Intervention préhospitalière auprès du patient à risque d’une maladie à virus Ebola (MVE) Présentation de la formation et des objectifs; Principes reliés à la prévention des infections; Épidémiologie et épidémie actuelle; Problématiques d’intervention auprès du patient à risque d’une MVE. Bloc 1 SVP • Fermer votre cellulaire et votre téléavertisseur; • Des pauses seront données pour prendre vos messages et faire vos retours d’appels; • Filmer, prendre des photos ou faire un enregistrement audio sont interdits; • Compléter la feuille de présence. Bloc 1 - version 1.5 2 Équipe de formation • Directeurs médicaux • Inscrire votre directeur médical régional • TAP-I • Inscrire votre équipe de formateur Bloc 1 - version 1.5 3 Équipe de développement • Rédaction • Sébastien Légaré, spécialiste en développement de programme de soins primaires et de soins avancés, Urgences-santé (US) et instructeur provincial. • Révision médicale • • Colette D. Lachaîne, directrice médicale nationale; Dave Ross, directeur médical régional des services préhospitaliers d’urgence, Montérégie et US. Bloc 1 - version 1.5 4 Remerciements particuliers (par ordre alphabétique) • • • • • • • • • Sylvie Beaudoin, officier sénior, opérations spécialisées, US Éric Bruneau, spécialiste à la qualité des soins, US Charles-Alexandre Campbell, instructeur Chimical biological radiological nuclear defense (CBRN), technicien-ambulancierparamédic (TAP) de soins avancés, US Joseph Deviveros, TAP, instructeur provincial, ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) Claude Dubreuil, TAP, instructeur provincial, MSSS Johanne Dufour, chef de service au Communications, US André Paul-Hus, technicien CBRN, TAP de soins avancés, US Nathalie Robin, instructeur CBRN, TAP de soins avancés, US Louis-Olivier Roussin, TAP, instructeur, Lanaudière Bloc 1 - version 1.5 5 Plan de leçons 1. 2. 3. 4. 5. Introduction et prétest. Principes de prévention des infections. Mise en contexte. Physiopathologie de base de la MVE. L’intervention préhospitalière auprès d’un patient à risque d’une MVE. 6. Après l’intervention auprès d’un patient à risque d’une MVE. 7. Conclusion. Bloc 1 - version 1.5 6 Ce qui est attendu du TAP… • Une présence pour la durée complète de la formation. • Une présentation adéquate (uniforme complet, etc.) et une attitude appropriée. • Une participation active aux activités. • Démontrer un comportement sécuritaire lors du port de l’équipement de protection individuel (EPI), tant dans la phase d’habillage qu’en phase de déshabillage. Bloc 1 - version 1.5 7 Objectifs de la leçon • Connaître le contenu de la formation. • Connaître les principes de base dans la prévention des infections. • Connaître l’épidémiologie de base de la MVE; • Connaître l’état de la situation de l’épidémie actuelle. • Connaître le taux de mortalité reliée à la MVE. • Connaître les problématiques reliées à l’intervention auprès du patient à risque d’une MVE. Bloc 1 - version 1.5 8 Activité d’apprentissage 1 • « Prétest » Bloc 1 - version 1.5 9 Principes de de base dans la prévention des infections • Références de base • • • Manuel sur : La prévention et le contrôle des risques infectieux dans les services préhospitaliers d’urgence. Bulletin clinique de la Direction médicale nationale. Où? dans la section « Prévention des infections ». Bloc 1 - version 1.5 10 Principes de base dans la prévention des infections • La transmission des agents pathogènes. 1. Tortora GJ, Funke BR, Case CL, Martin L. Introduction à la microbiologie. 2e éd. ed. Saint-Laurent: Éditions du Renouveau pédagogique; 2012. xx, p. 245. Bloc 1 - version 1.5 11 Principes de base dans la prévention des infections (suite) • La transmission des agents pathogènes. (suite) 1. Tortora GJ, Funke BR, Case CL, Martin L. Introduction à la microbiologie. 2e éd. ed. Saint-Laurent: Éditions du Renouveau pédagogique; 2012. xx, p. 244. Bloc 1 - version 1.5 12 Principes de base dans la prévention des infections (suite) • La base pour éviter la transmission. • Lavage des mains. Bloc 1 - version 1.5 13 Principes de base dans la prévention des infections (suite) Lavage des mains avec du savon 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Passez sous l’eau vos mains et vos poignets à l’eau tiède. Utilisez de 3 à 5 ml de savon. Frottez vos mains de 40 à 60 secondes et surtout, n’oubliez aucun endroit : les paumes, le dos de chacune des mains, les doigts y compris les pouces, les ongles et les poignets. Rincez vos mains sous l’eau tiède. Séchez vos mains avec un papier à main. Fermez le robinet avec le papier à main s’il ne s’agit pas d’un robinet avec détecteur automatique. Utilisez une lotion hydratante afin d’éviter l’assèchement de votre peau. Bloc 1 - version 1.5 http://www.santemonteregie.qc.ca/haut-richelieurouville/santepublique/preventionetcontroledesinfections/hygienedesmai ns.fr.html#.VEvZG4ffx3c 14 Principes de base dans la prévention des infections (suite) Lavage des mains avec une solution hydro-alcoolique http://www.santemonteregie.qc.ca/haut-richelieurouville/santepublique/preventionetcontroledesinfections/hygienede smains.fr.html#.VEvZG4ffx3c • En l'absence d'eau et de savon, utilisez une solution hydro-alcoolique. Cependant, si vos mains sont visiblement salies, il est préférable d'utiliser de l'eau et du savon. Si ce n'est pas possible, enlevez la saleté à l'aide de lingettes avant d'utiliser un désinfectant à base d'alcool. 