projet de nouvelles normes de fonctionnement des

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Commission Technique du 23 juillet 2003 - Notes de travail. FM
Union Nationale des Cliniques Psychiatriques Privées
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LES SOINS DE SUITE SPECIALISES EN PSYCHIATRIE
Dans le cadre de sa mission, Philippe Cléry-Melin a fait connaître au Conseil
d'Administration du 03 juillet dernier, une orientation nouvelle du ministère
concernant les établissements que nous appelions jusqu'à présent "la postcure
psychiatrique". Alors que d'une part on envisage la refonte de l'annexe XXIII, le
ministère propose d'autre part de dissocier les deux spécialités, les
établissements de postcure conservant leur identité de soins de suite. Dès lors,
ces établissements resteraient dans le cercle "Soins de Suite et Réadaptation",
bénéficieraient d'un prix de journée tout compris (intégrant un forfait médical)
et seraient rattachés à l'OQN SSR dont le PMSI s'applique depuis le 1er juillet
2003.
La notion de soins de suite en psychiatrie bénéficie actuellement d'une double
conjonction favorable :
- la pénurie des lits en hospitalisation publique qui se traduit par une volonté
commune entre le ministère et les représentants hospitaliers publics pour créer
ces lits ou places, lesquels répondraient par ailleurs aux besoins exprimés très
médiatiquement par l'UNAFAM (600 000 patients psychotiques ne sont plus
pris en charge…).
- par ailleurs, le travail de communication d'un représentant des établissements
de postcure privés qui a trouvé un écho favorable dans l'entourage du Ministre
pour revaloriser la position des 30 établissements de postcure privés
actuellement répertoriés.
Le développement très important du secteur "soins de suite" depuis une
quinzaine d'année a renforcé le poids de ces établissements et leur capacité à
présenter une offre de soins très technique. Cette évolution leur a conféré une
bonne image d'autant plus que le PMSI y a été bien exploité. Appartenir à ce
secteur donnerait aux établissements spécialisés en soins de suite psychiatriques
une image peut-être plus valorisante que celle de la psychiatrie, actuellement
"désintégrée" par l'apparence et les revendications du secteur public (cf. les
Etats Généraux).
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La situation au sein de l'UNCPSY
Les tergiversations de l'UNCPSY sur l'intégration de ces établissements ont
abouti à la décision de préparer en commission technique les modalités de cette
unification sous réserve de leur accord et en concertation avec les représentants
des établissements SSR affiliés à la FHP. Roger Ciais, Olivier Drevon, Alice
Gros, Marie-Thérèse Noël et Jean-Michel Lougnon ont été chargés par la
Commission Technique de piloter l'opération.
Pour le moment, un contact a eu lieu entre le Docteur Duclaud et Jacques
Gayral. On attend par ailleurs les résultats de l'enquête menée par l'ARH de
PACA sur l'état des lieux des cliniques psychiatriques de cette région. La
synthèse qui sera établie en septembre sera probablement confrontée à l'étude
déjà faite sur cette région concernant les postcure.
Par rapport à la proposition nouvelle, le Conseil d'Administration du 3 juillet
dernier a décidé de travailler sur une approche normative à partir du projet de
modernisation de l'annexe XXIII de 1995. Il est à noter que la création d'une
spécialité "soins de suite en psychiatrie" s'entend comme susceptible de se
partager entre hospitalisation à temps complet et hospitalisation à temps partiel.
Dans cette éventualité, il y a une perte dans la hiérarchie des valeurs proposées
par le projet de réforme qui allait des soins aigus, jusqu'à la réadaptation, en
passant par le temps partiel.
Questions liminaires
La commission du 23 a donc pour objet de construire une grille soins de suite
spécialisés en psychiatrie. Plusieurs questions non exhaustives méritent d'être
posées du point de vue de la stratégie de l'UNCPSY :
1/ la proposition de refonte de l'annexe XXIII présentée en 1995 s'articulait
autour de 3 pôles : le court séjour, le temps partiel et la réadaptation. Cette
articulation apparaissait cohérente en ce sens qu'elle englobait toute la san
mentale dans l'unité "cliniques privées psychiatriques". Doit-on abandonner ce
positionnement au risque de ne plus être représentatifs et légitimés pour le faire?
