa monnaie se déprécier, c’est qu’il
est déficitaire. La dévaluation est une sanction d’un laxisme. On ne punit pas un pays qu a une
bonne gestion. Une nouvelle asymétrie va se développer à l’usage. Les dépréciations
conduiront à une réévaluation, alors que les appréciations sont rarement réévaluées.
Pendant cette période, la GB a demandé systématiquement des tirages pour défendre la livre
sterling. Ce sont toujours les mêmes monnaies qui sont demandées au FMI. Il se retrouve
donc avec de plus en pus de monnaies faibles et de moins en moins avec des monnaies fortes.
Il va finir par manquer de la monnaie, et va être obligé d’en emprunter à nouveau, sinon il ne
sert plus à rien. Inversion des relations avec le FMI : les débiteurs deviennent les créanciers
du FMI. Un jour si ce pays a besoin du FMI, il va donc lui donner sans conditions…
1/ (100 x 2) – 75 = 125 dont 25 automatiques et 100 conditionnelles
2/ (100 x 2) _ 0 = 200 dont 100 conditionnelles
3/ (100 x 2) - 75 = 275 dont 100 conditionnelles
Un certain nombre de pays se sont rapidement soustraits à l’influence du FMI et ont constitué
leur propre système : l’Union Européenne des Paiements.
On va tenir des comptes pour chaque pays et libeller ces comptes dans la même unité de
comptes européenne.
L’OCDE appelé le club des dix ou le club des riches par les média est un groupe de pression
au FMI qui représente 60% des votes
3/ Le rôle du dollar.
Il n’y a pas d’alternative à la devise clé, pourquoi cette devise clé a-t-elle été le dollar ?
 L’alimentation
Argument 1 : le dollar est devenu la monnaie la plus abondante dans le monde. Le franc
suisse est une monnaie forte et stable, mais il n’y en a pas assez.
Argument 2 : A l’époque, c’est celle dont on a le plus besoin, on veut favoriser les échanges
entre les EU et l’Europe. L’Europe est en ruine et les EU doivent écouler leurs stocks pour
que la machine puisse repartir.
Avec l’or on ne fait rien
 L’acceptabilité et la stabilité
Il est accepté car il correspond aux besoins de l’époque. Il est aussi la monnaie la plus stable.
On suppose qu’un mark c’est une demi dollar, et un franc, 0,25 $.
Aujourd’hui, le Mark est à son plafond, c'est-à-dire qu’il côte 0,50 + 1% donc 0,5050 ; ce
même jour le franc est à son plancher 0,25 – 1% donc 0,2475.
1DM = 2FRF : + 2%
On a intérêt à stocker des dollars en réserve.
Le système monétaire européen a compté sur le Mark, qui compte le plus dans la moyenne.
Pour qu’une monnaie nationale soit une monnaie internationale (devise clé) il faut qu’elle ait
du poids.
Dans le temps, les EU étaient les leaders
Puissance des EU, mais il n’y a pas de puissances sans failles. En défendant leur monnaie les
pays contribuent à la stabilité du dollar et les EU n’ont rien à faire. Cette congestion va faire
problème à partir du moment où le système va se dégrader. On voit donc mal quelle autre
monnaie aurait pu faire mieux.
II/ La crise du Système de Bretton Woods
Problème méthodologique
1. Il faut avoir compris ce qu’est ce système : méthodologie
On a mis l’accent sur les échanges
Il s’agit de parités fixes, idée de régulation consciente
On a fixé des normes, on ne peut pas laisser les choses se détériorer. Un système axé sur le
dollar, on a pris conscience de l’impossibilité d’une solution alternative à la devise clé
2 types d’approche de la crise :
- approche normative : selon une norme, la norme est souvent l’équilibre en économie, et a
crise apparaît avec un déséquilibre. Dans ce type d’approche on privilégie une ou plusieurs
cause exogènes pour expliquer la crise, un événement soudain se répercute plus ou moins
longtemps. approche conjoncturelle de la crise
Ex : la crise du pétrole : on suppose que tout allait bien (pas vrai) et que les émirs on décidé
d’augmenter le prix.
