C9} LE RGNE ANIMAL DISTRIBU D'APRS SON ORGANISATION 3 'OUR SERVIR DE BASE A l'hISTOIRE NATURELLE DES AK MAUX ET d'introduction A l'aNATOMIE COMPARE. Par m. le Ch ^ CUVIER, Conseiller d'Elat ordinaire, Secrtaire perptuel de l'Acadmie des Sciences de l'Inslilut Royal, Membre des Acadmies et Socits de Londres, de Berlin, de Ptersbourg , de Royales des Sciences f Stockholm, d'Edimbourg, de Copenhague, de Gltingue, deTurin, de Bavire , des Pays-Bas , etc. , etc. 1 ^vec Figures , dessines d'aprs TOME nature, II, CONTENANT LES REPTILES, LES POISSONS, LES MOLLUSQUES ET LES ANiVLIDES. A PARIS Chez DETERVILLE, ^ Libraire, rue Hautefciiilic,n" DE l'imprimerie DE II 817. A, BELIN li TABLE METHODIQUE DU SECOND VOLUME. REPTILES i Slellions ordinaires.* 3j liCur division en ordres. 5 Fouette- queues... CHLONIENS 6 . . pag . . Tortues Agames 9 Tortues de terre. . Ib, Tortues d'eau douce. 10 bote Tortues . / .. Tortues de mer 11 i4 i5 Trionyx 16 Crocodiliens. . . Dragons ^7 39 Marbrs 40 20 Alliga- . 21 tors LaCERTIEJSS dits Dragonnes Sauvegardes Ameivas ....... Lzards 4i Ib. Platydaclytes 45 Hemidactyles. ..... k-j Tliecadacfyles 4S Ptyodactyles 4g Uroplates Ib, 22 Monitors ou Tupinambis 23 Mon itors propremen /ji Geckos propre- ment dits 5o Phyllures Cameloniens Ib, t 24 Camlons 26 Scincodiens Ib. Ib 5a 62 Scinques 27 28 Lzards proprement Seps 55 Bipdes 56 Chalcides Ib, Ib. Tachydromes Bimanes OPHIDIENS Ib. Stellions 3o Anguis Ih. Orvets Cordyles 57 29 Iguaniens TOME 06 Ib, Iguanes ig dits Ib. Geckotiens Ib. Gavials Camans ou Galotes 17 . Crocodiles Crocodiles 35 II. Anolis . Ib, Changeants Lophyres ou SAURIENS ordinaires, Basilics Cheiides ou Tortues Sa 33 Tapayes 12 gueule Tortues molles . Agames 2. 58 Ib, 59 J 2 *^ ^ ' * H JM^VV-V^ -VV-V V V^ -VV V% 'l^ VV V^ -V^ VV VX -VX -S/V -V^ -V^ -^ V^ -VX. -V^ -V% V^ ^^%. ^/V-VN.- v^ v^ -^ LE RGNE ANIMAL, DISTRIBU D'APRS SON ORGANISATION. TROISIME CLASSE DES ANiVl AUX VERTBRS. LES REPTILES. Les reptiles ont le cur dispos qu'a chaque contraction poumon, qu'une , il de manire , n'envoie dans portion du sang qu'il a le reu des diverses parties du corps , et que le reste de ce fluide retourne aux parties sans avoir pass par le poumon et sans avoir respir. rsulte de l que l'action de Toxigne , Il sur le sang, est moindre que dans les mam- mifres et que , si la quantit de respiration de ceux-ci ^ o tout le sang est oblig de , passer par le poumon avant de retourner aux parties, s'exprime par l'unit, la quantit de respiration des reptiles devra s'exprimer par une fraction d'unit , d'autant plas petite que la portion de sang qui se rend au pou- TOME 2. I REPTILES ^ mon chaque contraction du y cur , sera moindre. Gomme c'est la respiration qui donne au la fibre la sang sa chaleur, et susceptibiKt l'irritation nerveuse , les pour reptiles ont le sang froid en , totalit forte raison ils et les forces musculaires que les que les oiseaux gure que du nager : les c[uadrupdes ; moindres et plus aussi n'exercent, mouvemens du ramper et quoique plusieurs sautent et vite en certains momens, leurs et courent fort habitudes sont gnralement paresseuses; leur digestion excessivement lente ; leurs sensations obtuses; et dans les pays froids ou tem- prs , ils passent presque tous l'hiver en l- Leur cerveau proportionnellement trs-petit n'est pas aussi ncessaire que dans les deux premires classes a fexercice de leurs thargie. facults animales et vitales ; leurs sensations un centre semblent moins se rapporter commun ; ils continuent de vivre et de montrer des mouvemens volontaires, un temps trs-considrable aprs avoir perdu le cerveau et quand on leur a coup la tte. La connexion avec le systme nerveux 5 est aussi traction mme beaucoup moins