A la Rescue
Par Max Anderson et Spike
Note au MJ
Ce scénario est assez long, et comporte deux parties : l’une est une enquête assez classique, la seconde est une opération de sauvetage en
zone de guerre. Pour que le scénario soit terminé dans un délai correct, il faut donc essayer de faire en sorte que les PJs avancent
rapidement. Ne semez pas trop de fausses pistes, et aiguillez (discrètement) les PJs au besoin. Si vos PJs s’engagent dans une impasse,
mettez-les rapidement sur les rails en leur faisant comprendre qu’il n’y a rien à trouver par là.
Il est important de bien connaître les dessous de l’affaire pour répondre aux joueurs et surtout mettre en place le décor.
Les aides de jeu et les PNJs sont téléchargeables en format .rtf, en bas de cette page. Vous pouvez aussi y télécharger le scénario entier (en
.rtf), aides de jeu et PNJs inclus.
Chapitre 1 : Seattle, ses jobs, ses nuits, sa pluie…
Le contact avec le Johnson
Les PJ sont contactés par leur Fixer : il peut leur organiser un rendez-vous avec un Johnson pour une nouvelle mission. Le rendez-vous
est fixé au Rainbow Inn, un petit motel de Renton, coincé entre un concessionnaire de voitures d’occasion et un bar de strip-tease.
Dans la piscine, un chat mort flotte. Les lieux ont l’air plutôt décrépis, et la pollution a fortement noirci les bâtiments.
La chambre dans laquelle ils ont rendez-vous est toute simple : un lit double, une minuscule salle de bain dans laquelle évolue plusieurs
générations de cafards, un placard et un poste de tridéo usé par le temps. Les murs sont recouverts d’un papier peint jaunâtre qui
commence à se décoller et présentent, ça et là, plusieurs marques de couleurs suspectes.
Le Johnson est un homme d’assez grande taille, au yeux (cybernétiques) marrons et aux cheveux grisonnants. Il est vêtu d’un costume de
bonne facture, sans fioritures. Il porte un attaché-case tout ce qu’il y a de plus banal. Sur un jet de Perception (3) réussi, les PJs peuvent
voir que sa manche cache un tatouage (des ailes noires surmontées d’un crâne transpercé d’un glaive). Un examen attentif de sa posture
(Perception (4)) révélera également que le Johnson possède une jambe synthétique.
Le Johnson explique rapidement la situation : il souhaite que les PJs enquêtent sur l’affaire Rescue, et lui rapportent toutes les
informations qu’ils pourront trouver.
Les PJs ont forcément entendu parler de cette affaire : elle a fait grand bruit dans les journaux. Il s’agit d’un groupe humanitaire en Nation
Assante, arrêté et menacé de mort pour avoir tenté d’enlever plusieurs hommes. Les membres de l’association, arrêtés à la frontière avec
l’Asamando, affirment qu’il s’agit d’une méprise et que leurs intentions étaient tout ce qu’il y a de plus bienveillantes. (Pour plus de détails
voir plus bas.)
Le Johnson propose une somme (globale) de 3 000¥, plus un bonus substantiel dépendant des informations rapportées. En négociant, les
PJ pourront au maximum en tirer 5 000¥ + bonus, avec une avance de 1 000¥. (N’hésitez pas à montez les prix des récompenses en
fonction de votre campagne.)
Il donne aux PJs un numéro de boîte vocale pour le contacter, en précisant bien qu’il ne souhaite être dérangé qu’en cas d’extrême
urgence, ou lorsque les PJs auront rassemblé suffisamment d’informations. Si les PJs n’ont pas d’autres questions, le Johnson quitte le
bâtiment.
Si les PJs tentent de le suivre, le Johnson est très méfiant (jet de Filature (3) nécessaire pour ne pas se faire remarquer). Ils le verront
prendre un taxi, traverser un centre commercial (nouveau jet de Filature (3)) avant de prendre un nouveau taxi pour Fort Lewis, où ils ne
pourront évidemment pas passer les barrages.
Si les PJs ont vu le tatouage et font des recherches, ils pourront apprendre avec un jet de Recherche de données (2) que leur Johnson a
probablement fait partie du 88e régiment aéroporté. Cette unité a été dissoute en 2062. Lors de la guerre entre l’Asamando et la Nation
Asante, cette unité était chargée de protéger les intérêts des UCAS dans la zone de conflit. Le 88e s’est trouvé pris au milieu d’une zone de
combat, et a été décimé en essayant de se défendre. Il n’est resté que trois survivants :
Michael Porter, qui est mort en 2065 d’un cancer de la gorge.
