A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 Avril

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES
24 Avril 2014 : 99ème anniversaire du génocide arménien de 1915
perpétré par le gouvernement Jeune-Turc
99 ans de déni : ça suffit !
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VEILLE MEDIA
Lundi 8 septembre 2014
Retrouvez les informations sur notre site :
http://www.collectifvan.org
Rubrique Info Collectif VAN :
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1
et Rubrique News (Revue de Presse) :
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1
SOMMAIRE
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance
Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de
presse des informations parues dans la presse francophone, sur les
thèmes concernant la Turquie, le génocide arménien, la Shoah, le
génocide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne,
Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de
lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans
notre rubrique
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1. Par ailleurs,
certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que
dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la
recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez
le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture.
Forum d'Issy-les-Moulineaux : Le Collectif VAN marque ses 10 ans
d'existence
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Durant deux jours, le stand du
Collectif VAN sur le Forum d'Issy-les-Moulineaux a reçu la visite d’un public
sensible à l’ouverture prônée par l'association. Si la thématique du génocide
arménien a bien évidemment été à l’origine de la création de la structure, le
Collectif VAN met un point d’honneur à sortir du cadre arméno-arménien et à
s'inscrire dans le monde actuel : le partage des mémoires, la sensibilisation à la
négation des génocides juif, tzigane, tutsi et darfouri, la lutte contre le racisme
et les discriminations, le combat pour la défense des minorités et des droits de
l’homme en Turquie, font partie des axes de travail de cette association
isséenne qui a fêté ses 10 années d’existence en 2014.
Le génocide et les technologies de mort
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – "Le 24 avril 2014 a marqué le début,
voici 99 ans, du génocide arménien, lors duquel près d'un million et demi
d'êtres humains furent assassinés, en l'espace de quelques années, par le
gouvernement des Jeunes-Turcs, au crépuscule de l'empire ottoman. Claire
Mouradian est l'invitée à Buenos Aires du colloque intitulé précisément "En
vísperas del centenario" [A la veille du centenaire], organisé par le Centro de
Estudios de Genocidio de l'université Tres de Febrero, avec la Fondation
Memoria del Genocio Armenio, au Centre Culturel Borges". Le Collectif VAN vous
invite à lire la traduction de Georges Festa d'un article en espagnol d'Alberto
López Girondo publié sur le site Tiempo Argentino, mise en ligne sur le site
Armenian Trends - Mes Arménies le 7 septembre 2014.
Presse arménienne : Revue du 5 septembre 2014
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – "Rencontre Sarkissian-Aliev en marge
du sommet de l’OTAN/ La participation du Président Sarkissian au sommet de
l’OTAN au Pays de Galles constitue le principal sujet d’actualité, les quotidiens
appréciant, toutes tendances confondues, la participation de l’Arménie au plus
haut niveau à ce sommet. Joghovourd rappelle que l’Arménie n’avait plus été
représentée au sommet de l’OTAN par son Président depuis 2008". Le Collectif
VAN vous présente cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade de
France en Arménie le 5 septembre 2014.
Collectif VAN : l'éphéméride du 8 septembre
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – La rubrique "Ephéméride" du Collectif
VAN a été lancée le 6 décembre 2010. Elle recense la liste d’événements
survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les
thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN
repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont
spécifiées sous chaque entrée). "8 septembre 1943 -- Invasion par les troupes
allemandes de la zone italienne où les juifs étaient protégés (grandes rafles sur
la Côte d'Azur) : l'Italie fasciste de Mussolini se voit généralement gratifiée
d'avoir protégé les Juifs dans ses zones d'occupation. Ainsi, dans les sept
départements français occupés par l'armée italienne entre novembre 1942 et le
8 septembre 1943, l'administration militaire a refusé toute déportation et n'a
pas hésité à rappeler à l'ordre les autorités du régime de Vichy quand elles s'en
prenaient à des Israélites. De ce fait, de nombreux Juifs de France affluent dans
la zone italienne, où les rafles et les déportations commencent en revanche à
leur tour dès l’arrivée des Allemands. La nouvelle de l’armistice italien, survenu
le 8 septembre 1943, attise la détermination des nazis à passer à l’action et à
étendre les mesures antijuives dans les derniers lieux de retraite de l’armée
italienne."
Un Azéri traverse la frontière et se constitue prisonnier auprès des
forces du Haut Karabagh
Le 5 septembre à 18h10 sur la ligne frontalière arméno-azérie du nord-est de la
République du Haut Karabagh, près du village de Verin Tchaïlou, un Azéri a
franchi la ligne de contact pour se rendre aux forces arméniennes. Il s’agit d’un
citoyen d’Azerbaïdjan du nom de Mamedov Zavit Samiroglu. Les autorités
arméniennes ont informé à Stepanakert, le Comité de la Croix Rouge
internationale.
Ankara prêt à acheter des missiles à la France
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, est en discussion avec la France pour
l'achat d'un système de missiles de défense de longue portée à la suite de
désaccords avec la Chine, pays auquel le contrat avait initialement été attribué.
En choisissant China Precision Machinery Import and Export Corp (CPMIEC)
l'année dernière, la Turquie avait froissé ses alliés de l'Organisation du traité de
l'Atlantique nord (OTAN).
L'info vue par la TRT (2)
Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Radio de
Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils
peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou
d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Le Premier ministre s'est
adressé au peuple depuis Konya, sa ville natale".
La Turquie membre discret de la coalition contre l'Etat islamique
La Turquie risque d'avoir du mal à assumer un rôle public dans la coalition mise
en place par les Etats-Unis pour lutter contre l'Etat islamique, compte tenu de la
cinquantaine d'otages turcs détenus en Irak par l'organisation djihadiste.
Les articles anti-arméniens augmentent dans les médias turcs
Un nouveau rapport a été rendu public dans la presse turque étudiant la
xénophobie et la discrimination en Turquie. Le résultat d’une étude qui a été
menée de Janvier à Avril 2014, nous apprend que les Arméniens ont de nouveau
été les plus ciblés dans la presse turque en termes de xénophobie, a rapporté le
site turc Haberdar.
Le pape François est attendu en Turquie
Il l’avait mentionné dès sa conférence de presse du 28 juillet 2013 dans le vol
retour de Rio. Il pourrait l’annoncer en public prochainement. Le pape François
va effectuer un voyage apostolique en Turquie à la fin du mois de novembre
prochain, à l’occasion de la fête de saint André (30 novembre), apôtre considéré
fondateur de l’Église d’orient. Le voyage aurait pour étapes Istanbul, Ankara et
Izmir.
Bakou satisfait de la position de l’OTAN sur le Karabagh
Le gouvernement azerbaïdjanais a félicité l’OTAN pour la réaffirmation de son
soutien à l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan dans le conflit du Haut-Karabagh
lors de son dernier sommet tenu au Pays de Galles. “Les alliés restent dans la
même ligne concernant leur soutien à l’intégrité territoriale, l’indépendance et la
souveraineté de l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Géorgie et la République de
Moldovie“, ont affirmé le président américain Barack Obama et les dirigeants
des 27 autres Etats membres de l’OTAN dans une déclaration commune adoptée
vendredi.
Turquie : la République se présidentialise
Le 6 septembre, le gouvernement d’Ahmet Davutoğlu a obtenu la confiance du
parlement par 306 voix contre 133. Ainsi s’achève les phases essentielles de la
transition politique provoquée en Turquie par l’élection de Recep Tayyip Erdoğan
à la présidence de la République, le 10 août dernier. Mais plus qu’à un
changement de personnes, nous venons d’assister à un véritable changement
de régime.
Turquie : le patronat et le gouvernement mis en accusation à la suite de
la mort de dix ouvriers du bâtiment
La mort, samedi soir, de dix ouvriers sur un chantier à Istanbul (Turquie) a
conduit un millier de personnes à descendre dans la rue dimanche, pour
protester contre les mauvaises conditions de vie imposées aux travailleurs du
bâtiment. En particulier en matière de sécurité. L’accident s’est produit sur un
chantier de construction d’une tour de 42 étages dans un quartier très
commerçant de la plus grande ville du pays.
L'info vue par la TRT (1)
Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Radio de
Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils
peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou
d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Le président de la
République Recep Tayyip Erdoğan est retourné à Istanbul à l'issue de la
réunion".
Turquie: manifestations après un nouvel accident du travail meurtrier
En Turquie, dans le centre d’Istanbul, un terrible accident a coûté la vie à 10
personnes la nuit dernière. Elles sont mortes dans la chute d'un ascenseur du
32e étage d'une tour en construction. Après un premier rassemblement sur le
lieu du drame, en milieu de nuit, les travailleurs ont manifesté ce dimanche 7
septembre dans l'après-midi devant le chantier pour dénoncer leurs conditions
de travail.
Palmarès académique à la Mostra de Venise
"La faiblesse du cru vénitien 2014 est-elle le signe d'un recul de la place de la
Mostra dans la géopolitique festivalière, ou celui d'une relative faiblesse du
niveau des films cette année ? Le niveau de la compétition était certes faible, et
le palmarès a au moins eu le mérite d'ignorer ses plus indignes représentants
[dont] The Cut, la fresque historique de Fatih Akin sur le génocide arménien".
La chaude géopolitique du mois d’août ouvre la voie à un automne
mouvementée en Arménie
Août 2014 s’est avéré être un mois chaud, non seulement dans le sens de la
sécheresse sans précédent, mais aussi sur le plan géopolitique. L’Arménie est
entrée dans le mois de Septembre avec un grand corps de questions cruciales
qui exigent des solutions immédiates.
Mostra de Venise : le réalisateur Fatih Akin menacé de mort
Présenté ce week-end en compétition, le film du réalisateur germano-turc The
Cut, qui traite du génocide arménien, n'a pas plu aux ultranationalistes turcs. Le
magazine nationaliste Ötüken, a même lancé un appel au boycott en Turquie.
Edouard Nalbandian publie une tribune dans le Figaro
À l’occasion des commémorations du centenaire du génocide des Arméniens de
1915, Ankara a l’obligation morale de reconnaître les faits, souligne le ministre
arménien des Affaires étrangères.
Mostra de Venise 2014 : The Cut
On ne sait pas trop ce qui a incité Alberto Barbera, le directeur artistique de la
Mostra, à sélectionner et surtout à placer en Compétition The Cut, le nouveau
film de Fatih Akin. Peut-être est-ce par fidélité à un auteur récompensé
auparavant au Lido (Soul Kitchen en 2009) ? Ou bien encore à cause de la
gravité du sujet – le génocide arménien ?
Mostra de Venise: jour 3, salade de poulpe
Il existe un spécimen de film très populaire en festival – surtout à Berlin, mais
désormais, hélas, aussi à Venise : l’équation grand sujet, nobles intentions, gros
navet. Après le médiocre Loin des hommes d’hier, une purge bien pire nous
guettait ce dimanche matin : The Cut, de Fatih Akin.
INFO COLLECTIF VAN
Forum d'Issy-les-Moulineaux : Le Collectif VAN marque
ses 10 ans d'existence
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Durant deux jours, le stand
du Collectif VAN sur le Forum d'Issy-les-Moulineaux a reçu la visite d’un
public sensible à l’ouverture prônée par l'association. Si la thématique
du génocide arménien a bien évidemment été à l’origine de la création
de la structure, le Collectif VAN met un point d’honneur à sortir du
cadre arméno-arménien et à s'inscrire dans le monde actuel : le partage
des mémoires, la sensibilisation à la négation des génocides juif,
tzigane, tutsi et darfouri, la lutte contre le racisme et les
discriminations, le combat pour la défense des minorités et des droits
de l’homme en Turquie, font partie des axes de travail de cette
association isséenne qui a fêté ses 10 années d’existence en 2014.
Durant deux jours, le stand du Collectif VAN a reçu la visite d’un public sensible
à l’ouverture prônée par l'association. Si la thématique du génocide arménien a
bien évidemment été à l’origine de la création de la structure, le Collectif VAN
met un point d’honneur à sortir du cadre arméno-arménien et à s'inscrire dans
le monde actuel : le partage des mémoires, la sensibilisation à la négation des
génocides juif, tzigane, tutsi et darfouri, la lutte contre le racisme et les
discriminations, le combat pour la défense des minorités et des droits de
l’homme en Turquie, font partie des axes de travail de cette association
isséenne qui a fêté ses 10 années d’existence en 2014.
De nombreux élus d'Issy-les-Moulineaux, dont le premier d’entre eux, André
Santini, Ancien Ministre, Député des Hauts-de-Seine, Maire d'Issy-lesMoulineaux, sont venus découvrir les stands du Forum de rentrée 2014 de la
ville. Parmi eux : Paul Subrini, 1er Adjoint (Ressources Humaines, relations avec
Grand Paris Seine Ouest (GPSO), Protocole, Administration générale), Thierry
Lefèvre, Adjoint (Ville Numérique, Animation, Vie Associative, Préventionsécurité et Evaluation des politiques publiques), Alain Levy, Adjoint (Relations
internationales et Européennes, et Communauté juive), et Arthur Khandjian,
Adjoint (Démocratie Locale et Vie des quartiers, Communauté arménienne)
Grâce à des liens d’amitié entretenus avec l'isséen Michel Bertrand, Président du
Crossroad Issy Blues Club, un projet artistique porté depuis de nombreuses
années par ce dernier, et mené en partenariat avec le Collectif VAN, se tiendra
le jeudi 9 avril 2015 (salle à préciser). Ce concert de blues, qui sera organisé
avec le soutien de la municipalité d'Issy-les-Moulineaux comme l’avait annoncé
en 2013 l’Adjoint au Maire, Thierry Lefèvre, réunira des musiciens issus de la
diaspora arménienne (et notamment ceux de la Bako's Family) : il marquera le
100e anniversaire du génocide arménien de 1915, sous le titre évocateur de «
Les Arméniens ont le Blues ».
Voir les photos dans notre photothèque :
Le Collectif VAN au Forum d'Issy 2014
http://www.collectifvan.org/article_photo.php?r=6&id=367
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=82412
Le génocide et les technologies de mort
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite
à lire la traduction de Georges Festa d'un article en espagnol d'Alberto
López Girondo publié sur le site Tiempo Argentino, mise en ligne sur le
site Armenian Trends - Mes Arménies le 7 septembre 2014.
Armenian Trends - Mes Arménies
dimanche 7 septembre 2014
Le génocide et les technologies de mort : entretien avec
Claire Mouradian
par Alberto López Girondo
Tiempo Argentino (Buenos Aires), 20.04.2014
[L'universitaire, née en France, nous fait partager son analyse sur le génocide
arménien, dont on commémore les 99 ans.]
Le 24 avril 2014 a marqué le début, voici 99 ans, du génocide arménien, lors
duquel près d'un million et demi d'êtres humains furent assassinés, en l'espace
de quelques années, par le gouvernement des Jeunes-Turcs, au crépuscule de
l'empire ottoman. Claire Mouradian est l'invitée à Buenos Aires du colloque
intitulé précisément "En vísperas del centenario" [A la veille du centenaire],
organisé par le Centro de Estudios de Genocidio de l'université Tres de Febrero,
avec la Fondation Memoria del Genocio Armenio, au Centre Culturel Borges.
L'universitaire franco-arménienne est directrice de recherches au CNRS et
professeur à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris. Auteure de
Caucase, terre d'empires (Armand Colin, 2005) et De Staline à Gorbatchev,
histoire d'une république soviétique, l'Arménie (Ramsay, 1990), Tiempo
Argentino a profité de cette belle opportunité pour réaliser un entretien, en lien
avec l'actualité conflictuelle de la région.
- Alberto López Girondo : Le titre de votre conférence, "Le télégramme
comme instrument du génocide," retient l'attention.
- Claire Mouradian : L'idée était de montrer que le télégramme, considéré
aujourd'hui comme un moyen de communication de la modernité, d'un modèle
de société qui progresse, d'un modèle d'administration, d'organisation du pays,
fut aussi au centre de l'organisation du génocide arménien, ce que démontre la
modernité du génocide. Il s'agit d'un élément, qui illustre un processus
industriel, dans lequel s'est développé ce massacre. Il n'y avait pas de chambres
à gaz, mais, grâce au télégraphe, les ordres étaient transmis et il constitua lui
aussi un élément utile à la désinformation.
