PSYCHANALYSE
1.INTRODUCTION
Pourquoi la psychanalyse ?
Elle permet de donner une alternative à toutes les théories cognitives qu’on peut apprendre.
Dans les théories cognitives, on n’est pas loin de la robotisation de l’humain.
La psychanalyse est une méthode curative, de soins, fondée sur la verbalisation aussi complète que possible de
représentations, de pensées et d’associations de pensées. C’est aussi une théorie de la vie psychique.
Pour FREUD, la psychanalyse est un corps de savoir qui est une théorie issue de la pratique.
2.HISTOIRE DE LA PSYCHANALYSE
FREUD, autrichien, est né le 6 mai 1856 dans un contexte familial complexe pour l’époque. Il est issu du
deuxième mariage de son père qui a épousé une femme ayant 20 ans de moins que lui.
Quelques années plus tard, en 1873, FREUD décide de faire médecine, et il obtient une bourse d’étude, ce qui lui
permet de venir en France travailler au près de CHARCOT. Il arrive en France en 1885 et va travailler avec
CHARCOT sur des questions de neurologie.
CHARCOT était connu pour ces travaux sur l’hystérie qui était considéré, à l’époque, comme une pathologie
chez la femme ( hyster = utérus) qui se traduit par différents symptômes (théâtralisme, conversion somatique...).
Les patientes étaient touchées de paralysie, de perte de sensation. L’hystérie avait un statut de maladie
imaginaire. CHARCOT a voulu démontrer l’authenticité des symptômes. Il va montrer la régularité de ces
symptômes et montrer qu’ils existent chez l’homme et il va travailler avec l’hypnose.
Il va montrer que ces symptômes hystériques peuvent être annulés grâce à l’hypnose. Il monte aussi qu’avec
l’hypnose, on peut produire des symptômes identiques à ceux de l’hystérie.
L’intérêt est l’ouverture psychique donnée par l’hystérie car l’hypnose permet de lever, voir de créer des
symptômes hystériques.
FREUD commence à défendre l’hypothèse selon laquelle les différentes parties du corps touchées par les
symptômes hystériques ne le sont pas pour des raisons anatomiques, organiques mais sont déterminées par des
croyances populaires.
FREUD revient à Vienne en 1886 et change d’orientation. Il ouvre un cabinet et travail l’hypnose.
BERNHEIM, en 1899, rencontre FREUD venu à Nancy. COUE travail sur la suggestion. La suggestion est au
cœur de l’hypnose. BRENHEIM utilise l’hypnose à des fins thérapeutiques. Il encourage FREUD sur la voie de
l’utilisation de l’hypnose.
FREUD retourne à Vienne et utilise l’hypnose mais ses résultats sont aléatoires. Il reprochait à l’hypnose son
aspect contraignant. Il n’aimait pas que le patient soit soumis au médecin. Il recherche aussi la perte du
symptôme.
C’est à cette période qu’il y a l’intervention de BREUER qui va permettre à FREUD de faire le point sur ces
questions.
Il rapporte l’histoire d’une de ces patientes : ANNA O.
Elle est suivie par BREUER. Il utilise l’hypnose en ne cherchant pas à faire disparaître le symptôme mais pour
faire parler la patiente pour qu’elle explique l’origine du symptôme.
Premier questionnement étiologique : d’où vient l’origine ?
BREUER décrit ANNA comme une femme séduisante, intelligente, menant une vie austère. Les symptômes
commençaient au même moment d’une maladie très grave qui touche son père auquel elle était très attachée. Elle
va présenter une série de troubles ( toux récurante, troubles visuelles, hallucination, anestésie de certains
membres...). Elle subit des périodes de mutisme, elle ne parle plus. BREUER utilise l’hypnose pour la soigner et
se rend compte que le symptôme disparaît quand sa première apparition est évoquée. Ex : ANNA, à un moment,
était incapable de boire. Avec l’hypnose, l’origine est révélée : elle a vu le chien de sa gouvernante boire dans
un verre d’eau.
Une fois cette scène remise en mémoire, le symptôme était levé.
ANNA donne un nom à cette méthode : talking cure
BREUER appelle cette méthode catharsis en référence à l’antiquité et à ARISTOTE.
Catharsis signifie purgation des affects grâce à l’identification. BREUER découvre qu’à l’origine du symptôme
il y a un traumatisme qui a entraîné une rétention de l’affect, affect qui, s’il est retenu, n’a pas pu être abréagit.
