Faits et idées du monde contemporain Sommaire Séance n°1 (23/01/08) ............................................................................................................................ 3 I) C’est la science et la technologie qui mènent le monde,................................................................. 3 II) Les idées ont un double objet : ....................................................................................................... 3 Séance n°2 (01/30/08) ............................................................................................................................ 4 I) Paradigme du marché et ses limites ................................................................................................ 4 I) 3 Piliers du paradigme du marché actuel : ....................................................................................... 4 Séance n°3 (06/02/08) ............................................................................................................................ 6 I) Les produits/biens d’information..................................................................................................... 6 II) Qu’est ce qu’un bien d’information ? ............................................................................................. 7 III) L’importance économique des biens d’information ...................................................................... 7 Séance n°4 (13/02/08) ............................................................................................................................ 8 I) Pourquoi parle-t-on de société d’information ? .............................................................................. 8 II) La société en construction .............................................................................................................. 8 Séance n°5 et n°6 : (20/02/08 et 05/03/08) : Le concept de prix dans une société d’information ...... 10 I) Les comportements de agents sont emprunts de mobilité informationnelle ............................... 10 a) Un effet de loupe....................................................................................................................... 10 b) l’effet d’attente renforce la tension précédant l’acte de l’échange ......................................... 11 II) la nature du prix est la dépense affectée sincère dans l’ensemble des actes dans une société d’information..................................................................................................................................... 11 a) Le prix d’un produit est le résultat de l’acceptation psychologique de l’affectation d’une partie de son pouvoir d’achat .................................................................................................................. 11 b) la dépense est ainsi le reflet de l’intégration sociale ................................................................ 11 Séance n°6 (12/03/08) : La révolution de la distribution des produits ................................................. 12 1) Les facilitations des transferts d’information modifient la distribution des productions entre les offreurs et les demandeurs. .............................................................................................................. 12 a) L’acheminement des marchandises impose de nouveaux modèles de distribution ................ 12 b) Les cycles des produits s’adaptent à l’accélération des situations de marché ......................... 12 Faits et idées du monde contemporain M.Saillant 2) L’environnement informationnel bouscule la hiérarchisation des produits échangés ................ 13 a) la considération mouvante des produits................................................................................... 13 b) La logique de l’utilisation ponctuelle des produits prend le pas sur la logique de l’accumulation des produits .......................................................................................................... 13 Séances n°7 (19/03/08) : L’organisation productive utilise les flexibilités inhérentes à la nature de l’information .......................................................................................................................................... 14 1) Les modalités adaptatives des moyens de l’organisation sont augmentées ................................ 14 a) Les stratégies de marché se trouble.......................................................................................... 14 b) les liquides d’utilisation des hommes et des espaces sont plus fluides.................................... 14 Thème 2 : L’idée d’Europe..................................................................................................................... 15 Séance n°8,9 (26/03/08 et 02/04/08): .................................................................................................. 15 I) 1945-1960 : .................................................................................................................................... 