- Alberto López Girondo : En quoi ?
- Claire Mouradian : Il y avait des télégrammes secrets, réels, cryptés, mais
d'autres aussi, qui étaient totalement contradictoires et différents. Talaat Pacha,
le ministre turc de l'Intérieur, qui donna l'ordre d'extermination et qui dirigeait
tout, envoyait toute une série d'ordres authentiques, lesquels étaient
immédiatement détruits. Et une autre série de télégrammes camouflés ou
chargés de désinformer. Tout cela est utilisé par le négationnisme pour déclarer
qu'il n'est pas vrai que ces ordres furent donnés. Or l'on sait que Talaat, tout
comme Enver Pacha, le ministre de la Guerre, et Saïd Halim Pacha, le Premier
ministre, disposaient d'un télégraphe dans leurs bureaux, ainsi que le sultan
Abd ul-Hamid dans son palais.
- Alberto López Girondo : C'est la première fois que la technologie fut au
service de la mort en masse ?
- Claire Mouradian : Chaque époque possède sa technologie spécifique en vue
de donner la mort. N'importe quelle technologie peut servir au bien ou au mal,
tout dépend de son usage et de qui s'en sert. Ce que montre l'histoire du
génocide, c'est que cette technologie servit à ce moment-là à la mise en œuvre
du génocide et à son occultation.
- Alberto López Girondo : Quelle est aujourd'hui la situation du révisionnisme
en Turquie ?
- Claire Mouradian : Le négationnisme se porte très bien. Même si, avec les
nouvelles technologies, les autorités auparavant pouvaient dire ce qu'elles
voulaient, maintenant il y a internet et les réseaux sociaux, et ce n'est plus
aussi facile.
- Alberto López Girondo : Ce n'est pas un hasard si le Premier ministre
Erdogan méprise et interdit Twitter et YouTube...
- Claire Mouradian : En réalité, la Turquie a toute une série de problèmes,
parmi lesquels le génocide arménien tient une grande place. Ils essaient de
répondre aux questions posées par les Kurdes, les Druzes, les alévis, les
musulmans, les Grecs. Mais les couches intellectuelles et une grande partie de
la société civile ont compris qu'il existe des sujets qu'il convient de prendre en
compte. Pas pour les Arméniens, mais pour eux-mêmes, car ce sont des thèmes
qui concernent la démocratie, il s'agit d'une question qui touche à la paix. Une
lutte est menée parmi ceux qui sont à l'origine de ce combat et l'on constate
des avancées dans la société civile, mais pas dans les institutions. Car l'Etat
dépense des millions dans le négationnisme, principalement aux Etats-Unis, en
France, en Argentine, et la société se radicalise, les uns pour, et les autres
contre, le fait d'admettre ce sujet.
- Alberto López Girondo : Or la Turquie demande à entrer dans l'Union
Européenne.
- Claire Mouradian : (rires) Dans ce cas, je demanderai l'asile en Argentine !
- Alberto López Girondo : En fait, toute cette partie du Caucase ressurgit
périodiquement comme un lieu instable. Songeons aux implications de la crise
qui se développe en Ukraine.
- Claire Mouradian : Cette région, tout comme le Moyen-Orient et les Balkans,
subit les conséquences de la fin des empires. Depuis la disparition des empires
coloniaux (cas de l'empire ottoman et de celui des tsars) et de l'Union
Soviétique, chacun de ces peuples tente de se faire une place au soleil, de faire
valoir ses droits. Ceux qui ont perdu, tentent aujourd'hui de recouvrer leurs
zones d'influence. La Russie est présente dans le Caucase depuis cinq siècles,
depuis la conquête de Kazan et d'Astrakhan, à l'embouchure de la Volga dans la
mer Caspienne. Après s'être battue cinq siècles pour conquérir cette région, elle
ne va pas l'abandonner en quelques années.
- Alberto López Girondo : La Turquie a été traditionnellement un obstacle
pour les tsars.
- Claire Mouradian : Oui, mais elle aussi fut un empire conquérant. Les
vainqueurs y coexistent avec les vaincus et ceux qui observent du dehors. Il
s'agit d'une zone où s'entrecroisent de multiples tensions, entre empires anciens
et empires actuels, des religions - musulmans, chrétiens, Juifs -, l'Est et l'Ouest,
la Guerre froide. Une zone faite d'identités multiples, sans identité claire.
- Alberto López Girondo : Une sorte de choc des civilisations, comme on dit.
- Claire Mouradian : Un choc contradictoire. Il existe des Arméniens
d'Arménie, des Arméniens du Caucase, conquis par Moscou à l'époque
soviétique. De fait, aujourd'hui, à Moscou vivent deux millions de travailleurs
arméniens, mais aussi azéris, ceux que l'on appelle les "Peaux-Noires" qui,
lorsqu'ils se trouvent en Occident, sont considérés comme Russes ou
soviétiques. Il s'agit d'une région instable qui se prête aux jeux de guerre, d'un
échiquier qui prolonge, d'une autre manière, la Guerre froide.
- Alberto López Girondo : Peut-il y avoir une autre solution que celle d'une
guerre dévastatrice ?
- Claire Mouradian : (rires) Je ne suis qu'une historienne, pas une politicienne,
ni une voyante ! En tant que citoyenne, je pense que la meilleure solution serait
une fédération, car ce sont des peuples complémentaires avec une histoire
commune. Or personne ne veut d'une fédération, vu les mauvais souvenirs de
l'époque tsariste et de Staline. L'idée de fédération est associée à l'Union
Soviétique et rappelle de terribles souvenirs. Le Karabagh (une enclave à
majorité arménienne en Azerbaïdjan) représente un problème pour nous, les
Arméniens, mais qui veut réellement la paix au Karabagh ? Le gouvernement
utilise la question arménienne et azérie comme un thème sécuritaire avant les
élections, mais pas comme un problème de démocratie. Les oligarques du
monde des affaires préfèrent une solution instable pour des questions de
"business," les marchands d'armes préfèrent la guerre pour vendre des armes.
Les diplomates préfèrent un conflit pour faire de la diplomatie. Les grandes
puissances préfèrent l'instabilité, parce qu'elles en tirent les ficelles.
- Alberto López Girondo : La paix n'est pas très sexy.
- Claire Mouradian : Elle ne profite ni aux trafiquants, ni aux négociants, ni
aux diplomates, parce qu'ils perdraient leur travail, ni aux responsables
politiques, ni aux grandes puissances. Elle ne convient à personne, sauf les gens
ordinaires. Dans la Turquie d'aujourd'hui, les jeunes générations et les
générations moyennes n'ont pas vu d'Arméniens. Il existe là-bas 80 millions
d'habitants et environ cinquante mille crypto-Arméniens [Arméniens cachés]. En
Azerbaïdjan, personne ne voit non plus d'Arméniens; or, autrefois, les
populations vivaient côte à côte. Je vais vous raconter une histoire : en 2004,
alors qu'ils participaient à une formation sous l'égide de l'OTAN à Budapest, un
officier azéri, Ramil Safarov, a assassiné à coups de hache, alors qu'il dormait,
Gourguen Margarian, un lieutenant de l'armée arménienne. Il fut condamné à la
prison à vie, mais en vertu d'accords internationaux, Safarov fut extradé vers
l'Azerbaïdjan en 2012. Il y fut accueilli en héros, gracié par le président Ilham
Aliyev, et promu en grade. Comment peut-on rétablir la confiance pour obtenir
la paix de cette manière ? Et la communauté internationale est ambiguë à ce
sujet. En Europe, il y avait un projet de Partenariat Oriental du Caucase, une
sorte d'association économique et culturelle, visant à rapprocher les pays
caucasiens de l'Union Européenne. Le projet concernant l'Azerbaïdjan était qu'il
se transformât en une sorte de Suisse, un pays idéal. On disait que, pour
résoudre le conflit avec l'Arménie, il fallait faire appel au droit à l'intégrité
territoriale. Or on demande à l'Arménie de résoudre les conflits conformément à
l'autodétermination des peuples. Alors ? L'Arménie a un problème avec l'énergie
électrique, parce qu'elle possède une centrale, Medzamor, près de la frontière
avec la Turquie, qui a souffert des conséquences d'un tremblement de terre en
1988. Elle produit 40 % de l'électricité du pays. L'Arménie subit un blocus et
n'arrive pas à obtenir de l'énergie, mais personne ne veut d'une ouverture de la
centrale. La Russie a aidé à l'ouvrir. Actuellement (en décembre dernier, en
même temps que le Président Vladimir Poutine poussait à la signature d'un
accord avec Viktor Yanoukovytch, il agissait avec le gouvernement arménien),
un accord douanier a été conclu avec Moscou. Il venait en parallèle avec celui
que proposait aussi l'Union Européenne à l'Ukraine. Mais l'U.E. n'offrait ni
argent, ni soutien. D'un autre côté, l'U.E., quarante ans après, n'a pas réussi à
faire partir la Turquie de Chypre, et Chypre se trouve en Europe. Qui plus est,
l'Arménie ne possède ni gaz, ni pétrole, ni richesses. Aujourd'hui, l'Arménie n'a
confiance ni dans la Turquie, ni dans l'Azerbaïdjan. Quelle autre voie s'ouvre à
elle ?
- Alberto López Girondo : Quel est donc l'avenir du peuple arménien ?
- Claire Mouradian : Je vais vous dire quelle est la différence entre un
optimiste et un pessimiste : l'optimiste déclare "Quel malheur ! On ne peut pas
être pire !" Le pessimiste dit : "Mais si ! Mais si !" En Arménie, le pessimiste
apprend le turc, l'optimiste apprend l'anglais, et le réaliste apprend la
kalachnikov [jeu de mots entre apprendre et prendre, se saisir du fusil - note
d'A.L.G.]. D'autres disent qu'ils troqueront une histoire glorieuse contre un
meilleur emplacement géographique. Les Arméniens sont restés chrétiens et ont
subi les invasions des Perses, des Mèdes, des Azéris, des Byzantins, des Arabes,
des Seldjoukides, des Ottomans, des Druzes, des Soviétiques, et nous sommes
toujours là. A travers l'histoire, nous observons que le pays s'est rétréci, mais
que la population s'est dispersée à travers le monde. Si l'Arménie a survécu,
c'est parce qu'il s'agissait de petits royaumes et non d'un Etat-nation. Lorsque
Ninive est tombée, l'empire assyrien a disparu, alors qu'en Arménie, lorsqu'un
centre tombait, un autre réapparaissait. D'un côté, la diaspora peut être une
perte, puisque beaucoup de gens s'assimilent et que les nouvelles générations
deviennent françaises, argentines ou américaines. Mais c'est aussi une force,
car les partis politiques arméniens se sont formés en diaspora, de même que le
premier journal arménien, qui fut publié en Inde.
- Alberto López Girondo : Cette idée d'une patrie sans patrie.
- Claire Mouradian : Officiellement, en Arménie, vivent trois millions de
personnes, mais le chiffre réel est inférieur, environ deux millions et demi.
La diaspora est indubitablement plus nombreuse. Deux millions en Russie, 400
000 en France, un peu plus de 100 000 en Argentine.
- Alberto López Girondo : Quel est le secret de la survie du peuple arménien ?
- Claire Mouradian : Bonne question. D'un côté, la religion nationale,
l'alphabet et une idée nationale précoce. La force que revêt la langue est
frappante, l'idée d'une patrie sans patrie. Il y a des gens qui, au lieu de la croix
portée autour du cou, ont un alphabet. Et je crois que la force des volontaires
est plus grande que celle des mercenaires. Il reste l'idée qu'il existe une patrie,
aussi loin soit elle, parfois. Il s'agit plus de la force de la pensée que de la force
matérielle. Honnêtement, je ne sais pas si l'Arménien survivra, je pense que la
situation est très difficile, parce que très fragile face aux empires.
- Alberto López Girondo : Pensez-vous revenir dans la terre promise ?
- Claire Mouradian : Ceux qui sont revenus parfois se sont rendus compte que
le pays idéal était une chose et le pays réel, une autre chose. Et beaucoup de
gens s'assimilent là où ils sont nés.
___________
Source : http://tiempo.infonews.com/nota/8270/el-genocidio-y-las-tecnologiaspara-matar
Traduction de l'espagnol : © Georges Festa - 09.2014
http://armeniantrends.blogspot.com/2014/09/le-genocide-et-les-technologiesde-mort.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=82415
Presse arménienne : Revue du 5 septembre 2014
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
présente cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade de
France en Arménie le 5 septembre 2014.
Ambassade de France en Arménie
Revue de la presse arménienne du 5 septembre 2014
I. Sommet de l’OTAN/ Conflit du HK
1. Rencontre Sarkissian-Aliev en marge du sommet de l’OTAN/ La
participation du Président Sarkissian au sommet de l’OTAN au Pays de Galles
constitue le principal sujet d’actualité, les quotidiens appréciant, toutes
tendances confondues, la participation de l’Arménie au plus haut niveau à ce
sommet. Joghovourd rappelle que l’Arménie n’avait plus été représentée au
sommet de l’OTAN par son Président depuis 2008. RFE/RL cite le député du parti
Héritage d’opposition, Tevan Poghossian, et le politologue Richard Giragossian,
tous deux étant d’avis que la participation du Chef de l’Etat arménien à ce
sommet traduit l’importance que Erevan accorde à ses relations avec l’Alliance
atlantique. Selon M. Giragossian, cette participation constituerait aussi un
message à l’intention de Moscou, « qui ne cesse d’armer l’Azerbaïdjan », que
l’Arménie dispose d’une autre stratégie de sécurité.
Hayastani Hanrapetoutioun et Hayots Achkhar reproduisent des extraits du
discours du Président Sarkissian en marge de ce sommet, celui-ci ayant rappelé
que l’Arménie, en tant que partenaire de l’OTAN, participe à l’ISAF depuis février
2010, et qu’en juillet 2011 elle avait triplé son contingent en Afghanistan, les
soldats arméniens ayant acquis une expérience importante en matière de
maintien de la paix au cours des quatre dernières années. Il a tenu à remercier
l’Allemagne, sous le commandement de laquelle le contingent arménien effectue
son service. Le chef de l’Etat arménien a fait valoir qu’en Arménie, l’on
connaissait bien la valeur de la sécurité et de la paix. Il a mis en garde l’Alliance
contre l’ajout d’éléments de texte pro-azerbaïdjanais à la déclaration finale du
Sommet qui serait recherché par la Turquie : « Demain, dans cette même salle,
sera adopté un document qui a trait à la sécurité de mon peuple et à la paix
dans la région. Il y a deux options : soit ce sommet adoptera le positionnement
du Groupe de Minsk de l’OSCE, qui est la seule structure internationale ayant
pour mandat de traiter le conflit du Haut-Karabakh, soit il succombera à
nouveau aux pressions exercées par un autre Etat membre et visant à sauver la
face de notre voisin qui se comporte en dictateur à l’égard de son propre peuple
». Et d’ajouter que cette deuxième option ne pourrait conduire à des résultats
positifs. « Soit c’est la raison et l’aspiration à la paix qui l’emporteront, soit
seront à nouveau silencieusement encouragées la xénophobie, la rhétorique
militariste et les futures provocations coûtant des vies humaines », a souligné le
Président Sarkissian.
