phénomènes de reflux de sang veineux, responsable de phénomènes
d’hyperpression pariétale, susceptible d’augmenter le dysfonctionnement de la
barrière hémato-encéphalique.
Lors du dernier congrès de l’American Academy of Neurology, l’équipe de Zivadinov
a présenté ces premiers travaux sur le sujet. Cette étude a évalué 441 patients (280
patients atteints de SEP et 161 témoins sains) et a constaté une prévalence de
l’IVCC chez les patients atteints de SEP était de 56,4% et de 22,4% chez les témoins
sains. En excluant 10,2% de sujets pour lesquels les résultats étaient « limites », le
pourcentage de patients atteints de SEP touchées a augmenté à 62,5%
comparativement à 25,9% des contrôles sains. Ce pourcentage est sensiblement
plus élevé dans les formes secondairement progressives que dans les formes
rémittentes ou après seulement le premier événement. Cette différence appuierait
l’idée que ce phénomène est associé au développement de la pathologie et non la
cause. De même, la localisation des sténoses seraient différentes selon les formes
cliniques de la maladie. Les anomalies de la veine azygos seraient plus souvent
observées dans les formes progressives primaires.
Il est important de rappeler que ces études ont été faites en ouvert et il est
nécessaire de confirmer ces résultats par des études plus rigoureuses, le radiologue
étant aveugle par rapport au diagnostic du patient. Cela est d’autant plus nécessaire
que le sujet est devenu vite médiatisé et que les patients sont demandeurs d’un
traitement de cette insuffisance de drainage. Bien sur même si un lien entre IVCC et
SEP était confirmé par ces études, il n’est pas certain que le traitement de ces
sténoses veineuses puissent améliorer les patients ou modifier l’évolution de la
maladie. La rigueur est d’autant plus nécessaire que des accidents graves après