ncessaire a la conde leurs fibres, et leur chair conserve EN GENERAL* son 3 bien plus long-temps aprs spare du reste du corps que dans irritabilit avoir t prcdentes leur cur bat pluet sa sieurs heures aprs qu'on Fa arrach le corps de se mouvoir perte n'empche pas les classes ; , encore long-temps. La petitesse des vaisseaux pulmonaires per- met aux de suspendre leur respira- reptiles arrter tion sans plongent-ils plus le cours aisment mammifres du sang et plus 5 aussi long-temps Les cel- et les oiseaux. que les lules de leur poumon tant moins nombreuses , parce qu'elles ont moins de vaisseaux loger sur leurs parois^ sont beaucoup plus larges, et ces organes ont quelquefois la forme de simpeine celluleux. pies sacs Du che reste les reptiles sont tra- de larynx, quoiqu'ils n'aient pas facult de faire entendre une voix. artre tous la pourvus de et N'ayant point le sang chaud , ils n'avaient pas besoin de tgumens capables de retenir la chaleur, et ils sont couverts d'caills ou sim- plement d'une peau nue. Les femelles ont un double ovaire oviductus j les mles de et deux plusieurs genres ont une verge fourchue ou double; dans le dernier ordre ils n'ont pas de verge du tout. REPTILES 4 Aucun reptile ne couve ses ufs. Dans du dernier ordre, les ufs ne plusieurs genres sont fconds qu'aprs avoir t pondus; aussi n'ont - Les ils petits de l'uf, sons 5 et organes leurs , qu'une enveloppe membraneuse. de ce dernier ordre ont au sortir , la forme et les branchies des pois- quelques genres conservent ces mme aprs le dveloppement de poumons. La quantit de respiration des reptiles n'est pas fixe, comme celle des mammifres et des oiseaux , mais elle varie avec la proportion du diamtre de l'artre pulmonaire compar celui de l'aorte. Ainsi les tortues, les l- zards respirent beaucoup plus que les grenouilles, etc. De l des diffrences d'nergie et de sensibilit beaucoup plus grandes qu'il exister d'un mammifre un autre, en uepeut un autre. d'un oiseau Aussi des prsentent-ils des formes et des proprits beaucoup les reptiles mouvemens , plus varies que les deux classes prcdentes, et c'est surtout dans leur production que la nature semble s'tre formes bizarres, et imaginer des modifier dans tous les sens possibles le plan gnral joue qu'elle a suivi GNRAL. EN animaux vertbrs, pour les pour les classes ovipares. La comparaison de 5 et lieu cependant de res- leur cjuantit mouvement piration et de leurs organes de donn spcialement M. Brongniart de diviser en quatre ordres (i) ; savoir a les : Les Chloniens (ou Tortues), dont le cur a deux oreillettes, et dont le corps , deux sur cjuatre pieds, est envelopp de plaques ou boucliers forms par les ctes et le sternum. port Les Sauriens (ou Lzards), dont le cur a deux oreillettes, et dont le corps, port sur c[uatre ou deux pieds d'caills. Les OpmniENS cur a deux reste toujours ( ou Serpens oreillettes dpourvu de Les Batraciens dont , oreillette dont , le le ) est , dont et , , revtu dont le le corps pieds. cur n'a qu'une corps est nu, et passe, avec l'ge, de la forme d'un poisson celle ^'^ d'un quadrupde ou d'un bipde. Brongniart, Essai d'une classification naturelle des reptiles, (i) Paris i8o5, et dans titut j tome I, p-, lesMm. 