Le rgne animal distribu d`aprs son organisation, pour servir de base

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C9}
LE
RGNE
ANIMAL
DISTRIBU
D'APRS SON ORGANISATION
3
'OUR SERVIR DE BASE A l'hISTOIRE NATURELLE DES AK
MAUX ET d'introduction A l'aNATOMIE COMPARE.
Par m. le Ch ^
CUVIER,
Conseiller d'Elat ordinaire, Secrtaire perptuel de l'Acadmie des
Sciences de l'Inslilut Royal, Membre des Acadmies et Socits
de Londres, de Berlin, de Ptersbourg , de
Royales des Sciences
f
Stockholm, d'Edimbourg, de Copenhague, de Gltingue, deTurin,
de Bavire , des Pays-Bas , etc. , etc.
1
^vec Figures , dessines d'aprs
TOME
nature,
II,
CONTENANT
LES REPTILES, LES POISSONS, LES MOLLUSQUES
ET LES ANiVLIDES.
A PARIS
Chez
DETERVILLE,
^
Libraire, rue Hautefciiilic,n"
DE l'imprimerie DE
II
817.
A,
BELIN
li
TABLE METHODIQUE
DU SECOND VOLUME.
REPTILES
i
Slellions ordinaires.* 3j
liCur division en ordres.
5
Fouette- queues...
CHLONIENS
6
.
.
pag
.
.
Tortues
Agames
9
Tortues de terre.
.
Ib,
Tortues d'eau douce.
10
bote
Tortues
.
/
..
Tortues de mer
11
i4
i5
Trionyx
16
Crocodiliens.
.
.
Dragons
^7
39
Marbrs
40
20
Alliga-
.
21
tors
LaCERTIEJSS
dits
Dragonnes
Sauvegardes
Ameivas .......
Lzards
4i
Ib.
Platydaclytes
45
Hemidactyles. .....
k-j
Tliecadacfyles
4S
Ptyodactyles
4g
Uroplates
Ib,
22
Monitors ou Tupinambis
23
Mon itors propremen
/ji
Geckos
propre-
ment dits
5o
Phyllures
Cameloniens
Ib,
t
24
Camlons
26
Scincodiens
Ib.
Ib
5a
62
Scinques
27
28
Lzards proprement
Seps
55
Bipdes
56
Chalcides
Ib,
Ib.
Tachydromes
Bimanes
OPHIDIENS
Ib.
Stellions
3o
Anguis
Ih.
Orvets
Cordyles
57
29
Iguaniens
TOME
06
Ib,
Iguanes
ig
dits
Ib.
Geckotiens
Ib.
Gavials
Camans ou
Galotes
17
.
Crocodiles
Crocodiles
35
II.
Anolis
.
Ib,
Changeants
Lophyres
ou
SAURIENS
ordinaires,
Basilics
Cheiides ou Tortues
Sa
33
Tapayes
12
gueule
Tortues molles
.
Agames
2.
58
Ib,
59
J
2
*^
^
'
*
H
JM^VV-V^ -VV-V V V^ -VV V% 'l^ VV V^ -V^ VV VX -VX -S/V -V^ -V^ -^ V^ -VX. -V^ -V% V^ ^^%. ^/V-VN.- v^ v^ -^
LE
RGNE ANIMAL,
DISTRIBU
D'APRS SON ORGANISATION.
TROISIME CLASSE DES ANiVl AUX VERTBRS.
LES REPTILES.
Les reptiles ont le cur dispos
qu'a chaque contraction
poumon, qu'une
,
il
de manire ,
n'envoie dans
portion du sang qu'il a
le
reu
des diverses parties du corps , et que le reste
de ce fluide retourne aux parties sans avoir
pass
par le poumon et sans avoir respir.
rsulte de l que l'action de Toxigne
,
Il
sur le sang, est
moindre que dans
les
mam-
mifres et que , si la quantit de respiration
de ceux-ci ^ o tout le sang est oblig de
,
passer par le
poumon
avant de retourner aux
parties, s'exprime par l'unit, la quantit
de
respiration des reptiles devra s'exprimer par
une fraction d'unit , d'autant plas petite
que
la
portion de sang qui se rend au pou-
TOME
2.