L'abréaction est une décharge émotionnelle par laquelle le sujet se libère de l’affect attaché au souvenir d’un
événement traumatique.
La méthode cathartique est une méthode thérapeutique où l’effet recherché est une décharge adéquate des affects
pathogènes (=porteurs de souffrance). La cure permet d’évoquer, voir même de revivre des événements
traumatiques afin d’abréagir les affects qui leur sont attachés.
FREUD reprend l'approche de BREUER et finit le cure d’ANNA O.
FREUD se pose des questions sur l’origine des symptômes de l’hystérie.
La première idée de FREUD est que la production des symptômes est un système de défense (il parle d’hystérie
de défense). Il explique que la défense est un mécanisme qui vie à protéger le « MOI » d’une représentation
inconciliable, insupportable, traumatique, c’est à dire que le patient veut oublier quelque chose. Il va le maintenir
hors de la conscience ce qui produit, en contre partie, un symptôme physique.
FREUD laisse tomber l’hypnose et invente la méthode de la concentration qu’il trouve encore trop contraignante
et adopte alors la conduite de libre association. Dans cette dernière, la liberté de parole du patient est totale.
1895 est une année charnière pour plusieurs raisons :
- Pour l’avancé sur la réflexion de la théorie sur la défense (refoulement). Le refoulement est la fait de faire
passer une représentation insupportable du champ du conscient à l’inconscient.
- Pour la découverte du sens du rêve. FREUD découvre le sens du rêve le 24 juillet 1895.
- Pour la réflexion sur le symptôme.
A cette époque, FREUD se libère de l’influence de ses maîtres et de leur idéologie médicale. Il se détache de
plus en plus de tout ce qu’il y avait de neurologique dans l’approche de l’appareil psychique pour passer à une
conception purement psychologique.
Pour expliquer l’origine du symptôme, il annonce une nouvelle théorie théorie de la séduction.
FREUD pense que le symptôme fonctionne avec la théorie de l’après coup.
Il illustre sa théorie par le cas d’EMMA. C'est une jeune femme qui vient voir FREUD car elle présente un
symptôme elle ne peut pas rentrer seule dans une boutique.
FREUD utilise la méthode d’association. Le premier souvenir qui lui vient à l’esprit est une scène qui se déroule
quand elle à 13 ans. A 13 ans, elle est rentrée dans une boutique où il y avait deux vendeurs qui lui souri en la
voyant. Elle a pensé que la réaction des vendeurs était due à sa tenue et qu’elle était ridicule et qu’ils se
moquaient d’elle.
La première chaîne d’association explicative disponible à la conscience reste inexplicable.
C'est une deuxième scène qui avait été refoulée et qui est apparue à 8 ans qui va être prise en compte. A 8 ans,
elle rentre dans une épicerie. L'épicier l'a violée au travers de ces vêtements.
Emma se rappelle être retournée voir l'épicier donc il n'y a pas eu de symptômes de suite après la scène.
On dit que la scène a agit dans un après coup. FERENCZY parle de confusion des langages (fait que sur un
même axe, il y ait deux langages différents). FERENCZY parle de la confusion entre le langage adulte
(sexualité...) et le langage enfant (tendresse...).
La première raison d'abandon de la théorie de la séduction par FREUD car il se rend compte qu'il est impossible
de trouver une analyse en retrouvant l'événement traumatique initial.
La deuxième raison: il lui pense difficile que tous les pères soient pervers.
La troisième raison: il n'existe aucun indice dans la réalité. Toutes ces scènes ont peut être été inventées, on parle
de fantasmes. Cela va mener FREUD vers le complexe d'Oeudipe.
En 1900, il y a deux événements: la parution d'un ouvrage " l'interprétation des rêves" qui correspond à la date de
naissance de la psychanalyse.
Dans l'interprétation des rêves, trois points sont abordés:
- la théorie du rêve
- origine du symptôme
- la structure de l'appareil
La première topique (ce mot vient de topos: le lieu) va explorer les lieux de l'inconscient et propose une
modélisation de l'appareil psychique en trois instances:
- conscient
- préconscient
- inconscient.
Le refoulement fonctionne du conscient à l'inconscient.
Ce n'est que le travail de l'analyse qui permet de faire apparaître le refoulement. Il fait disparaître une
représentation ou un affect mais ne le supprime pas pour autant. Ce qui est refoulé reste dans l'inconscient mais
cherche à redevenir conscient en permanence. Le symptôme est une tentative d'expression de cet inconscient
refoulé.