Conception très courante car se réfère à une orthodoxie, c’est simple à comprendre voire
simpliste
- 2ème type d’approche de la crise : c’est dans le fonctionnement du système qu’il faut
chercher les causes sachant que toute chose évolue dans un contexte qui se modifie plus ou
moins profondément. Les causes sont multiples et endogènes. La crise a ici des aspects
positifs et négatifs et révèle plutôt une transition entre 2 systèmes
Ici approche structurelle de la crise.
Qu’est-ce qu’une crise monétaire ?
Une crise monétaire a plusieurs degrés et seul le dernier correspond à une véritable crise.
Degré 1 : Les perturbations concernent des monnaies qui jouent un rôle faible dans le
système : exemple le mark et franc  problème pour la France et l’Allemagne mais pas pour
le système dans son ensemble (ceci était dû en partie à l’imbrication des 2 économies et du
différentiel d’inflation : l’Allemagne a eu 2 * moins d’inflation de la France). = cause
ponctuelle et non une crise monétaire internationale.
Degré 2 : perturbation d’une monnaie jouant un rôle important dans le système.
Ex ;la Livre Sterling : raison principale : livre = ancienne monnaie internationale, dollar la
nouvelle = d’avantage besoin de dollars que de livre, les pays du Commonwealth ayant stocké
beaucoup de livre Sterling doivent la vendre ce qui la fait baisser. Or les USA voulaient
soutenir le prix de la livre pour ne pas que le dollar monte trop (besoin de stabilité de la
devise cl é)
Degré 3 : les perturbation concernent la devise clé : la crise devient majeure car l’instabilité
de la monnaie clé  instabilité du système.
Une crise monétaire majeure a plusieurs dimensions : BW en a 4
- crise de l’or
- crise du dollar
- crise dite des « changes fixes »
- crise économique
-crise de l’or : a un impact limité à cette période.(or pas important). Soit on a confiance dans
le dollar, l’or renforce encore cette confiance car si perte de confiance on peut avoir une
quantité d’or équivalente. = gage de fiduciarité supplémentaire.
Or si perte de confiance dans le dollar, l’or devient un concurrent du dollar. De plus, or n’est
pas une monnaie mais une matière première, cotée au marché de Londres : spéculation dérive
ici du marché du dollar au marché du dollar. Ce n’est pas une cause mais une conséquence de
la crise.
- la crise économique : elle empêche de s’entendre pour traiter la crise monétaire. Il y a
corrélation entre crise éco et crise monétaire :crise éco entraîne toujours un repli sur soi .
2. La crise du dollar
3 aspects :
 explication mauvaise : excès de dollar
Les USA alimentent une demande supplémentaire dans le monde
Ils entraînent une création monétaire dans chaque pays
 Déficit permanent et croissant de la balance américaine : or ^pas de sanctions
Attention : trop dollar ça veut rien dire
2 idées fausse = la théorie quantitative et la condamnation systématique des déficits.
Dans un système à devise clé, il y a 2 manières de faire circuler de la monnaie
une banque américaine (aux USA) accorde un crédit à un non résident : il y a d’avantage de
dollars dans le monde et ?..
-règlement en dollar entre un résident et un non résident : + de dollars à l’extérieur mais pas
dans le monde
L’expansion des liquidités internationale ne correspond pas forcément à une création
supplémentaire de monnaie.
2 types de dollar à partir de maintenant : (et oui c décidé)
Dollar interne : dette banque US qui circule
Dollar externe : dette banque Us qui circule hors des USA. Dollar externe est soit créé exnihilo soit de part une conversion
 -Un service à devise clé implique forcément un déficit (2ème idée fausse)
Il faut alimenter l’économie en dollars car tous les pays en ont besoin.
