
(GTPase-activating  protein)  puis  le  complexe  est  dissocié  par  RanBP1  (RAN  Binding 
Protein) qui stimule  également RanGAP.  Les  messagers  après  épissage  ne feraient pas 
intervenir  RAN,  alors  qu'elle  est  nécessaire  à  celle  des  tARNs,  par  exemple.K 
Nicole-Clouse et al.; nature cell biology 3 (JAN01) 97-99. 
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On  trouvera  dans  J  Pines  et  al.;  nature cell  biology  3  (JAN01) E3-E6,  une  réflexion 
unificatrice intéressante sur les différentes étapes de la mitose, revues et corrigées à la 
lumière des données moléculaires. Celles-ci soulignent les transitions entre les différentes 
phases;  il  y  en  a  cinq,  qui  ne  sont  pas  strictement  superposables  avec  les  données 
cytologiques.  C'est  surtout  un  schéma  centré  sur  les  rôles  de  kinase  et  de  l'APC  (un 
complexe ubiquitine–ligase essentiellement actif durant la mitose). 
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La méthylation de cytosines entraîne une compaction de la chromatine et un muselage 
de l'expression génomique chez les Vertébrés. Cette méthylation constitue un des éléments 
de  régulations  dites  épigénétiques.  Elle  attire  des  protéines  reconnaissant  ce  type  de 
séquences, dont  des  histones  désacétylases.  Les cellules  les  plus  hypométhylées sont  les 
cellules  totipotentes  au  cours  du  développement.  Trois  gènes  sont  indispensables  pour 
établir  et  maintenir  cette  méthylation  du  génome,  Dnmt3a  et  Dnmt3b  (pour  De  novo 
methyltransferases)  et  celui  de  l'enzyme  de  maintenance,  Dnmt1.  L'inactivation  de  ce 
dernier gène entraîne de nombreux dégâts très tôt au cours du développement, ce qui limite 
l'analyse du phénomène. On a tourné cette difficulté avec la technique classique d'excision, 
et donc d'inactivation, à la demande par le système Cre-loxP.   
On constate alors que cela entraîne un mort généralisée de fibroblastes en culture, par 
apoptose  dépendant  de  p53.  Environ  10%  des  gènes  présentent  un  patron  d'expression 
anormal dans ces cellules au génome déméthylé. L Jackson-Grusby et al.; Nature Genetics 
27 (JAN01) 31-39. Voir également le commentaire de EP Feinberg; Nature Genetics 27 
(JAN01) 9-10. 
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Les défenses des plantes, notamment dans le cas des infections virales, font intervenir 
un mécanisme de "silencing" post-transcriptionnel, qui implique la destruction de toute 
séquence  ribonucléotidique  présente,  à  un  moment,  sous  forme  d'ARN  double-brin.  Ce 
type  de  défense  existe  également  chez  les  animaux  et  il  est  à  la  base  de  l'action  des 
interférons par exemple.   
Ce mécanisme a pour fonction  naturelle l'élimination des acides nucléiques étrangers, 
en  particulier  les  virus.  La  démonstration  du  rôle  des  ARNs  double-brin  dans  ce 
mécanisme a surtout surtout été faite chez les animaux, chez qui ces acides nucléiques sont 
une exception dans les conditions naturelles. Une première hydrolyse découpe les ARNs 
double  brin  en  fragments  d'environ  22  nucléotides.  Les  produits  de  cette  première 
hydrolyse  sont  ensuite  incorporés  dans  des  complexes  qui  s'attaquent  aux  messagers 
correspondants  et  que  les  courts  ARNs  (qu'il  faudra  dénommer,  un  de  ces  jours,  pour 
m'éviter des périphrases) guident vers les messagers à éliminer. Chaque étape permet une 
amplification, et donc une accélération de la réaction.   
Comme  on  pouvait  s'y  attendre,  deux  RNases  différentes  sont  impliquées.  On  vient 
d'identifier la RNAse  de la première hydrolyse chez  Drosophila intervenant au cours du 
"silencing"  post-transcriptionnel  ou  "RNA  interference"  (RNAi).  (E  Bernstein  et  al.;   
Nature  409  (18JAN01)  363-366).  Elle  a  été  appelée  Dicer  et  découverte  par  homologie 
avec d'autres RNases s'attaquant aux ARNs double-brin (RNase III). Une des astuces de la 
caractérisation  a  été  d'utiliser  des  ARNs  double-brin  correspondant  au  gène  Dicer, 
lui-même, car on ne dispose pas de mutants de ce gène, et les auteurs ont donc utilisé la 
fonction du gène pour réprimer son expression!!!!!.   
Dicer possède donc des motifs caractéristiques des RNase III, mais aussi un motif dit 
PAZ  (voir  L  Cerutti  et  al.;  Trends  in  Biochemical  Sciences.  25  (OCT00)  481-482)  qui 
existe  dans  la  protéine  de  Drosophila  ARGONAUTE  et  dans  des  protéines  homologues 
d'Arabidopsis,  Caenorhabditis  elegans    et  Neurospora  crassa  (voir  les  numéros  de