Par ailleurs, l’ensemble de la presse fait état de la rencontre Sarkissian-Aliev en
marge du sommet de l’OTAN, dans la soirée du 4 septembre, à l’initiative du
Secrétaire d’Etat américain, John Kerry. Les trois hommes se seraient
entretenus pendant environ deux heures en présence des Ministres des Affaires
étrangères arménien et azerbaïdjanais. Selon le service de presse de la
présidence arménienne, ont été discutées des questions relatives à l’étape
actuelle des négociations et aux perspectives de règlement. Les parties ont
présenté leur position dans le processus de négociation. « Le Secrétaire d’Etat
Kerry a une fois encore souligné l’absence d’alternative au règlement pacifique
du conflit, l’exclusion d’une escalade et appelé les parties à prendre des
mesures de renforcement de la confiance et à faire montre d’une volonté
politique de parvenir à un règlement à l’amiable ». Disposant encore de peu
d’informations quant à cette rencontre, les quotidiens s’abstiennent, à ce stade,
de commentaires. Jamanak relève que quel que soit le résultat de cette réunion,
le fait même de la rencontre des Présidents est un événement positif, d’autant
qu’elle s’est tenue peu de temps après le sommet de Sotchi. Pour Haykakan
Jamanak, en organisant cette rencontre, la partie américaine aurait voulu
compenser l’avantage pris par Moscou après le sommet de Sotchi. Selon le
quotidien, la partie française, qui avait proposé dès mai dernier d’accueillir un
sommet arméno-azerbaïdjanais, se trouverait désormais dans l’embarras, les
deux autres pays coprésidant le GDM ayant réussi à organiser des rencontres de
haut niveau.
Avant la réunion trilatérale avec John Kerry, les Présidents Sarkissian et Aliev
ont eu des entretiens séparés avec le Président Hollande. Selon le service de
presse du Président arménien, MM. Sarkissian et Hollande ont noté la par faite
entente et les relations cordiales entre la France et l’Arménie dans tous les
domaines. Les deux Présidents ont évoqué un large éventail de questions, dont
le conflit du HK et son règlement pacifique, et, dans ce contexte, la prochaine
rencontre entre les Présidents d’Arménie et d’Azerbaïdjan à l’initiative de la
partie française. Les deux Présidents ont en outre eu un échange sur la situation
dans cette région et les défis auxquels celle-ci est confrontée. Ils ont également
évoqué la mise en place des engagements bilatéraux conclus au plus haut
niveau, ainsi que la coopération franco-arménienne dans le cadre de diverses
organisations internationales.
II. Politique intérieure
1. Le Gouverneur du Siounik démissionne pour être promu/ L’ensemble
de la presse fait état de la démission du Gouverneur du Siounik, Vahé Hakobian,
pour être nommé Président du Comité de l’eau du Ministère de l’Aménagement
territorial, l’ex-président, Andranik Andreassian venant de démissionner de son
poste pour des raisons inconnues. Plusieurs quotidiens relèvent, citant diverses
sources, que l’ex-Gouverneur du Siounik, Souren Khatchatrian, qui avait
démissionné suite à une fusillade meurtrière dans laquelle son fils et son garde
du corps étaient impliqués pourrait à nouveau être nommé Gouverneur...
III. France-Arménie
1. Valérie Boyer a déposé une nouvelle proposition de loi pénalisant la
négation des génocides du XXème siècle et des crimes contre
l’humanité/ C’est ce qu’écrit Hayastani Hanrapetoutioun en « une » citant les
Nouvelles d’Arménie. La députée a jugé injuste que seule la négation de la
Shoah soit à ce jour sanctionnée par la loi Gayssot, alors que deux génocides
sont reconnus officiellement par la France.
2. Jean Jaurès honoré en Arménie/ Azg relève, citant un article des
Nouvelles d’Arménie, que pour marquer les 100 ans de la mort de Jean-Jaurès,
une forte délégation de députés et de militants de la Cause arménienne de
France, conduite par Bruno Le Roux, à l’invitation de la FRA/Dachnaktsoutioun
et du Comité de défense de la Cause arménienne, effectue actuellement une
visite à Erevan. La délégation sera reçue par les autorités arméniennes et se
rendra au Monument du Génocide. Elle entendra à l’Université française une
conférence, ce 5 septembre, sur le thème « Jean Jaurès et les Arméniens »,
prononcée par l’historien Vincent Duclerc, biographe de Jaurès.
Rédaction : Meri Hakobian
http://www.ambafranceam.org/IMG/pdf/20140905.pdf?4835/8eceaa275499e45978773d2a933f2ed3bfc
59406
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=82417
Collectif VAN : l'éphéméride du 8 septembre
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est
à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la
liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques
de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien.
L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur
de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque
entrée).Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN
dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant sur ces liens:
Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)
http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673
Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)
http://collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304
Ça s’est passé un 8 septembre (les événements sont classés
du plus ancien au plus récent) :
8 septembre 1855 -- Fin de la guerre de Crimée : la Russie capitule après la
prise par le général Mac-Mahon de la tour Malakoff (Sébastopol). La guerre de
Crimée oppose depuis 1853 l'Empire ottoman (allié à la France et à la GrandeBretagne) à la Russie qui veut annexer Constantinople et les Détroits du
Bosphore et des Dardanelles.
L’Internaute.com
http://www.linternaute.com/histoire/jour/8/9/a/1/0/1/index.shtml
8 septembre 1914 -- Empire ottoman : le gouvernement turc a aboli les
Capitulations (les droits commerciaux et judiciaires des Européens dans l'Empire
ottoman).
ANI: Chronology of the Armenian Genocide -- 1914
http://www.armenian-genocide.org/1914.html
8 septembre 1914 -- Empire ottoman : le Hollandais Louis-Constant
Westenenk, nommé en avril 1914 inspecteur à Erzerum (secteur Nord), pour y
mettre en oeuvre les réformes prévues dans les provinces arméniennes, est
convoqué au ministère de l’Intérieur. Le ministre Mehmed Talât lui signifie son
congé.
** (Andonian, 1925 :10).
Mass Violence - par Raymond Kévorkian
http://www.massviolence.org/IMG/pdf/Chronologie-de-l-extermination-desArmeniens-de-l-Empire-ottoman-par-le-regime-jeune-turc-1915-1916.pdf
8 septembre 1915 -- Empire ottoman : même la communauté arménienne de
Constantinople, que bien des historiens considèrent encore comme ayant été
épargnée, est touchée, quoique plus partiellement, par les ordres de
déportation. Outre l’élite intellectuelle arménienne de la capitale qui fut envoyée
à la mort dès le 24 avril 1915, plusieurs vagues de déportation touchèrent les
Stambouliotes. Le 8 septembre 1915, alors que les premiers convois étaient
partis, l’ambassadeur Pallavicini note que « les expulsions des Arméniens de
Constantinople subissent un arrêt, par suite, dit-on dans les milieux du Comité
Union et Progrès, des démarches énergiques de l’ambassadeur d’Amérique. Des
membres dudit Comité ont cependant déclaré: “Nous nous sommes arrêtés pour
le moment, mais nous trouverons toujours moyen de nous défaire de tous les
Arméniens”». Quelques semaines après, ces menaces sont mises à exécution. «
Selon une source digne de foi, écrit le chargé d’affaires allemand Neurath, le
gouvernement turc, contrairement à toutes les assurances, a décidé de déporter
également les Arméniens de Constantinople ».
Imprescriptible.fr : axes de déportation et camps de concentration en
Syrie-Mésopotamie
(1915-1916) ; LA DEUXIÈME PHASE DU GÉNOCIDE
http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome2/p1a
8 septembre 1915 -- Empire ottoman : journal d'un résident étranger de la
ville de B. {Tarsus} sur une section de la ligne. La marmite bout de plus en plus
fort. Un autre train spécial emporte presque tout ce qu'il restait d'Arméniens de
B.... a été avec sa famille brutalement emmené, ce matin, « étant un homme
dangereux qui avait tenté de secourir des déportés. » Les habitants de Tallas
sont arrivés ici la nuit dernière. Ils racontent des choses bien tristes.
Imprescriptible.fr : Le chemin de fer d'Anatolie
http://www.imprescriptible.fr/documents/livre-bleu/d46.htm
8 septembre 1915 -- Empire ottoman : il a été rapporté qu’ à Bozanti il y avait
5000 déportés arméniens.
ANI: Chronology of the Armenian Genocide -- 1915 (July-September)
http://www.armenian-genocide.org/1915-3.html
8 septembre 1919 -- Empire ottoman : en juin 1916, une statistique, très
approximative, fait état de 2 400 survivants pour le Sassoun, de 4 à 5 000 pour
la plaine de Mouch, mais presque aucun survivant pour la ville de Mouch. Ces
chiffres traduisent l'ampleur des massacres de masse et les conséquences
irréversibles de la catastrophe qui s'est abattue sur la région. C'est ce que
confirme le nombre peu élevé de réfugiés arméniens originaires du vilayet de
Bitlis et présents, en 1919, dans les camps et les casernes d'Alep et de Beyrouth
déversoirs de la déportation. Le 8 septembre 1919 dans la caserne de Beyrouth,
sur 3 780 réfugiés, 33 sont de Bitlis et 56 de Mouch. CDCA, Actualité du
génocide des Arméniens, préface de Jack Lang, Paris, Edipol, 1999.
Imprescriptible.fr : colloque CDCA (1998) / L'actualité du génocide des
Arméniens
http://www.imprescriptible.fr/cdca/mouch
8 septembre 1922 -- Empire ottoman : Smyrne était majoritairement turc et
opposé à la domination grecque. Les monarchistes au gouvernement renièrent
leur programme électoral et sous couvert de maintien de l'ordre entamèrent une
politique expansionniste. Ce fut une nouvelle guerre gréco-turque. Cependant,
depuis le retour au pouvoir de Constantin, les Occidentaux se méfiaient de la
Grèce. Celle-ci ne pouvait plus compter sur la même aide qu'en 1918. Toutes les
demandes de prêts, d'armes, de munitions, voire de vivres furent rejetées. La
Turquie, menée par Mustafa Kemal opposa une forte résistance. Le nationalisme
grec se heurtait au nationalisme turc. L'offensive grecque sur Ankara en mars
1921 fut un désastre. En mars 1922, la Grèce se déclara prête à accepter la
médiation de la Société des Nations. L'attaque menée par Mustafa Kemal le 26
août 1922 obligea l'armée grecque à se replier devant l'armée turque, en
pratiquant la politique de la terre brûlée et ravageant les villes et les
campagnes. Les Turcs commirent à leur tour des atrocités contre les populations
grecques. Smyrne, évacuée le 8 septembre, fut incendiée. On estime que
30.000 Chrétiens furent alors tués.
******* Extrait du 4ème chapitre du livre de E. Dourmoussis, La vérité sur un
drame historique, la catastrophe de Smyrne. « Le matin du 9, alors que la
cavalerie turque entrait dans Smyrne, les tchetés étaient à Bournabat, dans la
banlieue de Smyrne. Le correspondant spécial du Daily Mail M. Wara Price,
télégraphiait le 9 que les tchetés tuaient, brûlaient, pillaient. La veille, 8
septembre, au moment où la cavalerie turque avait traversé Bournabat (qui est
à une dizaine de kilomètres de Smyrne), deux coups de feu avaient été tirés sur
elle du jardin de la maison de M. Lafontaine, une des plus vieilles et importantes
familles franco-françaises de Smyrne. Les agresseurs n'avaient pas été
retrouvés, mais, en représailles, la maison avait été saccagée.
Imprescriptible.fr : La Catastrophe de Smyrne
http://www.imprescriptible.fr/documents/smyrne1922.htm
Wikipedia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_Id%C3%A9e
8 septembre 1939 -- Les Allemands occupent la ville de Lodz (Pologne
centrale), où vivent 233 000 juifs. Beaucoup d'entre eux parviennent à fuir vers
la partie de la Pologne occupée par l'U.R.S.S.
Les habitants juifs constituaient le tiers de la population totale de la ville. Toutes
les organisations juives y étaient actives, et Lodz possédait ses propres
journaux juifs.
60 personnes, des juifs pour la plupart, sont assassinées par les nazis à Konskie
(Pologne).
La Wehrmacht assassine 150 juifs à Trzebinia (district de Cracovie).
La Wehrmacht fusille 41 juifs dans le village de Krasnosiele Lesny (district de
Makov Mazoviecki, Pologne).
L'armée allemande occupe la ville de Skiernievice (province de Lodz, Pologne
centrale), où vivent 4 500 juifs.
Des juifs ont habité la ville à partir de la seconde moitié du XVIe siècle. On
compte parmi eux des érudits célèbres, tel Rabbi Meïr Yahiel Levi Holzstock.
Les Allemands occupent Ostrov Mazoviecki (province de Varsovie), où vivent 7
000 juifs. Ils se livrent à un pogrome au cours duquel 50 juifs sont assassinés.
Plusieurs juifs sont fusillés lors de l'entrée des troupes allemandes à Zyrardov
(province de Varsovie), dont la communauté compte 3 000 âmes.
150 juifs sont assassinés et la synagogue est brûlée quand les troupes
allemandes occupent Rypin (province de Bydgoszcz, Pologne), où vivent 2 500
juifs. Rypin se trouve incorporé dans le Reich allemand et fait désormais partie
de la province de Dantzig (Prusse occidentale, aujourd'hui Gdansk).
Israelvivra.com
http://israelvivra.com/calendseptembre.htm#08
8 septembre 1942 -- 2 000 juifs de Horodenka (Galicie, R.S.S. d'Ukraine) sont
assassinés au cours d'une Aktion de trois jours déclenchée par la Schutzpolizei
aidée par la police ukrainienne.
Un convoi de 1 000 juifs quitte le camp de concentration de Theresienstadt pour
Minsk¬Trostinets (R.S.S. de Biélorussie), où les déportés sont fusillés dès leur
arrivée.
Un deuxième convoi de 1 000 juifs, hommes et femmes, quitte le ghetto de
Theresienstadt pour Brest-Litovsk. Là, ils montent dans des wagons à ciel
ouvert qui les conduisent 10 kilomètres après la gare de Minsk. Des SS armés
entourent le convoi. Les juifs doivent descendre et sont dépouillés de tous leurs
biens. 44 juifs vigoureux sont choisis pour décharger les bagages. Tous les
autres montent à bord de camions où ils sont asphyxiés par les gaz
d'échappement. Leurs cadavres sont enterrés dans des fosses communes
creusées dans la forêt de Maly Trostinets.
Les 44 juifs restants sont conduits au camp de Maly Trostinets, où des centaines
de juifs se trouvent déjà internés. Ils sont soit fusillés, soit pendus, soit
assassinés d'une autre manière par les SS. Quand l'armée soviétique approche
du camp, il est incendié. 25 prisonniers parviennent à s'enfuir, mais 4 seulement
survivront.
Un huitième transport de 1 000 juifs, dont 238 enfants, quitte le camp de
regroupement de Malines (Belgique) pour le camp d'extermination d'Auschwitz.
34 déportés seulement survivront jusqu'à la libération du camp, en 1945.
Israelvivra.com
http://israelvivra.com/calendseptembre.htm#08
8 septembre 1943 -- Invasion par les troupes allemandes de la zone italienne
où les juifs étaient protégés (grandes rafles sur la Côte d'Azur) : l'Italie fasciste
de Mussolini se voit généralement gratifiée d'avoir protégé les Juifs dans ses
zones d'occupation. Ainsi, dans les sept départements français occupés par
l'armée italienne entre novembre 1942 et le 8 septembre 1943, l'administration
militaire a refusé toute déportation et n'a pas hésité à rappeler à l'ordre les
autorités du régime de Vichy quand elles s'en prenaient à des Israélites. De ce
fait, de nombreux Juifs de France affluent dans la zone italienne, où les rafles et
les déportations commencent en revanche à leur tour dès l’arrivée des
Allemands. La nouvelle de l’armistice italien, survenu le 8 septembre 1943,
attise la détermination des nazis à passer à l’action et à étendre les mesures
antijuives dans les derniers lieux de retraite de l’armée italienne. Il s’agit de
mettre en application les instructions du S.S. Röthke dont les grandes lignes
sont les suivantes :
- les arrestations doivent toucher tous les Juifs sans exception : Français et
étrangers.
- Pour la réussite de l’opération, des antisémites français doivent être utilisés
pour dénoncer des Juifs « camouflés » ou « planqués ». Des rémunérations sont
proposées pour encourager les dénonciateurs.
- Aucune intervention de la part des autorités françaises ne doit être acceptée,
sauf si celles-ci participent à l’opération. Les Alpes-Maritimes représentent, par
ailleurs, un symbole de résistance à la « solution finale ». Les réfugiés juifs qui y
viennent, trouvent souvent accueil, protection et secours. La « chasse aux Juifs
» dans les Alpes-Maritimes prend, ainsi, une importance majeure pour les
autorités allemandes qui dépêchent l’un des grands experts de la question: le
Hauptsturmführer Aloïs Brunner, commandant de Drancy, lequel a déjà « réussi
pleinement sa mission » en Autriche, en Grèce et en Allemagne. Dans ce cadre,
tout un dispositif -de recherche, d’arrestation et de déportation de Juifsminutieusement préparé par les nazis, est exécuté.