15 II) Du marché commun à Maastricht (1993) ..................................................................................... 16 III) De l’Union Européenne au traité de Lisbonne (2007) .................................................................. 17 2 SCF Faits et idées du monde contemporain M.Saillant Thème 1 : l’information Séance n°1 (23/01/08) I) C’est la science et la technologie qui mènent le monde, L’évolution de notre monde est donc fonction des découvertes scientifiques. Le chercheur => cherche des choses qu’il ne cherchait pas, et qui sont parfois des découvertes fondamentales. L’ingénieur => applique les résultats de la recherche à des processus pratiques. Ex : disque dur d’un PC. L’entrepreneur => il fait des innovations, implique, intègre, industrialise les découvertes des ingénieurs. SCHUMPETER est la personne qui a mis en avant le rôle extraordinaire de l’entrepreneur. L’entrepreneur est un focaliseur d’énergie, il est capable de dynamiser une équipe afin que le fruit de l’équipe soit supérieur à celui de chacun des membres de l’équipe. Notre vie de tous les jours est le fruit de la création d’entrepreneurs. (L’entrepreneur crée en permanence or l’économie est tout sauf linéaire (Crises) donc…) Une des règles de l’économie : la création destructrice. La science est le savoir général, la technologie est l’application de ce savoir à certaines pratiques. II) Les idées ont un double objet : - Acceptation sociale des changements Les idées entrainent des changements d’usage des technologies que nous utilisons Ex : La création d’internet correspond à la réaction de l’armée américaine dans les années 1960 pour avoir des liaisons sécurité d’unité à unité Avec les GPS afin de ne plus se tromper avec les cartes Dailymotion s’intéresse aux droits afin de pouvoir retransmettre les matchs de football. Bertrand Gille a émis un concept novateur « les systèmes techniques » => ensemble cohérent de techniques qui à un moment donné constitue un environnement matériel stable pour les individus. Cela entraine un art particulier et donc un droit particulier. Le monde serait une suite de systèmes techniques qui à chaque étape intente un certain nombre de conséquences. L’homme a toujours inventé des techniques, ces techniques ont toujours été inventées hors de ce qu’il voulait inventer à l’origine : - Pinocchio (Carlo Lorenzini) Le créateur ne peut plus diriger sa création - Frankenstein (marie CHELEY 1918) est la création d’une créature qui échappe à son créateur Conclusion : Les faits et les idées qui sont notre « biotope » (lieu de vie/environnement) intellectuel et matériel sont constamment construits par les découvertes scientifiques et par l’acceptation et les modifications sociétales que les hommes en font par leurs usages. 3 SCF Faits et idées du monde contemporain M.Saillant Séance n°2 (01/30/08) I) Paradigme du marché et ses limites REFERENCE : ROGER GUESNERIE « L’ECONOMIE DE MARCHE » EDITION LE POMMIER Paradigme : C’est l’ensemble des théories, des concepts, des manières de voir de la majorité des individus à un moment donné sur un territoire donné. Adam Smith : « le travail est la source de la richesse ». Le marché fait partie d’un de ces paradigmes. Paradigme du marché = Paradigme de WPD : Walras (créateur de l’école de Lausanne), Pareto (économie du bien-être italien), Debreu. En économie on va raisonner en termes d’offre et de demande (avec des intérêts différents), le marché dans son mécanisme de prix est une mécanique qui permet d’obtenir l’optimum dans une société. « Chacun en concourant a son intérêt particulier concoure a l’intérêt commun. L’optimum social, de Pareto, est « une société est à l’optimum lorsque l’on ne peut plus augmenter la satisfaction de consommateur sans diminuer celle d’un autre ». John RAWLS, a écrit un livre « la théorie de a justice », et il y a selon lui un principe de justice selon lequel « les inégalités dans uns société sont admissibles autant qu’elles sont favorables au plus pauvre ». I) 3 Piliers du paradigme du marché actuel : La CPP : C’est l’optimum du marché, la concurrence pure et parfaite. o Elle doit indiquer, déterminer un prix unique sur le marché, mais sa caractéristique fondamentale est que le prix s’impose à l’entreprise, le prix est l’élément central. Les prix doivent aussi être flexibles, (tous les prix : produits, services et facteurs de production), problème > faut-il supprimer le SMIC ??Salarié : personne qui travaille sous la subordination d’un supérieur. Le salaire : la rémunération d’un travail subordonné. Riccardo avait institué le salaire minimum. « minimum sociologique, et physiologique. La flexibilité des prix n’est donc pas entièrement réelle. o Nécessité d’avoir une information totale sur l’ensemble du système, i y a donc des symétries d’information, en pratique ce n’est pas vraie, on dit qu’il y a des asymétries d’information (certaines personnes, offreurs ou consommateurs ont des informations que les autres n’ont pas), les asymétries sont courantes sur les