feuillets - Musée du Louvre

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 Département des Antiquités orientales MÉSOPOTAMIE SOMMAIRE La Mésopotamie antique : Sumer, Babylone, Assyrie .……......................................................................... 4 La Stèle des Vautours ……………...……………………………………………………………………………..……………………………. 6 L’empire d’Agadé ……...………………………………………………………………………………………………………………………... 8 Le Prince Goudéa ………………………………………………………………………………………………………………………………… 10 Les stèles de Goudéa ………………………………………………………………………………………………………………………….. 12 Le royaume de Mari ……………….…………………………………………………………………………………………………………… 14 Le palais de Mari ……………………………………………………………………………………………………………………………….… 16 Le code de Hammourabi ……………… …………………………………………………………………………………………………….. 18 La Babylone kassite (1595‐1155 avant JC) …..………………………………………………………………………………………. 20 Les Assyriens ………………………………………………………………………………………………………………………………………. 22 Khorsabad ………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 24 Avertissement : Les premiers feuillets de salle ayant été édités en 1989 à l’occasion de l’ouverture de la Pyramide, il est possible que certaines informations, notamment de localisation, soient aujourd’hui obsolètes. feuillets
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La Babylonie kassite (1595-1155 avant
1
jc)
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Français
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La Babylonie kassite
(1595-1155 avant jc)
L a ch u t e d e B a by l o n e
Qui étaient les Kassites ?
L a d y n a s t i e d e s Ka s s i t e s
Le puissant royaume de Babylone fut
éphémère : dès le règne du successeur
de Hammurabi, son déclin s’amorce,
et, vers 1595, une attaque-éclair menée
par le roi hittite Mursili I scelle sa chute.
Une longue période obscure s’ouvre alors,
les documents écrits faisant défaut ;
lorsque, vers 1400, ils redeviennent
abondants, ils révèlent un paysage
politique nouveau : en Haute
Mésopotamie, le jeune Etat assyrien
s’organise (vitr. 10-11-12), alors qu’en
Babylonie règne une dynastie d’origine
étrangère, les Kassites.
Tribus nomades probablement originaires
des monts du Zagros, à l’est de la
Mésopotamie, les Kassites apparaissent
dans la plaine mésopotamienne dès la fin
du XVIIIe siècle avant jc. Certains se sont
installés dans la région du Moyen
Euphrate (vitr. 9), d’autres se sont infiltrés
pacifiquement en Babylonie. Cantonnés
essentiellement autour des villes du Nord,
ils sont ouvriers agricoles ou mercenaires,
une fonction militaire qui a probablement
favorisé leur accession au pouvoir.
Les Kassites vont offrir à la Babylonie
une longue période de stabilité de plus de
quatre siècles avant que les Elamites ne
renversent leur dynastie en 1155 avant jc.
Les souverains se posent en héritiers
de l’antique culture mésopotamienne,
font copier les textes anciens, adoptent
les dieux de Babylone 1 (vitr. 15) dont
ils restaurent les sanctuaires. Ils en érigent
aussi de nouveaux comme, à Uruk,
le petit temple dédié à la déesse Inanna
dont le décor en briques moulées 2
inaugure une technique qui connaîtra
une longue postérité (salles 6, 10, 13, 14).
Au nord-est de Babylone, ils fondent
une nouvelle capitale, Dur-Kurigalzu
(actuellement Aqar Quf, près de
Bagdad), où temples et palais entourent
une haute ziggurat dont les vestiges
furent longtemps identifiés comme ceux
de la tour de Babel 3.
Cette renaissance culturelle va de pair
avec une réelle prospérité économique.
Au centre d’un vaste réseau d’échanges,
la Babylonie kassite est l’une des grandes
puissances de l’époque. Elle entretient
des relations suivies et noue des alliances
matrimoniales avec les familles princières
du royaume hittite d’Anatolie, d’Assyrie,
d’Egypte ou d’Elam.