Les fortifications en Moselle
http://lesfortsenmoselle.perso.sfr.fr/1939_1945_chronologie.htm
JUIFS ET NAZIS DANS LES ALPES-MARITIMES (SEPTEMBRE 1943-AOÛT
1944)
http://www.cg06.fr/cms/cg06/upload/decouvrir-les-am/fr/files/rr182juifsnazis.pdf
Wikipedia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Shoah
8 septembre 1943 -- Un convoi de 3 442 juifs quitte, Moravska Ostrava
(Moravie, Tchécoslovaquie) pour le camp d'extermination d'Auschwitz, où les
déportés sont assassinés à leur arrivée.
Israelvivra.com
http://israelvivra.com/calendseptembre.htm#08
8 septembre 2004 -- Turquie : dans un communiqué daté du 8 septembre
2004, la Fédération Internationale des Droits de l'Homme dresse un bilan de la
situation des droits de l'Homme en Turquie. Elle évoque notamment la non
reconnaissance du Génocide Arménien de 1915, insistant sur le renforcement
des "pratiques étatiques négationnistes".
CDCA
http://www.cdca.asso.fr/s/rubrique.php?page=4&r=11
Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org
http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=56886
Les textes qui suivent constituent une Revue de Presse des articles
parus dans les médias sur les sujets que le Collectif VAN suit au
quotidien. A ce titre, s'ils ne représentent pas toujours (hélas) l'opinion
de notre association, il est utile d'en prendre connaissance pour
éventuellement y réagir de manière appropriée.
GENOCIDE ARMENIEN
Mostra de Venise: jour 3, salade de poulpe
Les Inrocks
01/09/2014 | 09h42
Un gros navet, un bon Larry Clark, un film italien entre Mediapart et Groland et
une fête digne d’”Eyes Wide Shut”: troisième jour à la Mostra de Venise, par
Serge Kaganski.
Spécimens
Il existe un spécimen de film très populaire en festival – surtout à Berlin, mais
désormais, hélas, aussi à Venise : l’équation grand sujet, nobles intentions, gros
navet. Après le médiocre Loin des hommes d’hier, une purge bien pire nous
guettait ce dimanche matin : The Cut, de Fatih Akin. Pour raconter le génocide
arménien, ce qui ne manque pas de panache pour ce cinéaste allemand
d’origine turque, Akin appuie (c’est le mot) sur tous les mauvais boutons : souci
de l’image ripolinée, sentiments surjoués, scènes obligées, invraisemblances
scénaristiques, musique surlignant tout au cas où ne comprendrait pas qui sont
les bons et les méchants pourtant dessinés au gros feutre… On dirait du
mauvais cinéma des années cinquante.
Dès la première séquence, quand les Arméniens parlent anglais (alors que les
Turcs s’expriment en… turc, allez comprendre), on sait que le film est mort. Et
que la compète s’enlise. Heureusement, pour nous remettre, on enchainait avec
Belluscone, Una storia siciliana, de Franco Maresco, présenté dans la section
Orizzonti (équivalent de la Quinzaine). Désormais séparé de son compère Cipri,
le trublion du ciné italien nous a bien vengé de la croûte de Fatih Akin, avec son
humour, son mauvais esprit et son ironie mordante.
Le film raconte les liens anciens entre Berlusconi et la mafia sicilienne et pour
s’en faire une idée exacte, il faut imaginer un croisement entre Mediapart et
Groland. Un éminent critique français a pourtant quitté le film au bout d’une
demi-heure, me murmurant à l’oreille “pour l’analyse de la politique italienne au
cinéma, je préfère de loin Francesco Rosi”. Non, je ne dirai pas son nom, mais il
a tort : toujours à la limite de ployer sous son énergie, sa tchatche et sa
drôlerie débordantes, Belluscone est un film revigorant, flippant et salvateur. Et
Maresco est un spécimen unique en son genre. L’éminent critique m’a aussi fait
part de son enthousiasme pour Retour à Ithaque de Laurent Cantet, présenté
par les Giornate degli auteuri (Un certain regard version vénitienne). J’aime bien
aussi ce mix franco-cubain de La Terrasse, Les copains d’abord et Marie Octobre,
mais avec plus de réserve. Bien écrit et bien joué, le film décrit cinquante ans
d’histoire cubaine à travers quelques personnages, comme Entre les murs
sondait la France bien au-delà d’une salle de classe. Mais le dispositif de la
bande de quinquas qui fait son bilan existentiel et règle quelques comptes est
tellement éculé qu’il en devient un peu ingrat.
Le film du jour
Si j’en crois le sondage express effectué auprès de deux ou trois confrères
français, je suis le seul à aimer The Smell of Us de Larry Clark, présenté aux
Giornate degli auteuri. Ils me disent grosso modo, “c’est en roue libre, y a pas
de scénar, on ne comprend pas la sociologie de ces jeunes Parisiens”. Je
rétorque : hormis le fait que le film est tourné à Paris avec des comédiens
français, The Smell of Us est du Larry Clark chimiquement pur que l’on pourrait
résumer par youth&sex&drugs&rock’n’roll.
Clark ne fait pas un cinéma sociologique mais existentiel et sensualiste : jeune
ou vieux, fille ou garçon, hétéro ou homo, à Paris ou à Tulsa, l’énergie et le malêtre sont les mêmes. Les jeunes Parisiens qu’il filme glandent, font du skate,
baisent, se prostituent, c’est sûr que c’est un sujet moins sérieux ou moral que
la guerre d’Algérie ou le massacre des Arméniens, mais The Smell of Us est
tellement plus vibrant et talentueux que Loin des hommes ou The Cut.
Clark possède toujours la même puissance pour filmer des jeunes gens, des
états, des sensations, érotiser ses plans (ce n’est pas qu’une question de nudité,
mais aussi de cadrage, de grain d’image, de mise en sons…). En filmant le
temps qui passe, les jeux, le sexe, la fatigue, la lassitude, le détachement, les
corps, les visages d’angelots, la glissante chorégraphie des skate, il saisit une
jeunesse belle, triste, poétique, mystérieuse, sombre, vivace, sauvage,
suicidaire… C’est sûr, y a pas beaucoup de scénar, ni de bonne morale, dans
The Smell of Us, mais le film évoque Genet, Fassbinder, Garrel, Pasolini… Lequel
Pasolini est attendu dans les valises de Ferrara. Clark, Ferrara… heureusement
que les irréductibles du ciné US viennent un peu secouer le cocotier de la Mostra.
Sinon
Ça y est, je me suis rendu à une fête, une vraie. Une teuf étonnante à tous
points de vue. D’abord parce que les organisateurs étaient Unifrance et Variety.
Hein ? L’institution publique française et la bible du showbiz ricain ? La carpe et
le lapin ? Oui. Quelle position sur l’exception culturelle fallait-il tenir sans
froisser personne ? Espérons que c’est Variety qui réglait l’addition, qui devait
représenter quelque chose comme le budget annuel du ministère de la Culture
selon nos estimations bourrées. Oui, parce que je l’ai pas encore dit, mais la
sauterie avait lieu au Saint Regis San Clemente, un palace gigantesque et
somptueux comme sorti du Gatsby de Baz Luhrman, édifié à la place d’un
ancien asile de fous filmé en son temps par Raymond Depardon : de vastes
jardins, des enfilades de petits salons, des couloirs de 20 m de large et 2 km de
long… Il y avait aussi un côté Shining, ou Eyes Wide Shut. Quel invité allait être
sacrifié ? Les fantômes des fous de l’ex-asile allaient-ils surgir sanguinolents des
ascenseurs, ou ramper sous les moquettes ? Brrr… Là-dessus, un orage d’une
extrême violence s’abat sur la lagune, donnant à San Clemente des airs de
Shutter Island. Adieu la garden party et la promenade autour de l’île, tout le
monde bloqué à l’intérieur. J’ai tenu bon grâce à la mousse au chocolat, au
prosecco, à un bouquet de bimbos et aux facéties des producteurs de Larry
Clark. Le retour fut épique : pas tant le bateau que le kilomètre en vélo de la
station de vaporetto à l’hôtel, sous les bourrasques. Venise serait-il en train de
couler définitivement ?
par Serge Kaganski
le 01 septembre 2014 à 09h42
http://www.lesinrocks.com/2014/09/01/cinema/mostra-venise-jour-3-saladepoulpe-11521764/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=82413
Mostra de Venise 2014 : The Cut
Criticat
dimanche 31 août 2014 16:51
De Charybde en Scylla, par Josué Morel
On ne sait pas trop ce qui a incité Alberto Barbera, le directeur artistique de la
Mostra, à sélectionner et surtout à placer en Compétition The Cut, le nouveau
film de Fatih Akin. Peut-être est-ce par fidélité à un auteur récompensé
auparavant au Lido (Soul Kitchen en 2009) ? Ou bien encore à cause de la
gravité du sujet – le génocide arménien ? En tous cas ce n’est pas probablement
pas pour son originalité. Akin avait pourtant vu les choses en grand : Kazan,
Malick, Leone, Scorsese seraient ses influences, son film une fresque s’étalant
sur dix ans et trois continents. Eh bien c’est raté. Et sérieusement. Pendant plus
de deux heures, Nazaret (Tahar Rahim, d’abord un peu embarrassant en jeune
forgeron baragouinant un anglais hésitant, puis insipide en muet plein
d’abnégation) survit d’abord à l’horreur de la Première Guerre mondiale avant
de partir à la recherche de ses deux filles dont il a été séparé suite à son
enrôlement de force par l’armée turque. Le film repose sur une superposition de
tranches narratives qui favorisent la synthèse des évènements tout en visant
très certainement à restituer le sentiment de lassitude du héros, dont l’odyssée
semble sans fin. Mais c’est aussi le défaut principal de The Cut : chaque
segment est un bloc replié sur lui-même auquel Akin greffe un brin
laborieusement une relance, pour prolonger l’avancée du récit. En découle le
sentiment d’être face à un pudding scénaristique au rythme saccadé qui tente
péniblement de réanimer la machine narrative, essoufflée à la conclusion de ses
différentes étapes.
Cette incapacité à pouvoir insuffler l’ambitieux projet d’un souffle épique n’est
toutefois pas de la seule responsabilité de la narration : la mise en scène n’est
pas en reste, et si le choix d’un sujet-mastodonte peut expliquer, à défaut de
justifier, l’adoption d’un académisme lénifiant, rien n’excuse la laideur de
l’ensemble, partagé entre petites horreurs plus drôles que navrantes (le début
du film, situé dans un décor ressemblant davantage à Disneyland qu’à la
Mésopotamie) et légères pointes d’abjection. Ainsi lorsque Nazaret prend dans
ses bras sa belle-sœur agonisante, au milieu d’un camp de réfugiés assez
lourdement reconstitué (on sent vraiment à l’écran un désir de faire sale), le
chef opérateur s’amuse à composer un joli coucher de soleil bleuâtre, teinté de
rose. Plus grave, le film alterne dans sa première partie l’anglais, le turc et
l’arabe selon une logique pour le moins contestable : les Arméniens dialoguent
en anglais, les Turcs vocifèrent dans leur propre langue, et le sauveur de
Nazaret, sorte de Schindler avant l’heure, est le seul non-anglophone des
personnages à ne pas apparaître comme un vil individu. Et lorsque quelques
années plus tard, le héros se retrouve à Cuba face à un compatriote qui a refusé
d’épouser sa fille à cause de sa jambe boiteuse, que fait-il ? Il cède à la pulsion
de la vengeance, sort de son calme impérieux et tabasse puis détrousse le
gaillard. Tout cela ne sent pas très bon, fermons donc les yeux et bouchonsnous le nez.
http://www.critikat.com/panorama/festival/mostra-de-venise-2014/thecut.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=82414
Mostra de Venise : le réalisateur Fatih Akin menacé de
mort
Le Figaro
Par Pauline Le Gall
Publié le 01/09/2014 à 12:38
Présenté ce week-end en compétition, le film du réalisateur germano-turc The
Cut, qui traite du génocide arménien, n'a pas plu aux ultranationalistes turcs. Le
magazine nationaliste Ötüken, a même lancé un appel au boycott en Turquie.
Le réalisateur allemand d'origine turc Fatih Akin (Soul Kitchen) s'attaque, dans
The Cut à un sujet peu traité au cinéma: le génocide arménien. Dans ce film
présenté en sélection à la Mostra de Venise, il raconte l'histoire d'un père (Tahar
Rahim) qui, ayant survécu aux massacres des Arméniens en 1915, se lance à la
recherche de ses deux filles à travers le monde. Un sujet qui n'a pas plu aux
ultranationalistes turcs.
En conférence de presse, le réalisateur a expliqué avoir reçu des menaces de
mort lui promettant le même sort que Hrant Dink, journaliste turc d'origine
arménienne assassiné devant les locaux du journal Agos, à qui Akin voulait
d'ailleurs consacrer un long métrage. Ces menaces sont le point culminant de la
tension qui entoure le film depuis plusieurs semaines. La Turquie n'a jamais
reconnu le génocide arménien, perpétué entre avril 1915 et juillet 1916, qui a
tué un million deux cent mille personnes.
La Turquie est «mûre pour ce film.»
Selon les autorités turques, le massacre a décimé cinq cent mille personnes.
Mais pour le réalisateur Fatih Akin, qui s'est confié dans les colonnes de Der
Spiegel, la Turquie est «mûre pour ce film.» Des déclarations immédiatement
suivies par une riposte du magazine nationaliste Ötüken, qui a déclaré que le
film ne serait montré dans aucun cinéma en Turquie. Ces derniers affirment que
le film serait «la première d'une série d'initiatives destinées à pousser la Turquie
à accepter le mensonge du génocide arménien.»
Projeté à la Mostra de Venise, le sujet du film a été salué par le Guardian. S'il a
déploré une certaine «simplicité émotionnelle», le journaliste Peter Bradshaw a
rappelé que «cet épisode horrible de l'histoire [était] négligé au cinéma.»
http://www.lefigaro.fr/culture/2014/09/01/03004-20140901ARTFIG00141mostra-de-venise-le-realisateur-fatih-akin-menace-de-mort.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=82416
Palmarès académique à la Mostra de Venise
"La faiblesse du cru vénitien 2014 est-elle le signe d'un recul de la place
de la Mostra dans la géopolitique festivalière, ou celui d'une relative
faiblesse du niveau des films cette année ? Le niveau de la compétition
était certes faible, et le palmarès a au moins eu le mérite d'ignorer ses
plus indignes représentants [dont] The Cut, la fresque historique de
Fatih Akin sur le génocide arménien".
Le Monde.fr | 06.09.2014 à 20h54 • Mis à jour le 08.09.2014 à 08h16 | Par
Isabelle Regnier (Venise, envoyée spéciale)
En décernant, samedi 6 septembre au soir, le Lion d'or à A Pigeon Sat on a
Branch Reflecting on Existence de Roy Andersson (« Un pigeon s'assit sur une
branche pour réfléchir à l'existence »), et le prix du meilleur réalisateur à Andreï
Kontchalovski pour The Postman's White Nights (« Les Nuits blanches du postier
»), le jury, présidé par le compositeur Alexandre Desplat, a primé à Venise un
cinéma de la maîtrise.
Auteurs d'œuvres qui leur ont valu par le passé honneurs des festivals et de la
critique, le Suédois Andersson et le Russe Kontchalovski ont présenté, à cette
71e Mostra, des films plastiquement impressionnants, mais dont les scénarios,
sans véritable tension, à la limite de l'encéphalogramme plat, ne traduisaient
pas la moindre nécessité, pas la moindre inscription ni dans le présent, ni même
dans quelque chose de plus intime qui relèverait d'une vision personnelle.
Récompensé par le prix spécial du jury, Sivas, premier film du Turc Kaan
Müdjeci, relève de la même catégorie, à ceci près que l'auteur n'a pas encore
une œuvre derrière lui.