Jack Collins, qui est maintenant Général, conseiller au Pentagone.
Karl Kortsmeyer, qui est maintenant instructeur chez Minutemen Security, et qui opère à Seattle.
Si les PJs cherchent plus loin en contactant Kortsmeyer (et en se montrant arrangeants), ils pourront apprendre ce qui est arrivé au 88e :
ils se sont effectivement faire prendre en tenaille entre les deux partis alors qu’ils patrouillaient le long de la frontière Asante. Le soutien
aérien n’étant pas disponible immédiatement, les soldats étaient condamnés s’ils étaient confrontés aux deux armées. Un complexe de De
Beers Omnitech était situé non loin, lourdement gardé par la corporation, et aurait pu leur porter assistance en leur envoyant un hélico,
mais la corporation a refusé de se mettre en danger pour ces soldats, et presque toute l’unité a été massacrée. Collins, qui était Major à
l’époque, n’a réussi à sauver que deux de ses hommes, et s’en est voulu pendant longtemps. Selon Kortsmeyer, Collins en a énormément
voulu à De Beers pour cette histoire.
L’enquête
Ce qu’on peut trouver dans les journaux
(Voir article de journal ci-joint)
Rescue est une organisation humanitaire à but non lucratif, basée à Seattle. Elle a pour but de fournir des soins médicaux aux populations
défavorisées qui en ont besoin. Elle agit principalement en Afrique subsaharienne et en Amérique du Sud.
L’opération qui a causé le scandale était destinée à fournir des soins en Nation Asante, où une importante épidémie de Thyrobéliose sévit
(une maladie fictive NDR). Les membres de Rescue ont été arrêtés à la frontière avec l’Asamando, alors qu’ils tentaient de la faire passer à
plus de cinquantes Africains. Les membres de Rescue affirment qu’ils souhaitaient emmener ces personnes dans une clinique d’Asamando
qui leur avait proposé des soins, mais la nation Asamando réfute ces dires. Le Roi Osei Agyemang accuse Rescue d’avoir tenté d’enlever
ces personnes, et dénonce même le gouvernement des UCAS comme complice de ce fait, les membres de Rescue étant tous originaires
des UCAS. Ces derniers n’ont cependant pas modifié leurs déclarations, malgré le fait que plusieurs des Asantes qu’ils accompagnaient
aient dit qu’on les avait « réveillé au milieu de la nuit », et qu’on ne leur avait pas dit où ils allaient, simplement qu’on allait « s’occuper
d’eux ».
Sur tous les réseaux qui en parlent, on peut dégoter la liste des personnes incriminées :
Sally Douglas : étudiante en sociologie
Robert Youncker : routier à la retraite
Shaun De Souza : étudiant en médecine
Mark Zug : étudiant en Art
Michaela Eaves : étudiante en pharmacologie
John Doherty : Chauffeur routier
Nigel Sade : étudiant en médecine
Ce qu’on peut trouver sur la Matrice
On peut facilement dénicher des rumeurs selon lesquelles Rescue aurait reçu une forte somme pour convoyer ses hommes afin qu’ils
servent de nourriture aux goules d’Asamando. Une autre théorie populaire est que le gouvernement Asante a monté cette histoire de
toutes pièces pour avoir une bonne raison d’opposer son refus à l’implantation d’entreprises UCAS en Asante.
On peut facilement accéder aux site matriciel de Rescue, mais il est en fait très pauvre en informations et globalement mal conçu (un
travail d’amateur, qui dénote un manque de moyens). Y figurent cependant cependant la liste des pays où Rescue intervient, ainsi que la
liste des membres de l’association. Un jet de Logique + Intuition (3) permettra de s’apercevoir que le nom de Doherty (présent parmi les
accusés) ne figure pas sur la liste. Evidemment, si les PJs y pensent tous seuls, pas besoin de faire le test.
Si les PJs le demandent, un jet de Recherche de Données (2) permettra de se rendre compte que la plupart des membres de l’association
sont soit des étudiants (dans le médical et le paramédical, ainsi qu’en histoire, sciences sociales, etc.), soit des personnes retraitées.
Exception notable, la trésorière de l’association, Catherine Spencer, travaille pour Genesis. Son père, Max Spencer, est membre du conseil
d’administration de Genesis.
