signaux (…) proviennent des sphères économique, sociale, politique, technologique, scientifique et
culturelle de la société (…), issus des niveaux mondial, régional, national et local (…). À chaque
niveau, ces signaux sont enrichis ou appauvris, amplifiés ou atténués, et se mélangent à d’autres
signaux, cohérents ou contradictoires. Les agents au bout de la chaîne qui tiennent la hache, le
levier ou le harpon interprètent le signal (…) en fonction de leurs propres valeurs (…) et de leur
histoire personnelle. L’impact environnemental de l’agriculture intensive (…) est conditionné par
le cours mondial des céréales, les politiques (…) de subvention, le niveau de la demande et des
stocks (…), les politiques environnementales locales qui (…) imposent des restrictions sur
l’épandage de lisier, les pratiques agricoles (…), les caractéristiques de chaque exploitation
agricole et les attributs agro-écologiques des parcelles cultivées.
-p. 150-151 : Raréfaction des ressources naturelles (…) en un cercle vicieux de dégradation
environnementale. Ce syndrome touche les sociétés affaiblies (…). Il correspond (…) à une
surexploitation des sols ou des ressources forestières et minérales (…) par une communauté rurale.
-p. 151-152 : Une nation, une entreprise, une communauté ou un individu voient leur vulnérabilité
augmenter et leur résilience diminuer. Cette entité perd alors sa capacité à gérer son environnement
d’une manière durable (…). Un syndrome de pays pauvre (…) qui s’est passé dans le parc des
Virunga au Kivu (…), dramatiquement dégradé avec l’implantation d’un million de réfugiés
ruandais, quotidiennement à la recherche de bois de feu.
-p. 153 : L’économie est en expansion. Les impacts environnementaux sont connus (…) mais perçus
comme négligeables (…). Pays industrialisés : pollution de l’air ou de l’eau, changement climatique,
destruction de la couche d’ozone, expansion de l’agriculture commerciale aux dépens
d’écosystèmes naturels, diminution des stocks de poissons à l’échelle mondial...Ce syndrome a le
plus affecté l’environnement planétaire au XXe siècle.
-p. 156 : Un grand nombre de politiques ayant un impact sur l’environnement sont conçues en dehors
des communautés qui (…) gèrent cet environnement . Ces politiques ne prennent pas toujours en
compte les connaissances environnementales développées par ces communautés. La
surexploitation des océans, forêts et ressources en eau (…), l’assèchement de la mer d’Aral,
l’impact environnemental des grands barrages ou les programmes de colonisation de la forêt tropicale
au Brésil ou en Indonésie sont des exemples de ce syndrome, d’ampleur mondiale.
-p. 157 : Intensification agricole qui contamine (…) les sols et les nappes phréatiques, affecte la santé
par un excès de pesticides et exacerbe l’érosion des sols.
-p. 161 : Des décennies de construction de parkings asphaltés, d’arrachage des haies et de pratiques
agricoles qui compactent la terre et la laissent nue en hiver ont conduit à une imperméabilisation
des sols et à une augmentation du ruissellement.
-p. 165-166 : Jusque dans les années 60, les vastes forêts d’Amazonie étaient occupées par des
populations indigènes et des colons qui collectaient le latex (…). La décision (…) en particulier au
Brésil, de développer le front pionnier agricole a déclenché des invasions massives (…).
Développement régional (…) fondé sur l’industrie extractive du bois et des minerais, sur la
construction de grands barrages, sur des programmes gouvernementaux de réinstallation de migrants
le long de nouvelles routes (…) et sur des projets agricoles (…). 81% de la déforestation dans
l’Amazonie brésilienne entre 1991 et 1994 a eu lieu à moins de 50 km de 4 grandes routes.
-p. 170 : Les forêts tropicales d’Asie du Sud-Est ont été dégradées pour produire du mobilier en
bois tropical apprécié des pays industrialisés.
-p. 175 : Toutes les grandes civilisations ont ainsi modifié leur environnement naturel au cours de
l’histoire, de l’Extrême-Orient à la Méso-Amérique. Ce n’est pas un privilège des civilisations