Le règne animal distribué d`après son organisation, pour servir de

LE
RÈGNE ANIMAL
BISTBZBUÉ B'APRÈS SON ORGAmSATIOiar,
POUR SERVIR DE BASE
AL'HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX
ET D'INTRODUCTION AL'ANATOMIE COMPARÉE.
Par n. le baron GUVIERj
GKinO OFPlCIEli DB LÉCION-d'hoNXBDB, CÔNSBILLBR-d'ÉtaI et au COXSEIL ROTAL de c'iNSTKDCTlon
PUBLIQUE ,l'fN des QD&BANTE DE L'ACADÉHIE FRANÇAISE, SECRÉTAIRE PERPETUEL DE L'aCADÉMIG DE9
SCIENCES, UEUBBE DES ACADÉUIES ET SOCIÉTÉS BOïALES DES SCTEHCES DE LONDRES, DE BERLIN,
DB PÉTEBSBOURG, DE STOCKBOLU ,D'i.DIUBOnBG ,DE COPENHAGUE, DB G(ETTINGUE ,DE TUE1I1 ^
DS BATIBRB ,DE UODÈSB ,DES PATS-BAS, DE CALCUTTA ,DB LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LONDBES, elC.
AVEC FIGURES DESSINÉES D'APRÈS NATURE.
NOUVELLE ÉDITION, REVUE ET AUGMENTÉE.
TOME IL
CHEZ DÉTERVILLE, LIBRAIRE,
RUE HAUTEFEUILLE, 8;
ET CHEZ CROCHARD .LIBRAIRE
,
CtolTRB SAINT-EKSOÎr, K** l6.
1829.
TABLE MÉTHODIQUE
DU TOME SECOND.
REPTILES. 1
Leur division en or-
dres 4
CHÉLONIEÎNS. ... 5
Tortues 8
Tortues de terre. .9
Tort, d'eau douce. 10
Tort, àbolle. is
Chelonures.
.
ib.
Tortues de mer. .ib,
Sphargis. ..i4
Chelides ou tor-
tues àgueule. .ib.
Tortues molles on
Trionyx. ... i5
SAURIENS 16
Crocodiltens. ... 17
Crocodiles. ...ib.
Gavials 19
Crocodiles pro -
près .ao
Caïmans ou Alli-
galors ..... 22
LaCEUTIENS 2^
MonitorsouTiipi-
nambis ib.
Monitors propres. a5
Dragonnes .... 37
"-Sauvegardes. ..28
Ameïvas. ... zg
Pas.
iGUARlSirS 32
Agamiens. ..... ib,
Stellions ib.
Cordyles ib,
Stellions ordinai-
res S3
Queues rudes ou
dorypliores. ..34
Fouette-queues. .ib,
Agames. 35
Agames ordinai-
res ib,
Tapayes 87
Changeants. ...ib.
Leiolepis. .... ib,
Tropîdolepis. ... 38
Lepofsomes. ... ib,
Galeotes. .-...ib,
lioptyres Sg
Gonocéphales. ..ib,
Lyriocépliales. ..4"
Physignatlies. ..4'
Istiures ib.
Dragons 4^
Sitanes 4^
Ptérodactyles. ..ib.
Iguanienspropres. ib.
Iguanes 44
Ophrycsscs. ...46,
Basilics ibf
LE
RÈGNE ANIMAL
DISTRIBUÉ D'APRÈS SON ORGANISATION.
TROISIÈME CLASSE DES ANIMAUX VERTÉBRÉS.
LES REPTILES.
Les reptiles ont le cœur disposé de manière qu'à
chaque contraction, il n'envoie dans le poumon
qu'une portion du sang qu'il areçu des diverses
parties du corps ,et que le reste de ce fluide re-
tourne aux parties sans avoir passé par le poumon ,
et sans avoir respiré.
Il résulte de que l'action de l'oxygène sur le
sang est moindre que dans les mammifères, et
que ,si la quantité de respiration de ceux-ci ,
tout le sang est obligé de passer par le poumon
avant de retourner aux parties, s'exprime par l'u-
nité, la quantité de respiration des reptiles devra
s'exprimer par une fraction d'unité d'autant plus
petite, que la portion de sang qui se rend au pou-
mon, àchaque contraction du cœur, sera moindre.
Comme c'est la respiration qui donne au sang sa
chaleur ,et àla fibre la susceptibilité pour l'irri-
tation nerveuse, les reptiles ont le sang froid ,et
les forces musculaires moindres en totalité que les
TOME II. yI
2BEPTILES
quadrupèdes ,et àplus forte raison que les oiseaux ;
aussi n'exercent-ils guère que les mouvements du
ramper et du nager :et ,quoique plusieurs sautent
et courent fort vite en certains moments ,leurs ha-
bitudes sont généralement paresseuses, leur di-
gestion excessivement lente, leurs sensations ob-
tuses ,et dans les pays froids ou tempérés ,ils
passent presque tous l'hiver en léthargie. Leur cer-
veau proportionnellement très petit n'est pas aussi
nécessaire que dans les. deux premières classes à
l'exercice de leurs facultés animales et vitales ;leurs
sensations semblent moins se rapporter àun centre
commun ;ils continuent de vivre et de montrer des
mouvements volontaires, un temps très considérable
après avoir perdu le cerveau ,et même quand on
leur acoupé la tête. La connexion avec le système
nerveux est aussi beaucoup moins nécessaire àla
contraction de leurs fibres, et leur chair conserve
son irritabilité bien plus long-temps après avoir été
séparée du reste du corps que dans les classes précé-
dentes; leur cœur bat plusieurs heures après qu'on
l'a arraché, et sa perte n'empêche pas le corps de
se mouvoir encore long-temps. On aremarqué dans
plusieurs ,que le cervelet est d'une petitesse ex-
trême yce qui est assez d'accord avec leur peu de
propension au mouvement.
La petitesse des vaisseaux pulmonaires permet
aux reptiles de suspendre leur respiration sans ar-
rêter le cours du sang; aussi plongent-ils plus ai-
iîN GÉNÉRAL. 5
sèment et plus long-temps que les mammifères et
les oiseaux. Les cellules de leur poumon étant
moins nombreuses, parce qu'elles ont moins de
vaisseaux àloger sur leurs parois ,sont JDeaucoup
plus larges ,et ces organes ont quelquefois la forme
de simples sacs àpeine celluleux.
Du reste, les reptiles sont pourvus de trachée
artère et de larynx, quoiqu'ils n'aient pas tous
la faculté de faire entendre une voix.
N'ayant point le sang chaud ,ils n'avaient pas
besoin de téguments capables de retenir la chaleur ;
et ils sont couverts d'écaillés ou simplement d'une
peau nue.
Les femelles ont un double ovaire et deux ovi-
ductusj les mâles de plusieurs genres ont une verge
fourchue ou double ;dans le dernier ordre (ce-
lui des batraciens ), ils n'ont pas de verge du
tout.
Aucun reptile ne couve ses œufs. Dans plusieurs
genres des batraciens, les œufs ne sont fécondés
qu'après avoir été pondus; aussi n'ont-ils qu'une
enveloppe membraneuse. Les petits de ce dernier
ordre ont, au sortir de l'œuf, la forme et les bran-
chies des poissons, et quelques genres conservent
ces organes, même après le développement de
leurs poumons. Dans plusieurs des reptiles qui pon-
dent des œufs, notamment dans les couleuvres, le
petit est déjà formé et assez avancé dans l'œuf au
moment la mère fait sa ponte, et i! en est même
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