587. des sayans trang, , prsents l'Ins- 6 KEPTILES LE PREMIER ORDRE DES REPTILES, OU LES CHLONIENS, Plus connus sous le cur compos le nom de deux de Tortues oreillettes , et , ont d'un deux chambres ingales qui communiquent ensemble. Le sang du corps entre ventricule dans dans l'oreillette droite la gauche ; mais les du poumon celui , deux sangs se , mlent plus ou moins en passant par le ventricule. Ces animaux se distinguent au premier double bouclier dans lequel enferm, et qui ne laisse passer coup-d'il par le corps est que leur tte au dehors queue Le le , cou leur , leur et leurs quatre pieds. bouclier suprieur, nomm carapace^ form par leurs ctes , au nombre de huit la paires, largies et runies ensemble et est portion annulaire des vertbres dorsales, par des sutures dentes , en sorte que toutes ces parties sont infrieur , prives de mobilit. Le bouclier de appel plastron ^ est form sternum, et qui sont ordinairement au nombre de neuf (i). le pices qui reprsentent --(i) Voyez -- - . Geoffi'. Axin. du Mus. . t. XIV^ j>. - 5. > " CHELONIENS. Un cercle de ^ pices osseuses qui paraissent analogues la partie sternaleou cartilagineuse des ctes , entoure ordinairement la carapace en ceignant runissant toutes et les ctes qui composent. Les vertbres du cou et de la la queue sont donc les seules mobiles. Les deux enveloppes osseuses tant recouvertes immdiatement par la peau ou par les cailles Fomoplate et tous les muscles du , bras et du cou, au d'tre attachs sur lieu ctes et sur l'pine comme dans les autres animaux le sont dessous il en est de les , , des os mme ; du. bassin et ce qui de tous les muscles de la que la tortue peut tre cet gard, un animal retourn. appele L'extrmit vertbrale de l'omoplate s'ar- cuisse , fait , ticule avec la carapace et l'extrmit de oppose en sorte que les deux paules forment un anneau dans lequel passent l'oesophage et la trache. la clavicule avec le plastron, Un troisime os, plus grand que les deux autres et dirig en bas et en arrire repr, sente , comme dans les oiseaux ^ l'apophyse coracode. Les poumons sont mme (i) cavit que Remarquez que dans fort tendus les autres lousles reptiles o et viscres le dans (i). poumon pntre la Le daia 8 KEPTILES . thorax tant immobile clans le plus grand bouche que par en tenant les mchoires la tortue respire et en abaissant et bien fermes levant nombre, c'est jeu de le la , , alternatif ement son mouvement laisse os hyode entrer ; le premier l'air par les narines, et la langue fermant ensuite leur ouverture intrieure 5 le deuxime mouvement contraint cet air pntrer dans le poumon. Les tortues n'ont point de dents; leurs mchoires sont revtues de cornes comme celles des oiseaux , except dans les chl ydes o elles ne sont garnies que de peau. Leur caisse et leurs , arcades palatines sont fixes au crne et immobiles ; leur langue est courte , hrisse de filets charnus ; leur estomac simple et fort leurs intestins de longueur ccum. pourvus de mdiocre Elles ont une et fort ; d- grande vessie. Le mle a une verge simple et considrable^ creuse seulement d'un sillon; la femelle produit des ufs revtus d'une coque dure. On reconnat souvent le mle l'extrieur, parce que son plastron rabdomen , el le crocodile est le seul o veloppj comme spare de est concave. la cavit les intestins, abdominale. par tin cela ne soit pas repli , il est en-, du pritoine, qui le CHELONIENS. Les tortues sont trs-vivaces se 9 on en a vu ; mouvoir sans tte pendant plusieurs maines 5 et elles mme se- trs-peu de nourriture, peuvent passer des mois entiers et il des leur faut annes sans manger. Les cblniens tous runis par Linneeus dans le des s:enre Tortues ( Testudo. L. ) Ont t diviss en cinq sous-genres ^ principale-^ ment d'aprs les formes et les tgumens de leur carapace et Tortues de terre. liES Ont de leurs pieds. la carapace bombe, soutenue par une charpente soude parla osseuse toute solide, et de (Testudo. Brongn.) plus grande partie latraux au plastron ; les jambes comme trondoigts courts runis de trs-prs jusqu'aux ongles, ses bords ques , pouvant, ainsi que la tte, se retirer entireinent entre les boucliers; les pieds de devant ont cinq ongles, ceux de derrire quatre, tous gros et coniques. Plusieurs espces se nourrissent