I
REPTILES
^
mon
chaque contraction du
y
cur
,
sera
moindre.
Gomme
c'est la respiration
qui donne au
la fibre la
sang sa chaleur, et
susceptibiKt
l'irritation nerveuse , les
pour
reptiles ont le
sang froid
en
,
totalit
forte raison
ils
et les forces musculaires
que
les
que
les oiseaux
gure que
du nager
:
les
c[uadrupdes
;
moindres
et
plus
aussi n'exercent,
mouvemens du ramper
et
quoique plusieurs sautent et
vite en certains momens, leurs
et
courent fort
habitudes sont
gnralement paresseuses;
leur
digestion excessivement lente ; leurs sensations obtuses; et dans les pays froids ou tem-
prs
,
ils
passent presque tous l'hiver en
l-
Leur cerveau proportionnellement
trs-petit n'est pas aussi ncessaire que dans
les deux premires classes a fexercice de leurs
thargie.
facults animales et vitales
;
leurs sensations
un centre
semblent moins se rapporter
commun ; ils continuent de vivre et de montrer des
mouvemens
volontaires,
un temps
trs-considrable aprs avoir perdu le cerveau et
quand on leur a coup la
tte. La connexion avec le systme nerveux
5
est aussi
traction
mme
beaucoup moins ncessaire a la conde leurs fibres, et leur chair conserve
EN GENERAL*
son
3
bien plus long-temps aprs
spare du reste du corps que dans
irritabilit
avoir
t
prcdentes leur cur bat pluet sa
sieurs heures aprs qu'on Fa arrach
le corps de se mouvoir
perte n'empche pas
les classes
;
,
encore long-temps.
La petitesse des vaisseaux pulmonaires per-
met aux
de suspendre leur respira-
reptiles
arrter
tion sans
plongent-ils plus
le
cours
aisment
mammifres
du sang
et plus
5
aussi
long-temps
Les cel-
et les oiseaux.
que
les
lules
de leur poumon tant moins nombreuses ,
parce qu'elles ont moins de vaisseaux loger
sur leurs parois^ sont beaucoup plus larges, et
ces organes ont quelquefois la forme de simpeine celluleux.
pies sacs
Du
che
reste les reptiles sont
tra-
de larynx, quoiqu'ils n'aient pas
facult de faire entendre une voix.
artre
tous la
pourvus de
et
N'ayant point le sang chaud , ils n'avaient
pas besoin de tgumens capables de retenir la
chaleur, et
ils
sont couverts d'caills ou sim-
plement d'une peau nue.
Les femelles ont un double ovaire
oviductus
j
les
mles de
et
deux
plusieurs genres ont
une verge fourchue ou double; dans le dernier ordre ils n'ont pas de verge du tout.
REPTILES
4
Aucun
reptile
ne couve
ses
ufs.
Dans
du dernier ordre, les ufs ne
plusieurs genres
sont fconds qu'aprs avoir t pondus; aussi
n'ont -
Les
ils
petits
de l'uf,
sons
5
et
organes
leurs
,
qu'une enveloppe membraneuse.
de ce dernier ordre ont au sortir
,
la
forme
et les branchies des pois-
quelques genres conservent ces
mme
aprs
le
dveloppement de
poumons.
La
quantit
de respiration des
reptiles n'est
pas fixe, comme celle des mammifres et des
oiseaux , mais elle varie avec la proportion
du diamtre de
l'artre pulmonaire compar
celui de l'aorte. Ainsi les tortues, les l-
zards respirent beaucoup plus que les grenouilles, etc. De l des diffrences d'nergie
et
de
sensibilit
beaucoup plus grandes qu'il
exister
d'un mammifre un autre,
en
uepeut
un autre.
d'un oiseau
Aussi
des
prsentent-ils des formes
et des proprits beaucoup
les reptiles
mouvemens
,
plus varies que les deux classes prcdentes,
et c'est surtout dans leur production que la
nature semble s'tre
formes bizarres, et
imaginer des
modifier dans tous les
sens possibles le plan
gnral
joue
qu'elle a suivi
GNRAL.
EN
animaux vertbrs,
pour
les
pour
les classes ovipares.
