Le Roman de Renart

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Le Roman de Renart
Un même épisode du Roman de Renart est raconté par quatre personnages différents qui sont, dans le
désordre :
Un narrateur extérieur Le fermier
Goupil le Renart
Tibert le chat.
Ecris, sur les pointillés, qui, selon toi, raconte l’épisode de l’histoire.
VERSION 1 : ……………………………………………………………….
Noble Le lion, roi des animaux, m’a chargé d’une lourde tâche : convaincre Goupil le Renart de venir
s’expliquer devant le tribunal des animaux car tous se sont plaints de lui. Une corvée ! A mon grand étonnement,
Goupil me donna son accord. Mais auparavant, Goupil me proposa de faire un festin de souris dans une grange
qu’il avait découverte. L’eau à la bouche, je mourais d’impatience d’attaquer !! L’aube finit par arriver et me
glissai, sur les conseils de Renart, dans un trou creusé sous le mur de la grange en question…
Pauvre de moi ! Je peux à peine vous parler tellement je me retrouve en un triste état ! J’ai des dents en moins,
une mâchoire cassée, le dos rompu. Bien sûr, sot que je suis, j’aurai dû me méfier des ruses de Goupil…
Ce trou, c’était lui qui l’avait creusé pour voler une poule la nuit précédente. En rage, le fermier attendait : il
avait fabriqué un piège et le nœud coulant m’a coincé dès que j’ai passé la tête. Par quel miracle suis-je encore
vivant ?
VERSION 2 :………………………………………………………………..
Les animaux en colère sont venus trouver le lion Noble qui est le roi des animaux. Ils ont exigé que le renart
Goupil soit jugé et puni pour les multiples tours et méchancetés qu’il joue à tous. Mais il a fallu trouver un
messager : c’est alors que l’on pensa à Tibert le Chat. Le malheureux n’était pas enchanté, loin de là ! Mais un
ordre du roi est un ordre. Tibert rencontra Goupil qui accepta la convocation du roi. Il y avait une jolie ruse làdessus ! Goupil invita Tibert à visiter une grange qu’il disait connaître en lui promettant une abondance de
souris.
Perdu par sa gourmandise, à peine s’était-il glissé dans le trou indiqué par Goupil qu’un méchant nœud coulant
le bloqua et que des coups se mirent à pleuvoir de tous côtés sur lui. Goupil la connaissait, cette grange : ce
n’étaient pas des souris qui se trouvaient là, mais des poules. Le fermier, en rage, guettait son voleur, impatient
de lui faire perdre le goût des poules !!! Comment Tibert est-il encore en vie ? Personne ne le sait !
VERSION 3 : …………………………………………………………………………….
Ah, y a encore un de ces satanés renards qu’est v’nu me saigner une poule ! Reine, la meilleure pondeuse que
j’ai eue depuis dix ans… Ce coup-ci, il va me le payer, et cher !! Il est passé par ici, il repassera par là ! Je vais le
prendre à son propre piège… Voilà, il suffit que j’installe un nœud coulant derrière le trou qu’il a creusé hier.
Attendons…
Ben y a pas eu longtemps à attendre, dites…Allons-y, frappons à coups de bâton sur le tueur…
Ah, ça te plaît moins que quand tu es seul la nuit dans le poulailler à attaquer la pauvre Reine qui ne peut pas se
protéger de tes sales petites canines, hein, dis voir ? mais…qu’est-ce que c’est que cette bestiole ?... Stop, stop,
c’est pas un renard… il a changé de forme et de couleur… Oui, on dirait… un chat !
VERSION 4 : …………………………………………………………………………….
Non, mais, vous le croyez, vous ? Ce gros lourdaud de Noble, soi-disant roi des animaux, a osé me convoquer au
tribunal !! Qui plus est, il m’a envoyé cet imbécile de Tibert le Chat. Pas une de ces sales bêtes ne m’arrive à la
cheville. D’ailleurs, je me suis beaucoup amusé, ce jour-là, en ridiculisant et le roi et son envoyé…
Voyez-vous, j’avais, la nuit précédente, découvert un magnifique poulailler grouillant de poules comme je les
aime : fraîches et dodues. Il m’avait suffi de creuser un peu au pied de la cloison en bois. Hop, l’affaire fut
rondement menée… et ma faim calmée. Bref, j’ai fait croire à ce niais de Tibert que ce même endroit était
infesté de souris qui n’attendaient que lui… Il n’a pas marché, il a couru. Je lui ai montré le trou qui m’avait
servi d’entrée, tout en sachant très bien que le fermier n’était pas homme à laisser ses poules disparaître nuit
après nuit. Je savais parfaitement qu’il me guettait ! Mais ce n’est pas moi qui ait pris la volée ! J’ai déguerpi en
entendant que mon piège avait fonctionné : je n’ai rien vu, mais j’ai entendu les coups… Comme ça , je les ai
eus tous à la fois, le roi, le chat et le fermier !
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