En fait, ce sont les pulsions qui sont refoulées: pulsions sur la représentation ou affect.
Ce qui est refoulé, ce sont les pulsions qui, si elles sont réalisées entraîne plus de déplaisir que de plaisir.
Ce qui est refoulé reste dans l'inconscient et continu à être actif en produisant des rejetons. Pour échapper à la
censure, ils vont se travestir. Autres rejetons:
- Les lapsus qui consistent à dire un mot à la place d'un autre.
- Le rêve. Au travers de celui-ci, l'inconscient cherche à s'exprimer.
FREUD disait que le rêve est la voie royale qui mène à l'inconscient.
En poussant quelqu'un à associer autour de son rêve, il y a des représentations conscientes mais aussi
inconscientes qui apparaissent.
Le contenu manifeste est le contenu du rêve.
FREUD propose une méthode d'interprétation des rêves en insistant sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une clé des
songes.
Le rêve est une suite d'images qu'il s'agit de soumettre à l'analyse en faisant associer le rêveur autour de ses
images. Les mots qui composent le récit du rêve sont la source de chaînes associatives qui permettent d'en
produire l'interprétation.
A coté du contenu manifeste, il y a un contenu latent dont on n'a pas conscience car il est refoulé.
Comment travail le rêve?
Le travail du rêve consiste à transformer le contenu latent en contenu manifeste pour que l'inconscient s'exprime
mais de façon déguisée dans le but d'échapper à la censure.
Ce travail s'opère grâce à différents mécanismes parmi lesquels: condensation et déplacement qui composent les
processus primaires.
La condensation peut regrouper plusieurs éléments qui sont reliés par des chaînes associatives. Le déplacement
se caractérise par le fait que l'accent est mis sur un autre élément.
Ce qui parait le plus important dans un rêve n'est pas le centre du rêve.
Le déplacement est un mécanisme qu'on retrouve dans le travail du deuil.
On peut trouver d'autres éléments qui rentre dans le travail du rêve:
- la figurabilité: le rêve consiste en une association d'images visuelles. Le rêve est constitué d'associations.
- l'élaboration secondaire: A partir d'un contenu délirant, on peut faire un récit dans un scénario un peu
cohérent (première lecture, interprétation, de ce qui est inconscient et qui cherche à devenir conscient).
La rêve se manifeste de cette façon car il est soumis aux mêmes principes que les rejetons de l'inconscient c'est à
dire que le rêve doit échapper à la censure.
Dans la mesure où le rêve est un désir accompli, ces bizarreries sont liées à l'existence de cette censure
psychique.
Ce qui est commun entre le rêve et le symptôme est qu'ils sont en relation avec l'inconscient et la manifestation
d'un désir inconscient qui cherche à s'accomplir.
En 1905, parait un ouvrage: "3 essais sur la théorie de la sexualité".
La première théorie de l'infantile et du développement de l'enfant conditionne la vie de l'adulte et sa sexualité.
En psychanalyse, il existe une approche topique et à coté de cette approche, il existe une approche dynamique
qui envisage les phénomènes psychiques somme étant le résultat des conflits.
Le conflit relève de tendances contradictoires qui s'opposent les unes aux autres: les pulsions.
Ces conflits résultent de l'opposition des forces. Les pulsions appartiennent à des ordres différents, on parle de
dualisme pulsionnel. La pulsion est au cœur de la personnalité, elle est le fondement de la vie psychique. C'est
elle qui anime, maîtrise, dirige les comportements, les conduites, la vie mentales, la vie psychoaffective...
Il faut différencier la pulsion de l'instinct ( =renvoi à quelque chose de génétique).
La pulsion est un concept qui limite le psychisme et le somatique.
C'est un processus dynamique qui exerce une poussée d'origine somatique, elle vient du corps.
Caractéristiques de la pulsion:
- La poussée: force de la pulsion, facteur moteur et qui fait que toute pulsion est un morceau d'activité.
- Le but: la satisfaction, c'est à dire la baisse de l'état de tension. Diverses voies conduisent à la satisfaction.
Le but de la pulsion vise toujours la décharge de l'état de tension. De plus, il recherche le plaisir et
l'évitement du déplaisir.