La comparaison de
5
et
lieu
cependant
de res-
leur cjuantit
mouvement
piration et de leurs organes de
donn
spcialement
M. Brongniart de
diviser en quatre ordres (i)
;
savoir
a
les
:
Les Chloniens (ou Tortues), dont le
cur a deux oreillettes, et dont le corps
,
deux
sur cjuatre pieds, est envelopp de
plaques ou boucliers forms par les
ctes
et le sternum.
port
Les Sauriens (ou Lzards), dont le
cur a deux oreillettes, et dont le corps,
port sur c[uatre ou deux pieds
d'caills.
Les OpmniENS
cur
a
deux
reste toujours
(
ou Serpens
oreillettes
dpourvu de
Les Batraciens dont
,
oreillette
dont
,
le
le
)
est
,
dont
et
,
,
revtu
dont
le
le
corps
pieds.
cur n'a qu'une
corps est nu, et passe,
avec l'ge, de la forme d'un poisson celle
^'^
d'un quadrupde ou d'un
bipde.
Brongniart, Essai d'une classification naturelle des reptiles,
(i)
Paris i8o5, et dans
titut
j
tome I,
p-,
lesMm.
587.
des sayans
trang,
,
prsents
l'Ins-
6
KEPTILES
LE PREMIER ORDRE DES REPTILES, OU
LES CHLONIENS,
Plus connus sous
le
cur compos
le
nom
de deux
de Tortues
oreillettes
,
et
,
ont
d'un
deux chambres ingales qui communiquent ensemble. Le sang du corps entre
ventricule
dans
dans
l'oreillette droite
la
gauche ;
mais
les
du poumon
celui
,
deux sangs
se
,
mlent
plus ou moins en passant par le ventricule.
Ces animaux se distinguent au premier
double bouclier dans lequel
enferm, et qui ne laisse passer
coup-d'il par
le corps est
que leur tte
au dehors
queue
Le
le
,
cou
leur
,
leur
et leurs quatre pieds.
bouclier suprieur,
nomm
carapace^
form par leurs ctes , au nombre de huit
la
paires, largies et runies ensemble et
est
portion annulaire des vertbres dorsales, par
des sutures dentes , en sorte que toutes ces
parties sont
infrieur
,
prives de mobilit. Le bouclier
de
appel plastron ^ est form
sternum, et qui
sont ordinairement au nombre de neuf (i).
le
pices qui reprsentent
--(i)
Voyez
--
-
.
Geoffi'. Axin.
du Mus.
.
t.
XIV^
j>.
-
5.
>
"
CHELONIENS.
Un
cercle de
^
pices osseuses qui paraissent
analogues la partie sternaleou cartilagineuse
des ctes , entoure ordinairement la carapace
en ceignant
runissant toutes
et
les
ctes qui
composent. Les vertbres du cou et de
la
la
queue sont donc les seules mobiles.
Les deux enveloppes osseuses tant recouvertes immdiatement par la peau ou par les
cailles
Fomoplate et tous les muscles du
,
bras et
du cou, au
d'tre attachs sur
lieu
ctes et sur l'pine comme dans les autres
animaux le sont dessous il en est de
les
,
,
des os
mme
;
du. bassin et
ce qui
de tous
les
muscles de
la
que la tortue peut tre
cet gard, un animal retourn.
appele
L'extrmit vertbrale de l'omoplate s'ar-
cuisse
,
fait
,
ticule avec la
carapace et l'extrmit
de
oppose
en sorte que
les deux paules forment un anneau dans lequel passent l'oesophage et la trache.
la clavicule
avec
le plastron,
Un
troisime os, plus grand que les deux
autres et dirig en bas et en arrire repr,
sente
,
comme
dans
les
oiseaux
^
l'apophyse
coracode.
Les poumons sont
mme
(i)
cavit
que
Remarquez que dans
fort
tendus
les autres
lousles reptiles o
et
viscres
le
dans
(i).
poumon pntre
la
Le
daia
8
KEPTILES
.
thorax
tant
immobile
clans le
plus grand
bouche que
par
en tenant les mchoires
la tortue respire
et en abaissant et
bien fermes
levant
nombre,
c'est
jeu de
le
la
,
,
alternatif
ement son
mouvement
laisse
os
hyode
entrer
;
le
premier
l'air
par les narines,
et la langue fermant ensuite leur ouverture intrieure 5 le deuxime mouvement contraint
cet air
pntrer
dans
le
poumon.
