
En psychanalyse, il existe une approche topique et à coté de cette approche, il existe une approche dynamique
qui envisage les phénomènes psychiques somme étant le résultat des conflits.
Le conflit relève de tendances contradictoires qui s'opposent les unes aux autres: les pulsions.
Ces conflits résultent de l'opposition des forces. Les pulsions appartiennent à des ordres différents, on parle de
dualisme pulsionnel. La pulsion est au cœur de la personnalité, elle est le fondement de la vie psychique. C'est
elle qui anime, maîtrise, dirige les comportements, les conduites, la vie mentales, la vie psychoaffective...
Il faut différencier la pulsion de l'instinct ( =renvoi à quelque chose de génétique).
La pulsion est un concept qui limite le psychisme et le somatique.
C'est un processus dynamique qui exerce une poussée d'origine somatique, elle vient du corps.
Caractéristiques de la pulsion:
- La poussée: force de la pulsion, facteur moteur et qui fait que toute pulsion est un morceau d'activité.
- Le but: la satisfaction, c'est à dire la baisse de l'état de tension. Diverses voies conduisent à la satisfaction.
Le but de la pulsion vise toujours la décharge de l'état de tension. De plus, il recherche le plaisir et
l'évitement du déplaisir.
- L'objet de la pulsion: c'est ce qui permet la satisfaction du but. C'est ce qu'il y a de plus variable. Ca peut
être un objet étranger, une partie du corps propre.
- Source: la source cherche à trouver où se situe la pulsion. La pulsion à son origine dans le corps.
C'est en 1905 que FREUD propose le premier dualisme pulsionnel. Il oppose d'un coté les pulsions
d'autoconservation du moi (pulsion du moi) et d'un autre coté les pulsions sexuelles.
Les pulsions d'autoconservation du moi correspondent aux besoins organiques fondamentaux (manger, boire,
dormir...). Ces pulsions doivent être satisfaites sous peine d'entraîner la mort du sujet.
Les pulsions sexuelles émergent des pulsions d'autoconservation du moi. Elles prennent naissance par étayage.
Elles empruntent la source et l'objet des pulsions d'autoconservation du moi mais ce qui est différent est le but de
ces pulsions sexuelles.
En 1914, FREUD va effectuer une révision de l'édifice théorique pour introduire le narcissisme. Avant 1914, le
narcissisme est considéré comme une perception, on était plutôt du coté de la pathologie.
On liait narcissisme avec sexualité.
Après 1914, FREUD fait une découverte intéressante au sujet du narcissisme; il passe de la dimension
pathologique à une dimension structurelle (= fait partie de la structure de la personnalité du sujet). Le
narcissisme investi la libido (=le moi). Il permet à l'enfant de se familiariser avec la relation d'objets
psychanalytiques.
Le premier duel de pulsions structurelles opposaient les pulsions sexuelles et les pulsions du "moi".
En quoi l'approche du narcissisme remet-il en cause le premier duel?
On a une séparation entre la libido et le "moi". Même si les pulsions sexuelles apparaissent par étayage, il n'y a
qu'une seule séparation franche. La conception du narcissisme, en 1914, remet en cause la séparation du
dualisme.
Puisque le désir sexuel peut investir le "moi", la séparation franche ne tient plus et le dualisme non plus.
Le but est de trouver un autre dualisme pulsionnel par une approche dynamique qui va mettre en avant la notion
de conflit.
FREUD va opposer un autre dualisme pulsionnel pour comprendre cette approche dynamique. En 1920, il
propose une opposition entre les pulsions de vie et les pulsions de mort, ce qui revient à opposer EROS et
THANATOS.
En 1915, FREUD propose un exposé des différents concepts proposés par la psychanalyse dans un ouvrage
intitulé "Métapsychologie" qui propose une réflexion sur ces différents concepts.
FREUD y propose de faire le point sur l'avancé de l'inconscient en psychanalyse. Refoulé et inconscient ne sont
pas synonymes, c'est à dire que tout ce qui est refoulé est inconscient mais que tout ce qui est inconscient n'est
pas refoulé. Si on estime que l'inconscient est un ensemble, le refoulé ne sera qu'une partie de cet inconscient. Ce
qui signifie qu'il y a autre chose dans l'inconscient. La psychanalyse n'est pas hypothèse sur l'inconscient mais
c'est une théorie qui repose sur l'inconscient comme hypothèse.
Cela signifie que l'inconscient est un postulat. Il n'y a pas de preuves formelles de l'inconscient. On a accès à des
manifestations de l'inconscient. Il va se révéler en traduction à travers le rêve, les lapsus, les actes manqués...
Comment définir l'inconscient?
FREUD va faire plusieurs propositions. Il pense que l'inconscient possède plusieurs caractéristiques:
- son noyau est composé de représentations des pulsions.
- Dans l'inconscient, il n'y a pas de doute, pas de négation, ni degrés de certitude. Pour l'inconscient, quelque
chose et son contraire son strictement identiques.
- Ce sont les processus primaires qui règnent dans l'inconscient (condensation, déplacement) et qui sont
caractérisés par une grande quantité d'investissement, d'énergie.