Dans un système à devise clé il y a forcément un dilemme : (le dilemme de Triffin)
Soit le déficit est faible et le dollar est rare et très recherché, donc tendance à s’apprécier :
on peut avoir confiance dans le dollar MAIS on n’en a pas assez.
Soit le dollar est abondant et tout le monde en a mais il y en trop et on perd confiance.
- admettons ici que la crainte était : il y a trop de déficit e ton demande donc aux USA de
réduire leur déficit (entrée/sortie) , réduire les sorties. (on fait abstraction des forces en
présence) = ils réduisent les aides donc ça se retourne contre ceux qui lé demandent.
 Ça tient pas debout.
Explication : Circuit du dollar et domination des USA : les économies européennes ont eu
moins besoin du dollar. Que fait-on de ces dollars excédentaires (eurodollars et pétrodollars) ?
On les place auprès d’institutions américaine : ils reviennent non pas sous forme d’achat mais
sous dorme de placement (solde créditeur auprès d’une banque américaine). : pas de soucis,
les dollars sortant reviennent = or n’y a pas de problème de mécanisme ni de quantité.
En fait il s’agit plutôt d’un problème de domination politique entre pays.
Le pouvoir monétaire de USA est au service de l’expansion de leurs firmes à l’étranger et
certains ne sont pas d’accord :d’où contestation du dollar = contestation de la politique et de
la domination des USA.
- explication complémentaire : balance dollar et accélération de l’inflation : ce phénomène
d’accumulation des balances dollars s’ajoute à un problème d’inflation (symbolique du
passage à 2 chiffres d’inflation).
Inflations = hausse prolongée des prix mesurée en fonction d’un indice synthétique.
Avant, il y avait hausse ou baisse des prix, forte variations mais compensées sur le long terme.
Or il n’ y plus de de compensation aujourd’hui, économie oligopolistique etc. : Il faut donc
expliquer pour quoi il n’ y a plus les baisses comme par le passé.
Inflation signifie aussi dégradation du pouvoir d’achat de la monnaie : depuis 1914 inflation
grandissante signifie en ce sens que les monnaies ne cessent de se déprécier depuis 1914.
= toutes les monnaies sont affectées par la dégradation de leur pouvoir d’achat = problème
pour chaque pays mais le problème pour chaque pays n’est pas forcément celui des autres.
 attention, si problème concerne le dollar ça concerne tout le monde car tout le monde
en a besoin !
R = revenu + valeur en Tn – valeur en To
Valeur en To
R = rentabilité.
Est-ce que ce dollar qui rapporte ne va pas être soumis à dévaluation voire à dépréciation ?
Monnaie repose sur confiance, si doute on sait qu’il existe une alternative.
Quelque soit la valeur constatée ou anticipée du dollar on pourra obtenir une once d’or pour
35 dollars.
Ceci conduit forcément à des arbitrages entre le dollar et l’or.
Ex : Suisse qui gère de nombreux comptes en dollar va demander conversion de nombreux
comptes en or, ici pour des raisons financières et politiques.
Ici, le raisonnement financier conduit à une perte de confiance dans le dollar.
- explication politique :
Après guerre puissance US incontestable
Plus tard incontestable ou non, elle n’est pas incontestée
Puissance US contestée sous 2 formes :
 Demande de négociation
 Demande de conversion en or provisoire
On ne peut pas systématiquement convertir une monnaie en bien (or)
Les USA n’ont pas à donner de l’or en l’échange de dollars qu’ils n’ont pas fait circuler dans
le monde.
Changements au niveau d’une devise clé sont forcément important, mais le système de BW
(la structure)est toujours présent : résultat : tout le monde est perdant. (trop de dollars donc
dollar dévalué).
3. La crise des changes fixes
3 aspects :
 La crise des régulations nationales
 Développement de comportements déviants
 Rôle des mouvements de capitaux
 La crise des régulations nationales :
Idée : régulation consciente de l’économie : on pense pouvoir gagner en stabilité, améliorer
les choses par des interventions.