de matires vgtales. La Tortue grecque, ( pi. Test, grca. viir IX. , Lin. Scnpf. ) Est l'espce la plus commune en Europe; elle vit en en Italie, en Sardaigne , et ce qu'il parat tout auiour de la Mditerrane. On la distingue sa carapace cailles releves, tachetes de noir et de Irs-bombe, Grce jaune par grandes marbrures; et son bord postrieur qui a dans son milieu une prominence recourbe si,ir la queue. Elle atteint rarement un pied de long; vit de feuilles, de fruits, d'inspctes , de vers ; se creuse un trou poury passer l'hiver: s'accouple au printemps, et ufs semblables ceux de pigeon. pond quatre ou cinq lO REPTILES La Tortue des Indes. {Test, Indica, tort. pi. Vos m.) Schpf. XXII. Est la plus grande espce de ce sous-genre sa carapace trois pieds de longueur; elle est : approche quelquefois de comprime en avant, et bord antrieur se relve au- le dessus de la tte. Sa couleur est un brun fonc. Z. Gomtrique. [Test. Geometricalj,) Lacep. Scbpf. X. I. IX. Est une petite tortue dont la carapace noire a chacune e ses rgulirement orne de cailles rayons partant d'un disque de li". mme (i). Les Tortues d'eau douce. (Emys. Brongn.) N'ont d'autres caractres constans pour dos prcdentes que des doigts plus , en lignes jaunes couleur les (2). distinguer spars termins , par des ongles plus longs, et dont les intervalles sont occupes par des membranes, encore a-t-il des nuances cet gard. On y mme compte de cinq ongles devant et quatre derrire. La forme de leurs pieds leur donne des habitudes plus leur La aquatiques. etc. plupart vivent d'insectes de petits poissons , est assez gnralement plus aplatie que Leur enveloppe celle des tortues La de terre. Tortue d'eau douce d'Europe. Schn. ) Schpf. pi. ( L Testudo Europa^ (3). Est l'espce la plus rpandue; on l'observe dans tout e midi et l'orient de l'Europe jusqu'en Prusse. Sa ca- (i) Ajoutez bult a , IT , Test, ; id. XIII. XXVI. 2\ areolata marginata T. radiata T. elegans Schpf. , (2) D'(ju, ( (5) C'est la mme , , , Schpf. Shaw. Schpf. xxv. xxiii. III tortues , viii , T. rotunda T. denticulata , id. tortue). que la verte et , jaune. Lacp. pK ou , T. ta- xi. Daud. le coiii,, Lacp. xxviii. I ; v. CHELOINIENS. II rapace est ovale, peu convexe , assez lisse, noirtre toute , seme de points jauntres disposs en rayon. Elle atteint dix pouces de long; on mange sa chair, et on jusqu' lve pour du pain de jeunes herbes ; mange aussi des insectes, des limas, de petits poissons ufs sont un an clore. Marsigli dit que ses en La cela avec Tortue peinte. ( Test, picta. Est une des plus jolies espces et chacune de ses cailles est bord antrieur. fort large au elle , Schpf. ; , etc. pi. IV. ) elle est lisse , brune entoure d'un ruban jaune On la trouve dans , , l'Am- rique septentrionale le long des ruisseaux , sur les roelle se laisse tomber chers ou les troncs d'arbres d'o dans sitt qu'on approche (i). ncessaire de distinguer parmi l'eau Il est les tortues d'eau douce. Les Tortues a boite. Dont le plastron est divis en deux battans par une arti culaon mobile et qui peuvent fermer entirement leur carapace quand leur tte et leurs membres y sont retirs. Les unes ont le battant antrieur seulement mobile (2). Dans d'autres les deux battans se meuvent galement. Telle est La Tortue boite 309 Il jf d'AmhoincViSiU.li. (3). a au contraire des tortues d'eau douce dont la queue .