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The last Doctor Kent’s pupil
Le dernier élève du Docteur Kent
From my friend, Doctor N. J. Pratt ,
Trésorier de la Faculté Royale d’Homéopathie de Londres,
M.R.C.S., L.R.C.P., M.H.F.,
Membre de la section “ Recherche et expérimentation ” de la Faculté Royale
d’Homéopathie de Londres.
Il écrit régulièrement une chronique dans le British Homoeopathic Journal
intitulé : Twenty years ago.
Composes from a conversation with Doctor W.A.L. Marriot.
And sent to my friend, Docteur Robert Séror, d’Oloron Sainte Marie (Pyrénées
Atlantiques).
Juillet 1965. (july)
Noël 1998
Pour ces fêtes de Noël et de nouvel an, j’ai cru bon de tirer de mes archives
personnelles une lettre que m’avait écrite, mon Ami le Docteur Pratt, avec qui
j’entretenais une correspondance régulière.
A cette époque (1965), il était Rédacteur adjoint du fameux British Homeopa-
thic Journal, tandis que de mon côté, je tenais régulièrement la Revue de
Presse Anglaise des Cahiers de Biothérapie, dont mon ami, le Docteur Othon
André Julian était le fondateur mais également le rédacteur en chef.
Mon Maître, le Docteur Robert Dufilho, qui était l’élève et l’ami de Léon Vannier,
et qui connaissait entre autres, Mde Margaret Tyler, Pierre Schmidt et Thomas
Pablo Paschero, m’avait dit que dans sa jeunesse (vers 1928, 1930), il avait
connu à Paris, le dernier élève Français d’Hahnemann, le Docteur Malan, mé-
decin en ce temps là et âgé de 90 ou 95 ans.
L’idée me vint de demander à mon ami, le Docteur Pratt s’il existait en Grande
Bretagne des médecins homéopathes ayant connu le Docteur James Tyler
Kent.
Bien sûr, il y avait ou il y avait eu les “ grands ” premiers élèves de Kent, c’est
à dire : le Docteur Margaret Tyler, Sir John Weir, mais également Robert Gib-
son Miller, Douglas Morris Borland et Fergie Woods.
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C’est d’eux que l’on savait que Kent avait deux méthodes d’interrogatoire : la
méthode traditionnelle et “ barbante ” qui consistait à faire un interrogatoire
systématique, et l’autre qu’il employait le plus souvent et qu’il nommait la mé-
thode “ artistique ”. C’est d’eux également que l’on savait que Kent faisait ses
cours de MMH de la façon suivante : il prenait un tome des Guiding Symptoms
d’Hering, il lisait 3 ou 4 lignes et il développait ce qu’il venait de lire, en ajou-
tant de nombreux commentaires pratiques. C’est une des raisons pour les-
quelles, l’étude de la MMH écrite par Kent est des plus rébarbative.
Mon Maître le Docteur Robert Dufilho, qui avait été soigné par Mde le Docteur
Margaret Tyler et par Pierre Schmidt, me disait que la première appliquait la
méthode artistique et le second la méthode traditionnelle.
Ils avaient tous les deux trouvé le même remède, qui ne lui fit rien d’ailleurs,
car le Docteur Robert Dufilho avait passé la phase médicale de son affection ;
en 1962, lorsque je m’installais à Oloron avec Robert Dufilho, je lui fis com-
prendre que seule une intervention chirurgicale le guérirait ; il accepta et il fût
guéri.
Voici donc les propos du Docteur Marriot, tout d’abord en Anglais, au sujet de
son stage chez le Docteur Kent, puis en traduction libre, en français.
…… “ I went to Chicago during the winter of 1909 1910 to study Homoeo-
pathy at the Chicago Hahnemann College under Doctor James Tyler Kent.
This was made possible by the award of a Tyler Scholarship to me and two
other young doctors from Great Britain.
At this time, I was 23 years of age, and very recently qualified.
Docteur Kent lectured twice a week at the College.
He was essentially factual, and not giving to theorizing.
He seldom if ever used a formal diagnosis as pneumonia, but would refer to a
patient as a Belladonna case or a Nux vomica, or whatever the remedy for the
patient might be.
