développement de troubles externalisés (trouble des conduites, comportements violents…) ou
de troubles internalisés (troubles anxieux, troubles dépressifs). L’évaluation devra porter sur
deux aspects : une description du processus d’implantation et une recherche évaluative
d’efficacité. Cette dernière devra prendre la forme d’une recherche évaluative contrôlée visant
à mesurer l’efficacité de l’intervention sur des indicateurs psychopathologiques et sur des
indicateurs en lien avec les facteurs de risque et de protection.
Prévention de l’infection à VIH
Il existe déjà de nombreuses recherches, soutenues notamment par l’Agence nationale de
recherche sur le sida sur les comportements à risque de contamination par le VIH et les
hépatites. L’INPES, en complément des recherches financées par l’ANRS, souhaite
développer l’évaluation d’actions préventives expérimentales et innovantes en direction de
plusieurs publics, en particulier les homosexuels et les personnes atteintes.
Les homosexuels masculins ont vu leur existence, leurs modes de vie, leurs liens intimes et
leur sexualité totalement remis en cause par l’infection à VIH. Ils ont réagi par une
transformation profonde de leur vie sexuelle et de leurs pratiques. Ils ont adopté le préservatif
et établi d’autres types de relations amoureuses. Cependant, depuis le début des années 90, en
même temps que progressait l’adoption de pratiques à moindres risques, les homosexuels ont
recommencé à avoir de nombreux partenaires et à fréquenter de plus en plus les lieux de
rencontres et de pratiques sexuelles. Alors même que les messages de prévention
maintiennent fermement l’idée d’une protection constante, la protection varie aujourd’hui
fortement selon les pratiques sexuelles, la nature des relations entre les partenaires et leur
statut sérologique. Globalement, la gestion du risque, loin de se résumer au préservatif
systématique ou à l’utilisation non systématique des préservatifs, obéit désormais et de plus
en plus, à des stratégies individuelles de réduction des risques.
La population des personnes atteintes par le sida a été estimée à 100 000 personnes en fin
2003. Le soutien aux personnes séropositives dans le maintien à long terme de comportement
de protection est indispensable dans le cadre d’une stratégie globale de réduction de
l’épidémie. L’Institut souhaite aider à développer la recherche évaluative dans ce champ.
Personnes âgées
L’INPES développe un programme de promotion de la santé des personnes âgées. Dans ce
cadre, l’Institut va publier un référentiel de bonnes pratiques en prévention des chutes.
L’INPES souhaiterait pouvoir aider les équipes s’impliquant dans ce domaine et en particulier
celles qui s’intéresseraient aux questions suivantes :
quelle est l’efficacité de la prévention en termes de réduction des chutes, de réduction
des facteurs de risque (médication, sédentarité, incapacité, environnement, nutrition
etc.) ?
quels sont les facteurs facilitant ou entravant la mise en place de tels programmes ?
(implication des travailleurs sociaux, des aidants informels des personnes âgées)
comment améliorer le bon usage des médicaments chez les personnes âgées, le
mauvais usage de certains médicaments étant à l’origine de certaines chutes