C`est le vent qui fait les vagues que l`on aperçoit sur la mer.

BTJ n° 513 (janvier 2006)
Le vent
Reportage réalisé par Jean-Pierre NICOLAS et ses élèves de CE2, CM1 et CM2de l'école publique de l'île
de Batz (29)
Ce projet a été lu et testé par les élèves des écoles de Marie-Curie de Bobigny (93), Louis-Pergaud de
Coulounieix Chamiers (24), Dolet d'Alforville (94), de Prénovel (39), du Vigeant (86).
Des enseignants ont participé à la mise au point de ce projet : Nathalie BENECH, Christian BERTET,
Sophie BILLARD, Nikol BONNISSOL, Jean-Pierre CAZENAVE, Didier DEMUET, Pierrick
DESCOTTES, Laurent DESPAUX, Estelle FLEURIDAS, Thierry FOCQUENOEY, Jean-Paul
FRANÇOIS, Patricia GENDRE, Olivier GREMION, Anne-Marie LAMOUILLE, Dominique
LETOURNEUX, Jean-Claude POMES, Alain RAYNAUD, Manuelle RODIER;
Nous remercions pour leur précieuse collaboration : Merwen LE MENTEC (professeur des écoles à l'île
de Batz), Kévin NICOLAS (étudiant), Alain ROUX (Ecole Nationale de la Météorologie de Toulouse) et
Pierre MERAND (Ingénieur, Directeur Adjoint du Centre Départemental de Météorologie du Finistère,
Aéroport de Brest-Guipavas), David MORVAN, Eric NARRIÈRE, Benoît LEGALL, Régis CREACH et
Mélanie MARRIEN sémaphoristes sur l'île de Batz.
Le travail de cette équipe a été coordonné par Monique BERTET (ICEM)
Tu as déjà senti le vent sur ton visage, tu as joué, grâce à lui, avec ton corps ou avec un cerf-volant...
Sais-tu bien ce qu'est le vent ? Comment il se transforme ?
Le baromètre indique la pression atmosphérique. Comment fonctionne-t-il ? Quels autres instruments
mesurent le vent ?
Partout sur la planète, il existe des vents. Connais-tu quelques-uns de leurs noms ? Et sur la mer, que fait
le vent ?
Les vents peuvent aussi provoquer de très violentes tempêtes. Comment se forment-elles ?
Le vent est aussi une source d'énergie. Des animaux et les hommes s'en servent.
Cette BTJ répond à de nombreuses questions sur cet air qui se déplace.
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Le vent, c’est de l’air qui se déplace.
Le vent souffle sur ton visage et dans tes cheveux. Il fait bouger les feuilles des arbres, l’herbe des
champs comme les vagues sur la mer et les nuages dans le ciel. Tu le sens mais tu ne le vois pas. Il est
invisible. Tu peux aussi l’entendre hurler quand il souffle très fort.
« Avel a ra tao ! » « Le vent y souffle toujours ! » disaient les gens du continent en parlant de l’île de
Batz. Mais pourquoi y a-t-il du vent ? Pourquoi, parfois, se fâche-t-il et, parfois, se calme-t-il ?
Le vent, c’est de l’air mis en mouvement par différentes causes. Cela peut aller de l’agitation d’un
éventail aux vents violents créés par le réchauffement inégal des continents et des océans sous l’effet du
soleil. Parfois, le vent est bien régulier comme la petite brise qui vient de la mer en été, ou bien il est
violent et souffle en tempête. Parfois il arrive en rafales. Parfois, comme fou, il change brusquement de
direction, faisant s’envoler les feuilles mortes prises dans des tourbillons.
Le vent nous est souvent utile, mais il est aussi parfois dangereux.
Fond jaune : De nos jours, des scientifiques étudient le vent pour faire des prévisions météorologiques. La science
permet de comprendre pourquoi il y a du vent, comment il souffle, quelles sont les différentes sortes de vents. C’est
ce que cette BTj va t’expliquer.