Le local de l’asso : L’association est basée à Tacoma, dans un petit local coincé entre un entrepôt désaffecté et un immeuble d’habitation
décati. Le bâtiment comporte une salle de réunion (des chaises dépareillées autour d’une table bancale), une salle de détente (un jeu de
fléchette et un distributeur de café, des fauteuils qui perdent leur rembourrage), une salle informatique (un Cyberdeck archaïque qui ne
fonctionne qu’en mode Froid) et une arrière-cour où l’on peut trouver un van vieux d’au moins trente ans, repeint en couleurs vives.
Les membres présents sont un peu méfiants (ils ont eu la visite de beaucoup de journalistes dernièrement), mais tout à fait gentils. Ce sont
pour la plupart de jeunes idéalistes barbus, tendance hippie, qui ne comprennent pas qu’on les compare tout à coup au diable en personne.
Ils seront ravis d’aider les PJs tant que ceux-ci ne formulent pas d’accusation contre leur asso.
Si les PJs tentent de Hacker le terminal de l’asso (ce qui n’est pas très difficile : jet de Hacking (1) ), ils pourront apprendre en consultant
les comptes que l’essentiel des revenus de Resuce proviennent de dons fait par Genesis. Cela n’a rien d’extraordinaire : les entreprises
obtiennent des avantages fiscaux conséquents en faisant des dons. Cela pourra peut-être amener les PJs à consulter la liste des membres.
Ils pourront également trouver sur ce terminal les coordonnées de chacun des membres de l’asso.
Si les PJs font des recherches sur Genesis : un jet de Recherche de Données (1) suffit pour apprendre que Genesis est une filiale de De
Beers Omitech, spécialisée dans la recherche médicale.
Les Spencer
Une fois que les PJs auront fait la connexion entre Genesis et Rescue, ils s’intéresseront probablement à la famille Spencer.
S’ils font des recherches sur Catherine Spencer : Elle a fait des études en pharmacologie (financées par une bourse Genesis), puis a été
embauchée immédiatement. Elle fait partie de l’association depuis plus de quatre ans. Son père, Max Spencer, est membre du conseil
d’administration de Genesis.
S’ils font des recherches sur Max Spencer, ils pourront apprendre (Recherche de données (2) ) qu’il a travaillé pendant trois ans, de 2062 à
2065, sur le site de De Beers en Asamando. Il a ensuite été nommé par De Beers au conseil d’administration de Genesis. Il est
actuellement en déplacement au Japon.
Les PJs essaieront probablement d’avoir un entretien avec Catherine Spencer. Elle est assez difficile à joindre, mais en insistant un peu ils
pourront sans doute l’appeler ou la voir en face à face.
Catherine est une femme de 28 ans, blonde, assez banale selon les canons de beauté de 2070 (elle est probablement passée chez le
chirurgien esthétique...). Lorsqu’on l’interroge, elle dit ne pas comprendre pourquoi Rescue est ainsi pointée du doigt. Au cours de la
conversation, elle laissera échapper qu’elle est vraiment désolée pour John (Doherty), un homme qu’elle a récemment engagé et dont c’est
la première mission : cela risque de ne pas lui laisser un bon souvenir !
Si les PJs le demandent, John Doherty était un des rares employés rémunérés de l’association. C’est son père qui lui avait demandé comme
un service de l’engager. Il savait conduire un poids lourd et parler la langue, cela lui a donc paru une bonne idée. Elle ne le connaît pas
vraiment, mais elle possède son adresse : c’est là qu’elle lui envoie son chèque de salaire.
Si les PJs demandent pourquoi il n’est pas sur la liste, c’est simplement qu’elle n’est pas bien tenue à jour, et qu’il n’est pas dans l’asso
depuis longtemps.
John Doherty
Si les PJs font des recherches sur Doherty ils ne trouveront aucune information avant 2064 (date à laquelle les données le concernant ont
probablement été effacées par le Crash 2.0). D’une manière générale, il ne laisse pas beaucoup de traces, et il ne semble avoir eu aucun
emploi avant ce crash. Si les PJs ont l’idée de demander à un contact flic, Doherty possède un casier judiciaire : il a été arrêté en 2067 pour
port d’arme illégal, et en 2069 pour coups et blessures. Il n’a cependant jamais été incarcéré.
A l’adresse donnée par Spencer (un quartier dévasté de Redmond) les PJs pourront trouver une maison à demi calcinée, sur laquelle est
taggé un grand symbole : un tibia dégoulinant de sang. L’endroit est plutôt mal fréquenté, en particulier un groupe de gangers (des orks
des Crimson Crush) qui squatte sur un pas de porte non loin.
Avec un peu de diplomatie (Etiquette (4) ou Intimidation (2) ), les gangers pourront raconter que la maison a été incendiée par un groupe
de trafiquants d’organes, pour marquer leur territoire. Ils pourront par ailleurs indiquer aux PJs le chemin du Body Mall, à deux rues de là.
