Transcription du témoignage vidéo Maurice Ménard, infirmier Depuis que je suis aux soins à domicile, je suis responsable de ce qu’on peut appeler un « case load », j’ai une charge de patients. C’est moi qui les vois, donc j’ai plus de décisions à prendre par rapport aux soins à donner au patient et je suis aussi les yeux des médecins. Il y a des gens que je vois qui ne sont pas vus par des médecins. On va les évaluer puis à ce moment-là, s’il y a vraiment quelque chose qui ne fonctionne pas, là je peux référer, demander de l’aide au médecin qui fait les soins à domicile avec nous. J’ai choisi la profession d’infirmier il y a 30 ans parce qu’à l’adolescence, j’avais fait beaucoup de sports et je trouvais que c’était un bon moyen de récupérer les connaissances que j’avais acquises au niveau de la santé et je trouvais que c’était quelque chose qui me rejoignait. J’ai toujours aimé les gens moi et chercher à connaître quelqu’un c’est quelque chose que j’aimais faire. La principale relation qui a changé entre mes années au niveau hospitalier et à la maison, c’est que tu vois le patient dans son milieu. Tu vois plus où il est, sa maison, son milieu et à ce moment-là c’est plus facile souvent de comprendre la problématique du patient lui-même et des fois de quelle façon tu peux les aider. Le but que je me suis fixé en allant à domicile, c’est d’essayer de garder les patients chez eux, de ne pas avoir à les amener à l’hôpital. Si on est capable de voir la problématique avant et d’agir en conséquence, à ce moment-là ça évite des hospitalisations pour les gens. Maintenant, rendu à l’âge que j’ai, avec l’expertise que j’ai, travailler seul est une chose que je n’ai pas de difficulté à faire. Dans ma profession, on fait du bien aux gens. Il y a un petit côté où on leur apporte quelque chose et ça, tous les matins que tu te lèves, tu te dis aujourd’hui, je vais aller apporter quelque chose de différent aux gens. Des fois, la personne va peut-être voir juste moi dans la journée, je suis la seule personne qu’elle va voir. Infirmier, c’est ma carrière et j’en suis fier!