L’ézétimibe, lorsque donné seul ne cause pas de douleurs musculaires comme peut le faire une
statine et constitue donc un bon choix de remplacement de la statine dans cette situation.
Efficacité cardiovasculaire de l’ézétimibe
Si vous furetez sur internet, vous remarquerez que certains médecins ont mis en doute l’efficacité
de l’ézétimibe à prévenir les complications cardiovasculaires. Des études ont donc été mises en
branle pour démontrer l’efficacité de l’ézétimibe. Les résultats de ces études publiées en 2013 et
2015 démontrent clairement l’utilité réelle de l’ézétimibe chez les diabétiques.
Une première étude a été faite chez des patients souffrant d’insuffisance rénale. Cette étude est
particulièrement significative pour les diabétiques, parce que malheureusement une des
complications du diabète est la détérioration du niveau de fonctionnement des reins (néphropathie
diabétique). Chez les patients diabétiques avec insuffisance rénale, il est difficile d’utiliser les
hautes doses efficaces de statine. Dans cette étude (étude SHARP), les chercheurs ont administré
aux patients soit une petite dose de statine, soit la même dose de statine combinée avec de
l’ézétimibe. Le groupe de patients ayant reçu la combinaison ézétimibe + statine a eu moins de
complications cardiovasculaires que ceux ayant reçu la dose de statine seule. La baisse des
évènements était toutefois modeste (2%), ce qui dénote la difficulté de diminuer le risque
cardiovasculaire chez les diabétiques souffrant de
néphropathie. Pour ceux d’entre vous qui voudraient en
connaître davantage, le rapport scientifique complet peut
être consulté sur le site internet suivant :
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3145073/.
Une autre étude de plus grande envergure a été présentée et
publiée en 2015 et portait sur des patients ayant déjà une
atteinte cardiovasculaire ou à haut risque d’en
développer. L’étude était d’envergure puisqu’elle
englobait environ 20 000 sujets suivis pendant plus de 7
ans. Les patients de cette étude étaient déjà traités au départ avec une statine à laquelle on ajoutait
de l’ézétimibe ou non. D’emblée, les sujets de l’étude avaient un taux de cholestérol LDL très bas
(taux de LDL 1,8 mmol/L). À la fin de l’étude, l’ajout de l’ézétimibe a permis d’abaisser encore