Crise éco passée par là à divers degrés : chute rentabilité des investissements, chômage te
inflation augmentent et vont de paire, rôle croissant des débouchés extérieures, décisions des
firmes de plus en plus autonomes.
Or politiques économiques de plus en plus divergentes et conjoncturelle (« stop and
go ») :certains pays continuent d’accorder de l’importance à l’objectif interne (croissance te
emploi), ils le paient de plus d’inflation et d’une dépréciation de leur monnaie.
D’autres privilégient la stabilité monétaire (lutte contre inflation) et du taux de change
(Allemagne).
Comment avoir le même objectif de stabilité monétaire avec des politiques nationales
opposées ????
Banques nationales :
- accumulent le dollar alors qu’elles le contestent par ailleurs
- concilient de plus en plus mal l’objectif interne et externe. (plein emploi et stabilité taux de
change)
- doivent faire face au développement d’un circuit autonome du dollar dans le monde ( ne
passe plus forcément par les banques américaines)
 Développement de comportements déviants
Que sont les liquidités internationales ?
2 conceptions
- la moins pertinente auj (traditionnelle) : les réserves officielles des banques centrales, les
réserves de changes, monnaies paniers (1 monnaie composée de plusieurs monnaies ex :
ECU)
- conception plus contemporaine : ensemble des moyens dont on dispose pour effectuer des
règlements entre résidents et non résidents. (réserves banques centrale, avoirs privés en
devises, trésoreries de groupes multi-nationaux, les créances nombreuses et sophistiquées ;
L’écart entre ces 2 conceptions ne cesse de grandir
Il s’échangerait chaque jour au comptant entre 1500 et 2000 milliards de dollars par jour =
plus que toutes les réserves des banques centrales pour un an.
 banque centrale allemande qui a accumulé énormément de dollars place ses dollars
à Zurich (pas dans le circuit) Londres (place la plus compétente).  ces banques d »veloppent
un comportement d’intérmédiaire financier = cherchent à prêter ces dollars d’où on peut
obtenir des dollars sans passer par des banques américaines = compétitions entre les
réseaux banquaires.
 des dollars peuvent venir d’ailleurs que USA (offshore) sans en être sortis.(sans être sortis
de la banque centrale)
4. Le rôle des mouvements de capitaux (3ème aspect crise systeme BW) :
Pendant longtemps l’idée d’un marché internatioanal des capitaux n’était qu’une idée :
jusqu’à 2ème guerre la seule place était Paris (Français aimaient les emprunts étrangers :
manifestation de prestige de la France) et il y avait peu de mouvements entre les place avant
l’après 2ème guerre.
-
ces mouvements de capitaux sont des investissements américains (sorties : prêts,
argent pour armées, prêts aux entreprises pour qu’elles importent des USA) et les
entrées des remboursements.
-
La dynamique des firmes : firmes américaines cherchent des débouchés ailleurs
puis d’autres firmes (Allemagne France GB 1970, 1980 : Corée etc..)
Ces firmes mettent en concurrence les sources de financement, ce qui contribue à rduire les
écarts entre ces sources (différentes places, banques)  1ère dynamique de globalisation : on
s’achemine (début ver années 60) vers une finance globale.
-
-
Ensuite circuit autonome du dollar s’amplifie : se développe comme système
adjacent au système légal puis progressivement absorbe le système légal dans
sa propre logique (logique financière et non commerciale).
On voit naître puis se développer tout un ensemble de marchés transnationaux : les
euromarchés, de taille considérable à vitesse de réaction presque instantanée sans
autorité de tutelle et interconnectés en permanence par des arbitrages
 L’avenir monétaire dépendra des mouvements de capitaux : renversement de causalité en
même temps qu’amplitude de la finance. (Ce sont acteurs privés banque etc. qui jouent grand
rôle et non plus publiques)
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