de filaments, véritables biopolymères issus de l’assemblage de macro-protéines, interagissant entre
eux [Maniotis et coll. 1997 ; Janmey 1998] :
- les filaments d’actine (actine-F) ou microfilaments, polymères d’un diamètre moyen de 5 nm et
d’une longueur moyenne de l’ordre du micromètre. Polarisés, ils montrent une dynamique
biologique au sens où ils sont engagés dans un double processus de polymérisation à une
extrémité du filament et de dépolymérisation à l’autre extrémité. Les microfilaments s’organisent
en sous-réseaux qui diffèrent structurellement en fonction de leur localisation dans la cellule
[Cheng et coll. 2000 ; Katoh et coll. 2001].
- les microtubules, fibres creuses polymériques constituées de monomères de tubuline, de
diamètres extérieur de 30 nm et intérieur de 18 nm, d’une longueur variant entre 2,5 et 10 µm
dans le cas des cellules endothéliales et musculaires, et pouvant atteindre 20 µm dans le cas des
cellules nerveuses. De même que pour les filaments d’actine, les microtubules se polymérisent et
se dépolymérisent continuellement, et montrent une plus grande « instabilité » biochimique au
regard des autres types de filaments cytosquelettiques. Il a, en effet, été observé que les
microtubules peuvent facilement se désagréger en fonction de l’état d’adhésion de la cellule, bien
que les points focaux d’adhérence semblent participer à leur stabilisation [Kaverina et coll. 1998].
- les filaments intermédiaires, polymères d’un diamètre de 11 µm, dimension « intermédiaire »
entre celle des microfilaments et celle des microtubules. Il n’est pas totalement établi qu’un
processus de polymérisation/dépolymérisation existe réellement dans ces filaments qui semblent
ainsi biochimiquement plus « stables » que les deux autres principaux composants du CSQ
[Coulombe et coll. 2000].
Ces trois sous-réseaux filamenteux s’organisent en interagissant entre eux et en générant
une tension interne au cytosquelette [Harris et coll. 1980 ; Heidemann et coll. 1990]. En effet,
Harris a cultivé des fibroblastes sur un substrat déformable (silicone) et a observé que celui-ci se
plissait au niveau des zones d’adhésion des cellules, indiquant l’existence d’une tension interne