© SCÉRÉN-CNDP, 2009 1
Escale à Naples (Italie) – émission du 23 octobre 2009
Reportage sur Amalfi et le site du volcan de la Solfatara
1- Repérage
Cette huitième étape de l’expédition TARA nous invite à découvrir Naples et les côtes de l’Italie
méridionale, ici, le port d’Amalfi.
2- Synopsis de l’extrait
Cet extrait nous permet de prendre contact, depuis la mer, avec la côte amalfitaine et son paysage
d’interface entre mer et montagne – espace urbain accroché aux pentes et intérieur agricole.
Cependant, marins et cultivateurs sont unis devant le même danger des risques tectoniques fréquents
dans la région. Au milieu des poussières et des fumerolles, une équipe de scientifiques français explore
une nouvelle manière de sonder les mouvements perpétuels de la Terre pour mieux anticiper et prévoir
l’aléa et ainsi réduire la vulnérabilité de cette zone méditerranéenne en instaurant une meilleure
prévention.
À l’aide de la documentation et des pistes pédagogiques proposées, cet extrait peut permettre de
travailler sur la gestion des risques majeurs.
3- Enjeux et contexte
La prise en compte des risques majeurs est une composante essentielle du développement durable car,
quel que soit leur type – technologique ou naturel –, ils mettent en interaction les sociétés avec leur
environnement, tandis que les moyens mis en œuvre pour lutter contre ces phénomènes nécessitent
des investissements. L’exemple du risque sismique évoqué dans ce reportage illustre bien ces enjeux.
L’aléa d’origine naturelle met en péril des enjeux sociaux. Afin de réduire leur vulnérabilité, les sociétés
doivent financer les outils de prévision et de prévention des risques.
La prise en compte des risques dans les politiques d’aménagement est un phénomène relativement
récent. En effet, il a fallu attendre les années 1970 pour qu’apparaissent les premières normes de
construction parasismiques en Europe. Suite aux diverses catastrophes survenues par la suite, ces
normes ont été renforcées dans les années 1990. En Italie par exemple, une loi de 1996 a modifié, dans
un sens plus contraignant, les règles fixées en 1974. Cependant, lors du récent séisme de l’Aquila en
avril 2009, on a pu s’apercevoir que ces normes étaient rarement respectées. C’est pourquoi un certain
nombre d’immeubles, y compris les plus récents – tel l’hôpital, édifié en 2000 –, se sont effondrés. D’ici
janvier 2010, une nouvelle réglementation européenne nommée « Eurocode 8 » entrera en vigueur dans
l’Union et se substituera aux normes nationales. La multiplication des catastrophes recensées au cours
de ces dernières années en Méditerranée laisse supposer que les acteurs s’investiront davantage dans
le contrôle et le respect de ces règles.
Au-delà de la prévention, et compte tenu de ces dysfonctionnements, l’amélioration de la prévision du
risque sismique apparaît comme un enjeu crucial. Malgré les recherches, il est aujourd’hui encore
impossible de prévoir avec certitude l’intensité, la date ou la localisation d’un tremblement de terre. La
méthode VAN, qui permet de prévoir à moyen terme seulement les secousses sismiques, est encore
très contestée dans le milieu scientifique. C’est pourquoi les sismologues s’intéressent à l’étude des
phénomènes précurseurs, comme l’équipe française interviewée dans le reportage qui s’attache à
« sonder la Terre » pour tenter d’anticiper les aléas sismiques. Le choix du site du volcan de la Solfatare
n’est pas anodin, puisqu’il s’agit d’une des zones les plus actives de la Méditerranée, qui offre ainsi un
terrain d’étude des plus intéressants pour observer les « bruits » de la Terre.