Iconographie : 1 : Représentation d’Eole, le dieu du vent, dans la mythologie grecque et romaine.
2 : Dessin fillette aux prises avec le vent.
3 : Quand le vent se déchaîne, il vaut mieux rester au port.
4 :Un fil à linge avec du linge qui flotte au vent : Le linge sèche plus vite lorsque le vent souffle.
Pourquoi y a-t-il du vent ? P4/5
L’air qui nous entoure est composé de gaz.
Comme tous les gaz, quand on le chauffe, il a tendance à monter.
Notre planète, la Terre, est entourée d’une couche d’air appelée atmosphère. Cet air est essentiellement
composé de deux gaz : l’azote, l’oxygène et d’une petite quantité d’autres gaz.
En chauffant, les gaz se dilatent : ils deviennent plus légers et s’élèvent. Ainsi, l’air chauffé par le soleil
monte, et crée alors un vide qui aspire l’air froid. C’est cela qui provoque le vent.
Par exemple, l’air chaud, au dessus d’un feu, s’élève. Voilà pourquoi la fumée monte dans la cheminée.
L’air qui monte dans la cheminée est remplacé par un air plus frais. Si la cheminée est grande, on peut
sentir un petit courant d’air qui vient de la porte et qui va vers la cheminée.
De la même façon, le jour, au bord de la mer, la terre se réchauffe plus vite que la mer. L’air chaud,
au-dessus des terres, s’élève, et l’air froid, au-dessus de la mer, est aspiré vers la terre. C’est la brise de
mer qui souffle vers la terre. La nuit, la mer se refroidit moins vite que les terres. L’air, au-dessus de la
mer, est plus chaud et s’élève. L’air froid, au-dessus des terres, est donc aspiré vers la mer. C’est la brise
de terre qui souffle vers le large. Ceci est comparable à ce qui se passe dans l’atmosphère.
Icono : 1 :Montgolfières : Ces ballons sont remplis de gaz (hydrogène, hélium ou méthane). Chauffés grâce à un brûleur
spécial, ces gaz s’élèvent et emportent les ballons. De la même façon, la chaleur du soleil réchauffe l’air et le fait s’élever.
2 : Camembert : la composition de l’air. L’air est composé de 78 % d’azote, de 21 % d’oxygène et de 1% d’autres gaz dont
0,03 % de gaz carbonique. Les gaz restants sont : le radon, l’argon, le néon, l’hydrogène, l’hélium, l’ozone, le krypton,
l’oxyde nitreux, le xénon et le méthane
3 : Dessin l’expérience de la bougie: Si tu ouvres la fenêtre, l’air froid va s’engouffrer à l’intérieur et l’ air chaud de ta
maison va sortir. Mais pas n’importe comment. Pour le constater, allume une bougie et présente-la en bas de la fenêtre : que
se passe-t-il ? Recommence l’expérience au milieu de la fenêtre, puis en haut. Notes-tu des différences ? Ces courants d’air
dans ta chambre se font à cause des différences de température. Il en va de même dans l’atmosphère.
4 : Dessin : Brise de terre et brise de mer : Durant la journée, la terre se réchauffe plus vite que la mer, créant des basses
pressions au niveau du sol. L’air venu de la mer s’y engouffre, donnant naissance aux brises de mer. La nuit, la terre se
refroidit plus rapidement que la mer et le mouvement de l’air est inversé : ce sont des vents de terre.
5 : Dessin : La terre est entourée d’une couche de gaz qui constitue l’atmosphère. L’atmosphère se subdivise en plusieurs
couches. C’est dans la plus basse, la troposphère, que se forme le temps.
Une affaire de pression P6/7
L’air est lourd. Il pèse sur la surface de la Terre et donc sur nous.
C’est la pression atmosphérique.
