- La sainteté et le courroux de Dieu
Il écrit dans son livre représentatif : La croix de Jésus Christ. Dans lequel il
donne une illustration excellente du monde moderne que les gens se posent des
questions pourquoi Dieu doit se donner une telle peine, des histoires très compliqués,
de la croix de Jésus pour résoudre le problème du péché de l’homme. N’est ce pas que
Dieu pardonne les pécheurs comme si entre nous quelqu’un pardonne son prochain et
oubli tous ses méfaits. En effet n’est-ce pas, le pardon est que nous donnons et que
nous accordons aux autres n’imposent pas au préalable la mort de quelqu’un. Pour y
répondre, Stott cite Anselme qui avait vécu au 11ème siècle, qui disait, si une personne
s’imagine que Dieu peut nous pardonner de la même façon que nous pardonnons aux
autres, c’est qu’elle n’a pas encore compris la gravité du péché. Ou plus littéralement,
combien lourd est le péché. Alors qu’est-ce que le péché. Sans avoir besoin de nous
évoquer le mot grec qui correspond à Hamartia qui suggère que l’homme n’a pas
atteint la cible visée, qu’il a échoué quant au but poursuivi, le péché est surtout la
coupure avec Dieu à cause de la violation de sa loi. Or tous ont péché et sont privés de
la gloire de Dieu dit la Bible. Or le péché a une étroite relation avec notre esprit
indépendant. Quand Esaïe 53 : 6 dit : Nous étions tous errants comme des brebis,
chacun suivait sa propre voie, nous avons abandonné la position de dépendance
qu’implique notre condition de créature et nous tentons de conquérir notre
indépendance. Selon Stott, la définition d’un certain théologien Brüner était le plus
adéquat à ce sujet dont il cite : Le péché est un défi lancé à Dieu, le désir arrogant
d’être égal de Dieu. La prétention humaine à l’indépendance vis-à-vis de Dieu et la
naissance de la raison, de la morale, de la culture autonome. Je voudrais vous citer la
remarque du psychiatre américain, Karl Meringer, qui était un observateur perspicace
de la condition humaine selon la présentation de Stott. Il décrit dans son livre le
malaise qui s’est emparé de la société occidental et il observe son humeur maussade.
Et il fait cette constatation suivante, on y évite toute mention du péché. Autrefois
ajoute-t-il, tout le monde avait ce mot présent à l’esprit, et aujourd’hui, rare sont ceux
qui le prononce. Or cela signifierait-il que le péché n’intervient pas dans le malheur de
la société ? Selon lui, la notion de péché s’est dissipé et absorbé en d’autres choses,
soit dans le crime poursuivi et punit par la police. On confond. Soit dans une maladie
psychiatrique qui demande des traitements médicaux. La conception du péché est
devenue très floue. Ensuite vient le problème de la responsabilité. En résumé, notre
responsabilité peut être atténuée par la situation atténuante. Par exemple dans la Bible,
il est souligné que l’homme après avoir rencontré Jésus Christ, il garde quant même de
la faiblesse, constamment asservi au monde, à la chair et au diable. Cela ne change pas
grand-chose après avoir rencontré Jésus Christ nous semble-t-il. C’est une situation
atténuante selon laquelle l’apôtre Paul disait une fois que selon l’intelligence je suis
esclave de la loi de Dieu mais selon mon désir de la chair, je suis esclave de la loi de la
mort. Donc Dieu considère en quelque sorte la situation atténuante mais pourtant cette
atténuation Dieu ne supprime jamais la responsabilité. Alors l’homme est obligé de
subir la conséquence de ce qu’il a fait un jour devant Dieu car l’homme est créé par
Dieu comme les créatures libres, capables de faire des choix, de raisonner et de
prétendre librement leur décision.