Emissaires diplomatiques, marchands
et artistes circulent dans tout le ProcheOrient. L’artisanat de luxe, en particulier
la production d’objets en faïence (vitr. 15,
voir aussi vitr. 12 et salle 10, vitr. 6), connaît
un essor inégalé.
2
Relief en briques moulées
Façade du temple d’Inanna
Mésopotamie, Uruk
Règne de Karaïndash, vers 1415 av.
jc
Berlin, Vorderasiatische Museum
1
« Œil » votif dédié par Kurigalzu
au dieu Enlil
xiV e siècle av. jc
Agate – D 1,80 cm
Paris, musée du Louvre – inv. AO11206
3
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Vestiges de la ziggurat de Dur-Kurigalzu
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1
Les kudurrus : un nouveau type
de monument
4
Le « Caillou Michaux »
xi e siècle av. jc
Les kudurrus (borne en akkadien) sont
les monuments les plus caractéristiques
de la période kassite. Ces stèles déposées
dans les temples sous la protection
divine portent un décor sculpté et une
longue inscription qui consigne des dons
de terres ou des exemptions de taxes
accordés par le souverain à des membres
de sa famille ou à de hauts dignitaires
du royaume. Elles montrent l’apparition
d’un nouveau mode de relations entre
le roi et l’élite de ses sujets, que l’on a
rapproché des liens de féodalité.
La majorité des kudurrus datent des XIIe
et XIe siècles, mais ils apparaissent dès le
XIVe siècle, et leur production se poursuit
au début du Ier millénaire. Le plus célèbre
d’entre eux, le « caillou Michaux » 4 ,
découvert en 1784 près de Bagdad par le
botaniste du même nom, fut l’un des
premiers documents portant des inscriptions cunéiformes à parvenir en Europe,
et il mobilisa, vers 1800, l’attention de
tous les savants qui tentaient de percer
les secrets de cette écriture.
Calcaire noir – H 45 cm ; D 20 cm
Paris, Bnf, Monnaies et médailles
Les inscriptions des kudurrus
Les inscriptions suivent toutes le même
modèle : le nom de la stèle précède le texte
de l’acte de donation, qui est la copie
du document juridique original inscrit
sur une tablette d’argile où les témoins
avaient apposé leurs sceaux.
Après la description détaillée du domaine,
objet du don ou de la franchise de taxes,
une deuxième partie de l’inscription appelle
la malédiction divine sur quiconque
chercherait à contester la légalité de
la transaction.
Les grands dieux […], avec leurs faces
irritées qu’ils le regardent ! de malédictions
implacables et nuisibles qu’ils le maudissent ! […] Que Sin le puissant seigneur […]
une hydropisie dont le lien ne puisse
être conjuré, lui impose ! de lèpre comme
un vêtement que son corps il revête !
Tant qu’il vivra qu’il lui interdise
sa maison ! Comme une bête sauvage
dans les champs qu’il couche !…
Extrait du texte du kudurru Sb22
(traduction V. Scheil)
A ces invocations, qui s’adressent
en général à une dizaine de divinités,
s’ajoute la puissance incantatoire des
symboles divins sculptés sur le kudurru.
Evoqués tant par le texte que par l’image,
dieux et déesses deviennent les protecteurs
et les garants de la dotation.
Le décor sculpté
En Mésopotamie, les dieux étaient
traditionnellement figurés sous une forme
humaine, des emblèmes, animaux ou
objets, permettant de les différencier.
Ce sont ces seuls attributs que les sculpteurs
kassites ont retenu pour les représenter.
Cette imagerie nouvelle se met progressivement en place : sur les stèles les plus
anciennes figurent encore des génies
comme le démon-lion (Sb30) et des
divinités anthropomorphes. Ainsi,
la déesse Nanaya trône en majesté sur le
grand kudurru Sb27 enregistrant une
donation du roi Meli-Shipak (1186-1172)
à sa fille. Cette image, qui reprend le
traditionnel schéma des « scènes de présentation » utilisé dès la fin du IIIe millénaire
sur les sceaux-cylindres (salle 2, vitr. 1b),
perpétue le moment décisif du don face
à la divinité, le rendant ainsi irréversible.