Quand l’air chauffé par le soleil s’élève, il laisse sa place à de l’air froid. C’est alors une zone de basse pression
appelée dépression. Cette dépression amènera des nuages et de la pluie.
Lorsque l’air est froid et humide, sa pression est plus forte : cela formera alors une zone de haute pression appelée
anticyclone. Celui-ci amène du beau temps et du soleil.
L’air se déplace continuellement des hautes pressions vers les basses pressions. C’est parce qu’il y a des
dépressions et des anticyclones qu’il y a du vent.
Le vent tourne autour de la dépression et autour de l’anticyclone.
Dans l’hémisphère Nord, quand il y a une dépression, les vents tournent dans le sens inverse des aiguilles d’une
montre. Quand c’est un anticyclone, ils soufflent dans le sens des aiguilles d’une montre. Dans l’hémisphère Sud,
c’est l’inverse.
Le baromètre est l’instrument qui indique la pression atmosphérique. Si la pression s’élève, il fera beau. Si elle
baisse, c’est signe de mauvais temps. Si elle chute brutalement, c’est la tempête qui arrive.
Icono : 1 : Schéma : Le vent naît des différences des pressions atmosphériques.
2 : Schéma : Lorsque l’air descend, la force exercée sur le sol forme une zone de hautes pressions. Quand cet air monte, la
force est moins importante : on parle de basses pressions. L’air se déplace pour rééquilibrer les différences de pression. C’est
ce déplacement de l’air qui donne naissance aux vents.
3 : Schéma : L’air s’éloigne du centre des anticyclones en déviant dans le sens des aiguilles d’une montre. Par contre, il se
rapproche du centre des dépressions en déviant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.
4 : schéma : globe terrestre, sens du vent dans l’hémisphère Nord et dans l’hémisphère Sud : C’est le cas seulement dans
l’hémisphère Nord car c’est l’inverse dans l’hémisphère Sud.
5 : Un baromètre: quand la pression augmente, l’aiguille s’oriente vers « beau temps », quand la pression diminue, l’aiguille
se dirige vers « mauvais temps ». L’unité de mesure de la pression atmosphérique est le bar ou l’hectopascal.
Des instruments pour mesurer le vent…P8/9
Il est possible de savoir dans quelle direction souffle le vent et à quelle vitesse.
Quand le vent souffle, il est important de connaître sa vitesse et sa direction. Pour cela, les hommes
utilisent plusieurs instruments.
Pour repérer la direction d’où vient le vent par rapport aux points cardinaux (Nord, Ouest, Sud, Est), on
emploie des cercles divisés en parts égales (des secteurs) par exemple en huit parts (comme une tarte). Ce
sont ces cercles ainsi divisés, ornés de pointes pour mieux repérer les directions, qu’on appelle la rose des
vents. Sur un bateau, on utilise la rose des vents du compas et de la boussole.
Pour savoir d’où vient le vent, les hommes utilisent la girouette. C’est un instrument équipé d’une flèche
qui s’oriente dans la direction d’où vient le vent. S’il vient du nord, la pointe de la girouette est orientée
vers le nord.
Tu peux aussi mouiller ton doigt dans plusieurs directions ; lorsqu’il devient frais, tu es face au vent.
Les hommes se servent aussi d’un anémomètre. Il permet de mesurer la vitesse du vent qui est indiquée
en nœud sur un écran. Un nœud est égal à 1,852 km/h. Depuis le XIX° siècle, pour décrire la vitesse du
vent ainsi que l’état de la mer, on utilise le mot force. Quand un vent moyen souffle à 40 km/h, c’est un
vent de force 6. C’est en 1805 qu’un amiral britannique, Francis Beaufort, met au point une « échelle »
qui permet de « transformer » la vitesse du vent en force. Aujourd’hui, tous les marins et les gens de la
côte utilisent l’échelle de Beaufort.
Icono : 1 : Une manche à air.