marchés. => pas le modèle de la réalité économique Le WPD fonctionne lorsqu’il y a séparation entre la logique des consommateurs (qui recherchent un maximum d’utilité) et la logique des offreurs (qui recherchent un maximum de profit).On est donc ici dans une logique marchande qui explique l’ensemble des actions des individus. Autrement dit, « on pense avec le marché, avec ces règles qui intègrent parfois le mensonge, et le fait d’être roublard ». Le concept d’externalité vient contrecarrer cette idée. Une externalité est un effet négatif ou positif désiré ou non entre les agents. Ex : la croissance d’une économie peut être imagée par une chenille qui en grandissant multiplie ses anneaux, mais on ne nous expliquera jamais comment la chenille devient papillon. Les externalités assurent les mutations de l’économie. 4 SCF Faits et idées du monde contemporain M.Saillant Le WPD fonctionne dans un monde de rendement décroissant, caractérisés par des coûts marginaux croissants. Car nous sommes dans un milieu industriel. Une économie industrielle est une économie de la matière première, de la transformation de la matière, de la transformation de la molécule. Cependant, tous les produits aujourd’hui ne sont pas transformés, et ne sont pas fait pour des coûts marginaux croissants.= grande échelle de production. Les biens d’informations ne suivent pas les rendements décroissants, c’est l’explication des rendements croissants. C’est une des explications de la mondialisation, la recherche des rendements décroissants. o 2ème exception (pas de rendements décroissants) : un bien public : c’est un bien non divisible (ex un pont, etc.). Le bien public est un bien non exclusif ou non rival, il n’est pas possible d’exclure quelqu’un de l’utilisation de ce bien. Le marché est aujourd8 le paradigme de réflexion des économistes cela dit, ce paradigme souffre de difficultés par rapport à des écarts dus au fonctionnement réel des économies. L’objectif est de diminuer les écarts entre la théorie du CPP et la pratique de l’économie réelle. 5 SCF Faits et idées du monde contemporain M.Saillant Séance n°3 (06/02/08) I) Les produits/biens d’information Biens d’informations : Pourquoi on n’a pas mis en avant, en économie, cette notion de bien d’information et cette notion d’information en général ? La réponse peut être de dire que l’on n’a pas utilisé cette notion d’information car cette notion n’était pas nécessaire à la démonstration de l’objectif recherché. L’objectif recherché était de pouvoir accumuler pour subvenir au lendemain (il y a des millénaires). C’est la raison pour laquelle, toutes les constructions intellectuelles on été axées sur une explication de l’augmentation des richesses. Au niveau économique, M. QUESNAY était un médecin qui a expliqué que l’origine de la richesse résidait dans la terre, il fallait donc mettre en place une société autour de la terre, c’est la raison pour laquelle QUESNAY indique que dans la société il y a 3 classes sociales : Les laboureurs (travailleurs) qui créent la richesse Les propriétaires terriens qui mettent à la disposition des laboureurs les terres La classe stérile, qui ne crée aucune richesse, les médecins, les artisans, etc. On ne sait pas dans cette explication d’où vient l’origine de la propriété d’une classe ; ça vient des ancêtres, et c’est un don de Dieu pour une certaine classe. Adam SMITH 1723-1790, reprend exactement la démarche de QUESNAY, en apportant une explication à l’origine de la richesse, et par analogie avec QUESNAY, il va dire que la société s’organise globalement en 2 grandes classes : Des travailleurs, Ceux qui mettent à la disposition de ces travailleurs des objets qui permettent de créer de la richesse. Pour SMITH, l’origine de la richesse ne réside pas dans la terre ais réside dans la production de biens de consommation crées par l’association, par la combinaison entre les hommes et les machines. Il existe donc 2 catégories de personnes : Les travailleurs qui louent leur force de travail Les propriétaires qui offrent leur machines/capital D’où vient l’origine du capital ? De l’histoire des ancêtres ? Mais dans les 2 cas l’information n’est pas nécessaire à l’explication. MARX va donc utiliser ces travaux, en créant le mot « salarié », et introduire le capitalisme. Il y a donc une explication générale qui permet de comprendre que l’accumulation des richesses s’explique par la combinaison efficiente du travail et du capital. Cette explication serait suffisante si elle ne se heurtait pas à la constatation du fait qu’il existe dans l’économie différents types de biens et que ces biens ne suivent pas des logiques d’analyse identiques. Et notamment es biens d’information qui ne peuvent pas être analysés comme des biens industriels classiques. 6 SCF Faits et idées du monde contemporain M.Saillant II) Qu’est ce qu’un bien d’information ? Un bien d’information, est un bien dont la demande pour réaliser un besoin est davantage d’ordre informationnel que matériel (ex : ce qui nous fait acheter une baguette de pain (matière) et un livre (information que supporte le média)). Ces biens d’information se développent parce qu’ils s’inscrivent dans ce qui aujourd’hui est à la base du développement de notre société : Le produit d’information illustre une déclinaison contemporaine du principe hédoniste, et dans ce cadre, le bien d’information à 2 caractéristiques : Le bien d’information illustre la séduction du monde : Car il s’adapte aux modalités de décision, il permet de se mouler aux différentes attentes des consommateurs, dans cette logique on comprend l’évolution des émissions de télévision, qui s’adaptent à certain type d’auditeurs pour plaire à ce type d’auditeurs, permet de s’insérer dans les mécanismes de la détermination de l’optimum du consommateur. Parce qu’il profite/ utilise la préférence pour le présent, et l’homme aime mieux le présent que le futur, d’où l’engouement pour les émissions en direct, le journal quotidien, les sites web d’information en ligne,… L’appartenance au monde : Le produit d’information tire son attrait du sentiment qu’il donne de faire partie d’une communauté d’intérêt, L’attrait du produit d’information tient à la joie participative à l’action (match de foot en direct, etc. En définitive, le produit d’information permet 2 possibilités : La compréhension du monde est encouragée, par la possibilité de l’hyper textualité. Le bien d’information assure d’une manière implicite ou explicite la formation au monde. Aujourd’hui, partout, une grande partie de la formation des cerveaux vient des produits d’information beaucoup plus que des cours reçus, et même pour les enseignements techniques. III) L’importance économique des biens d’information L’évolution de la consommation des ménages depuis 2 siècles montre une tendance très forte. La diminution relative de l’importance des biens matériels dans le budget des ménages. ENGEL avait constaté les lois XXXX , cette constatation pose le problème de l’équilibre nécessaire macroéconomique entre les revenus et le consommation. L’économie ne peut fonctionner que si tout ce que l’on gagne est dépensé. De cette constatation il en ressort qu’il faut soit augmenter la part des biens matériels soit nourrir de nouveaux marchés. Et justement, ces nouveaux marchés, s’ouvrent avec les biens d’information, d’où le développement important des téléphones portables, de la musique en ligne, etc. Ex : www.deezer.com: modèle économique nouveau qui fait son entrée. Les livres électroniques L’intérêt de parler de biens d’information réside dans le fait que ces biens ne peuvent pas s’analyser, comme les biens classiques avec les mécanismes de la création, de la transmission et de l’utilisation des biens matériels et des services. 7 SCF Faits et idées du monde contemporain M.Saillant Séance n°4 (13/02/08) Un exemple de modification de l’approche sociétale dans une société d’information I) Pourquoi parle-t-on de société d’information ? Raisons : Il y a dans l’économie des biens que l’on peut appeler d’information. Ces biens s’insèrent parfaitement dans la logique du développement de l’économie contemporaine et ces biens deviennent même des facteurs de transformation de l’économie et de la société. Ces biens d’information, et l‘information en générale, vient modifie, bouleverser, restructurer l’ensemble des mécanismes de la création de la transmission et de l’utilisation des biens et services produits. De la même manière que la découverte de l’énergie mécanique, électrique, a profondément transformé la vie individuelle et collective des hommes, l’information est en train de transformer en profondeur l’organisation sociétale. II) La société en construction Caractérisé par 3 éléments : La société actuelle est une société de l’attention car l’information est à la source de la computation personnelle qui prépare l’action. Dans cette société, l’homme est confronté à une double contrainte : o Le flux informationnel est déstabilisant car il remet en doute l’assurance de la compréhension de son environnement. L’individu vis avec des assurances, dans un cercle de vie qui le rassure, or les flux informationnels, traversent plusieurs cercles de vies (ex : famille, IUT, amis, …). Ces flux informationnels qui sont accessibles facilement bousculent chronologiquement les certitudes. o Le flux informationnel nécessite une constante régénérescence des facultés d’appréciation de son environnement. Il y aujourd’hui la nécessité d’une homéostasie informationnelle. C'est à dire une capacité de maintenir dans un état stable son aptitude à exister afin d’assurer son insertion sociale. Tous les médias n’ont pas la même importance. Un média chaud : impose une idée (ex télévision) Un média froid : permet attitude réflexive plus importante (ex radio) Une société de dialogue généralisé. Les facilités de transfert d’information entrainent 2 types de dialogue. o Le 1er type de dialogue c’est une possibilité infinie d’information réciproque=> un certain nombre de conflits historiques ont été expliqués par l’absence de communication entre les hommes. Ex : Guerre franco allemande Guerre froide URSS/Etats-Unis => Cuba => création du téléphone rouge Conflits étudiants de 1968 o L’utilisation des réseaux d’information permet la résolution de la fabrication des biens sociaux. Maïeutique sociale. On peut dire qu’une société se décompose en strates sociales, les individus vivent dans leur cercle. o Une de leur fonction est d’apporter des ouvertures entre les classes sociales. 8 SCF Faits et idées du monde contemporain M.Saillant o Dialogue généralisé, société de la cognition => l’ensemble des transferts d’information, la facilité avec laquelle quiconque peut accéder à des sources d’information fait que il y a un lien très stricte entre le concept d’information et le savoir (la pratique de résolution d’un problème) et e concept de connaissance (c’est l’intégration d’un savoir dans une potentialité d’action). Il faut faire un lien global entre la connaissance qu’on vous donne, la savoir que l’on vous donne et …. 9 SCF Faits et idées du monde contemporain M.Saillant Séance n°5 et n°6 : (20/02/08 et 05/03/08) : Le concept de prix dans une société d’information Léon Walras : économiste français pas accepté dans l’université française car jugé par les universitaires comme un crétin, il part donc en Suisse, à Lausanne. C’est la personne qui a définit le prix et le marché comme l’arbitre suprême de l’équilibre d’une société. Il y a un certain nombre de marchés dans l’économie qui sont interdépendants par l’intermédiaire du prix des produits et des services. Cela dit, les équations de l’équilibre général de WALRAS sont fausses et se sera DEBREU, économiste français, qui au 20ème siècle justifiera l’équilibre général de WALRAS à partir de conditions très spécifiques de l’activité économique rendant l’application de la théorie de WALRAS délicate à généraliser pour l’ensemble d’une société. Il n’en reste pas moins que le prix a une connotation particulière dans une société industrielle dans laquelle les acteurs sont relativement dépendants les uns des autres, or dans une société d’information, on observe 5 constatations novatrices : Il existe une causalité circulaire entre les offreurs et les demandeurs, il y a des liens constants, Il existe des agents circulants, c'est à dire des agents qui ne tiennent pas toujours les mêmes rôles (offreurs, demandeurs, …) Il existe des relations multitypes entre les agents (une personne est en même temps créatrice de quelque chose, et récepteur), La coexistence de produits à processus économiques différents, et dont les processus des créations ne sont pas les mêmes, La neutralité de l’échelle de l’offre ou de la demande. I) Les comportements de agents sont emprunts de mobilité informationnelle Dans une société d’information il existe des infomédiations, ces infomédiations entre les offreurs et les demandeurs modifient la nature du prix. On peut donc singulariser cette modification par deux effets : un effet de loupe et un effet d’attente. a) Un effet de loupe La facilité d’obtenir des comparaisons entre les prix et les produits, rallonge le temps entre la projection et l’acte d’achat : C’est grâce à la rapidité d’information qu’on été créé les agences de presse. Aujourd’hui il y a généralisation de l’information, à l’ensemble des offreurs, à moindre coup. Le prix d’un produit peu s’adapter à chaque instant de la même manière que sont déterminés les prix des monnaies les unes par rapport aux autres c'est à dire qu’il peut y avoir des prix continus de produits, comme il y a le prix continu des monnaies par rapport aux autres 10 SCF Faits et idées du monde contemporain M.Saillant Cette recherche d’information dépend de la qualité de l’information recueillie, chaque individu se construit par les réseaux son processus d’information il va créer sa propre fonction d’information Toute activité est tributaire des informations retenues b) l’effet d’attente renforce la tension précédant l’acte de l’échange La connaissance des prix des produits génère une conduite de la recherche du bon achat. Il y a des prix différents parce qu’il faut qu’à chaque fois il y ait des prix qui correspondent à la demande (qui change tout le temps) adaptation de l’offre au pouvoir d’achat des individus. Ce qui entraine une stratégie individuelle de la décision de l’acte d’achat. Il y a ce qu’on appelle un effet de club c'est à dire une augmentation de l’information de la part des consommateurs ce qui fait que la détermination mécanique du prix se trouve complexifiée par les innombrables moyens par lesquels votre préparation à l‘achat est réalisée. II) la nature du prix est la dépense affectée sincère dans l’ensemble des actes dans une société d’information a) Le prix d’un produit est le résultat de l’acceptation psychologique de l’affectation d’une partie de son pouvoir d’achat Le prix est accepté dans sa signification informationnelle. Le prix est également une variable sociale. Cette considération sociale du prix d’un produit vaut pour tout objet social. b) la dépense est ainsi le reflet de l’intégration sociale La dépense est l’ouverture de l’existence sociale : dans nos sociétés, un bien de luxe est un bien dont la consommation signe son appartenance à une classe privilégiée je consomme donc je suis. Aujourd’hui l’intégration sociale passe par l’économie 11 SCF Faits et idées du monde contemporain M.Saillant Séance n°6 (12/03/08) : La révolution de la distribution des produits Le commerce et la consommation était stable. Les réseaux d’information viennent bousculer cette stabilité période plus mouvante. Cette mouvance de l’environnement économique a aussi un effet sur la distribution. Le commerce permet de mettre à disposition des biens et des services en fonction d’une demande. 1) Les facilitations des transferts d’information modifient la distribution des productions entre les offreurs et les demandeurs. Quel élément peut-on donner pour expliquer les tendances de modification du commerce que nous voyons aujourd’hui ? a) L’acheminement des marchandises impose de nouveaux modèles de distribution La diminution de l’importance de la vitrine physique de vente d’un produit. Il n’y a plus d’effet patrimonial de la vente (avec la vente en ligne). Cet effet patrimonial a été l’élément vecteur et constatateur de la réussite de la distribution. Plus ce commerce devenait important. La société d’information romps/ rend moins important la vitrine physique d’un magasin. On peut avoir des services sans avoir une structure matérielle (ex coiffeur à domicile). Possible uniquement grâce à la société d’information. Organisation rapide de réseaux temporaires qui changent complètement la manière de vendre (ex : eBay, ventes privées,…) Paypal permet de cour-circuiter les échanges banque-internet et de sécuriser les échanges via internet grâce à la création d’un compte Paypal. b) Les cycles des produits s’adaptent à l’accélération des situations de marché Le raccourcissement du cycle de vie des produits. Pour 2 raisons : o L’obsolescence psychique des produits. Le distributeur ZARA a transformé l’acte d’achat d’un vêtement en achat de type alimentaire en instituant par la publicité un « renouvellement de collection ». En accélérant les types de vêtement proposés à la vente. Cette accélération n’est possible que grâce à l’information. o Obsolescence technologique des produits raccourcis le cycle de vie des produits. Elle s’explique car le nouveau offre des services dont la technicité n’est pas prenable avec l’ancien (téléphone, logiciels, …) 12 SCF Faits et idées du monde contemporain M.Saillant 2) L’environnement informationnel bouscule la hiérarchisation des produits échangés a) la considération mouvante des produits L’environnement informationnel entraine des intérêts circulants pour les produits achetés. (Conséquence de la société de consommation) cela entraine logiquement une désaffection pour un certain nombre d’objets (montres) on est en face d’une situation ou la considération des produits se fait d’une manière qui dépend des flux multiples médiatiques. Il se produit une séparation mouvante et personnalisée entre 2 sortes de biens que nous consommons, les biens basiques et les biens d’impulsion. b) La logique de l’utilisation ponctuelle des produits prend le pas sur la logique de l’accumulation des produits Les consommateurs mettent + l’accent sur l’usage du produit et non sur le fait d’être le propriétaire du produit avec lequel on pourrait faire ces choses (cela explique la logique de l’externalisation de l’entreprise : services de RH, de compta externes à l’entreprise, …). Cette tendance peut aller vers l’utilisation en ligne de logiciels. Une action est optimale si en faisant cette action on ne réduit pas le bien être des gens dans cette société. Lois des 80-20 80% des pannes viennent de 20% des machines, 80% des salaires sont distribués à 20% des employés… ANDERSON, en 2004, à publié un livre « the long tail » la longue traîne. Ex : 20% des titres de livres représentent 80% de mon CA, mais que 80% des titres ne représentent que 20% du CA. 2 optiques sont possibles : Commerce de masse en disposant seulement des 20% des livres les plus vendus mais en gagnant 80% du CA Commerce de niche en ayant les 80% des albums non disponibles dans les autres magasins et les vendre sur internet par exemple ou n’importe quel réseau, ce passage du marché de masse au marché de niche n’est possible que grâce aux différents réseaux de communication. JURAN a appliqué ça en entreprise en 1954. 13 SCF Faits et idées du monde contemporain M.Saillant Séances n°7 (19/03/08) : L’organisation productive utilise les flexibilités inhérentes à la nature de l’information 1) Les modalités adaptatives des moyens de l’organisation sont augmentées 15 16 17 18 19 15 10 10 12.5 18 15 8 5.6 4.5 3.8 5 10 20 40 Coût Marginal 2 15 20 30 50 90 Coût Marginal 1 Coût Moyen 2 5 6 7 8 9 Coût Moyen 1 5 10 20 40 80 Coût Total 2 Coût Variable 1 10 10 10 10 10 Coût Total 1 Coût Fixe 1 2 3 4 5 Coût Variable 2 Nombre a) Les stratégies de marché se trouble Le coût marginal des produits d’information perturbe la concurrence. Le coût marginal d’un bien d’information ne suit pas le coût marginal d’un bien industriel : 1 1 1 1 Le coût moyen d’un produit d’information est faible car les produits industriels détruisent la matière alors que les produits d’information la transforment. L’usinage industriel se situe au niveau de la déformation de la matière pour former un produit. L’usinage informationnel se situe au niveau de l’utilisation de la matière sans la déformer de manière irrémédiable. Les entreprises utilisent la norme, les prix nouveau sont fixés davantage sous la forme d’oligopole ou de monopole, une entreprise va pour gagner le marché, dans une situation où le coût fixe est important, essayer de verrouiller le marché pendant 5 ou 10 ans en créant des nouvelles normes. La norme apparait comme un moyen de contrôler le marché. b) les liquides d’utilisation des hommes et des espaces sont plus fluides 14 SCF Faits et idées du monde contemporain M.Saillant Thème 2 : L’idée d’Europe Elie BARNAVI & Kryssttof POMPIAW « la révolution européenne » PERRIN Edgar MORIN « Penser l’Europe » Gallimard Séance n°8 et 9 (26-03-08 et 02-04-08): Monde d’état de droit : personne dans toute l’Europe ne peut agir contre quelqu’un s’il n’a pas un texte l’autorisant à le faire. I) 1945-1960 : 15 WINSTON Churchill : en mars 1946, avec son célèbre cigare, lance à Zurich un appel exhortant les ennemis d’hier à se réconcilier pour former les Etats-Unis d’Europe. MARSHALL : le 5 juin 1947, secrétaire d’état, à Harvard, offre l’aide américaine de reconstruction des pays européens à condition que ces pays coopèrent économiquement (pour relancer l’économie européenne). Cette aide incluait également l’URSS. En mars 1948, 5 pays d’Europe occidentale (France, le RU, et le BENELUX) signent le « pacte de BRUXELLES » par lequel ils regroupent leurs forcent militaires. De plus, le 16 avril 1948, est créé pour mettre en œuvre le plan MARSHALL, l’organisation européenne de coopération économique (OCDE). Cette organisation a son siège à PARIS. Le premier président de l’OCDE, M. Paul-Henri SPAAK. En 1949, (année de naissance de l’Allemagne) création de : o 4 avril : L’organisation du traité de l’Atlantique nord : l’OTAN. C’est une organisation militaire qui veut contrecarrer la puissance militaire naissante de l’URSS. o 5 mai : Le conseil de l’Europe, organisme politique pour la coopération intergouvernementale (l’Allemagne y est intégrée en tant que membre associé). Le Général DE GAULLE : le 7 aout 1949, président du RPF, il dit « c’est à la France qu’il revient d’être l’animatrice de l’unité européenne, l’unité prendrait d’abord la forme d’une confédération ainsi chaque état garderai sa souveraineté sauf dans les domaines où les nations mettraient en commun leur défense, les productions nationales, et la monnaie. Jean MONNET (1988-1979) : c’est un haut fonctionnaire, financier, commerce international, il voit l’avenir sous l’angle du commerce. ADENAUER (ancien militaire) propose directement au gouvernement français une union politique avec la France (refus français). Jean MONNET, propose de le faire avec l’économie. Il travaille avec R. SCHUMAN (ministre des affaires étrangères français). Il fait endosser à SCHUMAN SCF Faits et idées du monde contemporain M.Saillant l’idée de construction européenne. Le 9 mai 1950, R. SCHUMAN reprend la proposition de Jean MONNET qui dit « la paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la hauteur des dangers qui la menace. Le rassemblement des actions européennes exige que l’opposition séculaire de la France et de l’Allemagne soit éliminée dans ce but, dans ce but, le gouvernement français propose de placer l’ensemble de la production Franco-allemande de charbon et d’acier sous une haute autorité ». L’après midi, le gouvernement français propose ce texte au gouvernement allemand, qui l’accepte le soir même. (accepté aux Etats-Unis mais pas en URSS, mais en France les gaullistes y sont très réticents) Le 3 juin 1950, un communiqué est publié au même moment à Paris, à Bohn, à Rome, à Bruxelles, à la Haye et à Luxembourg. Le 19 mars1951, un traité est signé à Paris. L’élargissement fut un échec, la CED (communauté européenne de défense) qui dans les années 54-55, avait pour objectif de faire une armée commune. L’élargissement de la construction européenne va se réaliser en 1957, le 25 mars à Rome au palais du capitole traité de Rome. Maurice FAURD est un autre signataire. Ce traité européen va créer ce qui va entrer en vigueur le 01/01/1958 le marché commun. Il y a eut une volonté économique (Jean MONNET), et des rapprochements d’hommes. C’est parce que des hommes ont cru à la nécessité de surmonter des guerres anciennes que le marché commun a put se mettre en place. C’est grâce à ces hommes que nous sommes là aujourd’hui car l’UE de 2008 c’est : 27 pays PIB : o Europe : 11 000 milliards d’€ o EU : 10 500 milliards d’€ o Chine : 1 800 milliards d’€ Population : o Chine : 1,3 milliards o Inde : 1 milliard o Europe : 495 millions II) Du marché commun à Maastricht (1993) Il y a eut une évolution entre 57-60 et 