LEÇON 1 1.a. DIALOGUE : SALUTATIONS Les saafi, en se saluant, ne se contentent pas de dire "Salut!" tout court, mais échangent toute une série de questions et réponses diverses. Ils se conforment ainsi aux coutumes de beaucoup de peuples africains. Le dialogue suivant en est un exemple. Rappelez-vous que l'ordre des questions n'est pas fixé. Raison pour laquelle il vous faut apprendre à reconnaître aussi bien les questions que les réponses. On a dénommé les deux participants dans le dialogue Visiteur (V) et Expatrié (E). (C'est vous, comme expatrié, qui recevez un visiteur saafi.) V E V E V E V E V E V E V E V E V Wolta ! Ee ! Fu moo• €aa€i ? Moo• jam, moo• €aa€i ? Moo• jam, de'. •i kahan mo•o• e? •a moo• jam. Fu tum na ? Mi yii •ga. Mbaar fu kosaay•i ? Mi yii •-jam. Komaak-ca moo• jam e ? •a moo• jam. Baaba• •a na yaaya• •a €a moo• jam e ? •a moo• jam. Mi yii haad. Po mbeh wiriis. Kañ•aa-€a. •a haa kerhe. Bon matin ! Oui ! Est ce que tu as paix ce matin ? J'ai paix, as-tu paix ce matin ? J'ai paix. Est ce que les gens de la maison ont la paix ? Ils ont paix. Comment vas-tu ? .Je suis (toujours) là. J'éspère que tu n'es pas malade ? Je suis en paix. Est ce que les enfants ont paix ? Ils ont paix. Ton père et ta mère, ont ils paix ? Ils ont paix. Je rentre. Jusqu'à la prochaine fois. Salues les. Ils vont l'entendre. Vous trouverez ce dialogue comme premier exercice sur la cassette 1. Pour vous aider à pratiquer, le dialogue a été enrégistré de plusieurs façons. Les explications nécessaires se trouvent sur la cassette même. Apprenez tous les deux rôles par coeur, comme réponses à l'autre rôle. Aussitôt que possible, vous commencez à utiliser ces salutations avec tout le monde. Ils seront très contents. Avec votre assistent de langue, variez d'abord le temps du jour, plus tard aussi l'ordre des questions. 1.b. LEXIQUE POUR LE DIALOGUE : 1 (Dans cette leçon, tous les mots affixés sont donnés avec leur analyse, par exemple "baaba•" - "baab-a-•" - 'père - le - de'. Dans les futures leçons, on fera la même chose, mais seulement avec les affixes qui ne sont pas encore traités explicitement.) baaba• €a €aa€i €i ca de' •a e ee fu haa haad hoo€ka hoo€kaat jam kañ•a kahan kerhe komaaki kosaay•i mbaar mbeh mi moo• moo• mo•o• •-• na na •ga niini po tum wiriis wolta woltaat woti yaaya• yarna yarnaat baab-a-• €aa€-i hey-wa kañi•-a kerah-e kosaay-•i moo•-moo• niin-i yaay-a-• - père - le (éloigné) - de - ils/elles - matin - le (ce) - ceux de - les (éloigné) - INTERJECTION - te, toi - mot de QUESTION - oui - tu - FUTUR PROCHE - le/la - rentrer - bon jour (sing) - bon jour (plur) - paix - saluer - IMPERATIF SING. - maison - entendre - FUTUR - enfant - être malade - NEGATION - question, indiquant "J'espère que..?" - jour - je - avoir paix - saisir - avoir paix - dupl. indiquant présent - à, en (PREPOSITION GENERALE) - de - comment - et - là, y - soir - le (ce) - jusque - faire - autre - bon matin (sing) - bon matin (plur) - aujourd'hui - mère - la (éloigné) - de - bon soir (sing) - bon soir (plur) 2 yii - être présent (proche) 1.c. NOTES : TEMPS DU JOUR ET PLURIEL : Dans ces salutations les mots "wolta" et "€aa€i" peuvent être remplacés par "hoo€ka" et "woti" en plein jour (disons 11.00 AM - 5.00 PM) et par "yarna" et "niini" le soir. Quand on salue plusieurs personnes, les mots "wolta", "hoo€ka" et "yarna" deviennent "woltaat", "hoo€kaat" et "yarnaat". QUESTIONS POLAIRES : Pour changer une phrase positive, p.ex. "•a moo• jam" (Ils ont saisi la paix) en une question polaire, ça veut dire une question oui-ou-non, on emploie le mot e en fin de phrase : "•a moo• jam e ?" PRONONCIATION : Pour acquérir une bonne prononciation il faut écouter les cassettes et les vrais locuteurs saafi. Mais quelques notes, quand-même : Si vous trouvez que c'est difficile de distinguer une implosive, écoutez aussi la voyelle qui suit, parce-qu'elle a souvent une qualité "creaky". Pratiquez aussi d’entendre le son de "h" à la fin d'un mot, où il n'est pas commun dans les langues d’origine européenne. PRONOMS : Dans ce texte on trouve trois pronoms personnels qui prennent la position du sujet de la phrase: "mi, fu, €a" ("je, tu, ils/elles"). On trouve aussi "•a", signifiant "te, toi". ARTICLES : Pour chaque nom en saafi-saafi il faut aussi mémoriser sa forme déterminée. Celle-ci est créée en ajoutant un éventuel marqueur de classe (une seule consonne), suivi par "-i", quand la chose est proche, ou "-a", quand la chose est éloignée. Le marqueur de classe n'est pas prévisible, et souvent il y a d'autres changements dans le mot, raison pour laquelle il faut mémoriser chaque cas. Dès ce point-ci on va donner la forme proche pour chaque nom. Pour les noms déjà donnés en haut on les trouve ici-dessous : baab, €aa€ jam, kahan, baabi €aa€i jami kahni - père - matin - paix - maison 3 komaaki, mbeh, niin, yaay, komaak-ki mbehi niini yaayi - enfant (pluriel : komaak-ci) - jour - soir - mère 1.d. VOCABULAIRE Pour acquérir un bon vocabulaire rapidement, apprenez par coeur les mots suivants. Apprenez-les dans le contexte des phrases et des textes. Ce pourrait même être utile de visualiser les histoires. Le cerveau apprend le mieux dans un contexte qui porte du sens. Les aspects grammaticaux ne sont pas donnés ici. Ils seront expliqués plus tard. Pour le moment, essayez d'apprendre les différents mots dans leur contexte. þaari yii