simplement d'affirmer, mais on essaye de justifier, de mettre en question, de progresser dans
la réflexion. La discussion philosophiques essaye de confronter les enfants à leur propre
pensée (qu'est- ce que je pense moi?) et aux réflexions des autres. Mais qui a eu l'idée de faire
de la philosophie avec des enfants de l'école primaire et comment cela se déroule-t-il en
pratique ?
1) Hitoire et pratiques de le discussion philosophique
1) La méthode de Matthew Lipman
Elle consiste en une pratique de la discussion à partir de romans adaptés à l'âge des enfants et
qui soulève des questions « philosophiques », sur la mort, le temps, l'enfance, le Bien, la
justice, la liberté... Cette méthode de philosophie pour enfants est pratiquée depuis une
quinzaine d'année au Québec et elle se développe également dans d’autres pays : la Belgique,
le Mexique, l'Australie…
A la fin des années 60, le philosophe américain Matthew Lipman envisagea de « rénover »
l'enseignement de la philosophie dans son ensemble afin de la rendre accessible aux enfants
plus jeunes. L'objectif était de former à la fois intellectuellement et moralement les adultes de
demain. Ce qui est au fondement des recherches de Lipman c'est la confiance en la pensée
enfantine et la croyance dans le fait que très tôt elle peut être entraînée, stimulée, exercée. Il
faut regarder l¹enfant avec des yeux neufs et reconnaître ses expériences et sa pensée en
devenir.
« L'adulte méconnaît ou mésinterprète l'expérience de l’enfant. A ces yeux, l'enfant n'est
pas curieux, mais fantasque et capricieux ; il n'a pas le sens de l’aventure, il est téméraire ;
il n'est pas sensible aux conflits et aux ambiguïtés, mais illogique ; il n'est pas déterminé à
sauvegarder son intégrité mais irrationnel ».
Les intérêts principaux de cette démarche sont pour lui la construction d'un sens critique, la
création d'une communauté de recherche, l'amélioration des habiletés intellectuelles de base,
LIPMAN, SHARP,OSCANYAN, Philosophy in the classroom, P8.