ERRANCE À TÉHÉRAN
Aux échelons intermédiaires du palmarès, le jury a visiblement privilégié les
sujets sur la forme. Prix du scénario, Ghesse-ha (Tales), de Rakhshan BaniEtemad, se présente comme une errance dans les rues de Téhéran, qui tisse en
pointillé un portrait de la société iranienne d'aujourd'hui. La réalisatrice la met
en scène en collant aux canons du cinéma de Jafar Panahi et d'Abbas
Kiarostami, mais sans jamais approcher la rigueur formelle de ses maîtres.
En gratifiant le jeune Romain Paul du prix Marcello Mastroianni de la révélation
masculine, le jury a mis un coup de projecteur sur Le Dernier Coup de marteau,
deuxième long-métrage de la Française Alix Delaporte (la réalisatrice d'Angèle
et Tony), qui relate sur un mode naturaliste, dégoulinant de bons sentiments,
mais cadré par un scénario très scolaire, l'histoire d'un garçon qui vit avec sa
mère, atteinte d'un cancer, dans une caravane, et qui voit arriver en ville son
père, un chef d'orchestre, qu'il n'a jamais connu.
FILM « À SUJET »
Deuxième volet du travail du documentariste américain Joshua Oppenheimer
sur les massacres des sympathisants communistes par l'armée indonésienne en
1965, The Look of Silence est par la force des choses, lui aussi, un film « à sujet
», bien que sa mise en scène, sobre et intelligente, soit absolument
irréprochable. En lui remettant le Grand Prix du jury, Tim Roth a pris la parole
pour évoquer, d'un ton exalté, « l'expérience unique » que constitue selon lui la
vision de ce film, en la comparant avec le fait de voir naître son enfant…
Et puis il y a eu le doublé Adam Driver et Alba Rohrwacher, respectivement prix
d'interprétation masculine et féminine pour Hungry Hearts, film italien tourné à
New York par Saverio Constanzo. Ces prix sont les seuls à distinguer un cinéma
en quête d'une forme d'expression un peu nouvelle, un peu contemporaine.
UN CRU FAIBLE
Le niveau de la compétition était certes faible, et le palmarès a au moins eu le
mérite d'ignorer ses plus indignes représentants – The Cut, la fresque historique
de Fatih Akin sur le génocide arménien, Fires on the Plain, le film de guerre
hystérique de Shinya Tsukamoto, Manglehorn, de David Gordon Green, ou le
lamentable Good Kill, d'Andrew Niccol. On regrette qu'elle n'ait pas intégré, au
lieu de ceux-là, des films comme Hill of Freedom, délicate variation
sentimentale du Coréen Hong Sang-soo dont la légèreté, la drôlerie, le suspense
ont ravi, ou le formidable « Olive Kitteridge », mini-série de quatre heures
produite pour la chaîne HBO.
La faiblesse du cru vénitien 2014 est-elle le signe d'un recul de la place de la
Mostra dans la géopolitique festivalière, ou celui d'une relative faiblesse du
niveau des films cette année ? L'avenir le dira. Le jury avait en tout cas la
possibilité de défendre d'autres options que celles qu'il a choisies, de raconter
une autre histoire. En occultant totalement le Pasolini, d'Abel Ferrara, le
Leopardi, de Mario Martone, 3 Cœurs, de Benoît Jacquot, La Rançon de la gloire,
de Xavier Beauvois, 99 Homes, de Ramin Bahrani, il a tourné le dos à la frange
la plus romanesque, la plus vibrante, la plus habitée de la compétition.
http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/09/06/mostra-de-venise-lion-d-orau-realisateur-suedois-roy-anderson_4483251_3246.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=82422
Edouard Nalbandian publie une tribune dans le Figaro
NAM
La tribune publiée samedi 6 septembre 2014 est intitulée “Génocide des
Arméniens : Erdogan doit dire la vérité“.
TRIBUNE - À l’occasion des commémorations du centenaire du génocide des
Arméniens de 1915, Ankara a l’obligation morale de reconnaître les faits,
souligne le ministre arménien des Affaires étrangères.
Edward Nalbandian est le ministre arménien des Affaires étrangères.
Les opportunités manquées jalonnent l’histoire des relations internationales.
La déclaration de Recep Tayyip Erdogan, à la veille du 99e anniversaire du
génocide des Arméniens en est un exemple malheureux. Les notions
artificieuses de « douleur commune » et de « mémoire juste » sont trompeuses.
Ahmet Davutoglu n’a-t-il pas déclaré que « l’objectif principal de la déclaration
d’Erdogan est de prévenir les efforts internationaux en vue de la reconnaissance
du génocide » ? Au lieu d’étapes concrètes vers la réconciliation, voilà donc un
appel visant à contrer la reconnaissance internationale du génocide des
Arméniens.
M. Davutoglu reprend aussi le refrain éculé de la commission d’historiens « afin
de dégager la vérité ». Une institution compétente en la matière, l’Association
internationale des chercheurs sur les génocides, a écarté cette idée en appelant
Ankara à accepter des faits établis depuis longtemps. Nous avons besoin de
progrès concrets et non pas de tactiques usées. La ratification des protocoles de
Zurich, la normalisation des relations arméno-turques, l’ouverture de la
frontière pourraient ouvrir la voie au difficile processus de réconciliation. La
sous-commission sur la dimension historique qu’envisagent ces protocoles
mettrait en œuvre un processus de dialogue débouchant sur la restauration de
la confiance mutuelle entre nos deux nations. Il est impossible de le faire en
remettant en question la réalité du génocide des Arméniens.
M. Erdogan a encore souligné qu’en 1915 « de nombreux citoyens ottomans
perdirent la vie, indistinctement de leur religion ou de leur origine », tentant par
là d’égaliser moralement des pertes de guerre et un anéantissement
systématique de civils ciblés sur leur origine ethnique ; en réalité,
l’anéantissement systématique de civils arméniens perpétré en 1915 dans
l’Empire ottoman est un génocide au sens de la Convention de 1948 sur la
prévention et la répression du crime de génocide.
Le président turc aurait-il donc oublié l’acte d’accusation du tribunal militaire
turc de 1919 qui établit formellement que les massacres à grande échelle
d’Arméniens furent une politique d’État et qui condamna à mort ses
instigateurs ? N’aurait-il pas noté que Raphael Lemkin se référa à l’exemple
arménien pour dégager le concept de génocide ? Dois-je rappeler que le 24 mai
1915, la France, la Grande-Bretagne et la Russie publiaient un communiqué
conjoint avertissant ceux qui perpétraient ces atrocités qu’ils engageaient leur
responsabilité personnelle pour « ces nouveaux crimes contre l’humanité et la
civilisation » ? Le génocide des Arméniens fut bien planifié avec une intention
génocidaire au-delà de tout doute raisonnable.
Erdogan pose la question rhétorique de savoir « si un génocide s’était déroulé, y
aurait-il encore des Arméniens vivant dans ce pays » ? Aujourd’hui, un grand
nombre de Juifs vivent en Allemagne mais personne n’oserait remettre en
question la réalité de la Shoah. Qu’il y ait encore quelques personnes pour le
nier ne signifie pas qu’il y ait une « controverse ». Le négationnisme officiel
imposé par l’État turc n’oblitère pas la factualité d’un génocide dont personne ne
doute. La Turquie controverse avec elle-même.
Esther Mujawayo, survivante du génocide des Tutsis, a rappelé devant le
Conseil des droits de l’homme de l’ONU qu’aujourd’hui « la quatrième
génération d’Arméniens attend encore ». Toute la communauté internationale
attend que la Turquie reconnaisse le génocide des Arméniens. Le désir sincère
de réconciliation doit être prouvé par la reconnaissance et la condamnation de
ce crime. Le gouvernement turc ne doit pas s’empêcher d’emprunter ce chemin
que des milliers de citoyens turcs ont déjà choisi.
Ahmet Davutoglu a pris le compositeur Komitas comme exemple de l’action
créatrice des Arméniens dans l’Empire ottoman. La « mémoire juste » devrait
contribuer à faire connaître la vie de Komitas qui fut témoin du génocide. Elle
devrait rappeler les horreurs qui le conduisirent à dire que « cette détresse nous
rendra fou ». Elle devrait souligner qu’à partir de 1916 et pendant vingt ans,
cette détresse l’amena à finir sa vie en hôpital psychiatrique.
Le 24 avril 2003, lorsque nous avons inauguré la statue de Komitas à Paris, j’ai
exprimé l’espoir que ce mémorial aux victimes du génocide des Arméniens
puisse rappeler la mémoire des victimes de tous les génocides du XXe siècle,
qu’il devienne un lieu de recueillement pour tous ceux qui considèrent que la
tolérance, le respect de la vie et de la dignité humaine constituent un devoir
permanent, que pourraient s’y incliner les enfants de ceux qui souffrirent dans
leur chair et dans leur âme mais aussi les enfants de ceux qui causèrent ces
souffrances. La route vers la réconciliation n’emprunte pas les sentiers tortueux
de la négation mais les chemins droits et clairs de la mémoire et de la
conscience car la réconciliation authentique ne signifie ni l’oubli du passé ni
l’intoxication des jeunes générations par les fables négationnistes. La Turquie
doit se réconcilier avec son propre passé afin de pouvoir construire son futur.
Le président arménien a invité son homologue turc le 24 avril 2015, à l’occasion
des commémorations du centième anniversaire du génocide des Arméniens.
Nous formulons sincèrement le vœu que cette opportunité ne soit pas manquée
et que le président turc sera bien à Erevan ce jour-là.
dimanche 7 septembre 2014,
Stéphane ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=103095
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=82421
CONFLIT DU HAUT-KARABAKH
Bakou satisfait de la position de l’OTAN sur le Karabagh
NAM
Le gouvernement azerbaïdjanais a félicité l’OTAN pour la réaffirmation de son
soutien à l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan dans le conflit du Haut-Karabagh
lors de son dernier sommet tenu au Pays de Galles.
“Les alliés restent dans la même ligne concernant leur soutien à l’intégrité
territoriale, l’indépendance et la souveraineté de l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la
Géorgie et la République de Moldovie“, ont affirmé le président américain Barack
Obama et les dirigeants des 27 autres Etats membres de l’OTAN dans une
déclaration commune adoptée vendredi.
“Dans ce contexte, nous allons continuer à soutenir les efforts en vue d’un
règlement pacifique des conflits dans le Caucase du Sud, ainsi que dans la
République de Moldovie, sur la base de ces principes et des normes du droit
international, la Charte des Nations Unies “ ajoutait la déclaration.
L’OTAN avait adopté des termes pratiquement identiques lors de ses précédents
sommets. Serge Sarkissian a évité de prendre part à ces rassemblements pour
protester contre la non-utilisation de l’OTAN du principe de l’autodétermination
des peuples défendue par l’Arménie dans le conflit du Karabagh. Une
combinaison de l’autodétermination et de l’intégrité territoriale a été au cœur
des propositions de paix du Karabagh faites par les États-Unis, la France et la
Russie au cours de la dernière décennie.
S’adressant au sommet jeudi, Sarkissian a mis en garde les dirigeants de
l’OTAN contre l’inclusion de formulations pro-azerbaïdjanaises dans leur
déclaration, soufflées par la Turquie. Il les a exhortés à adopter à la place “la
langue du Groupe de Minsk de l’OSCE“, co-présidé par les Etats-Unis, la Russie
et la France.
L’appel de Sarkissian est clairement tombé dans l’oreille d’un sourd. L’Arménie
n’a pas encore réagi à la déclaration de l’OTAN.
L’Azerbaïdjan, en revanche, n’a pas tardé à se féliciter de ce document. Le chef
de la politique étrangère du président Ilham Aliev, Novruz Mammadov, a déclaré
vendredi soir que “la position de l’OTAN n’a pas changé.“ “Étant donné que
l’OTAN est aujourd’hui l’organisme politico-militaire numéro 1, son soutien est
très important“.
lundi 8 septembre 2014,
Claire ©armenews.com
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Radio Liberty, Inc.1201 Connecticut Ave, t N.W. Washington DC 200
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=103084
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=82430
Un Azéri traverse la frontière et se constitue prisonnier
auprès des forces du Haut Karabagh
NAM
Le 5 septembre à 18h10 sur la ligne frontalière arméno-azérie du nord-est de la
République du Haut Karabagh, près du village de Verin Tchaïlou, un Azéri a
franchi la ligne de contact pour se rendre aux forces arméniennes. Il s’agit d’un
citoyen d’Azerbaïdjan du nom de Mamedov Zavit Samiroglu. Les autorités
arméniennes ont informé à Stepanakert, le Comité de la Croix Rouge
internationale. Nous avons appris quelques heures plus tard que Zavit
Samiroglu habite dans la région de Tartar et qu’il serait le fis d’un des
responsables de la police routière de la région de Tartar. Aurait-il perdu sa
route ?
Krikor Amirzayan
dimanche 7 septembre 2014,
Krikor Amirzayan ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=103088
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=82437
ARMENIE
La chaude géopolitique du mois d’août ouvre la voie à un
automne mouvementée en Arménie
NAM
Août 2014 s’est avéré être un mois chaud, non seulement dans le sens de la
sécheresse sans précédent, mais aussi sur le plan géopolitique. L’Arménie est
entrée dans le mois de Septembre avec un grand corps de questions cruciales
qui exigent des solutions immédiates.
Tout d’abord, il s’agit du règlement du conflit du Haut-Karabagh. L’escalade de
la situation dans la zone du conflit du Karabagh et à la frontière arménoazerbaïdjanais à la fin de Juillet-début Août a continué jusqu’à ce que les forces
arméniennes aient réussi à livrer des contre-attaques puissantes. Des experts
arméniens, cité par les experts russes ont écrit que la dernière escalade des
tensions a été inspirée par la Russie dans le but d’introduire des troupes dans la
région. Par exemple, un membre de la Chambre publique pour les droits de
l’homme auprès du Président de la Russie Maxim Shevchenko a écrit que les
tensions au Karabagh étaient de montrer à l’Europe que la Russie a tous les
leviers d’influence sur la situation au Haut-Karabagh.
Le côté arménien, au niveau du ministre de la Défense, a déclaré qu’il n’a pas
besoin de gardiens de la paix, et il a considéré comme de la prévention les
tentatives de la Russie de “monopoliser“ le règlement du Karabagh. Le fait que
Moscou n’ait pas réussi à atteindre cet objectif présumé a également été
démontrée par la réunion des présidents de la Russie, de l’Arménie et de
l’Azerbaïdjan qui a eu lieu à Sotchi le 10 Août et au cours de laquelle aucune
résolution n’a été émise et aucune autre mesure n’a été exposée.
Cependant, en tant que co-président américain du Groupe de Minsk James
Warlick a déclaré à la fin du mois, que les présidents de l’Arménie et de
l’Azerbaïdjan ont accepté l’invitation du président français François Hollande de
se réunir à Paris à la fin Octobre. Mais avant cela, ils pourraient se voir au Pays
de Galles, en marge d’un sommet de l’OTAN.
C’est la deuxième question que l’Arménie devra résoudre - si le président Serge
Sarkissian se déplace pour assister au sommet de l’OTAN ou non. Cette
question est particulièrement importante dans le contexte de tensions entre
l’Occident et la Russie. Moscou n’a pas été invité au sommet, et un voyage à
Cardiff par Serge Sarkissian pourrait être mal perçu par Moscou. Toutefois, les
experts disent que le refus du Sarkissian de faire le voyage sera une
renonciation à de plus grandes possibilités.
Il est à noter qu’il y a quelques jours, le Sénat californien a adopté une
résolution en faveur de l’indépendance et du développement du Haut-Karabagh.
Il existe des preuves que les États-Unis considèrent la possibilité de reconnaître
l’indépendance de la NKR au niveau fédéral. Et l’échec de Sarkissian d’ assister
au sommet de l’OTAN pourrait être interprété comme une renonciation de cette
« proposition ».