pa•guk •-naaci na €aa€ii. ž-hoti• €uu fi• Þaari •-sere naaci. Dee€i Ñjañj, a yi €iti Þaareem. Ñjañj rapi• kidig, a keennda, yaahi• •e na koti• •e weerra. Wi ca weer, a fu•ta. A neehee•i. A min•i tiind, a min•i mbec. þaari yii pa•guk •-naaci na €aa€ii. L'homme est en train de travailler dans le puits ce matin. Þaar, Þaari pa•guk •naac, naaci -ii ž-hoti• €uu fi• Þaari •-sere naaci. Je vois le chien de l'homme à côté du puits. •hot -i• €uu, €uu fi sere, seree-ndi Dee€ €i Ñjañj, a yi €iti Þaareem. - homme - travailler - dans - puits - ce .... ci - je - voir - PARFFAIT - chien - côté La mère de Ñjañj est la femme de cette homme. dee€, dee€i €i soeurs de a yi €iti 4 - mère - ceux de, ici: les frères et - c'est .... qui - femme de €iti€, €it€i -eem Ñjañj rapi• kidig, Ñjañj a monté un arbre, rap kidig, kidgi a keennda, - il/elle - tomber - PASSE NARRATIF son bras et sa jambe sont cassés. yaah, yaahi •e kot, koti weer Wi ca weer, a fu•ta. - lorsque - elles/ils - pleurer Il ne dormait pas. neeh -ee•i A min•i tiind, a min•i mbec. - main, bras - elle/lui ; sa/son - pied, jambe - "fracturer" Lorsque ils étaient cassés, il a pleuré. wi ca fu• A neehee•i. - monter - arbre il est tombé, a keen -:a yaahi• •e na koti• •e weerra. - femme - ce dernier - dormir - PASSE INACCOMPLI NEGATIF Il ne peut ni marcher, ni danser. min -•i tiind mbec 5 - pouvoir - NEGATION - marcher - danser NOTES : Dans ce petit texte, la personne qui lit, prononce “sero” au lieu de “sere”. C’est tout à fait légitime. Seulement, la forme écrite qu’on va retenir sera “sere”. PRONOMS : Dans ces textes de vocabulaire on rencontre un deuxième pronom personel qui signifie "je" et qui prend la position du sujet dans la phrase : •-. Entre les deux formes pour "je" - "mi" et "•-" - il ne semble pas être beaucoup de différence concernant le sens, sauf que "mi" prend un plus grand focus. Une différence importante se voit par contre dans la manière dont on les écrit. "mi" s'écrit comme une unité séparée des autres mots, alors que "•-" est lié au mot suivant avec un trait d'union (voir la deuxième phrase en haut). PREPOSITIONS : "•" est une préposition qui est utilisée dans beaucoup de contextes différents, et la signification peut varier entre "à, en, dans, de". Dans le cas où "•" signifie "à, en, dans" la préposition est liée au mot suivant avec un trait d'union (voir la première phrase d'en haut). Quand "•" signifie "de" on le colle au mot précédent sans trait d'union (voir la deuxième phrase en haut). 1.e EXERCICES DE STRUCTURES GRAMMATICAUX : La plupart des exercices sont du type où la même phrase est répétée cinq fois avec un mot substitué par cinq mots différents. Normalement le mot à substituer est donné dans une première colonne, parfois tout seul, parfois dans une phrase relatée à la phrase qu'on doit produire (comme p. ex. dans l’exercice 7 ci-dessous). Dans ce cas on parle d'un exercice de transformation. Si vous voulez, vous pouvez vous-même couper un tel exercice en deux exercices de substitution et les pratiquer avec votre aide de langue avant de pratiquer l'exercice de transformation. Vous pouvez aussi varier les exercices donnés d’autres manières. Tous les exercices sont enregistrés sur les cassettes accompagnant ce cours. Ils sont enregistrés trois fois: La première fois pour écouter seulement. Essayez, en écoutant, de vous imaginer visuellement le sens de chaque phrase. Votre cerveau n'apprendra pas une langue sans en comprendre le sens ! La deuxième fois vous aurez une pause pour répéter la phrase. Ce n'est toujours que la deuxième colonne que vous devez répéter. La troisième fois la pause vient après le mot ou la phrase de la première colonne, et vous devez produire la phrase dans la deuxième colonne. Après la pause 6 vous écoutez cette phrase, pour vérifier que vous l'avez dit correctement. Et pendant tout ce temps, n'oubliez pas le sens des différentes phrases ! Les exercices 1-4 sont désignés pour pratiquer la phrase nominale : 1. L'article défini (le, la) : L'article défini (le, la) est "-i" ou "-a". "-i" est la forme proche, "-a" est la forme éloignée. Beaucoup de mots changent de forme avant l'article. Souvent (mais pas toujours) la deuxième voyelle tombe quand elle est la même que la première. (Comme dans kahan et kidig ci-dessous). Beaucoup de mots prennent aussi un 'marqueur de classe', normalement une seule consonne qui appartient au mot de la même façon que 'le' ou 'la' appartient à un mot français. Dans cet exercice-ci il n'y a pas de marqueurs de classe. Le mot "we••i" veut dire 'voici'. Comme en français ce mot le rend possible de construire une phrase sans vrai verbe. La forme "we••i" est la forme singulière et impersonnelle. On verra les autres formes plus tard. kahan : kidig : naac : yaah : kot : Kahni Kidgi Naaci Yaahi Koti we••i. we••i. we••i. we••i. we••i. 'Voici la maison.' 'Voici l' arbre.' 'Voici le puits.' 'Voici la main.' 'Voici la jambe.' 2. Le pronom possessif, première personne (mon, ma) : La possession est le plus souvent indiquée à base de la forme définie du mot, suivi par "•" qui signifie 'de'. Après cela suit le mot indiquant le possesseur. Cela peut être un nom, même toute une phrase nominale, ou un pronom. Appellons cette construction la 'possession explicite'; il existe une autre construction, la 'possession directe', qu'on verra plus tard. Le pronom pour 'moi', qu'on trouve dans cet exercice, est un cas spécial. Il se lie au mot précédent avec un trait d'union, et sa première consonne est déterminée par la consonnne ou voyelle finale de ce mot. Dans ce cas, c'est le "•" qui fait que 'moi' prend la forme '-•go'. On verra les autres formes plus tard. kahan : kidig : naac : yaah : kot : Kahni•-•go Kidgi•-•go Naaci•-•go Yaahi•-•go Koti•-•go we••i. we••i. we••i. we••i. we••i. 