2 : dessin : Une rose des vents : On définit 8 directions de vent : les 4 points cardinaux et 4 points intermédiaires, en tournant
dans le sens des aiguilles d’une montre : Nord, Nord-Est, Est, Sud-Est, Sud, Sud-Ouest, Ouest, Nord-Ouest. En divisant encore
en deux chacun des secteurs, on peut préciser les directions intermédiaires : Nord-Nord-Est (entre Nord et Nord-Est) ou
Sud-Sud-Ouest (entre Sud et Sud-Ouest). Pour simplifier, on écrit N (pour Nord), E pour Est, S (pour Sud) et W (pour OuestWest en anglais pour éviter d’employer la lettre O qui se confond avec le zéro)
3 :Une girouette est souvent placée sur le clocher des églises, mais il est possible d’en voir sur le toit des maisons ou même
dans les jardins. Toutes les stations météo en ont une.
4 : Anémomètre. Le vent fait tourner les coupelles métalliques permettant de mesurer la vitesse du vent sur un cadran.
5 : Tableau : L’échelle de Beaufort. Inventée en 1805, elle comprenait 9 degrés. En 1955, trois autres
degrés furent ajoutés pour décrire les grosses tempêtes et les ouragans.
Les vents locaux P10/11
Les vents ont des noms. Certains sont propres à une région : ce sont les vents locaux.
Il y a énormément de noms de vent.
L’harmattan est un vent froid chargé de poussières qui souffle de l’est ou du nord-est sur le Sahara. Il
assèche les voies respiratoires chez l’homme. Il reste très sec car il ne traverse aucune étendue d’eau.
Le blizzard est un vent du grand Nord, glacial, violent et accompagné de neige qui souffle sur le Canada
en hiver et au printemps.
Le sirocco se forme dans le désert du Sahara. Il souffle vers le sud de l’Europe. Il est d’abord chaud et
sec, puis il se charge d’humidité en traversant la mer Méditerranée.
En Antarctique, le katabatique est un vent glacial des montagnes qui souffle vers les côtes.
Les vents qui viennent des régions chaudes et des déserts font monter la température de l’air. Le föhn est
un exemple de vent chaud qui souffle en montagne. Il se forme quand l’air perd de son humidité en
s’élevant le long d’un versant au vent. En Amérique du Nord, le föhn est connu sous le nom de chinook.
Il souffle sur les versants est des montagnes Rocheuses. Il fait fondre la neige et peut faire monter la
température de 20° C en moins d’une heure.
En France, les vents les plus connus sont le mistral et la tramontane. Le mistral est un vent violent, froid
et sec qui descend la Vallée du Rhône. Il est dû à des dépressions localisées sur la Méditerranée. La
tramontane est un vent froid qui souffle sur la région du Languedoc et du Roussillon.
Niveau 3 : La Bretagne est appelée le pays du vent. En hiver, il souffle en moyenne six jours sur dix. Les plus fréquents
viennent de l’ouest. Quand le vent vient du nord-ouest, on l’appelle « vent de Noroît ». S’il vient du nord-est, c’est le
« Nordé ». Il souffle alors souvent très fort et amène des tempêtes et des averses de pluie froide et violente. S’il vient du
sud-est, c’est le « Suet ». S’il vient du sud-ouest c’est le « Suroît ». Celui-là apporte une pluie fine et tiède.
Icono: 1 : Alexandre a mis un suroît. Ce chapeau ciré des pêcheurs, relevé devant et baissé derrière, tient son nom du vent fort
de suroît (sud-ouest) qui amène souvent la pluie.
2 : Photos de différents vents.
3 : Carte du monde avec différents vents.
Le vent sur la mer P12/13
C’est le vent qui fait les vagues que l’on aperçoit sur la mer.
En soufflant sur l’eau, le vent forme des vagues. Quand il souffle un peu, il forme des « rides » sur la
surface de l’eau. Plus il souffle fort, plus les vagues sont hautes. Elles peuvent atteindre plusieurs mètres.