La transformation de Serge Sarkissian de « M. Oui » à « M. Non » est
considérée par l’Occident et l’Iran voisin comme l’absence d’une politique
étrangère souveraine en Arménie. En conséquence, les chefs d’Etat, qui sont
invités à Erevan le 24 Avril 2015 pour les manifestations commémoratives à
l’occasion du 100e anniversaire du génocide arménien, hésiteront d’accepter
l’invitation ou non.
Par ailleurs, le ministre arménien des Affaires étrangères Edouard Nalbandian le
28 Août a assisté à l’investiture du président turc nouvellement élu Recep
Tayyip Erdogan et lui a remis une invitation officielle. La réponse de M. Erdogan
n’est pas encore connue - le plus probable est qu’elle dépendra aussi de savoir
si l’Arménie est en mesure de mener une politique étrangère souveraine ou
continuera à être dans la gamme de la politique russe.
La réponse à cette question pourrait être déjà donnée en Octobre. Comme l’a
dit le président du Kazakhstan Noursoultan Nazarbaïev, la question de
l’adhésion de l’Arménie à l’Union eurasienne sera résolue le 10 Octobre et le
président Sarkissian a reconnu que tous les membres de l’Union eurasienne
étaient heureux de l’adhésion de l’Arménie. Il y a aussi beaucoup de problèmes
techniques, en particulier, ceux qui sont liés au fait que la Géorgie pourrait
reconsidérer son régime de libre-échange avec l’Arménie, ne permettant pas le
passage en franchise de droits de marchandises entre l’Arménie et la Russie.
Apparemment, cette question n’est toujours pas résolue. Ce n’est pas sans
raison que la visite du Premier ministre russe Dmitri Medvedev en Arménie a
annoncé pour le 8 Septembre semble avoir été reportée. Lors de la visite, M.
Medvedev devait confirmer que toutes les conditions pour l’adhésion de
l’Arménie à l’Union eurasienne étaient créés. Mais, apparemment, un accord
avec la Géorgie a échoué.
À cet égard, il semble logique que Serge Sarkissian ait décidé de convoquer la
réunion du conseil d’administration du Parti Républicain d’Arménie le 6
Septembre et les questions d’une importance cruciale pour l’Arménie sont
susceptibles d’être à l’ordre du jour, y compris les relations avec les autres
forces politiques de l’Arménie, qui plus tôt dans l’été ont fait une série de
demandes au gouvernement, menaçant d’un “automne chaud“.
La coalition minoritaire informel connu sous le nom des « Quatre » cependant,
n’a pas encore mis au point un programme commun. Néanmoins, le deuxième
président de l’Arménie Robert Kotcharian, qui est officieusement considéré
comme le « conservateur » de l’opposition modérée en Arménie, a donné une
interview dans laquelle il a de nouveau critiqué la politique du président
Sarkissian. Dans la presse arménienne, cela a été évalué comme presque un
appel d’offres ouvert pour revenir à la politique active.
Par Naira Hayrumyan
Correspondant ArmeniaNow
lundi 8 septembre 2014,
Stéphane ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=102935
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=82423
TURQUIE
Les articles anti-arméniens augmentent dans les médias
turcs
NAM
Un nouveau rapport a été rendu public dans la presse turque étudiant la
xénophobie et la discrimination en Turquie.
Le résultat d’une étude qui a été menée de Janvier à Avril 2014, nous apprend
que les Arméniens ont de nouveau été les plus ciblés dans la presse turque en
termes de xénophobie, a rapporté le site turc Haberdar.
Après les Arméniens, les deuxièmes dans cette liste sont les Juifs, suivis par des
articles incitant à la haine envers les chrétiens, les Grecs et les Kurdes.
Au cours de la période spécifiée, il y a eu 188 articles incitant à la haine envers
les groupes ethniques et religieux et des nations. Ce nombre dépasse celui
d’articles qui ont été publiés dans la presse turque dans le passé.
lundi 8 septembre 2014,
Stéphane ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=102852
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=82432
La Turquie membre discret de la coalition contre l'Etat
islamique
Boursorama
Reuters le 06/09/2014 à 03:38
* La Turquie veut protéger ses otages en Irak
* Elle devrait avoir un rôle à part dans la coalition
* Centré sur le blocage des candidats au djihad en Syrie
par Arshad Mohammed
WASHINGTON, 6 septembre (Reuters) - La Turquie risque d'avoir du mal à
assumer un rôle public dans la coalition mise en place par les Etats-Unis pour
lutter contre l'Etat islamique, compte tenu de la cinquantaine d'otages turcs
détenus en Irak par l'organisation djihadiste.
Membre de l'Otan depuis 1952, la Turquie est le seul pays musulman dans la
coalition des dix pays qui ont décidé de se battre contre les ultra-radicaux
sunnites de l'Etat islamique (EI) et dont les noms ont été révélés vendredi au
sommet de l'Otan à Newport, au Pays-de-Galles.
L'EI détient en otage 46 ressortissants turcs en Irak, parmi lesquels des
diplomates capturés lors de la prise du consulat de Turquie à Mossoul quand les
djihadistes se sont emparés de la ville en juin.
"Tout le monde comprend que les Turcs sont dans une catégorie spéciale",
déclare un responsable américain sous le sceau de l'anonymat. "La Turquie fera
partie de la coalition mais qu'est-ce que cela signifie ? Cela ne coûte pas grand
chose de mettre son drapeau sur le mur."
Pour tenir compte de la situation délicate de la Turquie, Washington souhaite
qu'Ankara travaille à endiguer le flot de musulmans étrangers, en provenance
notamment des Etats-Unis et d'Europe occidentale, qui traversent son territoire
pour aller combattre en Syrie, déclare un deuxième responsable américain.
Le message a été transmis diplomatiquement vendredi par Barack Obama au
sommet de l'Otan où il a rencontré le nouveau président turc Recep Tayyip
Erdogan.
ENCORE DU TRAVAIL
"Je veux exprimer ma reconnaissance pour la coopération entre les Etats-Unis
et la Turquie, aussi bien entre les services de défense que de renseignements,
en ce qui concerne le traitement de la question des combattants étrangers, un
domaine où il y a encore du travail à faire", a déclaré le président des EtatsUnis.
Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel devrait abonder dans ce sens
lors d'un déplacement en Turquie la semaine prochaine.
La Turquie a expliqué avoir établi une liste d'interdiction d'entrée sur son
territoire concernant 6.000 personnes soupçonnées de vouloir rejoindre "les
extrémistes en Syrie", à partir des informations données par les services de
renseignements étrangers.
"La question des combattants étrangers est bien connue. C'est un problème.
(...)", commente le second responsable américain. "C'est bien sûr une chose
pour laquelle nous voudrions avoir de l'aide de la Turquie."
Le dilemme turc illustre la difficulté à mettre sur pied une coalition entre Etats
aux intérêts très différents à laquelle est confrontée le chef de la diplomatie
américaine John Kerry, attendu également au Proche-Orient la semaine
prochaine.
Reflet de la sensibilité de cette question en Turquie, les autorités turques ne
manquent pas de souligner en privé qu'aucun des avions américains ayant
attaqué l'Irak depuis le début des frappes américaines en août ne venait de la
base aérienne d'Incirlik dans le sud de la Turquie.
La Turquie, estime Henri Barkey, professeur à l'université de Lehigh et ancien
membre du département d'Etat, n'autorisera pas l'utilisation de la base d'Incirlik
pour des frappes aériennes visant à tuer.
UN MESSAGE POUR LES TURCS
"L'exécution de Foley était un message, pas seulement pour nous, mais aussi
pour les Turcs", ajoute-t-il, en référence à une vidéo diffusée le 19 août par l'EI
qui montrait un bourreau masqué en train de décapiter le journaliste américain
James Foley. Une vidéo montrant l'exécution d'un deuxième journaliste,
l'Israélo-Américain Steven Sotloff, a été rendue publique mardi.
Tout en soulignant son engagement dans l'Organisation du traité de l'Atlantique
Nord, le gouvernement turc ne veut pas mettre en danger la vie de ses
concitoyens.
"Nous sommes un allié de l'Otan. Nous partageons les mêmes principes et
valeur que l'Occident. Mais nous avons nos 46 otages", commente un
responsable turc sous le sceau de l'anonymat.
"Ils sont paralysés", dit un diplomate occidental à Ankara. "Ils ne peuvent pas,
c'est compréhensible, signer avec enthousiasme pour une action militaire. Je
suis sûr qu'en privé ils la soutiennent mais ils (...) n'ont pas le sentiment de
pouvoir en convenir en public."
Selon le général américain à la retraite David Barno, la Turquie pourrait aider en
coulisses en autorisant des avions de reconnaissance et des drones à opérer à
partir de son territoire.
"Il est plus probable qu'elle souhaite utiliser ces bases pour des activités ne
visant pas à tuer (...) par opposition à des avions transportant des bombes",
estime David Barno, qui travaille aujourd'hui pour le cercle de réflexion Center
for a New American Security à Washington.
Par ailleurs, pour se laisser entraîner dans une éventuelle traque de l'EI en
Syrie, les pays comme la Turquie, l'Arabie saoudite ou la Jordanie vont sans
doute d'abord devoir être convaincus de la volonté des Etats-Unis de rester
dans la région malgré la réticence de Barack Obama à s'impliquer dans une
nouvelle guerre dans la région.
"Quiconque est prêt à réfléchir sérieusement et à finalement accepter de
participer à une coalition, devra être tout à fait convaincu par le président des
Etats-Unis que les Etats-Unis sont là sur la durée", déclare Fred Hof, ancien
spécialiste de la Syrie pour le département d'Etat.
(Avec Mark Hosenball et Phil Stewart à Washington et Nick Tattersall et Jonny
Hogg à Ankara; Danielle Rouquié pour le service français)
http://www.boursorama.com/actualites/la-turquie-membre-discret-de-lacoalition-contre-l-etat-islamique-6bcf7099094cb825f027dfbb0b9a15ad
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=82433
Ankara prêt à acheter des missiles à la France
Le Monde.fr avec Reuters | 08.09.2014 à 11h36 • Mis à jour le 08.09.2014 à
11h58
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, est en discussion avec la France pour
l'achat d'un système de missiles de défense de longue portée à la suite de
désaccords avec la Chine, pays auquel le contrat avait initialement été attribué.
En choisissant China Precision Machinery Import and Export Corp (CPMIEC)
l'année dernière, la Turquie avait froissé ses alliés de l'Organisation du traité de
l'Atlantique nord (OTAN). La société chinoise fait l'objet de sanctions
américaines pour « violation de l'acte de non-prolifération » visant l'Iran, la
Corée du Nord et la Syrie.
« Certains désaccords sont apparus avec la Chine, sur des questions telles que
la production en commun et le savoir-faire, au cours des négociations sur le
système de missiles de défense », a déclaré M. Erdogan aux journalistes lors de
son retour du sommet de l'OTAN organisé au pays de Galles, a rapporté
dimanche la chaîne de télévision privée NTV.
« Les discussions se poursuivent malgré cela, mais la France, qui était arrivée
deuxième, a fait de nouvelles propositions. A ce stade, nos pourparlers avec la
France se poursuivent. Pour nous, le partage de la production, c'est très, très
important. » Ces propos ont été confirmés lundi par les services de la
présidence.
PROLONGATION DE L'APPEL D'OFFRES
Le mois dernier, la Turquie a invité les participants à l'appel d'offres – derrière
CPMIEC et Eurosam, l'américain Raytheon est arrivé en troisième position – à
prolonger la validité de leurs propositions, suggérant alors qu'il était encore prêt
à envisager des alternatives à CPMIEC. Par ailleurs, le secrétaire à la défense
américain, Chuck Hagel, s'est rendu à Ankara lundi 8 septembre.
Eurosam, un consortium franco-italien détenu par la compagnie Missile Systems
Defence Systems (MBDA – coentreprise regroupant BAE Systemes, Airbus et
Finmeccanica ) et Thales, avait terminé en deuxième position lors de l'appel
d'offres organisé en septembre, remporté par CPMIEC avec une proposition à
3,4 milliards de dollars (2,6 milliards d'euros).
http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/09/08/ankara-pret-a-acheterdes-missiles-a-la-france_4483588_3234.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=82436
Turquie: manifestations après un nouvel accident du
travail meurtrier
Publié le 07-09-2014 Modifié le 07-09-2014 à 19:50
par RFI
En Turquie, dans le centre d’Istanbul, un terrible accident a coûté la vie à 10
personnes la nuit dernière. Elles sont mortes dans la chute d'un ascenseur du
32e étage d'une tour en construction. Après un premier rassemblement sur le
lieu du drame, en milieu de nuit, les travailleurs ont manifesté ce dimanche 7
septembre dans l'après-midi devant le chantier pour dénoncer leurs conditions
de travail. La police les a brutalement dispersés mais d’autres rassemblements
se poursuivaient en début de soirée.
Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Plus d'un millier de victimes d’accidents du travail depuis le début de l'année,
dans le bâtiment, la mine et les chantiers navals essentiellement, c’est le
dramatique bilan de la sécurité professionnelle en Turquie, faute de respect des
règles de sécurité et surtout de contrôle par les autorités.
Selon les ouvriers du chantier endeuillé, l’ascenseur défectueux tombait en
panne chaque jour. « La Turquie est au premier rang des soi-disant accidents
professionnels en Europe, et au troisième rang au niveau mondial, déplore Arzu
Çerkezoğlu, secrétaire générale de la confédération syndicale. Chaque jour,
nous perdons 2, 3 ou 4 camarades dans ces " assassinats ", car ce sont des
assassinats, c'est un véritable massacre ».
Syndicalistes et députés de l’opposition ont tout juste eu le temps de faire une
brève déclaration, et la police a chargé les manifestants à coups de canons à
eau, de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes, alors qu’ils dénonçaient le
capital sans scrupule allié au parti de gouvernement AKP.
Le propriétaire de la société de construction incriminée est en effet un proche du
président de la République Recep Tayyip Erdogan ; annonçant il y a trois
semaines des bénéfices nets en hausse de 965% par rapport au 1er semestre
2013, il a largement bénéficié du boom immobilier de la dernière décennie. Le
Premier ministre Ahmet Davutoglu a promis que le Conseil des ministres, lundi,
se saisirait de cette question.
http://www.rfi.fr/europe/20140907-turquie-manifestations-apres-nouvelaccident-travail-meurtrier/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=82424
Turquie : le patronat et le gouvernement mis en
accusation à la suite de la mort de dix ouvriers du
bâtiment
Euronews
07/09 22:02 CET
La mort, samedi soir, de dix ouvriers sur un chantier à Istanbul (Turquie) a
conduit un millier de personnes à descendre dans la rue dimanche, pour
protester contre les mauvaises conditions de vie imposées aux travailleurs du
bâtiment. En particulier en matière de sécurité. L’accident s’est produit sur un
chantier de construction d’une tour de 42 étages dans un quartier très
commerçant de la plus grande ville du pays. L’ascenseur dans lequel ils se
trouvaient a chuté de 32 étages.
“Le principal souci des patrons du bâtiment, c’est de gagner toujours plus
d’argent et de réaliser toujours plus de profit, alors, ils s’en fichent que des
travailleurs meurent ou pas, a dénoncé un manifestant, Salih Unay. En ce sens,
ce qui vient de se passer est un massacre. C’est même pire qu’un meurtre car
ils savent bien que les normes de sécurité ne sont pas respectées.”
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’accident. La presse
turque a publié des témoignages selon lesquels l’ascenseur
aurait été réparé à la va-vite il y a deux semaines après une panne. Huit
personnes, dont le chef de la sécurité du chantier, avaient été placées en garde
à vue à la suite de l’accident. Elles ont toutes été remises en liberté dimanche.
La manifestation, à l’appel des principaux syndicats de gauche, visait, au-delà
du patronat du bâtiment, le gouvernement turc et son nouveau président,
Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis 2003. Pouvoirs politique et
économique étant en l’occurrence accusés de collusion. Un classement de
l’Organisation internationale du travail (OIT) sur le taux de mortalité sur le lieu
de travail place la Turquie au troisième rang mondial…
Copyright © 2014 euronews
http://fr.euronews.com/2014/09/07/turquie-le-patronat-et-le-gouvernement-mis-enaccusation-a-la-suite-de-la-mort-/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=82428
Turquie : la République se présidentialise
OVIPOT
7 septembre 2014
Par Jean Marcou
Le 6 septembre, le gouvernement d’Ahmet Davutoğlu a obtenu la confiance du
parlement par 306 voix contre 133. Ainsi s’achève les phases essentielles de la
transition politique provoquée en Turquie par l’élection de Recep Tayyip Erdoğan
à la présidence de la République, le 10 août dernier. Mais plus qu’à un
changement de personnes, nous venons d’assister à un véritable changement
de régime.