Les tortues n'ont point de dents; leurs mchoires sont revtues de cornes comme celles
des oiseaux , except dans les chl ydes o elles
ne sont garnies que de peau. Leur caisse et leurs
,
arcades palatines sont fixes au crne et immobiles ; leur langue est courte , hrisse de
filets
charnus
;
leur estomac simple et fort
leurs intestins de longueur
ccum.
pourvus de
mdiocre
Elles ont
une
et
fort
;
d-
grande
vessie.
Le mle
a
une verge simple et considrable^
creuse seulement d'un sillon; la femelle produit des
ufs revtus d'une coque dure. On
reconnat souvent le mle l'extrieur, parce
que son plastron
rabdomen
,
el le crocodile est le seul o
veloppj comme
spare de
est concave.
la cavit
les intestins,
abdominale.
par
tin
cela ne soit pas
repli
,
il
est en-,
du pritoine, qui
le
CHELONIENS.
Les tortues sont trs-vivaces
se
9
on en a vu
;
mouvoir sans tte pendant plusieurs
maines
5
et elles
mme
se-
trs-peu de nourriture,
peuvent passer des mois entiers et
il
des
leur faut
annes
sans manger.
Les cblniens tous runis par Linneeus dans
le
des
s:enre
Tortues
(
Testudo. L.
)
Ont t diviss en cinq sous-genres ^ principale-^
ment d'aprs les formes et les tgumens de leur carapace
et
Tortues de terre.
liES
Ont
de leurs pieds.
la
carapace
bombe,
soutenue par une charpente
soude parla
osseuse toute solide, et
de
(Testudo. Brongn.)
plus grande partie
latraux au plastron ; les jambes comme trondoigts courts runis de trs-prs jusqu'aux ongles,
ses bords
ques
,
pouvant, ainsi que
la
tte, se retirer entireinent entre
les
boucliers; les pieds de devant ont cinq ongles, ceux de derrire quatre, tous gros et coniques. Plusieurs espces se
nourrissent de matires vgtales.
La
Tortue grecque,
(
pi.
Test,
grca.
viir
IX.
,
Lin.
Scnpf. )
Est l'espce la plus commune en Europe; elle vit en
en Italie, en Sardaigne , et
ce qu'il parat tout
auiour de la Mditerrane. On la distingue
sa carapace
cailles releves, tachetes de noir et de
Irs-bombe,
Grce
jaune par grandes marbrures; et son bord postrieur qui a
dans son milieu une prominence recourbe si,ir la queue.
Elle atteint rarement un pied de long; vit de feuilles, de
fruits, d'inspctes , de vers ; se creuse un trou poury passer
l'hiver: s'accouple au printemps, et
ufs semblables
ceux de pigeon.
pond quatre ou cinq
lO
REPTILES
La
Tortue des Indes. {Test, Indica,
tort. pi.
Vos m.) Schpf.
XXII.
Est la plus grande espce de ce sous-genre sa carapace
trois pieds de longueur; elle est
:
approche quelquefois de
comprime en avant, et
bord antrieur se relve au-
le
dessus de la tte. Sa couleur est un brun fonc.
Z.
Gomtrique.
[Test. Geometricalj,) Lacep.
Scbpf. X.
I.
IX.
Est une petite tortue dont la carapace noire a chacune
e ses
rgulirement orne de
cailles
rayons partant d'un disque de
li".
mme
(i).
Les Tortues d'eau douce. (Emys. Brongn.)
N'ont d'autres caractres constans pour
dos
prcdentes
que des doigts plus
,
en
lignes jaunes
couleur
les
(2).
distinguer
spars termins
,
par
des ongles plus longs, et dont les intervalles sont occupes
par des membranes, encore a-t-il des nuances cet gard.
On
y
mme
compte de
cinq ongles devant et quatre derrire. La forme de leurs pieds leur donne des habitudes plus
leur
La
aquatiques.
etc.
plupart vivent d'insectes de petits poissons ,
est assez gnralement plus aplatie que
Leur enveloppe
celle des tortues
La
de
terre.