1. Utilisez le produit sur vos mains sèches afin de ne pas diminuer l’efficacité. Utilisez assez de désinfectant pour couvrir toute la surface des mains et des doigts. Frottez-vous les mains jusqu'à ce que le produit se soit évaporé. Utilisez une lotion hydratante afin d’éviter l’assèchement de votre peau. 2. 3. 4. Bloc 1 - version 1.5 15 Épidémiologie de la MVE • • • • Découverte en 1976. Rapportée pour la première fois en République démocratique du Congo et au Soudan. Sévit principalement en Afrique subsaharienne. Taux de mortalité : 25 à 90 % Bloc 1 - version 1.5 OMS/WHO, Flambées épidémiques de maladie à virus Ebola et Marburg: préparation, alerte, lutte et évaluation, Interim version 1.2, Genève, Suisse, Août 2014 , p.14 16 Épidémie actuelle Fauci AS. Ebola--underscoring the global disparities in health care resources. The New England journal of medicine. 2014;371(12):1084. Bloc 1 - version 1.5 • Premiers cas en Guinée, en Afrique de l’Ouest, il y a 10 mois. • 8 août, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) déclare que l’épidémie qui sévit est maintenant une urgence internationale. 17 Épidémie actuelle (suite) • En date du 7 novembre 2014, l’OMS rapporte dans les pays « à transmission intense » : • • 13 268 cas suspectés, probables ou confirmés de MVE. 4 960 décès. OMS/WHO, Ebola response roadmap update, November 7th, 2014, p. 3 Bloc 1 - version 1.5 18 Épidémie actuelle (suite) • Cas confirmés, probables ou suspectés à travers le monde (autres qu’en Afrique de l’Ouest). OMS/WHO, Ebola response roadmap update, November 7th, 2014, p. 4 Bloc 1 - version 1.5 19 Épidémie actuelle (suite) • Chez nos voisins du sud. • Le 30 septembre 2014 : • • • • Bloc 1 - version 1.5 1er cas d’Ebola à Dallas aux ÉtatsUnis à la suite du retour d’un voyageur qui est revenu du Libéria. Il a développé les symptômes 5 jours après être arrivé aux États-Unis. Il était asymptomatique avant son départ et lors du vol. Le patient est décédé lors de son séjour à l’hôpital. 2 infirmières lui ayant prodigué des soins ont été infectées. 20 Épidémie actuelle (suite) • Au Québec • • • • • Plusieurs « scares ». Pas de cas confirmé. On se prépare au cas où! Hôpitaux désignés Si cas confirmés ou probables dans les régions du Québec • Équipe spécialisée d’Urgencessanté effectuera les transferts secondaires des régions vers les établissements désignés. Bloc 1 - version 1.5 21 Évolution de la contagion - MVE • Lorsque le patient est asymptomatique, il n’est pas contagieux. • Au début des symptômes, il est peu contagieux (phase sèche). • Durant l’évolution de la maladie, il devient plus contagieux (phase « juteuse »). • Le corps décédé est très contagieux. Bloc 1 - version 1.5 22 Transmission avec les liquides biologiques • Salive. • Gouttelettes (salive, sang, etc.) aérosolisées (exemples : lors d’un traitement de salbutamol, de la succion ou lors d’une intubation). • Urine. • Selles. • Lait maternel (reste contagieux même lorsqu’il n’est plus présent dans le sang). • Sperme (ad 3 mois). • Sang (extrêmement contagieux). • Sueur (possiblement, mais non confirmé actuellement selon la littérature). Bloc 1 - version 1.5 23 Transmission avec les liquides biologiques (suite) • Même après la mort, le cadavre reste extrêmement contagieux pendant plusieurs jours, voire des semaines. Bloc 1 - version 1.5 24 Les outils de prévention des infections des techniciens ambulanciers paramédics • • • • • La connaissance (des modes de transmission). Le questionnaire (lors de tout cas approprié). Les EPI et la technique de déshabillage. Le lavage des mains. La communication. Ainsi que la patience … Bloc 1 - version 1.5 25 Résumé • • • • • MVE découverte en Afrique en 1976. Taux de mortalité entre 25-90 %. Épidémie en Afrique de l’Ouest. Des cas en Espagne et aux Etats-Unis. La transmission chez les intervenants de la santé qui soigne le patient infecté à la MVE se fait principalement lors de la phase de déshabillage. Bloc 1 - version 1.5 26 Résumé (suite) • Aucun cas au Québec. • L’Hôpital Notre-Dame et l’Hôpital Ste-Justine ont été désignés comme centre de traitement des patients avec MVE probable ou confirmé. • L’équipe spécialisée d’Urgences-santé effectuera les transferts interétablissements provenant des régions pour rapatrier les patients à MVE dans les hôpitaux désignés. Bloc 1 - version 1.5 27 Résumé (suite) • Le patient avec MVE lorsqu’il est symptomatique, est de plus en plus contagieux en fonction de la phase de la maladie (« sèche » vs « juteux »). • La contagion s’effectue par les liquides biologiques. Bloc 1 - version 1.5 28