2/ les soins de suite spécialisés en psychiatrie (actuellement les 30
établissements de postcure) sont répertoriés dans les cartes sanitaires psy. Est-il
judicieux de les traiter dans un contexte normatif qui les ferait relever de deux
spécialités et deux représentations différentes (pour faire simple, l'UNCPSY
d'un côté, les syndicats SSR de l'autre) ?
3/ Pouvons-nous défendre que le développement de soins de suite doit se faire à
partir de plateformes existantes spécialisées en psychiatrie. Ne serons-nous pas
obligés d' accepter le principe (même exceptionnel) que des établissements de
soins de suite, d'autres spécialités, puissent se transformer dans l'avenir en soins
de suite psy ? Ne risque t-on pas de perdre l'avantage d'une certaine souplesse
dans l'organisation et l'offre des soins à l'intérieur d'un même établissement ?
4/ Est-ce que la création de soins de suite psychiatriques aura un effet sur la
fongibilité des enveloppes ? Comment seront pris en compte les éventuels effets
de champs ? Par exemple une clinique annexe XXIII qui serait amenée à
transformer quelques lits en SSR PSY : l'établissement deviendrait t-il adhérent
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en partie d'un syndicat SSR, ce qui diminuerait la représentativité de l'UNCPSY
? Au contraire, la création d'établissements ou de services de SSR SOINS DE
SUITE viendrait-elle alimenter l'évolution importante de ce secteur tout en
impactant la carte sanitaire PSY, y compris sur le potentiel supposé de places à
temps partiel ?
5/ Sur le plan tarifaire, serait-il possible de faire cohabiter une tarification tout
compris assujettie au PMSI alors que les lits de psychiatrie court séjour
pourraient être assujettis à l'ancien système ou à d'autres systèmes encore
méconnus ?
6/ Est-il possible de définir une place pour l'hospitalisation à temps partiel en
soins de suite psy compte tenu du cheminement de notre dossier "temps partiel
en psychiatrie" ?
7/ Est-ce que la création d'un module "soins de suite" à tarif tout compris aura
un impact sur les honoraires des praticiens ?
8/ La loi de simplification intègre pour la première fois officiellement les
cliniques psychiatriques privées à côté du secteur psychiatrique au sein des
territoires. Dans le secteur psychiatrique public, la création de lits de postcure
ne relève pas de la même distinction entre le SSR et la psychiatrie du point de
vue du statut et du tarif. Par contre, pour les cliniques psychiatriques privées, la
distinction subsistera. Dès lors, en imaginant une réglementation qui prenne en
compte les soins de suite en psychiatrie privée en même temps que les soins dits
de court séjour et les alternatives ? Dans ce cas, ne se retrouve t-on pas dans le
cadre du projet proposé en 1995 ?
RAPPEL DU POSITIONNEMENT DE LA POSTCURE
PSYCHIATRIQUE
La différence entre la psychiatrie privée annexe 23 et les établissements de
postcure psychiatriques (Annexe XIX) est fondée sur la loi de réforme
hospitalière (article 1er) qui considère les premiers comme des établissements
de court séjour, et les seconds, comme des établissements de soins de suite.
Il en découle une différence de tarification notamment en ce qui concerne les
honoraires des praticiens. Le psychiatre exerçant en clinique psychiatrique
reçoit un C de surveillance par jour et par malade examiné en contrepartie de
quoi il s'assure d'une permanence médicale de 24 heures sur 24 et assure un
suivi quotidien de ses patients. Au contraire le psychiatre travaillant en
établissement de postcure reçoit un honoraire égal à 0,8 C par patient et par
semaine.