Si aucun obstacle ne coupe leur route, les ondes des vagues continuent à se propager très loin sur la mer,
même lorsque le vent ne souffle plus ou qu’il souffle dans un autre sens. C’est ce qu’on appelle la houle.
l'agitation des vagues est faible et désordonnée, c'est le clapot.
C’est la houle qui provoque les mouvements du bateau. Quand le mouvement va de gauche à droite, c’est
le roulis. Quand il y a un balancement du bateau de l’avant vers l’arrière, c’est le tangage. Attention au
mal de mer !
Les vents jouent un rôle important dans la création des grands courants marins. En soufflant sur les
mers, ils entraînent les eaux de surface en de vastes dérives qui circulent sans cesse sur les océans. Ces
courants transportent la chaleur emmagasinée sous le soleil de l’équateur et des tropiques vers les régions
polaires (comme le Gulf Stream*) et le froid des régions glaciales vers les zones tempérées.
* Gulf Stream : courant marin chaud. Il radoucit la température sur nos côtes de l’Atlantique.
Icono : 1 : Il y a peu de vent, les vagues sont faibles.
2 : Dessin : C’est la forme des vagues qui se déplace, et non pas l’eau elle-même. Quand la vague sera passée, la mouette
n’aura avancé que de 4 à 5 centimètres.
3 : Dessin : La houle est produite par des vents lointains.
4 : Dessin : Sur une plage, la vague qui déferle se recourbe, bascule, se borde d’écume et s’écroule avec bruit.
5 : Dessin : S’il souffle fort, le vent fait basculer les crêtes des vagues en formant un déferlement accompagné d’écume et
d’embruns.
Les vents cycloniques P14/15
Le vent provoque aussi de très violentes tempêtes qui font parfois de nombreux morts.
Généralement, les tempêtes très fortes sont appelées ouragans dans l’océan Pacifique, typhons en mer de
Chine et cyclones dans l’Océan Indien.
Ce sont des tourbillons de vents très violents qui naissent dans les régions océaniques tropicales. La
grande différence de température entre la mer (plus de 26 °) et l’air qui la surmonte crée des mouvements
ascendants violents. L’air très humide se refroidit beaucoup, de plus de 50° au cours de son ascension.
Des nuages énormes se forment, ce qui libère de grandes quantités d’énergie tandis que se creuse la
dépression créée par le vide de l’air chaud qui s’élève. Au centre de la masse nuageuse, il y a « l’œil du
cyclone », une zone de quelques kilomètres seulement. C’est autour de cet œil que le vent tourne à toute
vitesse, parfois 300 et même 400 km/h, bien que l’ensemble du cyclone ne se déplace que lentement sur
la mer : 50 km/h. C’est un peu comme une toupie qui se déplace lentement sur le sol mais qui tourne
pourtant très vite sur elle même.
Partout où ils passent, les cyclones causent des dégâts. Des vents violents atteignant 300 km/h soulèvent
les toits, détruisent les maisons, arrachent les arbres ; les pluies torrentielles -parfois le raz de marée- qui
les accompagnent provoquent des inondations. La mer des Antilles et ses îles subissent souvent de tels
désastres.
Icono: 1 : Zones de formation des cyclones dans le monde. Il y a 80 à 90 cyclones par an.
2 : Les cyclones sont classés en 5 catégories selon leur puissance. L’échelle de Saffir-Simpson établit une correspondance
entre la pression minimale au centre du cyclone, la vitesse du vent et les dégâts engendrés.
3 : Dessins 1, 2 et 3 : Un cyclone se développe grâce à une très forte humidité. Une colonne d’air chaud s’élève dans
l’atmosphère et donne naissance à des nuages géants. Au fur et à mesure que cette colonne grandit, elle absorbe l’air chaud et
humide à la surface de la mer comme le ferait un immense aspirateur. La tempête se déplace en tournoyant et s’élève à une
altitude qui peut dépasser les 10 km au-dessus de l’océan.