Tortue d'eau douce d'Europe.
Schn.
)
Schpf.
pi.
(
L
Testudo
Europa^
(3).
Est l'espce la plus rpandue; on l'observe dans tout
e midi et l'orient de l'Europe jusqu'en Prusse. Sa ca-
(i)
Ajoutez
bult a ,
IT
,
Test,
;
id. XIII.
XXVI.
2\ areolata
marginata
T. radiata
T. elegans
Schpf.
,
(2) D'(ju,
(
(5) C'est la
mme
,
,
,
Schpf.
Shaw.
Schpf. xxv.
xxiii.
III
tortues
,
viii
,
T. rotunda
T. denticulata
,
id.
tortue).
que
la verte et
,
jaune.
Lacp.
pK
ou
,
T. ta-
xi.
Daud.
le coiii,,
Lacp.
xxviii.
I
;
v.
CHELOINIENS.
II
rapace est ovale, peu convexe , assez lisse, noirtre toute
,
seme de points
jauntres disposs en rayon. Elle atteint
dix pouces de long; on mange sa chair, et on
jusqu'
lve pour
du pain
de jeunes herbes ;
mange aussi des insectes, des limas, de petits poissons
ufs sont un an
clore.
Marsigli dit que ses
en
La
cela avec
Tortue peinte.
( Test,
picta.
Est une des plus jolies espces
et
chacune de ses
cailles est
bord antrieur.
fort large au
elle
,
Schpf.
;
,
etc.
pi. IV. )
elle est lisse
,
brune
entoure d'un ruban jaune
On
la
trouve dans
,
,
l'Am-
rique septentrionale le long des ruisseaux , sur les roelle se laisse tomber
chers ou les troncs d'arbres d'o
dans
sitt qu'on approche (i).
ncessaire de distinguer parmi
l'eau
Il est
les tortues
d'eau
douce.
Les Tortues a boite.
Dont le plastron est divis en deux battans par une arti
culaon mobile et qui peuvent fermer entirement leur
carapace quand leur tte et leurs membres y sont retirs.
Les unes ont le battant antrieur seulement mobile (2).
Dans d'autres les deux battans se meuvent galement.
Telle est
La
Tortue
boite
309
Il
jf
d'AmhoincViSiU.li.
(3).
a au contraire des tortues d'eau douce dont la queue
.^
Ajoutez; Test. centratUy Sclipf. tort. XV.
Scrpta id.
m. PuLchella id. XXVI.
Scrrata
id.
XXVlf.
Planiceps ,
Daud. rept. II xxi.
Scabra ^ SclioepT,
Puihescens , id. XXIV , i.
III j I, -^ Cinerea , ib, 2
3.
(1)
,
,
,
,
,
(2) Test,
nica
subnigrx
Ajoutez
(3)
,
id.
:
,
Ts^t.
XXV.
T
,
vjr
,
T.
2.
tricarinata
,
dansa
Schpf.
,
Schpf, Vt.
[I.
Test.
Pensili'a'
12
REPTILES
longue
et les
membres volumineux ne peuvent
rentrer enti-
rement dans
les boucliers. Elles se
50us-genres
suivans, et surtout des chelydes, et
rapprochent en cela des
miritent
par consquent aussi d'tre distingues. Telle
La
Tortue
longue queue.
(
pi.
Que
que
sa
reconnat
l'on
carapace
,
sa
est
T. serpentiiia. L.
)
SchpF.
VI.
queue presque aussi longue
et denteles ,
hrisse de crtes aigus
releves en pyramides. Elle habite les
dtruit
parties chaudes de l'Amrique septentrionale
beaucoup de poissons et d'oiseaux d'eau, s'carte assez loin
et
ses
cailles
,
des rivires, et
S**.
pse
quelquefois au-del
Les Tortues de
bier.
(
Chelonia
de vingt
(i).
livres.
Brongn.)
Ont leur enveloppe trop petite pour recevoir leur tte et
surtout leurs pieds qui sont extrmement allongs (principalement ceux de devant), aplatis en nageoires et dont
tous les doigts sont troitement runis par une membrane.