'Voici ma maison.' 'Voici mon arbre.' 'Voici mon puits.' 'Voici ma main.' 'Voici ma jambe.' 7 3. La possession (le ... de ...) : Il y a deux formes pour 'je' : "•-" et "mi". La forme "mi" prend une plus grande emphase. La forme "•-" se lie toujours au verbe avec un trait d'union. Le suffixe "-id" indique le PARFAIT, ça veut dire qu’il parle d'une action dans le passé, dont les résultats sont toujours là. Il peut normalement être traduit par le passé composé. Notez le mot “komaaki”, 'enfant', qui perd le "i" et prend le "k" comme marqueur de classe. baab : komaaki : Þaar : €iti€ : dee€ : ž-hoti• €uu fi• baabi. 'J'ai vu le chien du père.' ž-hoti• €uu fi• komaak-ki. 'J'ai vu le chien de l'enfant.' ž-hoti• €uu fi• Þaari. 'J'ai vu le chien de l'homme.' ž-hoti• €uu fi• €it€i. 'J'ai vu le chien de la femme.' ž-hoti• €uu fi• dee€i. 'J'ai vu le chien de la mère.' 4. La possession (le ... de ...) : €uu : kidig : naac : yaah : kot : ž-hoti• €uu fi• ž-hoti• kidgi• ž-hoti• naaci• ž-hoti• yaahi• ž-hoti• koti• Þaari. Þaari. Þaari. Þaari. Þaari. 'J'ai vu le chien de l'homme.' 'J'ai vu l'arbre de l'homme.' 'J'ai vu le puits de l'homme.' 'J'ai vu la main de l'homme.' 'J'ai vu la jambe de l'homme.' Les exercices 5-7 sont désignés pour pratiquer les phrases intransitives (sujet et verbe seulement, pas d'objet). Les phrases sont en présent continu (en train de ...), même si normalement on traduit la forme "yii" par le présent. La forme 'is ...-ing' en anglais est très semblable à celle-ci. "yii" est la forme pour le singulier, personnelle. On verra les autres formes plus tard. 5. Phrase intransitive simple, premier exercice : tiind : mbec : neeh : pa•guk : fu• : þaari yii tiind. 'L'homme marche.' þaari yii mbec. 'L'homme danse.' þaari yii neeh. 'L'homme dort.' þaari yii pa•guk. 'L'homme travaille.' þaari yii fu•. 'L'homme pleure.' 6. Phrase intransitive simple, deuxième exercice : Þaar : komaaki : þaari Komaak-ki yii tiind. yii tiind. 'L'homme marche.' 'L'enfant marche.' 8 baab : €iti€ : dee€ : Baabi •it€i Dee€i yii tiind. yii tiind. yii tiind. 'Le père marche.' 'La femme marche.' 'La mère marche.' 7. Transformation en question totale : La question totale est formée par le mot “e”, qui se place toujours en dernière position dans la phrase. Parfois, quand le dernier mot avant “e” se termine par une voyelle, certains parlers utilisent "ne". Pourtant, on retient “e” pour la langue écrite. þaari yii tiind. þaari yii tiind e ? 'L'homme marche ?' þaari yii mbec. þaari yii mbec e ? 'L'homme danse ?' þaari yii neeh. þaari yii neeh e ? 'L'homme dort ?' þaari yii pa•guk. þaari yii pa•guk e ? 'L'homme travaille ?' þaari yii fu•. þaari yii fu• e ? 'L'homme pleure ?' 9 LEÇON 2 2.a DIALOGUE : Visiteur V Résident R V R V R V R V R V R V R Yarnaatoo ! Ee ! •u moo• niini ? Moo• jam. Moo• niini ? Moo• jam, de'. Fu hayi• €oo kañ•e e ? Ee. ž-hii• •u kañ•e. Fu teeku na ? Mi teeku Ndiig. Fu kañu na ? ž-kañu Juuf. E €oo ku€niinkoh. ž-kañu Juuf, findii-fu. Fu puloh nde ? V ž-puloh Oland, •-gen •uuhu. R V Fu maañi• •-•uuhu e ? Muk, •-maañ•i •ga. R V R V •itii-fu a nde ? A yaa •-kahna. A moo• jam e ? A moo• jam. Bonsoir à tous ! Oui ! Etes-vous en paix ce soir ? Nous avons paix. As-tu paix ce soir ? J’ai paix. Tu es venu nous saluer ? Oui. Je suis venu vous saluer. Comment t’appelles-tu ? Je m’appelle Ndigue. Comment te nommes-tu ? Je me nomme Diouf. Nous sommes des frères paternels, je me nomme Diouf comme toi. D’où viens-tu ? Je viens de la Hollande, j’habite à Boukhou. Tu es resté longtemps à Boukhou ? Non, je ne suis pas resté longtemps làbas. Où est ta femme ? Elle est à la maison. Est-elle en paix ? Elle est en paix. 2.b LEXIQUE POUR LE DIALOGUE : €itii-fu €oo •u e findii-fu gen hayi• hii• kañ•e kañu ku€niinkoh maañ €iti€-fu findi-fu hay-i• hay-i• kañi•-e - femme - ta - nous - vous - c'est (EMPHASE) - comme - toi - habiter - venir - PARFAIT - venir - PARFAIT (forme contractée) - saluer - FUTUR - se nommer (nom de famille) - avoir le même père ou nom de famille - rester longtemps 10 muk nde puloh teeku yaa -oo - non - où - venir de - s'appeler - être présent, éloigné - voir NOTE (pas encore écrit :-) ) 2.c VOCABULAIRE : Meewi €ee•ki• ñaami• •e. A ka• pa•ka •-yohon ca• meewi. A raak yohon iraak kanak. Fiiri a yii ka• •e €aat•oha na pansi• meewi. Meewi €ee•ki• ñaami• •e. Le roi a appelé son esclave. meew, meewi €ee•uk ñaam, ñaami A ka• pa•ka •-yohon ca• meewi. - roi - appeler - esclave Il est allé travailler dans les champs du roi. ka• yohon, yohni -a - aller - champs - SUFFIXE obligatoire après verbes de déplacement. A raak yohon iraak kanak. Il a deux champs d'haricot. Fiiri a yii ka• •e €aat•oha na pansi• meewi. raak - avoir iraak, iraaki - haricot kanak - deux Le jeune homme part avec le cheval du roi pour l'aider. fiir, fiiri - jeune homme panis, pansi - cheval €aat•oh - aider Ya€koo-ri a kilifa. A raaki• ku€u laayi•. A yunukka na €aa€ •ah, a kurka• na ndoo•. Ya€koo-ri a kilifa. Le vieil homme est un chef. 11 ya€ko, ya€koo-ri - vieil homme kilifa, kilifaa-ni- chef, maître A raaki• ku€u laayi•. Il a beaucoup d'enfants. ku€u, ku€-ki laay A yunukka na €aa€ •ah, a kurka•g na ndoo•. - enfant - (être) beaucoup Quand il se reveille le matin, il se lève avec un bâton. yunuk •ah kuruk -a•g ndoo•, ndoo•i - se réveiller - quand - se lever - être en train de ; avoir l’habitude de - bâton Ya€koo-ri a yi caac €i Ñjañj. Ñjañj raaki• €i taamb•oh yakak na €i taamb•oh Þin. Mbeh cum •ah, yakak ci• •e la€ee-•e. A raaki• €uu yiino. Cum •ah, a añndohe na •e, €a nupa•g yiino. Ya€koo-ri a yi caac €i Ñjañj. Le vieil homme est le grand-père de Ñjañj. caac, caaci Ñjañj raaki• €i taamb•oh yakak na €i taamb•oh Þin. - grand parent Ñjañj a de grands et de petits frères et soeurs. taamb•oh, taamb•ohi- frère/soeur yakak, yakki - (être) grand Þin, Þini - (être) petit Mbeh cum •ah, yakak ci• •e la€ee-•e. Des fois, ses grands frères le frappent. mbeh cum •ah la€ -e ci 12 - des fois - frapper - l'habitude ??? - les (proche) A raaki• €uu yiino. Il a un chien. yiino Cum •ah, a añndohee na •e, €a nupa•g yiino. - un, une (1) Souvent il joue avec lui (le chien). Ils courent ensemble. cum •ah añndoh yiino - souvent - jouer - ensemble •o-yii a Þahaad. A ac•a•g €i kahan ya€koo-ri naac. A aceesa •ah, a €ekka•g jata. •o-yii a Þahaad. Cette personne-ci est un jeune homme. €o', €o-yi Þahaad, Þahdi A ac•a•g €i kahan ya€koo-ri naac. Il creuse un puits pour les habitants de la maison du vieux. ac ac•a•g -i• A aceesa •ah, a €ekka•g jata. - personne - jeune homme - creuser - ac-i•-a•g - (faire) pour S’il creuse, il porte son pantalon bouffant. -eesa + •ah €ekuk €ekka•g -uk jata, jataa-ni - pendant que - porter (vêtements) - €ekuk-a•g - REFLEXIF - pantalon bouffant 2.d. EXERCICES DES STRUCTURES GRAMMATICAUX : NOTE : Dans l’exercice 2.d.4 on a utilisé le mot “mo•i•”, qui signifie 'beau', et c'est un mot qu'on n'a pas encore eu l'occasion de pratiquer. 1. Le saafi-saafi connaît deux sortes de verbes, les verbes actives et les verbes d'état. "raak" est un exemple d'un verbe d'état. Ces verbes n'indiquent pas une action mais une état ou une capacité. Pour ces verbes, les suffixes temporels se comportent différemment. Par exemple, "-i•" signifie, pour les verbes d'action, une action dans le passé, dont le résultat reste valable jusqu'à présent. Pour les verbes d'état, "-i•" 13 signifie le présent. Comme règle, on peut comprendre les différences, si on s'imagine que le mot veut dire 'commencer à être dans un tel état ou à avoir une telle capacité'. Donc: "A raaki• ku€u." veut dire 'Il a reçu un enfant, et le résultat de ça existe jusqu'à présent.', donc, 'Il a un enfant.' Le nombre dans la phrase nominale est placé après le nom. "ye••i" est la forme singulière, personelle pour "voici". Il y a plusieurs mots et affixes en saafi-saafi qui prennent quatre différentes formes: singulier personnel et impersonnel et pluriel personnel et impersonnel. Un animal en singulier prend la forme personnelle, tandis que les animaux au pluriel prennent la forme impersonnelle. Quand même, dans quelques dialectes, par ex. celui de Boukhou, les animaux prennent aussi la forme plurielle personnelle, mais si on les demande qu'est-ce qui est le vrai saafi-saafi, ils vont probablement dire que leur dialecte n'est pas "correcte". Les mots yakak et taamb•oh sont aussi utilisés pour demi-frères et soeurs. Le mot "a", 'il, elle' est le pronom personnel troisième personne, position sujet. Il est réservé aux personnes. Pour les choses, c'est "wa". Il a un enfant (grand frère/soeur, frère/soeur, cheval, chien). - Voici l'enfant (etc.) A raaki• ku€u yiino. A raaki• yakak yiino. A raaki• taamb•oh yiino. A raaki• panis yiino. A raaki• €uu yiino. Ku€-ki ye••i. Yakki ye••i. Taamb•ohi ye••i. Pansi ye••i. •uu fi ye••i. 2. "€e••i" est la forme plurielle personelle pour 'voici'. L'article défini pluriel est "ci" ou "ca". "Ci" indique proximité, "ca" une distance plus éloignée. Les mots ne se collent normalement pas au nom précédent, sauf quand ce mot est changé à cause de la présence de l'article, comme par exemple "ku€u", 'enfant', qui devient "ku€uu" avant "ci". Dans de tels cas on les lie par un trait d'union: "ku€uu-ci". Tous les noms qui finissent par une voyelle, montrent cette gémination. A part ça, il y a quelques mots irréguliers qui se changent précédant "ci". Le nom en saafi-saafi ne connaît pas une forme plurielle. Donc, la phrase "A raaki• ku€u." pourrait signifier 'Il a un enfant.' ou 'Il a des enfants.' Il a deux enfants (etc.). - Voici les enfants (etc.). A raaki• ku€u kanak. Ku€uu-ci €e••i. 14 A raaki• yakak kanak. A raaki• taamb•oh kanak. A raaki• ñaam kanak. A raaki• caac kanak. Yakak ci €e••i. Taamb•oh ci €e••i. Ñaam ci €e••i. Caac ci €e••i. 3. "ce••i" est la forme plurielle impersonelle pour 'voici' Il a deux champs (bâtons, pantalons, haricots, puits). - Voici les champs (etc.). A raaki• yohon A raaki• ndoo• A raaki• jata A raaki• iraak A raaki• naac kanak. kanak. kanak. kanak. kanak. Yohon ci Ndoo• ci Jataa-ci Iraak ci Naac ci ce••i. ce••i. ce••i. ce••i. ce••i. 4. L'adjectif saafi suit le nom. Quand le nom prend l'article défini, l'adjectif fait la même chose. La plupart des adjectifs finissent par -i•, parce qu’ils sont vraiment les formes 'parfait' des verbes d’état. Dans ces adjectifs, le "i" de "-i•" disparaît toujours dans la forme définie, donc "mo•i•" devient "mo••i". Les adjectifs ne suivent pas le marqueur de classe du nom, seulement le nombre (ça veut dire singulier ou pluriel). Il a un bel enfant (etc.) - Voici le bel enfant (etc.). A raaki• ku€u mo•i•. A raaki• yakak mo•i•. A raaki• taamb•oh mo•i•. A raaki• panis mo•i•. A raaki• €uu mo•i•. Ku€-ki mo••i Yakki mo••i Taamb•ohi mo••i Pansi mo••i •uu fi mo••i ye••i. ye••i. ye••i. ye••i. ye••i. 5. Il a deux beaux enfants (etc.) - Voici les beaux enfants. A raaki• ku€u mo•i• kanak. A raaki• yakak mo•i• kanak. A raaki• taamb•oh mo•i• kanak. A raaki• ñaam mo•i• kanak. A raaki• caac mo•i• kanak. Ku€uu-ci Yakak ci Taamb•oh ci Ñaam ci Caac ci mo•i• ci €e••i. mo•i• ci €e••i. mo•i• ci €e••i. mo•i• ci €e••i. mo•i• ci €e••i. Exercices au niveau de la phrase simple : 6 & 7 intransitive, 8 - 11 transitive. 