Le Body Mall
Le Body Mall es un ancien hôpital, reconverti en marché de la chair et du chrome par des médecins des ombres et leurs bienveillants amis
du crime organisé. Le Body Mall s’étend sur plusieurs étages, et l’on peut s’y faire implanter presque n’importe quoi dans une des
nombreuses échoppes, à des prix défiant toute concurrence (mais la qualité s’en ressent, presque tout ce qu’on peut y trouver étant
d’occasion).
De l’extérieur, l’endroit est plutôt discret, mais un œil entraîné peut s’apercevoir qu’un service de sécurité veille sur l’endroit. A l’intérieur
par contre, l’endroit est baigné aux néons, et la RA est saturée par le Spam publicitaire (« Enlarge Your Penis ! », « Want to Feel Like a
Woman ? », etc.)
Faites bien ressentir à vos PJs que l’endroit est plutôt malsain, et que la plupart des personnes qui pratiquent leur art ici tiennent davantage
du boucher que du médecin. De plus, on ne rigole pas avec la sécurité, et presque toutes les échoppes sont bien gardées.
En passant dans les couloirs, les PJs pourront assister à une engueulade entre deux vendeurs de sandwichs : le tenancier de GroubyBurger
(un ork habillé en vendeur de hot-dog, « Le meilleur burger de rat de Seattle ! Et même au rat du diable ! ») accuse Bob L’Iguane de servir
à ses clients de la viande humaine et pas fraîche en plus.
Si les PJs interrogent Bob, ils pourront apprendre en se montrant persuasifs (Escroquerie (2) ou Intimidation (3) ) que Doherty venait
souvent ici, et qu’il fournissait en « matériel » plusieurs des échoppes du Mall. Il a cependant disparu après que ses concurrents
Tamanous », dit-il à voix basse) aient incendié sa maison. On ne l’a plus revu depuis. On dit qu’il se fournissait sur des sans-abris, mais
évidemment, personne n’en sait vraiment rien...
Et maintenant ?
Les PJs n’ont plus grand-chose à apprendre : ils vont donc probablement appeler le Johnson pour lui raporter tout ce qu’ils ont appris.
S’ils ne le font pas, incitez-les, le scénar est encore loin d’être fini !
Le Johnson leur donne rendez-vous à 21h.
Le soir même du rencart, l’attention des PJs est captée par l’allocution du Président des UCAS, au JT de 20h, peu importe l’endroit où ils
se trouvent (Pop-up en RA, tridi dans un taxi, un bar, chez eux etc.).
[ Note : A chaque « », faire une pause, longue, comme les hommes politiques ;) ]
« En l’absence de réelle enquête et de preuves tangibles, je ne peux que condamner l’arrestation et les traitements auxquelles sont soumis les membres de Rescue. Il y
aura une enquête, en bonne et due forme, qui permettra de prouver la culpabilité…ou l’innocence…des membres de l’association, nos compatriotes. Car il est
intolérable,… et je suis profondément choqué… de permettre le trafic d’êtres humain. Ces personnes seront jugées par la justice Asantaise, en laquelle j’ai toute
confiance pour prononcer un jugement juste,… avec une peine adaptée le cas échéant. Cependant, il n’est pas envisageable que des citoyens des UCAS purgent une
peine,… quelle qu’elle soit, et je dis bien quelle qu’elle soit ! … en dehors des frontières de leur pays. C’est pourquoi je suis convaincu que nous arriverons à nous
entendre avec le Roi Osei Agyemang et la justice Asantaise, et que nous rapatrierons nos concitoyens aux UCAS. Et s’il le faut, j’irai les chercher moi-même ! »
A cet instant précis, leur Commlink sonne : M. Johnson.
« Messieurs, changement de programme. Rendez-vous aux coordonnées suivantes [ Pop-up avec adresse : Aérodrome WestMont ] à l’heure prévue. Nous
discuterons de votre prochain boulot. »
Chapitre 2 : Asante, mon amour
Note au MJ
Cette seconde partie est orientée nettement plus action. Balancés en pleine zone de guerre, les PJs vont devoir ruser pour trouver et
ramener Doherty sans mordre la poussière. Comme il n’est pas possible de tout gérer, passer en mode cinématique pour cette partie. C’est
très linéaire, mais ça rend le scénario plus fluide. Et de toutes façons, les PJs sont pris au sein d’un grand bordel où ils ne gèrent pas grand
chose.
