Le procès de la science - Ecs Chateaubriand promo 2007

La science
I définitions
Abstraction-abstrait : Abstraire c’est séparer, isoler par la pensée ce qui n’existe
qu’avec autre chose ou au contraire rassembler ce qui n’existe pas séparément. C’est
un détour par la pensée qui serait un raccourci vers le vrai, comme un simplification
obligée.
Absurde : Ce n’est pas l’absence de sens. L’absurde est plutôt insensé qu’insignifiant.
Est absurde ce qui est contraire au bon sens ou au sens commun : contraire à la raison,
à la logique ou à l’humanité ordinaire.
Anthropocentrisme : C’est mettre l’homme au centre, non des valeurs, comme fait
l’humanisme, mais des êtres : parce que l’univers n’aurait été crée que pour nous, ou
tournerait autour de nous.
Anthropomorphisme : C’est donner forme d’homme à ce qui n’est pas humain,
spécialement aux animaux ou aux dieux.
A posteriori : Tout ce qui est postérieur à l’expérience et en dépend.
A priori : Tout ce qui dans l’esprit est indépendant de l’expérience et spécialement ce
qui la rend possible, qui doit donc logiquement au moins la précéder. A ne pas
confondre avec l’expression « a priori » dans le langage courant qui désigne une
hypothèse qui reste à vérifier, voire un préjugé ou un parti pris.
Axiome : Proposition indémontrable, qui sert à en démontrer d’autres.
Causalité : C’est une relation entre deux êtres ou deux événements, telle que
l’existence de l’un entraîne celle de l’autre et l’explique.
Principe de causalité : Il stipule que tout fait a une cause et que, dans les mêmes
conditions, la même cause produit les mêmes effets. C’est parier sur la rationalité du
réel et sur la constance des lois.
Cause : Ce qui produit, entraîne ou conditionne autre chose autrement dit ce qui
permet de l’expliquer : sa condition nécessaire et suffisante s’il en est une, ou
l’ensemble de ses conditions. Elle répond à la question « pourquoi ? ».
Cohérence : Le fait de se tenir ensemble, mais en un sens logique plutôt que physique :
est cohérent ce qui est dépourvu de contradiction. On remarquera que la cohérence
ne fait pas preuve ou ne prouve qu’elle-même.
Compréhension : Le fait de comprendre ou de contenir. Spécialement, en logique ou en
linguistique, l’ensemble des caractères communs aux individus d’une même classe, qui
vont servir à en définir le concept.
Concept : Le concept scientifique ou philosophique est une idée abstraite, définie et
construite avec précision : c’est le résultat d’une pratique et l’élément d’une théorie.
Contingent : On le finit ordinairement comme le contraire de la nécessité : est
contingent tout ce dont le contraire est possible, autrement dit tout ce qui pourrait
ou aurait pu ne pas être.
Contradictoire : Qui contredit ou se contredit. Spécialement en logique, deux
propositions sont contradictoires quand l’une est la négation de l’autre, ou quand elle
implique cette négation.
Conventionnalisme : ( différent de arbitraire ) Théorie de connaissance selon laquelle
les principes des sciences (axiomes) ne sont ni des jugements synthétiques à priori, ni
des généralisations de faits d’expériences comme le croient les empiristes, mais des
conventions posées par l’esprit et choisies par lui en vertu de leur commodité actuelle.
Corrélation : Rapport d’objets ou de termes dont l’un appelle l’autre par nécessité
physique ou logique.
Principe de corrélation : Principe selon lequel tout être organisé forme un ensemble,
un système unique et clos dont les parties se correspondent mutuellement et
concourent à une même action par une réaction réciproque.
Coupure épistémologique : Moment de l’abandon de l’humanisme, d’inspiration
hégelienne, qui coïncide avec celui d’une double fondation inédite, la science
historique et la philosophie du matérialisme historique. C’est le remplacement de
l’idéologie par la science.
Déductif/déduction : Déduire, c’est mener de propositions vraies ou supposées
(principes ou prémisses) à une ou plusieurs autres, qui en découlent nécessairement.
S’oppose à intuition et induction.
Démonstration en maths : Un raisonnement probant. Raisonnement par lequel la
vérité d’une proposition est établie. Elle en fait la validité universelle et établit une
conclusion nécessaire.
Déterminisme : (Différent de fatalisme) Conception selon laquelle les événements de
l’univers, y compris éventuellement ceux de l’histoire humaine, se produisent selon une
loi de succession nécessaire (chaîne de causalité). Il nie le hasard et le destin. La
nécessité des événements n’est pas absurde ni aveugle et elle donne prise à une action
technique possible.
Dogmatisme : conception philosophique selon laquelle il existe une vérité objective,
voire absolue, que l’on peut connaître avec certitude. S’oppose au scepticisme.
Empirique : Attaché à une expérience personnelle informulable et incommunicable.
Est empirique ce qui concerne l’expérience sensible ou dérivée d’elle : idée, définition,
connaissances, formule, etc…S’oppose au rationnel et expérimental.