6. Quand un verbe finit par Voyelle-Consonne-Voyelle-Consonne, la dernière voyelle disparait devant la plupart des suffixes commençant par une voyelle, comme on voit dans "yunuk" -> "yunki•" et "kuruk" -> "kurki•" ci-dessous. On voit aussi que cette contraction n'a pas lieu dans le mot "añndoh", parce qu’il y a deux consonnes au milieu : "ñ" et "nd". (On compte les prénasales mb, nd, ñj et •g toujours comme une seule 15 consonne. En acceptant ça, on peut dire que le saafi-saafi n'a jamais plus de deux consonnes l’une à côté de l’autre, et même ça seulement au milieu d'un mot.) Le vieux a couru (est allé, a joué, s'est reveillé, s'est levé). nup: Ya€koo-ri nupi•. ka•: Ya€koo-ri ka•i•. añndoh: Ya€koo-ri añndohi•. yunuk: Ya€koo-ri yunki•. kuruk: Ya€koo-ri kurki•. 7. Puisque le "e" de la question est un mot indépendant, la contraction du dernier syllabe dans yunuk et kuruk n'a pas lieu. Est-ce que tu cours ? Oui, je cours. Fu yii nup e ? Fu yii ka• e ? Fu yii añndoh e ? Fu yii yunuk e ? Fu yii kuruk e ? Ee, mi yii nup. Ee, mi yii ka•. Ee, mi yii añndoh. Ee, mi yii yunuk. Ee, mi yii kuruk. 8. Le vieux a aidé (appelé, frappé, enterré, vu) la personne. €aat•oh: €ee•uk : la€ : ac : hot : Ya€koo-ri €aat•ohi• Ya€koo-ri €ee•ki• Ya€koo-ri la€i• Ya€koo-ri aci• Ya€koo-ri hoti• €o-yi. €o-yi. €o-yi. €o-yi. €o-yi. 9. Le vieux a aidé la personne (le grand frère, le petit frère, l'enfant, le jeune homme). €o' : yakak : taamb•oh : ku€u : fiir : Ya€koo-ri €aat•ohi• €o-yi. Ya€koo-ri €aat•ohi• yakki. Ya€koo-ri €aat•ohi• taamb•ohi. Ya€koo-ri €aat•ohi• ku€-ki. Ya€koo-ri €aat•ohi• fiiri. 10. Le vieux (l'adolescent, le chef, l'esclave, le roi) a aidé la personne. ya€ko : Þahaad : kilifa : ñaam : meew : Ya€koo-ri €aat•ohi• €o-yi. þahdi €aat•ohi• €o-yi. Kilifaa-ni €aat•ohi• €o-yi. Ñaami €aat•ohi• €o-yi. Meewi €aat•ohi• €o-yi. 16 11. Après l'article défini (singulier ou pluriel) "e" devient souvent "ne" dans la langue parlée, raison pour laquelle vous entendrez "ne" dans cet exercice. Pourtant, pour l’orthographe on a retenu uniquement le "e" pour la forme écrite. La forme "yii + verbe" n'a pas une forme négative qui lui correspond. Le négatif formé avec le suffixe "-•i" peut aussi être traduit par le passé composé: 'Il ne l'a pas aidé.' Les formes "yii + verbe" et "-i•" prennent donc la même forme négative. Est-ce que le vieux est en train d'aider (etc.) l'enfant? - Non, il ne l'aide pas. €aat•oh: €ee•uk : la€ : ac : hot : Ya€koo-ri yii €aat•oh Ya€koo-ri yii €ee•uk Ya€koo-ri yii la€ Ya€koo-ri yii ac Ya€koo-ri yii hot ku€-ki e ? ku€-ki e? ku€-ki e? ku€-ki e? ku€-ki e ? 17 Muk, a €aat•oh•i Muk, a €eeduk•i Muk, a la€•i Muk, a ac•i Muk, a hot•i •e. •e. •e. •e. •e. LEÇON 3. 3.a. DIALOGUE : V = Visiteur E = Expatrié V E V E V E V E V E V E V E V E V E Hoo€ka ! Ee ! Fu moo• woti ? Moo• jam, moo• woti ? Moo• jam. Fu tum na ? Mi yii •ga. ž-giji• •a hot ! Mi yii •ga. Fu hay ki•a ? ž-hay nimma. Fu maañi• waasii. Ee, •-€aa•si•i•. •a nde €i Dakaaru ? •a •aa •ga. •a kañi• •a. •a moo• jam e ? •a moo• jam. Wa nde taambli•-•go ? A', •-kerah•i. ž-kerah saafi-saafi Þissuut rek ! Bonjour ! Oui ! Es-tu en paix aujourd'hui ? Je suis en paix, et toi ? Je suis en paix. Comment ça va ? Je suis là. Il y a longtemps que je ne t'ai pas vu. Je suis là. Quand es-tu venu ? Je suis venu hier nuit. Tu es resté longtemps cette fois-ci. Oui, je suis resté un peu longtemps. Comment vont les gens de Dakar ? Ils sont là. Ils te saluent. Ils sont en paix ? Ils sont en paix. Où est mon cadeau (de voyage) ? A, je ne comprends pas. Je ne comprends qu'un petit peu le saafisaafi ! 3.c LEXIQUE POUR LE DIALOGUE : a' €aa•si• •aa gij ki•a nimma rek taambil, taambli waas, waasi -ii Þissuut - Interjection, difficile à traduire. Souvent utilisé au commencement d'une réponse dont on sait qu'elle ne sera pas tout à fait satisfaisante. - durer un peu. - être présent (éloigné), 3P.PL - rester longtemps sans - quand ? - hier nuit - seulement, ne ... que - cadeau après voyage - chemin, fois - ce....-ci - (être) petit ; un peu 18 3.d. NOTES : "Taambil" Evidemment, la dernière réponse n'est plus correcte au moment où vous aurez appris le dialogue. On l'a ajoutée parce que, au commencement, beaucoup de conversations vont finir par devenir trop compliquées, et là, c'est utile de pouvoir expliquer qu'on ne comprend pas. Le "taambil" est un cadeau qu'on amène pour ses amis ou parents proches après le retour d'un voyage. Ça peut être une bonne idée d'amener quelque chose de temps en temps. Si vous avez quelque chose, vous pouver répondre: "Taambli• •a we••i." - 'Voici ton cadeau.' Quand-même, le plus souvent on va vous demander cette question comme blague, et vous n'aurez rien pour eux. Vous pouvez répondre: "A', •-€ay•i taambil." - 'Je n'ai pas amené un cadeau.' 