Projet de nouvelle « Les mots pour le die » - Collectif « Nos différences nous rassemblent » Chapitre 10 – Etape 4 « Ça, c’est vraiment différent ! » Je repense à la vie dans mon village. Chez moi, on ne ramasse pas d’objets dans les poubelles. Juste à ce moment, un garçon à peine plus âgé que moi me bouscule. Il traîne derrière lui un vieux sac de riz rempli de cartons, de papiers, de plastique. En avançant un peu plus loin dans le bidonville, je vois alors deux hommes occupés à fabriquer minutieusement des objets avec des boîtes en métal. Ils découpent des morceaux de vieilles canettes de soda pour les plier ensuite. Leurs mains sont agiles et rapides. L’homme le plus âgé ramasse un fil de fer qui traîne à côté de lui. Au bout de quelques minutes, je vois apparaître une moto. Elle ressemble drôlement à une Harley Davidson. Me voyant les observer avec intérêt, le deuxième homme m’interpelle : - « Eh, ça t’intéresse ce qu’on fait ? Tu veux nous aider ? On a besoin d’enfants pour aller vendre nos jouets sur le marché. » Un peu effrayée par ces hommes que je ne connais pas, je rejoins Théophile en courant et lui demande : « Où sont les enfants qu’on voyait tout à l’heure ? A l’école ? - Non, me répond-il, ils sont certainement au feu rouge. - Au feu rouge ? répèté-je intriguée. - Oui. Viens, je vais te montrer. » Nous traversons alors le bidonville en direction des rues principales où résonnent les klaxons des voitures. Le bruit de la grande ville m’étonne toujours : la circulation, les gens qui crient pour vendre des fruits, de la viande, des objets pour la maison, et même des vêtements ! Sur le chemin, je regarde autour de moi, et vois les poules qui courent partout. Ici, les habitants les élèvent pour manger leurs œufs et vendre ceux qui restent. Je vois aussi les pêcheurs qui vendent des poissons pour préparer la tiéboudienne., le délicieux plat national fait avec des légumes, de la sauce et du riz. Oui, ici tout est vraiment différent de mon village. Les voitures, les embouteillages, les immeubles et les maisons sont bien éloignés de la tranquillité de Kolda de mon village. Ce qui me frappe surtout, ce sont ces dizaines de personnes qui vont et viennent dans tous les sens. J’ai l’impression d’être prise dans une colonie de fourmis affairées. Je tousse à cause des gaz qui sortent des vieux pots d’échappement des voitures, des motos, des camions ou des bus. Cette odeur mêlée à celles des détritus qui jonchent la ville me donne la nausée. Même les arbres paraissent malades. Avec ces sacs plastiques multicolores accrochés à leurs branches, ils ont l’air d’épouvantails tristes. Et la mer ! En repensant à la première fois où je suis allée au bord de l’océan, ce qui m’a le plus frappé, c’est toutes ces choses qui n’ont rien à voir avec l’univers marin : des papiers, des plastiques qui flottent et qui s’échouent sur la plage. Même les grands bateaux qui envahissent l’espace paraissent inappropriés tellement ils sont grands. La voix de Théophile me sort de ma rêverie. « Regarde, ils sont là. » Je vois alors des enfants qui jonglent devant les voitures arrêtées au feu rouge. Quelques secondes avant que la circulation ne reprenne, ils courent demander de la monnaie aux conducteurs. Pendant ce temps, d’autres enfants vendent des chewing-gums, des bonbons et des fruits. Commentaires coordonnateur : Je vous propose juste de supprimer les 2 partie de phrase en orange. La première très explicative présente le thiéboudienne de façon peu naturelle. De plus on l’évoque dans un autre chapitre. D’autre part, Kolda est une grande ville de 60000 habitants. Dans un autre chapitre il a été choisi que Tonbomg habite un village près de Kolda. A part ces détail, votre texte est abouti en ce qui me concerne ! Bravo à vous ! je l’envoi à PierreMarie Beaude !