Empirisme : Doctrine philosophique, par opposition au rationalisme innéiste, fait de
l’expérience la source et le fondement des idées et des connaissances.
Epistémologie : Discipline philosophique traitant des conditions, de la nature, de la
méthode et des résultats de la connaissance scientifique. Elle est critique et non
constitutive.
Evidence : Ce qui s’impose à la pensée, ce qui ne peut être contesté ou nié, ce dont la
vérité parait immédiatement et ne peut être mise en doute. Il n’y aurait pas
autrement de certitude, et c’est pourquoi il n’y en a jamais d’absolue.
Expérience : Notre voie d’accès au réel : tout ce qui vient en nous du dehors
(expérience externe), en tant que cela nous apprend quelque chose. (S’oppose à la
raison, mais aussi la suppose et l’inclut).
Expérimentation : Une expérience active et délibérée : c’est interroger le réel, au
lieu de se contenter de l’entendre (expérience) et même l’écouter (observation). Se
dit spécialement de l’expérimentation scientifique, qui vise ordinairement à tester
une hypothèse en la soumettant à des conditions inédites, artificiellement obtenues
(le plus souvent en laboratoire) et reproductibles.
Fait scientifique : On parle de fait scientifique quand il a été l’objet d’une
expérimentation, ou à tout le moins d’une observation rigoureuse ce qui suppose
presque toujours une théorie préalable et une technologie adaptée : c’est un fait
(bien fait) comme dit Bachelard, plutôt que tout fait.
Falsifiabilité : Est falsifiable tout énoncé possiblement réfutable par l’expérience.
Qualité des énoncés et des théories susceptibles d’être infirmés par des preuves
universellement recevables.
Fatalisme : Croyance en la fatalité de tout.
Fatalité : Le nom superstitieux du destin : tout serait écrit à l’avance, de sorte que
l’avenir serait aussi impossible à changer que le passé.
Finalisme : conception selon laquelle l’existence et la structure des phénomènes ne
peuvent être expliqués qu’à partir de leur état d’achèvement.
Il éclaire ce qui vient avant avec ce qui vient après. Le finalisme présuppose une
intention, donc un auteur.
Hasard : Ce n’est ni l’indétermination, ni l’absence de cause. Le hasard est une
détermination imprévisible et involontaire, qui résulte de la rencontre de plusieurs
séries causales indépendantes les unes des autres.
Hypothèse : C’est une supposition qui prend ordinairement place dans une démarche
démonstrative ou expérimental : une idée qu’on admet provisoirement comme vraie,
afin d’en déduire les conséquences et, éventuellement d’en confirmer ou d’en infirmer
la vérité.
Hypothético-déductive (méthode-) : Toute méthode qui part d’hypothèses pour en
déduire des conséquences, que celles-ci soient falsifiable ( dans les sciences
expérimentales) ou non.
Idéologie : Chez Destutt de Tracy (1754-1836) qui a forgé le mot, l’idéologie est une
science nouvelle ayant pour objet l’étude positive, libre de toute spéculation
métaphysique, des idées, de leur origine, de leur nature et de leurs lois, ainsi que
l’étude des rapports que les idées entretiennent avec les signes qui les représentent.
Idéalisme : Le mot peut désigner une certaine conception de l’être (une ontologie) ou
une certaine théorie de la connaissance (une gnoséologie). D’un point de vue
ontologique, est idéaliste toute doctrine pour laquelle la pensée existe
indépendamment de la matière. Au sens philosophique, c’est le contraire du
matérialisme.
D’un point de vue gnoséologique, l’idéalisme désigne plutôt une limite de la
connaissance : est idéaliste tout penseur pour lequel nous ne pouvons rien connaître
de la réalité en soi, soit parce qu’elle n’existe pas, soit parce que nous ne pouvons
connaître que ses représentations. C’est le contraire du réalisme au sens
gnéoséologique.
Induction : En logique, passage du singulier ou du particulier au général ou à
l’universel. Passage du fait (empirique) à ma moi (notionnelle).
Inférence : C’est passer d’une proposition tenue pour vraie à une autre qu’on juge en
conséquence l’être aussi, en vertu d’un lien nécessaire ou supposé tel. Le passage peut
être inductif ou déductif.
Loi : Au sens épistémologique, dans les sciences expérimentales, expression d’une
relation fonctionnelle constante entre les phénomène naturels telle qu’à toute valeur
donnée d’une variable, elle fait correspondre une valeur déterminée de la fonction. La
loi est un outil de prédiction.
Matérialisme : Au sens philosophique, système selon lequel la totalité du réel est de
nature matérielle ou bien un produit de la matière. Par essence, le matérialisme est
réaliste, anti-idéaliste et anti-spiritualiste.
Métaphysique : C’est une partie de la philosophie, celle qui porte sur les questions
fondamentales, disons sur les questions premières ou ultimes : l’être, Dieu, l’âme ou la
mort sont des problèmes métaphysiques.
Nécessaire :Au sens logique, qui ne peut ne pas être, ce qui ne peut être autrement
qu’il est, ce dont le contraire impliquerait contradiction (serait logiquement
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