3.e. VOCABULAIRE : Kaalsukohi ap mbaam Þin. Mbaami a yi• lamandi. Lamandi tooni• mbaami• •e yakki wot€a. A mo•een hot. Kaalsukohi ap mbaam Þin. Le chasseur a tué un petit âne. kaalsukoh, kaalsukohi - chasseur ap - tuer mbaam, mbaami - âne Mbaami a yi• lamand. C'est l'âne du chef du village. lamand, lamandi Lamandi tooni• mbaami• •e yakki wot€a. Le chef de village a vendu son grand âne hier. toon wot€a A mo•een hot. - chef de village - vendre - hier Il était beaux à voir. -een 19 - PLUSQUEPARF. •iti€ yatuus €ii naaw •-naaci. •a gen kahan meewi• kur ki. Kaahay ci €e• €oof, kanak ci tas, €a• tufuk. •iti€ yatuus €ii naaw •-naaci. Cinq femmes font le linge au puits. yatuus €ii naaw •a gen kahan meewi• kur ki. - cinq - être présent, en train de - laver Elles habitent la maison du chef du village. kur, kur ki Kaahay ci €e• €oof, kanak ci tas €a• tufuk. - village, ville, pays Les trois sont assises, les deux autres qui restent sont debout. kaahay €e• / €a• - trois - ce sont eux/elles qui €oof tufuk - s'assoir / être assis - rester debout Hawri tufuk •-sero kidgi. A hot €uu fi yii ñam herowi• siirndi. Siirndi toonee hawri pe'. Pe' fi •o€pa. Hawri cootta. Hawri tufuk •-sero kidgi. Le griot est debout près de l'arbre. hawur, hawri A hot €uu fi yii ñam herowi• siirndi. - griot Il a vu le chien manger le chat du marabout. ñam - manger herow, herowi - chat siirind, siirndi - marabout Siirndi toonee hawri pe'. Le marabout a essayé de vendre une chèvre au griot. pe', pe 'fi -ee 20 - chèvre - PASSE INACCOMPLI Pe' fi •o€pa. La chèvre était chère. •o€ Hawri cootta. - être cher ; mordre Le griot est parti. coot - partir. Mbaali yii marak pambii-ci. Pambi ceem ca nikiis. Ca• €aah •gunu. žgunuu-ni• ca mo••i. Ca hey €ayse •-•gunu wiriis kim. Mbaali yii marak pambii-ci. Le mouton est en train de regarder les poules. mbaal, mbaali- mouton marak - regarder pambi, pamb-fi - poule Pambi ceem ca nikiis. Les poules là-bas sont au nombre de quatre. nikiis Ca• €aah •gunu. - quatre Elles partagent le même poulailler. €aah •gunu, •gunuu-ni - partager - poulailler žgunuu-ni• ca mo••i. Leur poulailler n'est pas joli. Ca hey €ayse •-•gunu wiriis kim. Elles seront emportées dans un autre poulailler demain. €ay hey ...-se kim - emporter, emmener - PASSIF FUTUR - demain 3.f. NOTES : Le mot "kiya" signifie originalement un panier fait des feuilles de rônier, dans lequel on garde les bijoux. L'équipe d'alphabétisation saafi a choisi ce terme pour "livre", pour éviter l'emprunt wolof "teere". Quand même, ce dernier mot est plus généralement utilisé. 21 Le mot "lamand" est souvent utilisé pour les chefs des villages dans le système moderne. Quand même, ce mot désigne vraiment le chef de terre, le chef de la lignée maternelle qui est le propriétaire de toute la terre du village. Avec l'arrivée de la loi du "domaine national", ce système n'est plus en vigueur. La plupart des villages ont maintenant deux chefs: Le chef coutumier, qui est le "lamand" strictement dit. Son titre est hérité. Et le chef élu, qui fait parti du système moderne d'administration du pays. Même s'il est aussi souvent appelé "lamand", le terme correcte est "lugtoh", 'celui qui fait sortir des nouvelles'. 3.g. EXERCICES DE STRUCTURE GRAMMATICALE : (Dans les exercices on a utilisé "baah" - 'bon, bien' sans l’avoir introduit avant.) 1. Les exercices 1. et 2. ici montrent deux nouvelles formes de la possession explicite, dans le cas où la chose possédée est donnée par un nom avec adjectif. Dans exercice 1. le possesseur est donné par un nom, et le "•" de possession explicite se colle à l'article de l'adjectif. Dans exercice 2. le possesseur est donné par un pronom qui est inserré entre le nom et l'adjectif, et le "•" de possession se colle à l'article du nom. Le griot a un grand (beau, petit, chèr, bon) mouton. Voici le grand mouton du griot. Hawri raaki• mbaal yakak. Mbaali yakki• hawri ye••i. Hawri raaki• mbaal mo•i•. Mbaali mo••i• hawri ye••i. Hawri raaki• mbaal Þin. Mbaali Þini• hawri ye••i. Hawri raaki• mbaal •o€i•. Mbaali •o€•i• hawri ye••i. Hawri raaki• mbaal baahi•. Mbaali baah•i• hawri ye••i. 2. Le griot a un grand mouton (chat, chèvre, âne, poule). - Voici son grand mouton. Hawri raaki• mbaal yakak. Mbaali• •e yakki ye••i. Hawri raaki• herow yakak. Herowi• •e yakki ye••i. Hawri raaki• pe' yakak. Pe' fi• •e yakki ye••i. Hawri raaki• mbaam yakak. Mbaami• •e yakki ye••i. Hawri raaki• pambi yakak. Pamb-fi• •e yakki ye••i. 3. Le suffixe verbal "-een" indique souvent le PLUSQUEPARFAIT, ça veut dire un passé plus éloigné que celui dont on vient de parler. Nous avons l'impression qu'il peut aussi signifier le PASSE tout court. Probablement l'aspect de PARFAIT qu'on trouve dans "-i•" (ça veut dire l'idée que les résultats de l'action restent jusqu'à présent) est absent. 