L’intérim de deux présidents et de deux premiers ministres
Élu président dès le premier tour avec près de 52% des suffrages, Recep Tayyip
Erdoğan, dont le résultat a été consacré par le YSK (Conseil supérieur des
élections) dès le 15 août, n’a pas abandonné pour autant ses fonctions
gouvernementales. L’aspirant président a attendu pour le faire, la veille de la
passation de pouvoirs avec son prédécesseur, Abdullah Gül. Entretemps, il s’est
employé à mettre en place son successeur à la tête du gouvernement,
annonçant lui-même, dès le 21 août, le choix d’Ahmet Davutoğlu après la
réunion des instances dirigeantes du parti et le faisant ratifier par un congrès
extraordinaire, le 27 août. Ce n’est que le 28 août, jour de son intronisation à la
présidence, que le Journal officiel a annoncé son élection.
En dépit de son caractère inédit, cette transition s’est déroulée presque sans
anicroches. La seule contestation majeure est venue des partis d’opposition,
dénonçant une atteinte à la Constitution et plaidant que Recep Tayyip Erdoğan
aurait du cesser d’être premier ministre dès le 15 août (annonce des résultats
par le YSK). Ce constant a conduit le leader du CHP, Kemal Kılıçdaroğlu, à
refuser de participer aux cérémonies d’investiture du nouveau président et a vu
les parlementaires du CHP protester avant la prestation de serment de ce
dernier au parlement. L’incident n’a pourtant pas empêché les cérémonies de
suivre leur cours et de s’achever par une passation de pouvoirs en grandes
pompes à Çankaya.
La tête et les jambes !
De toute évidence cette transition a débouché, comme l’avait laissé entendre les
déclarations de campagne du candidat Erdoğan, sur une nouvelle configuration
de l’exécutif qui voit le président choisir son premier ministre, même si ce choix
a du être formellement consacré par les instances du parti. Au soir des
cérémonies d’investiture en effet, le nouveau président a nommé Ahmet
Davutoğlu à la tête du gouvernement, et celui-ci a présenté son gouvernement
dès le lendemain. Ce gouvernement est très largement la copie du précédent.
Seuls 4 nouveaux noms apparaissent. Les vice-premiers ministres, Beşir Atalay
et Emrullah İşler, sont remplacés par Yalçın Akdoğan (l’un des plus proches
conseillers de Recep Tayyip Erdoğan) et Numan Kurtulmuş (l’ex-leader du
Saadet Partisi, rallié à l’AKP, cf. notre édition du 1er octobre 2010). Mevlüt
Çavusoğlu (l’ancien président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de
l’Europe, devenu ministre des affaires européennes dans le gouvernement
Erdoğan) prend la succession d’Ahmet Davutoğlu à la tête de la diplomatie
turque. Il est remplacé aux affaires européennes par Volkan Bozkır. Aux
douanes, Hayati Yazıcı laisse sa place à Nurettin Canikli.
Ainsi, la nomination du gouvernement Davutoğlu a pris toutes les apparences
d’un remaniement du gouvernement Erdoğan. De toute évidence, nous ne
sommes plus dans un régime parlementaire, mais dans une sorte de régime
semi-présidentiel où le président de la République définit les grandes
orientations de la politique du pays et où le premier ministre les met en œuvre.
En choisissant rapidement Ahmet Davutoğlu, son ancien ministre des affaires
étrangères, pour lui succéder à la tête du parti majoritaire et du gouvernement,
Recep Tayyip Erdoğan a étouffé dans l’œuf les velléités d’Abdullah Gül de se
maintenir au plus haut niveau. Alors que l’ancien président avait tergiversé et
fait savoir qu’il ne souhaitait pas être un premier ministre aux ordres, l’ancien
chef de la diplomatie turque n’a pas fait mystère de son allégeance au nouveau
président de la République. À elle seule la reconduite du gouvernement Erdoğan
et l’acceptation de cette situation par le nouveau premier ministre montrent à
quel point ce dernier est désormais soumis à la tutelle présidentielle. Kemal
Kılıçdaroğlu en a conclu qu’était venue l’époque des «premiers ministres
marionnettes». Dans les années 1970, Michel Jobert, un de nos anciens
ministres des affaires étrangères, évoquant le couple président-premier ministre
en régime semi-présidentiel, avait eu cette expression évocatrice : «C’est la tête
et les jambes !». Ahmet Davutoğlu n’a pas été nommé premier ministre pour
avoir des idées plein la tête et s’en servir pour disposer d’une marge manœuvre
à l’égard de Recep Tayyip Erdoğan, mais surtout pour faire la preuve qu’il a des
mollets d’acier lui permettant de courir vite et longtemps pour «son président».
Osmanlı Cumhuriyeti
Sans révision de la Constitution, le régime a donc changé du fait de la logique
nouvelle qui domine les relations président-premier ministre, au sein de
l’exécutif. Par rapport à ce qui existait en régime parlementaire, cette logique
s’est inversée. Celui qui dominait (le chef du gouvernement) est devenu
l’exécutant de celui qui antérieurement n’exerçait qu’une magistrature morale
hors de la dynamique politique essentielle. Cette nouvelle logique n’est pas
simplement lisible à travers les événements de la transition politique que nous
venons de relater, mais aussi dans la symbolique qui domine désormais
l’exercice du pouvoir. Nous avions relevé dans une précédente édition qu’au soir
du 10 août, le premier geste du leader et fondateur de l’AKP, après avoir eu
confirmation de son élection, avait été de se rendre à la mosquée d’Eyüp,
comme le faisait naguère les sultans ottomans dès l’annonce de leur
intronisation. D’autres événements symboliques sont intervenus depuis. Ainsi, à
peine un jour après son investiture, le nouveau président a pris possession d’un
nouvel avion officiel, un Airbus A330-200 Prestige, commandé comme par
hasard par lui-même il y a 3 ans et conçu sur le modèle des avions présidentiels
des grands Etats. Recep Tayyip Erdoğan a étrenné son nouvel avion, repeint
aux couleurs de la Turquie, dès son premier déplacement officiel qui l’a conduit
(via une escale en Azerbaïdjan) au sommet de l’OTAN à Cardiff, où il a retrouvé
les grands de ce monde.
Plus impressionnant encore, le nouveau président a annoncé qu’il allait délaisser
la traditionnelle résidence des chefs d’Etat turcs à Çankaya depuis Atatürk (le
fameux Köşk) pour s’installer dans un nouveau palais construit récemment (non
sans polémiques d’ailleurs) dans la forêt de la ferme d’Atatürk à Ankara. Cet
édifice que Recep Tayyip Erdoğan avait fait bâtir comme par hasard pour le
premier ministre, ces dernières années, deviendra la nouvelle résidence
présidentielle, tandis que Ahmet Davutoğlu héritera de… Çankaya. Cette
décision a été très mal accueillie par le leader du parti kémaliste Kemal
Kılıçdaroğlu qui a déclaré : «Les sociétés sont attirées vers le chaos quand on
les coupe de leurs traditions.»
Le sultan et son grand vizir installés, il ne restait plus qu’à rétablir le califat… À
cet égard, on pouvait compter sur Ahmet Davutoğlu qui a fait savoir qu’il
estimait que le Diyanet (direction des affaires religieuses qui a pris la succession
du califat après sa suppression en 1924 mais qui ne joue qu’un rôle
essentiellement bureaucratique consistant à organiser la religion majoritaire
sunnite hanéfite) devait retrouver un rôle spirituel et ne pas demeurer qu’une
simple structure administrative. La mesure ne surprendra pas dans une
république présidentialisée qui s’ottomanise chaque jour un peu plus….
JM
http://ovipot.hypotheses.org/10459
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=82429
Le pape François est attendu en Turquie
La-Croix
Plusieurs sources vaticanes indiquent que le pape effectuera une visite en
Turquie à la fin novembre prochain
7/9/14 - 15 H 24
Il l’avait mentionné dès sa conférence de presse du 28 juillet 2013 dans le vol
retour de Rio. Il pourrait l’annoncer en public prochainement. Le pape François
va effectuer un voyage apostolique en Turquie à la fin du mois de novembre
prochain, à l’occasion de la fête de saint André (30 novembre), apôtre considéré
fondateur de l’Église d’orient. Le voyage aurait pour étapes Istanbul, Ankara et
Izmir.
Rome attend l’invitation officielle d’Ankara
Le Saint-Siège s’est refusé vendredi 5 septembre à confirmer publiquement
l’information, sans la démentir, indiquant qu’un tel voyage était « à l’étude ».
En pratique, Rome attend l’invitation officielle d’Ankara, où le nouveau président
et homme fort du pays, Recep Tayyip Erdogan, a pris officiellement ses
fonctions le 28 août dernier seulement. Le gouvernement de son successeur
comme premier ministre, Ahmet Davutoglu, vient tout juste d’être mis en place.
Dans sa dernière conférence de presse, lors de son vol retour de Séoul, le 18
août, le pape s’est d’ailleurs gardé d’évoquer le projet de ce voyage alors que
l’élection présidentielle turque venait de s’achever.
Bartholomeos interlocuteur privilégié du monde orthodoxe
À Istanbul toutefois, la nouvelle du voyage du pape n’est pas une surprise pour
la petite communauté catholique. « Le patriarcat orthodoxe, qui l’a invité, nous
assure de sa venue depuis longtemps », indique un prêtre sur place. Accueillir le
pape représente de fait un nouveau cadeau pour le patriarche œcuménique,
Bartholomeos, dont cette visite pontificale confirme la place d’interlocuteur
privilégié du monde orthodoxe vis-à-vis des catholiques. Ce que les orthodoxes
russes acceptent mal. Le voyage devrait approfondir des relations déjà étroites
entre le pape François et son « ami » Bartholomeos à la suite de leurs
retrouvailles à Jérusalem, au Saint-Sépulcre, en mai dernier, puis dans les
jardins du Vatican pour l’invocation à la paix le mois suivant. Bartholomeos
avait aussi été présent à Rome dès l’intronisation du nouveau pape François, le
19 mars 2013 ; un geste historiquement remarqué. En se déroulant de surcroît
à la Saint-André, le pape, comme ses prédécesseurs venus en Turquie à cette
occasion, honorera un saint patron de l’orthodoxie, dans un pays où la
reconnaissance de la place – et du patrimoine – des chrétiens reste sujet à
controverse.
un pays musulman
Car, outre cette dimension œcuménique, le voyage promet d’être une nouvelle
visite dans un pays à population avant tout musulmane. L’occasion ici de
poursuivre un dialogue interreligieux précieux alors que, dans l’Irak voisine, les
sunnites ultra-radicaux d' « État islamique » poursuivent leur violente offensive.
Lieu de passage des migrants, la Turquie est aussi confrontée à la guerre se
déroulant à ses portes en Syrie.
En Turquie toutefois, le dialogue avec l’Islam attendu durant ce voyage survient
dans un contexte qui devrait être nettement moins tendu que lors de celui de
Benoît en 2006. Sa visite s’était déroulée environ deux mois après son discours
à Ratisbonne (Allemagne), qui avait été très mal reçu dans le monde musulman.
Le sujet délicat pour les Turcs reste la manière dont le pape abordera ou non le
génocide arménien, non reconnu comme tel par Ankara. D’autant que la visite
se déroulera à l’approche du centenaire de cette tragédie, à laquelle Jorge
Bergoglio n’a pas caché sa sensibilité. Il a évoqué ces persécutions passées
devant le patriarche arménien Aram Ier Kechichian en juin dernier.
Albanie, le prochain voyage
Le gouvernement turc devrait en revanche apprécier que le pape François se
rende à Ankara alors que Paul VI, qui en deux jours en 1967 s’était rendu – une
première pour un pontife – à Istanbul, Ephese et Izmir (ex-Smyrne), n’avait pas
prolongé son voyage jusqu’à la capitale de la République fondée par Atatürk.
Jean-Paul II, lui, s’y était rendu, visitant la Turquie dès le début de son
pontificat en 1979, à l’occasion également de la Saint André. Benoît XVI avait
commencé son voyage de 2006 par une visite au mausolée d’Atatürk à Ankara.
Avant la Turquie, le prochain voyage annoncé du pape est prévu le 21
septembre en Albanie, autre pays à majorité musulmane. Un aller-retour à
Tirana se déroulera dans la journée. Au-delà, les autres déplacements prévus
du pape prévus seront au Sri Lanka et aux Philippines, à la mi-janvier 2015,
puis au Mexique et aux États-Unis, fin septembre 2015. Une visite en Espagne
est aussi évoquée pour l’année prochaine. Mais le pape, qui ne souhaite pas
multiplier les voyages, privilégie des déplacements courts au programme dense.
Sébastien Maillard (à Rome)
http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Le-pape-Francois-est-attendu-enTurquie-2014-09-07-1202482
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=82431
L'info vue par la TRT (1)
Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision &
Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de
notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le
génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute
réserve.
TRT
Erdoğan est à Istanbul après sa rencontre avec Obama
Publié 06.09.2014 Mis à jour 06.09.2014
Les deux hommes avaient l'Irak, la Syrie et la Palestine à l'agenda
Le président de la République Recep Tayyip Erdoğan est retourné à Istanbul à
l'issue de la réunion.
Recep Tayyip Erdoğan et Barack Obama se sont retrouvés dans le pays de
Galles en Grande-Bretagne en marge du sommet de l'OTAN. Les deux hommes
ont fait part de leur identité de vue sur le soutien à apporter aux efforts
déployés pour un cessez-le-feu permanent en Palestine, et se sont entendus
pour rester en contact et pour se retrouver à New York à l'occasion de
l'assemblée générale de l'ONU.
Les deux dirigeants ont signalé que la création dans l'urgence d'un
gouvernement en Irak englobant tous les fragments de la société et la
réalisation d'une réelle transition politique en Syrie dans le sens du communiqué
de Genève, revêtaient une grande importance.
Recep Tayyip Erdoğan est retourné en Turquie à la fin de la réunion.
Le ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu et le ministre de la
Défense nationale Ismet Yılmaz sont également arrivés à Istanbul.
http://www.trt.net.tr/francais/turquie/2014/09/06/erdo%C4%9Fan-est%C3%A0-%C4%B1stanbul-apr%C3%A8s-sa-rencontre-avec-obama-74097
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=82427
L'info vue par la TRT (2)
Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision &
Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de
notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le
génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute
réserve.
TRT
Adresse au peuple du Premier ministre Ahmet Davutoğlu
Publié 07.09.2014 Mis à jour 07.09.2014
Ahmet Davutoğlu a mis en évidence la volonté nationale et la liberté dans son
adresse au peuple à Konya
Le Premier ministre s'est adressé au peuple depuis Konya, sa ville natale.
Ahmet Davutoğlu a mis en évidence la volonté nationale et la liberté dans son
adresse au peuple à Konya, sa ville natale où il se rend pour la première fois
après son élection au poste de Premier ministre.
Participant à quelques cérémonies de pose de la première pierre et
d'inauguration, le Premier ministre Ahmet Davutoğlu a signalé que les voies du
dialogue avec les différents fragments de la société seraient ouvertes.
Il a relevé que le champ des libertés serait élargi. "Dans ce pays, plus personne
ne sera rabaissé en raison de sa croyance, de sa tenue vestimentaire, de ses
origines ethniques et confessionnelles" a-t-il dit.
Relevant que la première chose à faire après les élections était de modifier la
Constitution, le Premier ministre a annoncé que le processus de résolution pour
mettre un terme au terrorisme aboutirait à un succès.
M. Davutoğlu a signalé que la lutte contre la structure parallèle définissant des
personnes ou des groupes n'agissant pas conformément aux règles de l'Etat en
étant au sein de l'Etat, serait maintenue.