4 : Tornade.
Le vent est partout P16/17
Il y aussi du vent très haut dans l’atmosphère.
A environ dix kilomètres du sol, le vent devient très fort lorsque la température varie rapidement d’une
région à la région voisine. C’est ce qui arrive lorsque de l’air froid venu du nord rencontre de l’air chaud
venu des tropiques. Il se forme alors comme un canal de vent très violent appelé courant-jet ou
jet-stream. Ces « autoroutes du vent » s’allongent sur des milliers de kilomètres au-dessus des régions
tempérées. La vitesse du vent atteint souvent 300 à 350 km/h.
Mais les vents que nous sentons tous les jours sont plus proches de la surface de la terre. Ceux qui
soufflent le plus souvent dans la même direction sont appelés vents dominants.
Les régions des pôles sont très froides et celles de l’équateur très chaudes. Cette différence de
températures crée en permanence des vents entre les pôles et l’équateur. Leur trajectoire est modifiée par
le mouvement de rotation de la Terre sur elle-même. Les vents sont déviés vers la droite dans
l’hémisphère nord et vers la gauche dans l’hémisphère sud. Cela est dû à ce qu’on appelle la force de
Coriolis.
Il y a aussi du vent sur les autres planètes du système solaire. Par exemple, sur Saturne, les vents peuvent
souffler à plus de 1 800 km/h.
PSP : Gaspard Coriolis (1792-1843) est un ingénieur et mathématicien français a mis en évidence les forces centrifuges dues à
la rotation terrestre, dites « forces de Coriolis ». Cette force joue un rôle très important dans la direction des vents et des
courants océaniques. Ceux-ci sont déviés vers la droite dans l’hémisphère nord, vers la gauche dans l’hémisphère sud. La force
de Coriolis est également à l’origine du déplacement tourbillonnaire des masses d’eau. Elle détermine ainsi le sens du
tourbillon d’eau dans une baignoire qui se vide : dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère nord, et dans le
sens inverse dans l’hémisphère sud. La force de Coriolis est nulle à l’équateur et maximale aux pôles.
Icono: 1 : Un arbre courbé par le vent. Nous voyons facilement la direction vers laquelle souffle le vent dominant à cet
endroit.
2 : Dessin du globe terrestre avec les vents dominants: Dans les deux hémisphères, les vents dominants sont les vents d’ouest
appelés aussi Westerlies. Les vents du nord-est et ceux du sud-est se rencontrent au niveau de l’équateur. Ce sont les alizés
que les bateaux à voile utilisaient autrefois pour naviguer autour du monde. Ces vents sont réguliers et modérés. En se
rencontrant, ces deux vents vont s’annuler et engendrer une zone de « calme », sans le moindre vent. Les marins appellent
cette zone le « Pot au noir ».
3 : Dessin du courant-jet: Le courant-jet est comme un tube de vent violent situé à environ 10 km du sol, au-dessus des
régions tempérées, et qui ondule comme un serpent. Le vent va en augmentant de vitesse à l’intérieur du jet.
4 : Dessin : La force de Coriolis. Si la Terre était immobile, l’air issu des hautes pressions (anticyclone) s’écoulerait vers les
basses pressions (dépression), comme l’eau dévale une colline. Mais la Terre tourne et, sous l’effet de la rotation, l’air dévié
s’écoule en spirale.
Le vent, source d’énergie et de loisirs P18/19
Le vent peut faire tourner les ailes des moulins et faire avancer les voiliers
Le vent peut faire tourner les ailes des moulins et avancer les voiliers.
L’utilisation de la force du vent remonte à la plus haute antiquité. Les anciens grecs, asiates, vikings et
autres peuples des côtes du monde entier utilisèrent le vent qui gonfle les voiles des bateaux pour
naviguer sur la mer. Pendant plusieurs millénaires, ce mode de propulsion a permis le transport des
hommes et des marchandises et la découverte de terres inconnues.