- L'objet de la pulsion: c'est ce qui permet la satisfaction du but. C'est ce qu'il y a de plus variable. Ca peut
être un objet étranger, une partie du corps propre.
- Source: la source cherche à trouver où se situe la pulsion. La pulsion à son origine dans le corps.
C'est en 1905 que FREUD propose le premier dualisme pulsionnel. Il oppose d'un coté les pulsions
d'autoconservation du moi (pulsion du moi) et d'un autre coté les pulsions sexuelles.
Les pulsions d'autoconservation du moi correspondent aux besoins organiques fondamentaux (manger, boire,
dormir...). Ces pulsions doivent être satisfaites sous peine d'entraîner la mort du sujet.
Les pulsions sexuelles émergent des pulsions d'autoconservation du moi. Elles prennent naissance par étayage.
Elles empruntent la source et l'objet des pulsions d'autoconservation du moi mais ce qui est différent est le but de
ces pulsions sexuelles.
En 1914, FREUD va effectuer une révision de l'édifice théorique pour introduire le narcissisme. Avant 1914, le
narcissisme est considéré comme une perception, on était plutôt du coté de la pathologie.
On liait narcissisme avec sexualité.
Après 1914, FREUD fait une découverte intéressante au sujet du narcissisme; il passe de la dimension
pathologique à une dimension structurelle (= fait partie de la structure de la personnalité du sujet). Le
narcissisme investi la libido (=le moi). Il permet à l'enfant de se familiariser avec la relation d'objets
psychanalytiques.
Le premier duel de pulsions structurelles opposaient les pulsions sexuelles et les pulsions du "moi".
En quoi l'approche du narcissisme remet-il en cause le premier duel?
On a une séparation entre la libido et le "moi". Même si les pulsions sexuelles apparaissent par étayage, il n'y a
qu'une seule séparation franche. La conception du narcissisme, en 1914, remet en cause la séparation du
dualisme.
Puisque le désir sexuel peut investir le "moi", la séparation franche ne tient plus et le dualisme non plus.
Le but est de trouver un autre dualisme pulsionnel par une approche dynamique qui va mettre en avant la notion
de conflit.
FREUD va opposer un autre dualisme pulsionnel pour comprendre cette approche dynamique. En 1920, il
propose une opposition entre les pulsions de vie et les pulsions de mort, ce qui revient à opposer EROS et
THANATOS.
En 1915, FREUD propose un exposé des différents concepts proposés par la psychanalyse dans un ouvrage
intitulé "Métapsychologie" qui propose une réflexion sur ces différents concepts.
FREUD y propose de faire le point sur l'avancé de l'inconscient en psychanalyse. Refoulé et inconscient ne sont
pas synonymes, c'est à dire que tout ce qui est refoulé est inconscient mais que tout ce qui est inconscient n'est
pas refoulé. Si on estime que l'inconscient est un ensemble, le refoulé ne sera qu'une partie de cet inconscient. Ce
qui signifie qu'il y a autre chose dans l'inconscient. La psychanalyse n'est pas hypothèse sur l'inconscient mais
c'est une théorie qui repose sur l'inconscient comme hypothèse.
Cela signifie que l'inconscient est un postulat. Il n'y a pas de preuves formelles de l'inconscient. On a accès à des
manifestations de l'inconscient. Il va se révéler en traduction à travers le rêve, les lapsus, les actes manqués...
Comment définir l'inconscient?
FREUD va faire plusieurs propositions. Il pense que l'inconscient possède plusieurs caractéristiques:
- son noyau est composé de représentations des pulsions.
- Dans l'inconscient, il n'y a pas de doute, pas de négation, ni degrés de certitude. Pour l'inconscient, quelque
chose et son contraire son strictement identiques.
- Ce sont les processus primaires qui règnent dans l'inconscient (condensation, déplacement) et qui sont
caractérisés par une grande quantité d'investissement, d'énergie.
- Le temps n'existe pas pour l'inconscient. C'est pour cette raison qu'un événement va pouvoir être lié à
quelque chose de récent. C'est pour cette raison que pour l'inconscient, le sujet est immortel.
- Les processus inconscients sont soumis aux principes de plaisir. Il existe deux principes qui règnent sur la
vie psychique: principe de plaisir et principe de réalité.
Le principe de plaisir est l'un des deux principes qui dirigent le fonctionnement mental, psychique c'est à dire
que selon ce principe, les pulsions cherchent une décharge, la satisfaction par les voies les plus courtes. Il n'y a
pas de prise en compte de la réalité. Au départ de la vie, c'est le seul principe qui existe.