Il s'est aussi adressé aux hommes d'affaires et précisé qu'ils avaient tenu leur
promesse de stabilité. "Nous attendons de vous du dynamisme, de l'épargne, de
l'investissement et de l'emploi" leur a-t-il dit.
Il s'est enfin rendu au tombeau de Mevlana.
http://www.trt.net.tr/francais/turquie/2014/09/07/adresse-au-peuple-dupremier-ministre-ahmet-davuto%C4%9Flu-74263
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=82435
DOSSIERS PERMANENTS
Observatoire du Négationnisme du Collectif VAN
Récapitulatif des principaux faits et articles négationnistes relevés
depuis 2006.
http://www.collectifvan.org/article.php?id=21105
Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)
Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)
La rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6 décembre
2010. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à
différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association
suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des
informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées
sous chaque entrée).
"Dossier Zarakolu" mis à jour sur le site du Collectif VAN
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Retrouvez sur le site du
Collectif VAN toutes les informations sur le Dossier Ragip Zarakolu,
éditeur, journaliste, militant des droits de l'homme en Turquie, arrêté à
Istanbul le vendredi 28 octobre 2011 avec la sociologue Busra Ersanli,
inculpé comme elle le mardi 1er novembre 2011 d'«appartenance à un
groupe terroriste armé» et actuellement incarcéré dans la prison de
haute sécurité de Metris. La Turquie détient le record du nombre de
journalistes emprisonnés : près de 60. «Aucun pour leurs écrits, tous
pour des dossiers de terrorisme», se justifie Egemen Bagis, le ministre
des affaires européennes ! Le Collectif VAN vous invite expressément à
signer les pétitions internationales de soutien aux intellectuels turcs et
kurdes détenus arbitrairement en Turquie.
Trouvez le Dossier Ragip Zarakolu en cliquant ici
http://www.collectifvan.org/article.php?r=9&id=58378
Revue de Presse des dépêches AFP
Le Collectif VAN répertorie sur cette page toutes les dépêches AFP en
lien avec le génocide arménien et la Turquie.
http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=60725
SITES INTERESSANTS
Visitez notre page de liens : http://www.collectifvan.org/liens.php?r=7
AGENDA
RASSEMBLEMENTS-EXPOSITIONS-CONCERTS-SPECTACLES-PARUTIONS
Agenda - Péniche Anako à Paris : Concert du Collectif
Medz Bazar le 26 septembre
Agenda - Péniche Anako à Paris : Concert du Collectif Medz Bazar le 26
septembre - www.collectifvan.org - Concert exceptionnel du Collectif
Medz Bazar le 26 septembre sur la Péniche Anako : les musiciens
reviennent d'une belle tournée en Turquie, qui les a menés d'Istanbul à
Diyarbekir, en passant par le Dersim, avant de gagner ensuite la
République d'Arménie.
Publié le 22 août 2014
Leur périple est à consulter sur Facebook:
https://www.facebook.com/CollectifMedzBazar
Petit rappel de la programmation de septembre et octobre 2014 :
Dimanche 7 septembre à 16h :
- Vernissage de l'expo, "Reflets et rivages"
Du 12 au 22 septembre :
- "Journées Romantiques",
avec un concert par la violoniste Saténik Khourdoïan
Samedi 19 septembre à 20h30
Samedi 26 septembre à 20h30 :
Collectif Medz Bazar
Moments forts de la programmation du mois d'octobre :
- Dimanche 19 octobre :
Journée Artsakh (Karabagh)
- Vendredi 31 octobre, samedi 1er et dimanche 2 novembre :
Rencontre avec Vahé Tachjian, fondateur du site Houshamadyan.
http://www.houshamadyan.org/en/home.html
-Visitez le site de la Péniche Anako : http://penicheanako.org
TÉLÉCHARGER :
Le Programme
http://www.collectifvan.org/pdf/08-58-02-22-08-14.pdf
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=82129
Agenda - CNMA : Mémoires croisées sur l’esclavage et la
colonisation
Agenda - CNMA : Mémoires croisées sur l’esclavage et la colonisation www.collectifvan.org - Le Centre national de la mémoire arménienne,
situé à Décines (Grand Lyon) a choisi cette exposition car son propos
est comme un écho dans la mémoire arménienne de siècles de
prédation subie jusqu’à l’anéantissement, il est comme une passerelle
vers la défense d’une commune et universelle Humanité qui est un
chemin sur lequel la conscience arménienne ne peut être qu’engagée.
En la matière, la Fraternité des victimes dément toute concurrence. Du
19.09.14 au 20.12.14.
Publié le 3 septembre 2014
Traité des noirs et colonisation: une blessure ancienne, des
conséquences actuelles...
Du 19.09.14 au 20.12.14.
vernissage jeudi 02.10.14 > 18h3
Nous avons choisi cette exposition car son propos est comme un écho dans la
mémoire arménienne de siècles de prédation subie jusqu’à l’anéantissement, il
est comme une passerelle vers la défense d’une commune et universelle
Humanité qui est un chemin sur lequel la conscience arménienne ne peut être
qu’engagée. En la matière, la Fraternité des victimes dément toute
concurrence.
Cette nouvelle exposition permettra, nous l’espérons, de considérer les
conséquences sociétales de faits historiques que l’on croit aujourd’hui anciens :
comment la construction intentionnelle de représentations raciales a permis
d’institutionnaliser une domination considérée comme tellement « naturelle »
qu’elle s’est perpétuée jusqu’à nos jours dans les représentations collectives
comme individuelles ? Comment reconstruire une vision commune à partir d’une
mémoire partagée ?
du 15ème au 19ème siècle, des dizaines de millions de noirs sont morts ou ont
été déportés. Les évaluations chiffrées fluctuent mais l’ampleur est vertigineuse
et les conséquences toujours actuelles.
L’Afrique privée de développement.
Pendant plusieurs siècles, les ponctions de population (particulièrement des
jeunes valides) ont créé un déséquilibre démographique majeur pour l’Histoire
de l’Afrique : désagrégation de ses structures sociales ancestrales, manque de
main d’œuvre et de consommateurs...
Avec une économie organisée autour du commerce des esclaves, l’Afrique se
détourne malgré elle d’autres leviers de croissance, un frein durable au
développement. La fin de l’esclavagisme voit l’arrivée de l’ère colonialiste,
d’autant plus impérialiste que l’Afrique est exsangue, vidée depuis si longtemps
de ses ressources et de ses richesses. Une Afrique qui ne trouve son salut
temporaire que dans une dépendance docile à l’occident.
Les racines du capitalisme moderne.
Au milieu du XIXème siècle, le commerce des esclaves a enrichi durablement
tous les pays responsables de la traite, le travail gratuit des esclaves correspond
à plus de 60 % des recettes d’exportation des Etats-Unis. C’est cette
accumulation primitive des capitaux qui sera, selon les économistes, à l’origine
du décollage de l’Amérique et du développement du capitalisme moderne. Après
l’abolition de l’esclavagisme, les pays colonisateurs tirent une grande part de
leurs revenus de l’appropriation des matières premières africaines, générant des
capitaux qui renforcent le mouvement de la révolution industrielle.
Des traces indélébiles dans l’inconscient collectif
Quand on plonge dans les racines de l’esclavagisme, jusqu’à l’antiquité, on
constate que le racisme n’a pas précédé l’esclavagisme, mais l’a justifié a
posteriori, parfois de façon institutionnelle. Ainsi, l’esclavage a laissé des traces
indélébiles dans les esprits. Justifié par le concept de l’infériorité d’une race sur
une autre, il influe encore aujourd’hui le regard de l’autre, des «blancs» sur les
«noirs», et des «noirs» comme des «blancs» sur eux-mêmes.
Tocqueville écrivait: «il y a un préjugé naturel qui porte l’homme à mépriser
celui qui lui a été inférieur, longtemps après qu’il est devenu son égal ; à
l’inégalité réelle que produit la fortune ou la loi succède toujours une inégalité
imaginaire qui a ses racines dans les mœurs ».
vernissage jeudi 02.10.14 > 18h3
Un regard sans concession
Cette exposition est comme un écho dans la mémoire arménienne de siècles de
prédation subie jusqu’à l’anéantissement, il est comme une passerelle vers la
défense d’une commune et universelle Humanité qui est un chemin sur lequel la
conscience arménienne ne peut être qu’engagée.
Elle propose un panorama complet pour mieux comprendre la problématique de
l’esclavage et de la colonisation : voyage historique depuis l’antiquité jusqu’à la
traite transatlantique et aux mouvements abolitionnistes, regards croisés sur un
phénomène de société, depuis le code noir instituant l’asservissement jusqu’à la
pensée émancipatrice des lumières. Ce regard sans concession illustre
l’aliénation politique et culturelle construite par un pouvoir dominant, subie par
les minorités.
Visite guidée par le concepteur de l’exposition Daniel Meguerditchian, suivie
d’un apéritif dînatoire.
Entrée libre
Exposition produite par le Collectif reconnaissance et réalisée par Daniel
Meguerditchian, avec le concours de Liliane Thimonier.
CNMA
32 RUE DU 24 AVRIL 1915
69150 DECINES
TEL. 04 72 05 13 13
[email protected]
WWW.CNMA.FR
http://www.cnma.fr/wordpress/wp-content/uploads/2014/08/Livret-CNMA-septdecembre-2014.pdf
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=82348
Agenda - "Vivre à en mourir" : Rayman, de l'Affiche
rouge, en BD
Agenda - "Vivre à en mourir" : Rayman, de l'Affiche rouge, en BD www.collectifvan.org - Parution d'un très bel album de BD cartonné :
"Vivre à en mourir" conte le destin de Marcel Rayman, ce jeune juif
polonais pacifiste, qui, face à l'abomination nazie, prendra les armes
auprès de Missak Manouchian et d'autres résistants.
Le Lombard
Hors Collection Le Lombard | Vivre à en mourir
Parution d'un très bel album de BD cartonné : "Vivre à en mourir" conte le
destin de Marcel Rayman, ce jeune juif polonais pacifiste, qui, face à
l'abomination nazie, prendra les armes auprès de Missak Manouchian et d'autres
résistants. Pendant deux éprouvantes années, durant lesquelles il verra sa
famille déportée, Marcel Rayman fait l'apprentissage de la clandestinité, de la «
guérilla urbaine », de la mort, de la peur... et de la trahison.
Son visage apparaîtra sur l'infamante Affiche Rouge, propagande de l'occupant
destinée à discréditer les actions de la résistance parisienne.
Nota CVAN : Notons quelques scènes avec le chef du commando, Missak
Manouchian. Celui-ci y fait référence au massacre de sa famille par les Turcs.
Pour mémoire Laurent Galandon est l'auteur de l'Album Le Cahier à fleurs,
consacré au génocide arménien.
Scénariste : Laurent Galandon Dessinatrice : Jeanne Puchol
Couleurs : Laurence Croix
L'album est paru le 9 mai 2014 aux éditions du Lombard.
Prix de vente : 17€95
Public : Ado - Adultes
Lire aussi :
Jeanne Puchol et Laurent Galandon ("Vivre à en mourir") : « Peu de livres
d’histoire nous offrent la dimension humaine des protagonistes. »
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=80817
Lettre ouverte à Robert Guédiguian
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=38063
URL originale : http://www.lelombard.com/albums-fiche-bd/vivre-amourir/vivre-a-mourir,2869.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=80818
QUELQUES INFORMATIONS SUR LE SITE DU COLLECTIF VAN
Rubrique Info Collectif VAN
Retrouvez toutes les traductions de la presse anglophone ou
turcophone dans notre rubrique Info Collectif VAN
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Le Collectif VAN met en ligne régulièrement des traductions de la presse
anglophone et turcophone. Oeuvres de militants, de sympathisants du Collectif
VAN et de prestataires, ou émanant de sites externes (tel celui de la FEAJD),
ces traductions visent à mettre à la disposition du plus grand nombre, les
informations essentielles à la bonne compréhension de l'actualité.
Vous retrouverez également dans la Rubrique Info Collectif VAN :
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- nos informations ou communiqués de presse, ainsi que ceux de certaines
organisations externes.
- le sommaire bi-quotidien de notre Revue de Presse du jour.
- la Revue de la presse turque en français (ni traduite ni commentée de notre
part).
- la Revue de la presse arménienne préparée par l'Ambassade de France en
Arménie.
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Les courriers des sympathisants du Collectif VAN nous font chaud au coeur et
nous confortent dans la certitude que notre approche du combat que nous
menons, est juste. Et comme ça fait toujours du bien de relire de temps en
temps leurs encouragements et dans la mesure du possible, nous mettons en
ligne les mails reçus, du plus récent au plus ancien (en ne gardant que les
initiales des sympathisants) :
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http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=2203
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MEDIAS
Quelques émissions TV & radios
où les citoyens peuvent intervenir
Soyez un citoyen actif et participez aux débats dans les médias.
Quelques coordonnées :
TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedex
Tel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40
Internet : www.tf1.fr
France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15
Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74
Internet : www.france2.fr
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France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15
Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02
Internet : www.france3.fr
Email : [email protected]
[email protected]
Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15
Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34
Internet : www.cplus.fr
France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9
Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00
Internet : http://www.france5.fr/
Email : http://www.france5.fr/contact/
Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur :
http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm
Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedex
Tel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00
Internet : www.arte-tv.com
Email : [email protected]
M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedex
Tel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10
Internet : www.m6.fr
iTélé - 6 allée de la Deuxième DB 75015 Paris
Tel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01
Internet : www.itelevision.fr
LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedex
Tel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50
Internet : www.lci.fr
Quelques émissions TV :
France2 :
Relations.france2
Participez
"On n'est pas couché"
Chaque samedi soir, en deuxième partie de soirée, retrouvez Laurent Ruquier
entouré de Natacha Polony et Aymeric Caron.
Vous voulez donner votre avis ?
Contactez l'émission au 01 41 11 11 11
On n'est pas couché
Participez au débat sur le Forum.
Ce soir (ou jamais !) de Frédéric Taddéï.
Tous les vendredis, en direct à 22h30
Participez au débat sur le Forum.
Mots croisés avec Yves Calvi
Tous les lundis, en deuxième partie de soirée, Mots croisés provoque et nourrit
le débat citoyen avec ceux qui font l’actualité.
Une fois l'émission terminée, continuez le débat sur le Forum.
Quelques émissions Radio :
Europe 1 www.europe1.fr
Semaine de 10h30 à 12h00
Jean-Marc Morandini
Coup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit tout sur
le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes dans les
coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star du petit écran
ou un patron de chaîne répondra aux questions de Jean-Marc Morandini et des
auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la télé de la veille et les
commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de cœur et leurs coups de
gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32 42 32 ou en direct au 01 42
32 15 15.
RTL www.rtl.fr
En semaine de 13h00 à 14h00
Pierre-Marie Christin "Les auditeurs ont la parole"
Pierre-Marie Christin présente de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la Parole”.
Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet. Entre 10H et 14H,
une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et après 14H, vous pouvez
laisser vos messages sur le répondeur, sans oublier de laisser vos coordonnées
téléphoniques si vous voulez participer à l'émission.
France Inter www.radiofrance.fr
Le téléphone sonne
En semaine de 19h20 à 20h00
Si vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne...
- le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h
- Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir".
- le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone
mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et
envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms)
Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un
thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne.
Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son
intégralité.
Là-bas si j'y suis
En semaine, à 15h
Exprimez-vous sur le répondeur de « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 ou
par mail : [email protected].
RMC www.rmcinfo.fr
BOURDIN & Co Le 1er show radio d'info
Du lundi au vendredi de 6h à 10h.
Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin & Co" !
Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où
auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. JeanJacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais
attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais
toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min).
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L'association des auditeurs de France Culture
L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble
les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont
les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières.
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favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :
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- la préservation de son identité et de sa spécificité ;
- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;
- son ouverture aux différents aspects de la culture ;
- son rayonnement et développement de son influence ;
- sa pérennité.
L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France
Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et
indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et
philosophique.
Association des auditeurs de France Culture
83 boulevard Beaumarchais
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Téléphone : 01 42 09 03 67
Courriel : [email protected]
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