WT/TPR/S/212 Examen des politiques commerciales
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2) AGRICULTURE ET FORÊTS
5. La croissance du secteur agricole a été de 16,7% au cours de la période 2004-2007. Le Brésil
est l'un des rares Membres de l'OMC dont le taux de droit moyen appliqué pour les produits agricoles
est inférieur à celui appliqué pour les autres marchandises. Toutefois, un nombre relativement
important de programmes sont en place pour aider la production agricole, nombre d'entre eux visant à
fournir des crédits à faible coût en particulier aux petits agriculteurs. Les autorités ont souligné que,
bien que les normes le permettent, dans la pratique les préférences en matière de crédit ne sont pas
plus grandes pour les entreprises brésiliennes que pour les entreprises étrangères. Dans certains cas
cependant, ces préférences peuvent dépendre de l'utilisation d'intrants nationaux. Les prix garantis
pour un certain nombre de produits servent également à soutenir l'agriculture. Une loi passée en 2004
réglemente la production et l'importation de biodiesel et permet aux agriculteurs qui investissent dans
les cultures correspondantes de bénéficier de taux d'imposition réduits et de crédits préférentiels.
6. Bien que le montant de l'aide fournie à l'agriculture brésilienne soit faible par rapport à la
moyenne des pays de l'OCDE, ce type d'interventions sur le marché intérieur du crédit et de
l'agriculture constitue des formes de soutien qui entraînent des distorsions. En outre, comme le Brésil
est l'un des plus gros exportateurs mondiaux de produits agricoles, son soutien peut affecter les
marchés mondiaux.
i) Caractéristiques générales, objectifs de la politique et administration
7. La part de l'agriculture (y compris la pêche et les forêts, mais à l'exclusion des activités de
transformation) dans le PIB était de 5,5% en 2007 aux prix de base, contre 6,9% en 2004. La valeur
nominale de la production exprimée en monnaie nationale n'a augmenté que de 4,4% de 2004 à 2007,
tandis que la production physique de céréales et de viande a augmenté de 16,7%. Cet écart entre
montants et volumes traduit l'effet combiné de la chute des prix internationaux de certains produits
d'exportation, d'une diminution de la production, de l'augmentation du coût des intrants, dont surtout
le carburant, et de l'appréciation de la monnaie. En 2005 et 2006, les prix garantis ont été étendus à
un certain nombre de produits (y compris, pour la première fois, le soja) et le soutien des prix du
marché a augmenté.
8. Si le volume global de la production a augmenté au cours de la période 2004-2007, la
production de certaines des principales cultures brésiliennes, telles que le maïs et le riz, s'est
contractée au cours de la période 2005-2006, tandis que la production de soja a stagné. Les volumes
de production se sont redressés en 2007 et surtout en 2008, initialement sous l'effet de la hausse de la
demande et des prix internationaux. Globalement, la production de céréales a augmenté de 11,7% de
2004 à 2007, année où elle a atteint 133 millions de tonnes. La production a continué d'augmenter en
2008 pour atteindre, selon les estimations, 145 millions de tonnes. Les principales céréales produites
en 2007 sont le soja (41,3% du total en volume), le maïs (40,2%), le riz (8,2%) et le blé (4%). La
production de viande de volaille est passée de 8,5 millions de tonnes en 2004 à 11,1 millions en 2008
(estimation).
9. Le Brésil est un exportateur majeur de produits agricoles. Les exportations agricoles se sont
élevées en 2007 à 48,2 milliards de dollars EU, soit 30% du montant total des exportations, contre
33% en 2003 (voir chapitre I 6) i)).
En valeur, le soja constitue la principale exportation
(6,7 milliards de dollars EU en 2007), suivi par la viande de volaille (4,4 milliards de dollars EU), le
bois et ses dérivés (3,6 milliards de dollars EU), le café (de tous types, 4,1 milliards de dollars EU), le
OCDE (2007).
Les chiffres indiqués sont des agrégats calculés par le Secrétariat de l'OMC sur la base des données
COMTRADE de l'ONU et peuvent être différents des chiffres nationaux.