C’est au cours du règne de Meli-Shipak
que les représentations figurées sont
délaissées : sur le kudurru Sb22, consignant cette fois un don de terres au prince
héritier, seuls les emblèmes des dieux
apparaissent. Ce nouveau vocabulaire
symbolique correspond vraisemblablement à la conception plus abstraite
du monde divin qui apparaît à partir
du milieu du IIe millénaire. Cette même
tendance se retrouve sur les sceauxcylindres dont le décor figuré tend
à disparaître au profit d’incantations
ou de longues prières (vitr. 16).
Au Ier millénaire, on reviendra aux scènes
figurées en montrant le bénéficiaire face
à son roi 5.
La disposition des emblèmes 6 en registres
superposés reflète à la fois la hiérarchie
du panthéon et l’ordre régissant le cosmos.
Au sommet se trouvent les symboles
des divinités majeures : Anu, dieu du
Ciel, et Enlil, dieu de l’Atmosphère,
représentés chacun par une tiare à cornes
posée sur un socle, puis vient Ea, le Maître
des Eaux douces, évoqué par une tête de
bélier sur un poisson-chèvre. Il forme
avec Anu et Enlil une triade qui se partage
la voûte céleste parcourue par les trois
divinités astrales : Sin, le dieu Lune,
Ishtar, la planète Vénus, et Shamash,
Kudurru de Marduk-Zakir-Shumi
849 av. jc
Calcaire – H 33 cm ; L 15 cm
Paris, musée du Louvre – inv. AO6684
Les kudurrus conservés au Louvre ont été découverts à Suse (Iran),
l’ancienne capitale de l’Elam. Le roi Shutruk Nahunte
(1190-1155 avant jc ) y avait rapporté un énorme butin arraché
aux cités du nord de la Mésopotamie qu’il avait pillées : à côté
de prestigieux monuments royaux comme la stèle de Naram Sin
(salle 2) ou le Code de Hammurabi (salle 3) figuraient des kudurrus,
considérés eux aussi comme d’importantes prises de guerre.
Français
le Soleil. L’emplacement de leurs
emblèmes – le croissant, l’étoile
et le disque radié – au-dessus de ceux
des « grands dieux » traduit leur
caractère céleste.
Au deuxième registre apparaissent
les dieux guerriers : Nergal, Zababa
et Ninurta.
Au troisième registre, le symbole de
Marduk – une bêche pointue posée
sur un socle porté par un dragon cornu
– rappelle que le dieu de Babylone était
à l’origine un dieu agraire. A côté,
son fils, Nabu, dieu patron des scribes,
est évoqué par un stylet et une tablette
sur le même dragon cornu ; ensuite
vient Gula, déesse de la médecine,
dont l’emblème est un buste féminin
dressé sur un socle posé sur un chien,
seule représentation anthropomorphe
qui subsiste sur les kudurrus (Sb21).
Au quatrième registre, on reconnaît
le foudre et le taureau d’Adad, dieu
de l’Orage, la lampe de Nusku, le dieu
du Feu, et un oiseau perché, Shuqamuna,
une des rares divinités kassites de cet
ensemble divin.
A la base du kudurru, un serpent et
un scorpion évoquent les divinités
chtoniennes. Sur certains kudurrus (Sb31),
le nom du dieu ou de la déesse gravé à
côté de l’emblème montre que, même
pour les contemporains, l’identification
de certaines divinités n’était pas évidente.
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Symboles divins sur le Kudurru
de Meli-Shipak
1172-1186 av. jc
Paris, musée du Louvre – inv. Sb22
Françoise Demange
Département
des Antiquités
orientales
Musée du Louvre, Direction de la production culturelle. Dépôt légal : décembre 2009. Conception graphique : Grapus. Maquette : Corinne Geney. Crédits photographiques : © photos RMN sauf 2, 3, 4 © DR. Impression : Stipa.
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