Le principe de réalité forme un couple avec le principe de plaisir quand l'individu est évolué et c'est le principe
de réalité qui modifie le principe de plaisir.
Le principe de réalité vient s'imposer comme principe régulateur, c'est à dire que la satisfaction des pulsions ne
s'effectue plus par les voies les plus courtes mais emprunte des détours et obtient des résultats en fonction des
conditions imposées par le monde externe. On va tenir compte de la réalité de l'autre, des conséquences, des
lois...
L'instauration du principe de réalité intervient après et va correspondre à une série d'adaptations du
fonctionnement psychique parmi lesquelles on trouve le développement des fonctions conscientes, l'attention, le
jugement, la mémoire et la concentration.
Le passage du principe de plaisir au principe de réalité ne supprime pas le principe de plaisir.
En ce qui concerne l'état psychologique, FREUD revient sur la question des pulsions et sur le destin des pulsions
et va proposer quatre destins:
- renversement dans le contraire ou formation réactionnelle. Il s'agit du renversement de l'actif en passif. Ce
renversement concerne les buts de la pulsion. Ex: on considère un enfant qui vient d'avoir un petit frère qui
va concentrer sur lui toutes les attentions extérieures. On peut comprendre qu'il y ait naissance de pulsions
agressives. Mais l'enfant va retourner le but et changer les pulsions agressives en pulsions d'amour excessif.
- Retournement sur sa propre personne. Il s'agit d'un changement d'objets.
- Refoulement.
- Sublimation: on observe une modification du but et de l'objet des pulsions. La pulsion va être détournée vers
un but socialement valorisé mais elle ne sera pas refoulée.
Ces quatre destins peuvent être considérés comme des moyens de défense contre les pulsions. Les deux premiers
sont des modalités de défense extrêmement primitives alors que le refoulement et la sublimation sont des
défenses secondaires.
En 1920, FREUD publie un autre ouvrage qui s'intitule "Au delà du principe de plaisir". La réflexion de FREUD
le pousse à réfléchir à ce qu'il y a au-delà du principe de plaisir.
Ce qui est important en 1920, c'est le passage de la première topique à la deuxième topique.
Cette deuxième topique sera découpée en trois: le ça, le moi et le surmoi.
Les termes de conscient et d'inconscient vont devenir des qualités qui vont définir cette topique. Le ça est une
instance inconsciente, le moi est une instance à la fois consciente et inconsciente, tout comme le surmoi.
Le ça est l'instance la plus archaïque, c'est le principe le plus ancien qui se met en place dès le début de la vie
du sujet. C'est le pole pulsionnel, c'est le réservoir de la libido c'est à dire que le désir, la haine se situent à ce
niveau. C'est un fond commun à tous les individus et au départ de la vie, l'enfant n'existe qu'au travers du ça.
Les autres instances se développent à partir du ça.
Le moi est une partie du ça qui a subi des modifications au contact de la réalité, de toutes les perceptions, des
contraintes extérieures. Il désigne globalement la personne consciente. Le moi est le pole défensif de la
personnalité. Tous les mécanismes de défenses se retrouvent au niveau du moi. C'est l'instance centrale de la
personne, elle est datée des fonctions intellectuelles du raisonnement. La pensée du moi est une pensée objective
qui fonctionne en fonction du principe de réalité.
Son rôle est de veiller à la conservation du sujet. Il va avoir en charge la régulation des excitations du monde
extérieur. Il filtre toutes les données du monde extérieur pour protéger le sujet d'une trop grande excitation. On
peut dire que c'est l'instance médiatrice qui va filtrer les excitations du monde extérieur.
Construction du moi: au départ, la relation entre la mère et l'enfant est une relation fusionnelle. Au départ,
l'enfant possède l'instance du ça.
Le moi va se construire progressivement. Au début, c'est le moi de la mère qui va servir de moi auxiliaire,
d'étayage. Le moi de l'enfant va se constituer grâce à un mécanisme d'identification à la mère. C'est à dire que la
mère va constituer un modèle auquel l'enfant va s'identifier, qu'il va imiter. L'enfant va emprunter des traits, des
caractéristiques de sa mère pour se construire lui-même son propre moi et donc sa personnalité.
Au court du développement, le sujet va connaître une identification primaire et une identification secondaire.
1 / 9 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !