R e spon s a b l e p é da g o g iq u e
C a t h e r i n e G r a n d s a r d : Psychologue clinicienne, Maître de conférences à l’Université Paris 8,
Co-Directrice du Centre Georges Devereux.
P r és e nt a t i o n g é n é r a l e
L’accueil et la prise en charge de personnes migrantes ou de leurs enfants sont l’occasion pour les
professionnels des champs médico-psychologique, social, éducatif ou juridique de questionner leurs
outils théoriques et techniques habituels. Or, les difficultés rencontrées auprès de ces publics sont
souvent le fruit de malentendus qui entravent le bon déroulement des mesures d’aide proposées du
fait d’une méconnaissance des univers culturels dont sont issues les personnes concernées, et
notamment :
o des systèmes d’alliances, de parenté, d’affiliation au lignage,
o des théories culturelles explicitant les négativités de l’existence : maladie chronique et
incurable, mort brutale et violente, troubles mentaux, récurrence d’évènements malheureux ou
d’échecs, etc.,
o des dispositifs traditionnels de soins fréquentés par ces familles,
o des conséquences de la migration, tant individuelles que familiales.
A partir de sa longue expérience de travail clinique et de recherche auprès de familles migrantes,
l’équipe d’enseignants et de cliniciens du Centre Georges Devereux met à la disposition des
professionnels concernés des outils, à la fois théoriques et pratiques, permettant la production de
lectures alternatives et opérationnelles de ces situations d’interface culturelle et d’envisager de
nouvelles modalités de d’intervention.
O b j e c t i fs
L’objectif de cette formation est d’introduire le stagiaire à la méthodologie de l’ethnopsychiatrie
clinique développée depuis plus de quinze ans au Centre Georges Devereux et d’acquérir les bases de
cette approche afin de questionner et d’enrichir sa propre pratique professionnelle.
A l’issue de la formation, les participants seront capables :
o d’accueillir avec plus d’efficacité les personnes migrantes ou leurs enfants ;
o de déceler les logiques à l’œuvre dans les dysfonctionnements individuels et familiaux de
migrants ou de leurs enfants ;
o d’orienter ces familles d’origine étrangère en souffrance psychique vers des consultations
spécifiques en psychologie ou en psychiatrie ;
o de travailler avec des médiateurs ethnocliniciens ;
o d’adapter leurs dispositifs techniques afin de tenir compte de la spécificité des familles
migrantes.