Les deux premiers doigts de chaque pied ont seuls des onassez souvent l'un ou l'autre
gles pointus qui tombent
un certain ge. Les pices de leur plastron neforment point
une plaque continue mais sont diversement denteles et
mme
,
,
ne sont occups que par
du cartilage. Les cles sont rtrcies et spares l'une de
leur partie extrieure ; cependant le tour de la caral'autre
laissent de grands interv-alles qui
est occup en entier par un cercle de pices correspondantes aux ctes sternales. La fosse temporale est couverte
pace
en dessus d'une vote forme par les paritaux, et d'autres
os en sorte que toute la tte est garnie d'un casque osseux
5
continu.
L'sophage
cartilarrineuses et
fi)
Chelonia
,
est
arm
partout en dedans de pointes
aigus dirifies vers l'estomac.
de ^iXv/i.
CHLONIENS.
L,a Tortue franche ou Tortue
X3
verte. (
Testudo mydas.
Lin. (i) T. viridis, Sclin.) Lacep. I.
Se distingue par ses
i.
verdtres au nombre de
en tuiles.
cailles
treize qui ne se recouvrent point
ou sept pieds de long et jusqu' sept et
de poids. Sa chair fournit un aliment aora-
Elle a jusqu'
huit cents
liv.
six
ble et salutaire aux navigateurs dans tous les parages de la
Zone Torride. Elle pat en grandes troupes les algues au
fond de
la
mer
rapproche des embouchures des
ufs qu'elle
dpose dans le sable
et se
,
fleuves pour respirer. Ses
au
soleil sont
trs-nombreux
on n'emploie point son
Le
Caret,
manger, mais
et excellens
caille.
irnhricata.
(^Testudo
JL.)
Lac.
I. II.
Schpf. XVIIT. A.
Moins grande que
cailles fauves et
tuiles; cette
mais
espce
ufs sont
ses
la tortue
brunes
franche, portant treize
comme des
c[ui se recouvrent
a la chair
dsagrable
trs-dlicats,
de tortue qu'on emploie dans les
trouve dans les mers des pays chauds.
l'caill
La
Caouane,
(
Test.
et
mal-saine,
et c'est elle qui fournit
Caoxana.) Schpf.
arts.
pi.
On
la
xvi.
Est plus ou moins brune ou rousse , et a quinze cailles
les mitoyennes sont releves en. artes, surtout vers
dont
extrmit; la pointe du bec suprieur crochue , et les
pieds de devant plus longs et plus troits que dans les
espces voisines et conservant deux ongles plus marqus.
leur
Elle
ne
vit
,
caille
(i)
dans plusieurs mers
et
se nourrit de
coquillages
peu estime , mais
Ce
Sclmeider
nom
de Mj/das
le croit
a.
t
,
mme dans la Mditerra-
a la chair mauvaise et l'-
fournit
une huile bonne
pris, par Ljnnaeus,
corrompu d'e^yV.
brler.
dans Njphu,-
REPTILES
l4
Le Luth, [Tesiudo coriacea.
N'a point d'caills du
tout,
III.
IjRceip.l.
Jji.^
mais seulement une sorte
de cuir brun qui revt ses deux boucliers comme le reste
de son corps :sa carapace ovale et pointue en arrire, prsente trois artes longitudinales
cuir. Cetle
la
espce, qui devient
,
du
saillantes au travers
fort
grande, n'habite que
Mditerrane.
Les Chelides ou Tortues a gueule
Dumer. )
/\.
(
Chelys,
^
Hessemblent aux Emjdes par les pieds et par les ongles ;
leur enveloppe est beaucoup trop petite pour recevoir leur
tte et leurs pieds, qui ont beaucoup de volume; leur nez
se prolonge en une petite trompe; mais le plas marqu de
leurs caractres, consiste en ce que leur gueule fendue en
travers n'est point arme d'un bec de corne comme celle
des autres chloniens, et ressemble
traciens
,
nommment
La Matamata.
(
celle
de certains ba-
du Pipa.
Testudo fimbrla.
Journ. d'Hist. nat.
I.
xiii.
Gm.
) Bruguires.
Cop. Schpf. xxi.
A
carapace hrisse d'minences pyramidales ;
corps bord tout autour d'une frange dchiquete. On
la Guiane.
trouve
5".
Les Tortues molles. (Trionyx.
