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C’est d’eux que l’on savait que Kent avait deux méthodes d’interrogatoire : la
méthode traditionnelle et “ barbante ” qui consistait à faire un interrogatoire
systématique, et l’autre qu’il employait le plus souvent et qu’il nommait la mé-
thode “ artistique ”. C’est d’eux également que l’on savait que Kent faisait ses
cours de MMH de la façon suivante : il prenait un tome des Guiding Symptoms
d’Hering, il lisait 3 ou 4 lignes et il développait ce qu’il venait de lire, en ajou-
tant de nombreux commentaires pratiques. C’est une des raisons pour les-
quelles, l’étude de la MMH écrite par Kent est des plus rébarbative.
Mon Maître le Docteur Robert Dufilho, qui avait été soigné par Mde le Docteur
Margaret Tyler et par Pierre Schmidt, me disait que la première appliquait la
méthode artistique et le second la méthode traditionnelle.
Ils avaient tous les deux trouvé le même remède, qui ne lui fit rien d’ailleurs,
car le Docteur Robert Dufilho avait passé la phase médicale de son affection ;
en 1962, lorsque je m’installais à Oloron avec Robert Dufilho, je lui fis com-
prendre que seule une intervention chirurgicale le guérirait ; il accepta et il fût
guéri.
Voici donc les propos du Docteur Marriot, tout d’abord en Anglais, au sujet de
son stage chez le Docteur Kent, puis en traduction libre, en français.
…… “ I went to Chicago during the winter of 1909 – 1910 to study Homoeo-
pathy at the Chicago Hahnemann College under Doctor James Tyler Kent.
This was made possible by the award of a Tyler Scholarship to me and two
other young doctors from Great Britain.
At this time, I was 23 years of age, and very recently qualified.
Docteur Kent lectured twice a week at the College.
He was essentially factual, and not giving to theorizing.
He seldom if ever used a formal diagnosis as pneumonia, but would refer to a
patient as a Belladonna case or a Nux vomica, or whatever the remedy for the
patient might be.
He was very busy in his practice, and because of the distances at which some
of his patients lived, he often continued to treat them by correspondance after
he had seen them once for an initial assessment.
One night, his telephone rang about 3 a.m., and a farmer asked him if he would
be in his office that morning ; he had to phone as early as that because to get
to Chicago in time, he had to start soon after 3 a.m., and wanted to be sure that
his journey would not be in vain.