A moins qu’ils ne puissent coter des actes intermédiaires, au titre de
consultations externes, cette distinction incite les psychiatres des établissements
de postcure à réclamer un sort équivalent à celui des psychiatres des cliniques
psychiatriques. Ils ont donc tendance à présenter les malades qu'ils reçoivent
comme sujets aux mêmes pathologies, à la même lourdeur de prise en charge et
recevant des soins équivalents. Cependant les dispositions normatives ne sont
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pas les mêmes (notamment , la permanence 24 heures sur 24 et les 3 soignants
pour dix lits contre 1 pour 20 par exemple).
Une trentaine d'établissements de ce type sont répartis sur le territoire,
représentant environ 1300 lits. Sur la base d'un tarif moyen estimé à 70 euros, le
coût moyen annuel pour l'assurance maladie est d'environ 38 millions d'euros,
soit 10 % du chiffre d'affaires des cliniques psychiatriques annexe XXIII (c'est
aussi 10 % de l'enveloppe actuelle SSR-RF privés).
Jusqu'à présent, les cliniques psychiatriques relèvent de l'article premier de la
loi hospitalière et sont intégrées à ce titre dans la carte sanitaire de la psychiatrie
quoiqu’en dehors du « secteur psychiatrique ». Toutefois, les établissements de
postcure qui relèvent des soins de suite ont finalement érépertoriés par les
ARH, dans les cartes sanitaires de psychiatrie. Ces dispositions ont été ratifiées
par le Ministère. Comme dit précédemment, on ne sait pas encore si
l'ordonnance de simplification intègrera dans les cliniques psychiatriques
privées les nouveaux "postcure ou soins de suite psychiatrique".
En 1995, un projet de réforme des normes a proposé une organisation de la
psychiatrie privée selon trois axes : les soins aigus représentés par l'annexe 23,
les alternatives créer) et la réadaptation sociale ou médico sociale (Postcure
actuelle). Ce texte a fait l'objet d'une rapide relecture par la commission
technique en 2002. Une étude plus approfondie avait été suggérée. Le texte
complet est annexé pour étude par la commission technique
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PROJET DE NOUVELLES NORMES DE FONCTIONNEMENT
DES CLINIQUES PSYCHIATRIQUES PRIVÉES
PRESENTATION DU PROJET
(sur le site Internet)
Durant toute l'année 1994, le Docteur Philippe CLERY-MELIN a piloté trois
groupes de travail, hôpitaux publics, cliniques privées et hôpitaux à but non
lucratif. Il avait lui même constitué ces groupes dans la perspective de répondre
à la mission qui lui avait été confiée par les Ministres des Affaires Sociales et de
la Santé, Philippe Douste Blazy. Il s'agissait de présenter avant la fin de l'année,
des propositions sur une évolution possible des structures de psychiatrie tant
publiques que privées.
Concernant le secteur privé, le rapport préconise une ouverture réglementaire
favorisant la création d'alternatives et propose un texte modernisant les normes
minimales imposées aux établissements depuis 1956. Fort heureusement, le
classement, intervenu en 1977, avait déjà contribué sérieusement à vaincre
l'obsolescence de ce texte. Mais, un toilettage est devenu indispensable, ne
serait-ce que pour mieux organiser le fonctionnement du secteur privé au regard
des alternatives et des soins de réadaptation.
Nous publions ci-après ce projet qui figure dans le rapport remis au ministre. A
partir d'un tronc commun, il s'articule autour de l'hospitalisation avec
hébergement comprenant la psychiatrie de court séjour (annexe XXIII) et les
soins de suites (ANNEXE XIX) et de l'hospitalisation sans hébergement
reprenant à son compte le contenu des décrets d'application de la Loi de réforme
du 30 juillet 1991.
Ce texte peut faire l'objet d'un arrêté au journal officiel pour autant que
plusieurs textes réglementaires de référence soient mis en concordance par un
décret en Conseil d'Etat. Pour le moment et sept ans après sa présentation, cette
réforme est restée lettre morte.
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