22 Aujourd'hui ils ont marché (dansé, dormi, travaillé, pleuré). - Hier ils avaient marché. Woti, €a tiindi•. Woti, €a mbeci•. Woti, €a neehi•. Woti, €a pa•gki•. Woti, €a fu•i•. Wot€a, €a tiindeen. Wot€a, €a mbeceen. Wot€a, €a neeheen. Wot€a, €a pa•gkeen. Wot€a, €a fu•een. 4. Les aspects de proximité et de distance dans les articles "-i" et "-a" parlent toujours du présent. Donc, si nous avons vu un chasseur hier, qui, à ce moment hier, était très proche de nous, cela ne suffit pas pour pouvoir utiliser "-i". C'est pourquoi, en parlant du passé, on utilisera normalement les formes "-a", ce qu'on pratique dans cet exercice. Quand même, une phrase comme: "Wot€a, €oo hoteen kaalsukohi." n'est pas impossible; la signification est que nous avons vu, hier, le chasseur qui est ici maintenant. Aujourd'hui nous avons vu le chasseur (marabout, griot, paysan, chef de village). Hier nous avions vu le chasseur. Woti, €oo hoti• kaalsukohi. Woti, €oo hoti• siirndi. Woti, €oo hoti• hawri. Woti, €oo hoti• guurohi. Woti, €oo hoti• lamandi. Wot€a, €oo hoteen kaalsukoha. Wot€a, €oo hoteen siirnda. Wot€a, €oo hoteen hawra. Wot€a, €oo hoteen guuroha. Wot€a, €oo hoteen lamanda. 5. La forme la plus utilisée pour le FUTUR, c'est le mot "hey", suivi par un verbe avec le suffixe "-e". Nous n'avons pas découvert une signification indépendante du suffixe "-e". Plutôt, il nous semble qu'il y a toute une diversité de constructions grammaticaux qui rendent ce suffixe obligatoire. Demain, le paysan sera assis (sera debout, partira, travaillera, mangera). €oof: tufuk: coot: pa•guk: ñam: Kim, guurohi hey €oofe. Kim, guurohi hey tufke. Kim, guurohi hey coote. Kim, guurohi hey pa•gke. Kim, guurohi hey ñame. 6. Dans les phrases transitives, quand l'objet est donné par un nom ou phrase nominale, il vient après le verbe principal, mais quand il est donné par un pronom, le pronom vient entre le verbe auxiliaire et le verbe principal. Ce principe est valables pour toutes les constructions avec verbes auxiliaires. Demain, le paysan va tuer le mouton (chat, chèvre, âne, poule). mbaal: Kim, guurohi hey ape mbaali. 23 herow: pe': mbaam: pambi: Kim, guurohi hey ape herowi. Kim, guurohi hey ape pe 'fi. Kim, guurohi hey ape mbaami. Kim, guurohi hey ape pamb-fi. 7. Demain, le paysan va le tuer (regarder, laver, amener, vendre). (On parle toujours du mouton.) ap: marak: naaw: €ay: toon: Kim, guurohi hey •e ape. Kim, guurohi hey •e marke. Kim, guurohi hey •e naawe. Kim, guurohi hey •e €aye. Kim, guurohi hey •e toone. 8. La phrase équative (A = B), ne prend pas de verbe en saafi-saafi. Le complément vient directement après le sujet. Cette construction donne le présent. Pour les transformer en d'autres temps, il faut introduire le verbe "nik", 'être'. Le suffixe "-ii" indique un démonstratif, 'cet homme-ci'. Il est basé sur la forme définie du nom, dans laquelle l' article est remplacé par "-ii". Il y a toute une série de démonstratifs, "-ii" (ici), "-en" (là-bas), "-eem" (là près de toi / ce dernier), "-oon" (là-bas dans le distance), "-um" (là-bas / l'autre). - Quand le nom n'a pas un marqueur de classe, les démonstratifs se collent au nom, comme ici dans le cas de "Þaar". - Quand il y a un marqueur de classe, les démonstratifs peuvent former un mot séparé avec ce marqueur de classe, par ex. "pe' fii", 'cette chèvre-ci'. - Dans un troisième cas, s'il y a un marqueur de classe, mais aussi d'autres changements dans le nom, on lie avec un trait d'union, par ex. "pambi" -> "pamb-fii", 'cette poule-ci'. Cet homme-ci est un chasseur (marabout, griot, paysan, chef de village). kaalsukoh: þaarii kaalsukoh. siirind: þaarii siirind. hawur: þaarii hawur. guuroh: þaarii guuroh. lamand: þaarii lamand. 9. Le négatif de la phrase équative est donné par le mot "haa" à la fin. L'intonation sur ce mot est typique Il est un chasseur (etc.)? - Non, il n'est pas un chasseur. A kaalsukoh e ? A siirind e ? Muk, a kaalsukoh Muk, a siirind haa. haa. 24 A hawur e ? A guuroh e ? A lamand e ? Muk, a hawur Muk, a guuroh Muk, a lamand haa. haa. haa. 10. Ici on va voir les verbes d'état dans la fonction de verbe. (On les a déjà vu dans leur utilisation comme adjectifs). Les formes avec "-i•" indiquent, comme on a déjà expliqué, le présent. En comparant avec exercice 1, on voit que "mo•", "•o€" et "baah" sont primairement des verbes d'état, qui peuvent être utilisés comme adjectifs en ajoutant le suffixe "-i•". Par contre, "yakak" et "Þin" sont primairement des adjectifs - ils n'ont pas de suffixe dans exercice 1. Quand même, "yakak" peut être verbalisé comme ici. "Þin" ne le peut pas, il faut utiliser le verbe "Þissuut". Le mouton est beau (bon, cher, grand, petit). mo•: baah: •o€: yakak: Þissuut: Mbaali mo•i•. Mbaali baahi•. Mbaali •o€i•. Mbaali yaki•. Mbaali Þissuuti•. 11. Pour les vrais verbes, on voit que la forme du négatif est la même que la forme définie positive! Donc, si vous entendez "mo••i" dans une phrase que vous ne comprenez pas complètement, s'est possible qu'on parle d'une belle chose ou d'une chose qui n'est pas belle! Le mouton n'est pas beau (etc.). mo•: baah: •o€: yakak: Þissuut: Mbaali mo••i. Mbaali baah•i. Mbaali •o€•i. Mbaali yak•i. Mbaali Þissuut•i. 25 LEÇON 4 4.a. DIALOGUE A B A B A B A B A B A B A B A -ž-waa• €aa€. -Je veux voyager. -Fu waa• nde €aa€? -Tu veux voyager où? -ž-haa•g €aa€e Ñooro. -Je vais voyager a Nioro. -Ya fu haa•g €aa€e, kiik fu e? -C'est toi qui voyages tout seul? -Muk. -Non. -Fu na €a haa•g €aa€e? -Tu voyages avec qui? -Mi na Ndiig. -Moi et Ndiig. -•u haa•g ka•e ki•a? -Vous partirez quand? -Mbehi haa•g. -La semaine prochaine. -Weetah fu €aa€-e? -Pourquoi voyages-tu? -ž-waa• ka• pa•gka •ga, •-marak -Je veux aller y travailler et nawlee-ca•-•go. rendre visite à mes amis. -Fu haa•g na ka•ohe? -Comment vas-tu