!N'ont point
Geoff.
le
la
)
d'caills, mais seulement une peau molle
pour envelopper leur carapace et leur plastron, lesquels
ne sont ni l'un ni l'autre compltement soutenus par des os,
ctes n'atteignant pas les bords de la carapace et n'tant runies entre elles que dans une portion de leur longueur, les parties analogues aux cales sternales tant remles
places par un simple
partie denteles
comme
dans
les tortues
sant point toute la face infrieure.
mort
,
au travers de
la
pices sternales en
cartilage, et les
de raer^ne remplis-
On
peau dessccrhe
,
aperoit aprs
que
la surface
la
des
CHLOiyiENS.
ctes
trs-raboteuse. Les pieds ,
douce, sont palms sans
est
l5
comme
dans
les tor-
allongs; mais
sont
seulement
de
leurs
trois
pourvus d'ongles; la
doigts
corne de leur bec est encore revtue en dehors de lvres
tre
tues d'eau
charnues
et
,
Leur queue
dans
vivent
leur nez se prolonge en urte petite trompe.
son extrmit. Elles
courte et l'anus perc
douce, et les bords
dans la natation.
l'eau
de leur
flexibles
les aident
enveloppe
Le
est
ou Tortue moll2 du Nil.
Tyrs
Forsk
Gmel.
et
du Mus. XIV.
)
( Tesiudo tnunguis,
gyptiacus, Geolf. Ann,
Trionyx
I.
Quelquefois longue de trois pieds'; d'un vert mouchet
carapace peu convexe. Elle dvore les pelits
de blanc,
crocodiles au
moment
o
closent
ils
et
rend par
l
plus
l'Egypte que la mangouste (i).
C'est probablement la
que l'on trouve dans l'Eu,
de services
mme
phrate. Oliv. J^oy. pi.
La
XLF.
Tortue molle d'Amrique.
Penn. Trans. Phil.
LXL
(
Gm. )
Testudo ferox.
x. i-3.
Cop. Lacep.
I.
vu.
Sclipf. XIX.
la
Habite
les
Floride
et
rivires de la Caroline, de la
de laGuiane; se
racines des joncs , etc.
dvore
les
Sa chair
jeunes
est
(1) Sonninl.
(2)
XIV,
Ajoutez
n
:
,
saisit les
camans
bonne
tient
Gorgie, de
en embuscade sous
oiseaux
,
les reptiles
,
les
etc.
,
et devient la proie des grands.
manger
(2).
Voy, en Eg. Tome II p. 335.
Les espces dcrites par M. Geoffroy. Ann. du Mus.
,
20.
N. B. La tortue de Bartram, Voy. en Am. Sept. trad.
tne parat le testudo ferox auquel le dessinateur a donn
garde , deux ongles de trop
chaque pied.
,
fr. t
,
,
par
pi. 2,
m-
^
6
REPTILES
LE DEUXIEME ORDRE DES REPTILES
LES SAURIENS
Ont
chloniens. de deux
tricule
(i).
cur compos, comme
le
oreillettes
OU
,
et
,
des
celui
d'un ven-
par des cloisons
quelquefois divis
imparfaites.
Leurs ctes sont mobiles
ches au sternum
s'abaisser
^
en partie attaet peuvent se soulever ou
^
la respiration.
pour
Leur poumon s'tend plus ou moins
vers l'arrire du corps; il pntre souvent
fort avant dans le bas -ventre,
cles
de l'abdomen
transverses
sous les ctes et jusque vers
Ceux
l'embrasser.
exercent
et les
l'ont
qui
se
mus-
glissent
col
le
pour
trs - grand
singulire de changer les
peau, suivant qu'ils sont mus
la facult
couleurs de
la
par leurs besoins ou par leurs passions.
ufs ont une enveloppe plus ou
Leurs
moins dure. Les petits en sortent avec la
^
forme
qu'ils
doivent toujours conserver.
Leur bouche
JJ
Mi
(i)
I
De
Tnvpo
I
>..
I
{lzsivd)
est toujours
l.ll.
,
.
-
I
II.
,
,^
,WM
arme
^Mi^l^
de dents;
^l^M*^i^^
animaux analogues aux
Itzarus.
iM^
^M
g
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