^ Ajoutez; Test. centratUy Sclipf. tort. XV. Scrpta id. m. PuLchella id. XXVI. Scrrata id. XXVlf. Planiceps , Daud. rept. II xxi. Scabra ^ SclioepT, Puihescens , id. XXIV , i. III j I, -^ Cinerea , ib, 2 3. (1) , , , , , (2) Test, nica subnigrx Ajoutez (3) , id. : , Ts^t. XXV. T , vjr , T. 2. tricarinata , dansa Schpf. , Schpf, Vt. [I. Test. Pensili'a' 12 REPTILES longue et les membres volumineux ne peuvent rentrer enti- rement dans les boucliers. Elles se 50us-genres suivans, et surtout des chelydes, et rapprochent en cela des miritent par consquent aussi d'tre distingues. Telle La Tortue longue queue. ( pi. Que que sa reconnat l'on carapace , sa est T. serpentiiia. L. ) SchpF. VI. queue presque aussi longue et denteles , hrisse de crtes aigus releves en pyramides. Elle habite les dtruit parties chaudes de l'Amrique septentrionale beaucoup de poissons et d'oiseaux d'eau, s'carte assez loin et ses cailles , des rivires, et S**. pse quelquefois au-del Les Tortues de bier. ( Chelonia de vingt (i). livres. Brongn.) Ont leur enveloppe trop petite pour recevoir leur tte et surtout leurs pieds qui sont extrmement allongs (principalement ceux de devant), aplatis en nageoires et dont tous les doigts sont troitement runis par une membrane. Les deux premiers doigts de chaque pied ont seuls des onassez souvent l'un ou l'autre gles pointus qui tombent un certain ge. Les pices de leur plastron neforment point une plaque continue mais sont diversement denteles et mme , , ne sont occups que par du cartilage. Les cles sont rtrcies et spares l'une de leur partie extrieure ; cependant le tour de la caral'autre laissent de grands interv-alles qui est occup en entier par un cercle de pices correspondantes aux ctes sternales. La fosse temporale est couverte pace en dessus d'une vote forme par les paritaux, et d'autres os en sorte que toute la tte est garnie d'un casque osseux 5 continu. L'sophage cartilarrineuses et fi) Chelonia , est arm partout en dedans de pointes aigus dirifies vers l'estomac. de ^iXv/i. CHLONIENS. L,a Tortue franche ou Tortue X3 verte. ( Testudo mydas. Lin. (i) T. viridis, Sclin.) Lacep. I. Se distingue par ses i. verdtres au nombre de en tuiles. cailles treize qui ne se recouvrent point ou sept pieds de long et jusqu' sept et de poids. Sa chair fournit un aliment aora- Elle a jusqu' huit cents liv. six ble et salutaire aux navigateurs dans tous les parages de la Zone Torride. Elle pat en grandes troupes les algues au fond de la mer rapproche des embouchures des ufs qu'elle dpose dans le sable et se , fleuves pour respirer. Ses au soleil sont trs-nombreux on n'emploie point son Le Caret, manger, mais et excellens caille. irnhricata. (^Testudo JL.) Lac. I. II. Schpf. XVIIT. A. Moins grande que cailles fauves et tuiles; cette mais espce ufs sont ses la tortue brunes franche, portant treize comme des c[ui se recouvrent a la chair dsagrable trs-dlicats, de tortue qu'on emploie dans les trouve dans les mers des pays chauds. l'caill La Caouane, ( Test. et mal-saine, et c'est elle qui fournit Caoxana.) Schpf. arts. pi. On la xvi. Est plus ou moins brune ou rousse , et a quinze cailles les mitoyennes sont releves en. artes, surtout vers dont extrmit; la pointe du bec suprieur crochue , et les pieds de devant plus longs et plus troits que dans les espces voisines et conservant deux ongles plus marqus. leur Elle ne vit , caille (i) dans plusieurs mers et se nourrit de coquillages peu estime , mais Ce Sclmeider nom de Mj/das le croit a. t , mme dans la Mditerra- a la chair mauvaise et l'- fournit une huile bonne pris, par Ljnnaeus, corrompu d'e^yV. brler. dans Njphu,- REPTILES l4 Le Luth, [Tesiudo coriacea. N'a point d'caills du tout, III. IjRceip.l. Jji.