93. Il y a 3 éléments principaux : 1962 : C’est la 1ère année de la PAC (Politique Agricole Commune). A la base l’Europe est surtout économique mais on s’est aperçu qu’il fallait intégrer à l’Europe naissance : l’agriculture, il fallait à la fois augmenter la production de l’agriculture et gérer la diminution des effectifs de l’Agriculture. Edgar PISELI voulait maintenir à l’intérieur des frontières de l’Europe naissante des prix qui puissent assurer un revenu aux agriculteurs, des prix déconnectés des prix mondiaux. On a mis en place pour cela la préférence communautaire c'est à dire l’incitation pour les pays de l’Europe à acheter des produits agricoles à l’intérieur de l’Europe, et mis en place des subventions et financements pour assurer le développement en Europe d’entreprises agricoles à haut rendement. 1979 : C’est la 1ère fois que le parlement européen est élu au suffrage universel. Les parlements européens et nationaux ont maintenant la même légitimité. 16 SCF Faits et idées du monde contemporain M.Saillant 1986 : L’acte unique européen. C’est la volonté de constituer une vaste zone d’un marché unique pour l’ensemble des pays de l’Europe (liberté des droits de douane, libre circulation des biens et des services) 1992 : Maastricht c’est la généralisation du marché unique, (on peut acheter ce qu’on veut dans n’importe quel pays de l’union sans droits de douanes ni fouilles), ce qui n’empêche pas la douane violente qui a son pouvoir d’investigation sur tout le territoire. Ce traité est aussi le lancement de la volonté politique d’une monnaie unique en Europe. Ce traité a été adopté seulement avec 51% des votes français. naissance de l’Union Européenne III) De l’Union Européenne au traité de Lisbonne (2007) Naissance de l’€uro, il a commencé en 1999, et s’est substitué en janvier 2002 aux monnaies nationales. C’est l’amorce de l’esquisse de l’union politique. Le traité de Lisbonne signe par les dirigeants européens le 13 décembre 2007, ratifié par le parlement français en février 2008. C’est d’abord, la création d’un président de l’Union européenne, un président élu pour un mandat de 2ans et demi. Et non pas comme actuellement un mini-président en fonction pendant 6 mois. Le nouveau président va représenter l’UE auprès de toutes les institutions internationales. o L’UE est une personnalité juridique unique ce qui renforcera son pouvoir de négociation. o Les votes à l’intérieur de l’Union européenne vont se faire maintenant à la majorité qualifiée : il faudra une double majorité pour qu’un truc passe, il faudra 65% de la population de l’Union, et 55% des états membres. o Le parlement européen a des pouvoirs renforcés par rapport à ce qu’il a aujourd’hui. o Un pays peut se retirer de l’Union Européenne. 17 SCF Faits et idées du monde contemporain M.Saillant Séance n°10 (09/04/08) : Elément d’approche de la gouvernance d’internet Qui détient la clé du réseau d’Internet ? Qui à le pouvoir d’internet ? Tous les appareils électroniques ont une adresse MAC. Pour faciliter le repérage des adresses, on y a associé un nom. Chaque groupe d’ordinateur a donc un nom que l’on va appeler un DNS (Domain Name System). Il existe aussi les adresses du type « .com, .org ». Qui est-ce qui va gérer l’ensemble de ces domaines ? lorsqu’un PC lance une recherche vers un autre ordinateur, il va essayer de trouver un autre ordinateur. Lorsque l’on envoie un message, il est plus facile de le faire dans un réseau qui est fermé, car indiqué dans un ensemble = datagramme (Louis POUZIN). C’est à partir des travaux de POUZIN que Viton CERF a créé à la fin des années 70, le protocole qui permet de transporter tout paquet, « Transmission Control Protocol(TCP) et Internet Protocol(IP) ». Pour que tous les ordinateurs puissent communiquer entre eux il faut employer le même protocole Des gros ordinateurs qui servent de relais. Tous le réseau internet réside en gros sur 13 serveurs au niveau mondial qui gèrent toutes les données qui transitent sur le net .Cela pose problème. (N’allez pas en Irak et en Afghanistan).Ces 13 serveurs sont : 1 au Kenya, 1 en Suède,1 à Londres,1 au Japon et les reste aux Etats-Unis(9 serveurs) Il y a donc une gouvernance technique au niveau d’internet, ce qui a amené un désir de contrôle politique. L’ ICANN(Internet Corporation for Assignant Names and Numbers) basé en Californie et détermine le nom des domaines et qui règle la police du nom des domaines. Les européens essayent de réagir et cette réaction date de 2003 au sommet de la société de l’information (En 2003 à Genève, en 2005 à Tunis et en 2006 à Athènes) Les européens essayent d’accoler à l’ICANN une structure gouvernementale qui s’apelle le GAC. Aujourd’hui ce GAC est la seule organisation intergouvernementale essayant de prendre un pouvoir au sein des décisions de l’ICANN. Il n’est pas exclu que dans quelques années nous auront recours à deux réseaux :-Un réseau professionnel et un réseau poubelle.(Soline tu fais dodo en Saillant et tu ronfle) Le monde merveilleux de l’internet est un monde fragile. 18 SCF