Il a aussi servi à faire tourner les ailes des moulins. Les premiers moulins à vent ont été utilisés il y a
3000 ans pour pomper l’eau des puits profonds, destinée à irriguer les déserts de Mésopotamie. En
Egypte, on utilisait des moulins à vent qui entraînaient des meules pour broyer le grain.
Aujourd’hui, on s’en sert pour faire tourner les pales des éoliennes afin de produire de l’électricité sans
polluer. Un système de pales tournantes entraîne une dynamo qui convertit l’énergie du vent en
électricité. Elles sont orientées face aux vents du moment grâce à une nacelle mobile entraînée par des
moteurs.
L’homme utilise aussi le vent pour ses loisirs. Il pratique la voile et la planche à voile, mais aussi le
parapente, le parachutisme et le deltaplane qui ont tous besoin du vent pour avancer. D’autres préfèrent
utiliser le cerf-volant pour s’amuser.
Icono : 1 : Du vent dans les voiles……
2 : Du vent pour des moulins…
3 : Du vent pour des champs d’éoliennes….
4 : Du vent pour s’amuser et pour apprendre.
Les « bons » et les « mauvais » vents P20/21
Les plantes, les oiseaux et même les avions ont besoin du vent
Les graines et le pollen de nombreuses plantes sont répandus dans la nature grâce au vent.
Les oiseaux aussi utilisent le vent. Les rapaces planent au-dessus des montagnes en se laissant porter par
des courants d’air chaud qui s’élèvent sur le flanc des montagnes. Les oiseaux marins font la même chose
pour voler près de falaises. Les oiseaux migrateurs utilisent les grands courants aériens, tels les alizés,
pour parcourir de nombreux kilomètres.
C’est aussi le vent qui, en soulevant le sable, est responsable de la formation des dunes dans le désert.
C’est encore lui qui accumule le sable arraché à marée basse par les vents venant de la mer : la dune du
Pyla, en Gironde, dépasse 100 m de haut.
Le vent peut apporter la pluie dans les régions sèches, mais il peut aussi propager les feux de forêt. Il est
souvent pollué par les produits chimiques provenant des cheminées d’usines. Il entraîne les fumées et les
gaz d’échappements. Dans les nuages, ces substances se mélangent aux gouttelettes d’eau qui tombent
sous forme de pluies acides.
Les avions se servent également du vent. Pour voler, ils utilisent les courants atmosphériques. Un vent de
face leur permet de prendre de l’altitude. Un vent arrière les pousse en avant. Le mouvement de l’air
autour des ailes permet à l’avion de s’élever et de se maintenir dans les airs. Pour atterrir, le pilote déploie
des volets d’atterrissage qui augmentent la résistance au vent et ralentissent l’avion.
Icono :1 : Albatros.
2 : Anémone : cette fleur dont le pollen, paraît-il, est transporté très loin par le vent, doit son nom au mot grec Anemos qui
veut dire vent, comme l’anémomètre.
3 : Dégâts causés à une forêt par le spluies acides.
4 : Les plus grandes dunes du monde sont celles du désert du Sahara. Certaines d’entre elles font plusieurs kilomètres de long
et 90 mètres de haut. Poussées par le vent, elles peuvent se déplacer sur plus de 60 mètres par an.
5 : Le vent n’est pas l’ami des pompiers quand il attise les feux de forêts.
6 : Le vent peut être transformé en énergie, mais cela est encore trop peu utilisé.
Fond jaune : Le vent, énergie de l’avenir ? Le vent est gratuit, inépuisable et produit de l’énergie
sans dégager ni chaleur, ni gaz nuisible à la couche d’ozone. Il en souffle assez pour couvrir deux
fois la demande mondiale d’électricité prévue en 2020.