^ mais seulement une sorte de cuir brun qui revt ses deux boucliers comme le reste de son corps :sa carapace ovale et pointue en arrire, prsente trois artes longitudinales cuir. Cetle la espce, qui devient , du saillantes au travers fort grande, n'habite que Mditerrane. Les Chelides ou Tortues a gueule Dumer. ) /\. ( Chelys, ^ Hessemblent aux Emjdes par les pieds et par les ongles ; leur enveloppe est beaucoup trop petite pour recevoir leur tte et leurs pieds, qui ont beaucoup de volume; leur nez se prolonge en une petite trompe; mais le plas marqu de leurs caractres, consiste en ce que leur gueule fendue en travers n'est point arme d'un bec de corne comme celle des autres chloniens, et ressemble traciens , nommment La Matamata. ( celle de certains ba- du Pipa. Testudo fimbrla. Journ. d'Hist. nat. I. xiii. Gm. ) Bruguires. Cop. Schpf. xxi. A carapace hrisse d'minences pyramidales ; corps bord tout autour d'une frange dchiquete. On la Guiane. trouve 5". Les Tortues molles. (Trionyx. !N'ont point Geoff. le la ) d'caills, mais seulement une peau molle pour envelopper leur carapace et leur plastron, lesquels ne sont ni l'un ni l'autre compltement soutenus par des os, ctes n'atteignant pas les bords de la carapace et n'tant runies entre elles que dans une portion de leur longueur, les parties analogues aux cales sternales tant remles places par un simple partie denteles comme dans les tortues sant point toute la face infrieure. mort , au travers de la pices sternales en cartilage, et les de raer^ne remplis- On peau dessccrhe , aperoit aprs que la surface la des CHLOiyiENS. ctes trs-raboteuse. Les pieds , douce, sont palms sans est l5 comme dans les tor- allongs; mais sont seulement de leurs trois pourvus d'ongles; la doigts corne de leur bec est encore revtue en dehors de lvres tre tues d'eau charnues et , Leur queue dans vivent leur nez se prolonge en urte petite trompe. son extrmit. Elles courte et l'anus perc douce, et les bords dans la natation. l'eau de leur flexibles les aident enveloppe Le est ou Tortue moll2 du Nil. Tyrs Forsk Gmel. et du Mus. XIV. ) ( Tesiudo tnunguis, gyptiacus, Geolf. Ann, Trionyx I. Quelquefois longue de trois pieds'; d'un vert mouchet carapace peu convexe. Elle dvore les pelits de blanc, crocodiles au moment o closent ils et rend par l plus l'Egypte que la mangouste (i). C'est probablement la que l'on trouve dans l'Eu, de services mme phrate. Oliv. J^oy. pi. La XLF. Tortue molle d'Amrique. Penn. Trans. Phil. LXL ( Gm. ) Testudo ferox. x. i-3. Cop. Lacep. I. vu. Sclipf. XIX. la Habite les Floride et rivires de la Caroline, de la de laGuiane; se racines des joncs , etc. dvore les Sa chair jeunes est (1) Sonninl. (2) XIV, Ajoutez n : , saisit les camans bonne tient Gorgie, de en embuscade sous oiseaux , les reptiles , les etc. , et devient la proie des grands. manger (2). Voy, en Eg. Tome II p. 335. Les espces dcrites par M. Geoffroy. Ann. du Mus. , 20. N. B. La tortue de Bartram, Voy. en Am. Sept. trad. tne parat le testudo ferox auquel le dessinateur a donn garde , deux ongles de trop chaque pied. , fr. t , , par pi. 2, m- ^ 6 REPTILES LE DEUXIEME ORDRE DES REPTILES LES SAURIENS Ont chloniens. de deux tricule (i). cur compos, comme le oreillettes OU , et , des celui d'un ven- par des cloisons quelquefois divis imparfaites. Leurs ctes sont mobiles ches au sternum s'abaisser ^ en partie attaet peuvent se soulever ou ^ la respiration. pour Leur poumon s'tend plus ou moins vers l'arrire du corps; il pntre souvent fort avant dans le bas -ventre, cles de l'abdomen transverses sous les ctes et jusque vers Ceux l'embrasser. exercent et les l'ont qui se mus- glissent col le pour trs - grand singulire de changer les peau, suivant qu'ils sont mus la facult couleurs de la par leurs besoins ou par leurs passions. ufs ont une enveloppe plus ou Leurs moins dure. Les petits en sortent avec la ^ forme qu'ils doivent toujours conserver. Leur bouche JJ Mi (i) I De Tnvpo I >.. I {lzsivd) est toujours l.ll. , . - I II. , ,^ ,WM arme ^Mi^l^ de dents; ^l^M*^i^^ animaux analogues aux Itzarus. iM^ ^M g