He was very busy in his practice, and because of the distances at which some
of his patients lived, he often continued to treat them by correspondance after
he had seen them once for an initial assessment.
One night, his telephone rang about 3 a.m., and a farmer asked him if he would
be in his office that morning ; he had to phone as early as that because to get
to Chicago in time, he had to start soon after 3 a.m., and wanted to be sure that
his journey would not be in vain.
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Doctor Kent nearly always prescribed the remedy in the 30 th or 200 th poten-
cy, giving a single dose.
Any intercurrent infection was treated with Bryonia 30 (perhaps some other
remedies sometimes ?).
He seldom used placebo, only when patients could not believe that a single
dose would initiate healing which would then proceed without the need of
further dose.
He was a solemn and serious man, and so busy that I never saw him outside
the College.
He did kindly write me and my two fellows Tyler Scholars to his house for
Christmas, but when the time came he had to be away from home, so Mrs Kent
was hostess to us on her home.
In addition to Doctor Kent’s two lectures each week, there were other lectures
each morning, and during the afternoon we were privileged to look through his
case notes and learn his methods from them.
This was not always easy, because he used so many special abbreviations of
his own that we were sometimes puzzled.
That winter of study in Chicago was a great value to me and gave me a good
foundation for the practice of Homoeopathy in England for the rest of my pro-
fessional career.
1965, july.
Et voici non pas la traduction littéralede ce texte, mais la traduction libre de
façon à bien en comprendre le sens :
Le Docteur Mariott obtint une bourse pour aller étudier chez le Docteur Kent à
Chicago, durant l’hiver 1909 – 1910.
Les cours avaient lieu au Chicago Hahnemann College, où Kent était profes-
seur.
Le Docteur Marriot s’y rendit avec 2 jeunes confrères ayant obtenu la même
distinction. Il venait de terminer sa médecine, il avait 23 ans.
Les cours avaient lieu au College 2 fois par semaine.
L’enseignement que donnait Kent n’était pas théorique mais se rapportait aux
faits.
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Dans son enseignement, il n’utilisait pas les diagnostics pathologiques, c’est à
dire les noms de maladies, il disait plutôt : ceci est un cas de Belladonna ou de
Nux Vomica ; autrement dit il attribuait à son malade le nom de son remède.
Il était très demandé et très occupé, les malades venaient de loin, et souvent
après les avoir consulté une fois pour se faire une opinion, il continuait de les
soignait par correspondance.
Une nuit, à 3 heures du matin, le téléphone sonna, c’était un fermier qui venait
de fort loin, qui allait se mettre en route pour être au matin chez le Docteur
Kent ; il téléphonait pour être sûr que le Docteur Kent serait là de manière à ne
pas faire le voyage en vain.
Kent prescrivait son remède, la plupart du temps en 30 ème ou en 200 ème et
donnait une dose unique.
Les maladies intercurrentes étaient traitées en 30 ème.
Il prescrivait rarement des placebo, sauf quand le malade était sceptique quant
à une guérison obtenue avec une seule dose.
C’était un homme sérieux, solennel et tellement occupé que je ne l’ai jamais vu
en dehors du College.
Le soir de Noël, il nous invita, mes deux camarades et moi même à passer la
soirée chez lui, mais malheureusement il fut appelé à l’extérieur et ce fut Mde
Kent qui le remplaça.
En plus des 2 cours par semaine du Docteur Kent, nous avions d’autres cours
le matin, et durant l’après midi nous avions le privilège d’avoir accès à ses ob-
servations écrites, dans lesquelles, nous étions censés apprendre ses mé-
thodes en les compulsant.
Mais ce n’était pas facile car il utilisait de nombreuses abréviations spéciales
que lui seul comprenait et qui transformait ses observations en véritables de-
vinettes.
Cet hiver d’étude à Chicago me fût d’une grande valeur et me donna des bases
solides pour ma pratique homéopathique en Angleterre pour tout le reste de
ma carrière.
Le Docteur Pratt termine sa lettre en me disant qu’il n’avait pas interrogé le
Docteur Weir, car ce dernier , avancé en âge, n’était pas en état de répondre et
de se souvenir. Oloron, mercredi 30 décembre 1998
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