Donc n’hésitez pas à rajouter des détails :
la rafale tombe trois ennemis,
chaque balle qui touche met hors combat etc.
Dans l’ensemble, notez scrupuleusement l’équipement utilisé.
En route pour la fête
L’aérodrome est en dehors de Seattle. Il ne paie pas de mine au premier abord, genre pour avions de loisir et de particulier, et pas en bon
état. Imaginez les petits aérodromes américains des séries télés.
Le Johnson est appuyé à un pick-up, devant la grille, accompagné d’un ork (coupé à la brosse, qui surveille les alentours, plutôt costaud).
Après les politesses, leur employeur explique aux PJs le futur job :
« Considérez ça comme une extension de votre précédent travail.
Vous allez en Nation Asante pour nous ramener les membres de Rescue. Vivants. Et surtout Doherty. Mes employeurs veulent Doherty vivant, et en bonne
santé. Les autres membres aussi bien sûr, mais s’il faut choisir...
Pour cela, je rallonge le dédommagement de 20 000¥ par tête.
Vous infiltrerez la zone de combat, puis la prison pour les faire évader. Une fois cela fait, contactez-moi pour l’extraction. Vous serez assistés avec du matériel, des
informations et une couverture satellite. Des questions ? »
M. Johnson fournit aussi, en conséquence, du matériel : armes de guerre, fusils d’assaut, mais pas d’armes lourdes.
« Vous devrez vous déplacer vite et nous n’avons pas beaucoup de temps. »
Il est prêt à discuter le salaire et l’équipement : max 35 000¥ par tête. Pour l’équipement, ce que vous voulez, en restant raisonnable, c’est
pas Noël… Ou alors accepté beaucoup, ils perdront presque tout dans le crash de l’hélico... ;)
Une fois la partie administrative terminée, M. Johnson passe un coup de fil de son Commlink (et prévient le Général) puis emmène les PJs
sur le tarmac. Enfin, ces derniers aperçoivent un APV sur la piste, avec plusieurs sentinelles, et un dizaine de types chargeant des caisses.
Ils sont de tous les métatypes. Clairement, ce sont des militaires en civil (coupe à la brosse, tatouages de sigles, maintien droit, réaction aux
ordres).
« Voici vos accréditations, vous ferez partie de Ten Thousand Daggers (une organisation de mercenaires NDR). Bon courage, messieurs, et bonne chance. »
Les PJs se retrouvent dans l’avion, pour dix-douze heures de vol. C’est rude, c’est sommaire. Les soldats avec eux sont des tueurs, unités
d’élite, et ça se voit sur leur visage. Les types sont froids, ne parlent pas, etc. Juste pour mettre un peu de pression et insufler un sentiment
de compétition aux joueurs. ;) Quinze minutes avant atterrissage, le pilote réveille tout le monde par RA/haut parleur : « On arrive les filles,
quinze minutes. Trainez-pas, on a du retard et ça gueule en bas ! »
C’est sur une base militaire en pleine effervescence que la rampe arrière de l’APV s’ouvre doucement. La lumière vive et puissante du
soleil d’Afrique, la poussière du désert et le bruit (jeep-tank-drone-hélicoptère-chant-sergent instructeur-course de peloton) envahit d’un
coup l’habitacle. Les unités d’élite sortent de suite, s’orientent et se dirigent naturellement dans la base. Un ork, à la peau brune, en tenue
militaire, les attends avec un formulaire tridéo électronique. Imaginez la bonne gueule et l’attitude d’un sergent instructeur, mais version
ork :
« Vous là, c’est vous les freelances, c’est par ici, en vitesse ! »
Ils sont emmenés devant un hélicoptère de transport (genre Black Hawk : rampe d’accès à l’arrière, porte coulissante et minigun sur un
côté).
« Tenez prenez ça, c’est pour vous décrasser du voyage. Et vous en aurez besoin »
Il leur jette à chacun une petite bouteille d’eau avec un sachet contenant une pilule. « C’est juste un petit stimulant, des vitamines... », suivi d’un
sourire et d’un clin d’œil qui en disent long. Il s’agit en fait de Long Haul. Si les PJs en prennent, ils n’auront pas de besoin de dormir
pendant quatre jours.
« Votre équipement est dans l’hélico. Allez ! Go Go Go ! »
Les PJs entrent dans l’hélicoptère, qui décolle. Ils sont briefés par le pilote : « Ici Rouge 4, équipez-vous rapidement. Votre zone de largage est à 5
km de la prison. Voici les plans en RA. »
Donnez ici les cartes et les relevés satellites.
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