aller? -•oo haa•g €aye watooni. -Nous allons emprunter la voiture. -ž-lii€i• ne, •u maañan•i. -J'espère que vous n'allez pas durer. -Muk, €oo haa•g raake mbeh po wa -Non, nous allons passer seulement dokuk •ga rek. une semaine là-bas. A -•oo Þuti•. •oo €ii coot. -Nous sommes prêts. Nous partons. B -Ka•aat mo•o•, •u hay mo•o•. -Allez en paix, revenez en paix. A -Ee. -Oui. 4.b. LEXIQUE POUR LE DIALOGUE -an•i - futur negatif €a - qui? (parfois "ya €a") €aa€ - voyager dokuk - retourner haa•g - indique le futur (aller faire qc. – contraction de haya•g) kiik - seul lii€ - penser (parfois utilisé pour 'éspérer') nawle, nawleeni - ami ne - que -oh indique ici que quelque part dans la phrase se trouve un mot de manière (ici : « na »). Peut indiquer beaucoup de choses. En général, on mettra le mot avec –oh dans la lexique. 26 waa• - vouloir wato, watooni - voiture weetah - pourquoi? ya - c'est...qui (va seulement avec « fu » et « •u ») Þut - finir, être prêt 4.c. NOTES Semaine: L'idée d'une semaine est exprimée en saafi-saafi comme le retour du jour dans le cycle de sept. Donc, "Mbehi haa•g." veut dire littéralement 'Ce jour qui vient', et on comprend que c'est le jour d'aujourd'hui qui revient, donc, une semaine d'ici. De la même façon: "€oo haa•g raake mbeh po wa dokuk •ga" veut dire littéralement: 'nous allons avoir un jour jusqu'à ce qu'il y revient', donc, du premier jour jusqu'à une semaine après. 4.d. VOCABULAIRE A nikee €itif, Þaar ce nikka naah. Wa raakka mbeh, sis€i• kurki ka•ta €a kañ•a. Te a raakoh kosaay. Wi a hay •ah, a kañ•ohha. A woosa €a ne a waa• cafÞi• naahi. •itfi yaayi• cafÞi sa••ga. Sis€i woosa ne: ž-hay •e la€e te •-laalan•i •e. A cootta, wa raakka ca€in yaatuus na yiino, cafÞi yaahi• •e misikka. A feyuusa. Baabi• •e kiimi•ta •e Kooh. Wa kurukka •ga, wa dokukka mo•o•. CafÞeem a yi ku€ €i Ñjañj. A nikee €itif, Þaar ce nikka naah. Il y avait une vieille femme dont le mari était un féticheur. nik - être -ee IMPARFAIT €itif, €itfi - vieille femme naah, naahi - féticheur Wa raakka mbeh, sis€i• kurki ka•ta €a Il fut un jour, le forgeron du village kañ•a. alla les saluer. 27 sisi€, sis€i Te a raakoh kosaay. - forgeron Et il a en lui une maladie. raakoh - avoir en lui kosaay, kosaayki - maladie Wi a hay •ah, a kañ•ohha. Quand il est arrivé, il salua. A woosa €a ne a waa• cafÞi• Il leur dit qu'il voudrait la jeune naahi. fille du féticheur. cafaÞ, cafÞi woo •itfi yaayi• cafÞi sa••ga. -jeune fille - dire La vieille mère de la fille refusa. sa•g - refuser Sis€i woosa ne: ž-hay •e la€e te Le forgeron dit que: Je la frapperai •-laalan•i •e. et je ne vais pas la toucher. laal - toucher A cootta, wa raakka ca€in yaatuus na Il partit, il passa six mois quand yiino, cafÞi yaahi• •e misikka. la main de la jeune fille fit mal. ca€in, ca€ni - lune misik - avoir mal, avoir pitié de A feyuusa. Elle s'étonna. fey -uusa Baabi• •e kiimi•ta •e Kooh. - étonner, inquiéter -passif narratif Son père lui pria Dieu. 28 kiim -i• - prier transitiviseur, ici : faire pour Wa kurukka •ga, wa dokukka mo•o•. dans la paix. CafÞeem a ku€ €i Ñjañj. La main fut malade, la main fut guérie Cette jeune fille est la soeur (paternelle) de Ñjañj. ku€ - frère/ soeur paternel de -ceux de : « €i Ñjañj » = ceux de Ñjañj =les frères et soeurs de Ñjañj. €i Baabi• Jileen raakee inoh laayi•. Ku€-ki• lamandi pulohha kahan €a a ka•ta a waa•ta rok inoh ci• €a. A hunee kiik ce. Wi a hay ca €aye •ah Jileen hotta •e a •gekee•a •e po a keennda. A Þo€pa •e •ga• kot. Kilifaa-ci• rokohi ammba Jileen €a la€pa •e po a raakka neeh laayi• a ka••i •-nii•a. Rom kidig raakka •e •ga. Baabi• Jileen raakee inoh laayi•. vaches. inoh, inoh fi Le père de Jileen avait beaucoup de - vache Ku€-ki• lamandi pulohha kahan €a, a L'enfant du chef de village sortit de ka•ta, a waa•ta rok inoh ci• €a. leur maison, il alla, il voulut voler leurs vaches (ceux du père de Jileen). kahan, kahni - maison, concession rok - voler A hunee kiik ce. Il était seul. hun ce - aller avec, ensemble - son, sa 29 Wi a hay ca €aye •ah Jileen hotta •e a •gekee•a •e po a keennda. tomba. Quand il est venu les prendre, Jileen le vit, il le poursuivait jusqu`à ce qu'il •gek -ee•a A Þo€pa •e •ga• kot. - poursuivre action in a narrative that lasts a while Il lui coupa à la jambe. Þo€ •ga• - couper - sur, à, dans etc. (synonyme de •-) Kilifaa-ci• rokohi ammba Jileen Les parents du voleur prisent Jileen, le €a la€pa •e po a raakka neeh laayi• frappaient jusqu'à ce qu'il eu des jours a ka••i •-nii•a. sans aller au pâturage. rokoh, rokohi - voleur amb - prendre,saisir neeh, neehi - nuit nii•, nii•i - pâturage Rom kidig raakka •e •ga. raak rom kidig, kidgi Il lui a fallu acheter des médicaments. - trouver. Lit : Achat de médicaments l’y trouva. - acheter - médicament Ndaam €i Jileen kahan ce mo•isee•i. Ke€ ci• •e ñuuhugga, ca keennda. Te ku€-ki• •e nik•i •ga. A raak•i romoha ke€. Siirndi• kur ki marakka •e po a onnda •e koppor a ke€ukka. A lii€is•i findi tuuÞ ce hey mandan. Ndaam €i Jileen kahan ce mo•isee•i. La maison de la mère de Jileen n'est plus belle. -is - encore (-is +négatif devient ne…plus) -ee•i imparfait négatif ndaamu, ndaam-ndi - mère 30 Ke€ ci• •e ñuuhugga, ca keennda. Les clôtures fut rongées par les termites, et elles tombèrent. ke€, ke€i ñuuhug Te ku€-ki• •e nik•i •ga. A raak•i romoha ke€. - clôture en paille - être rongé par des termites Et son enfant n'était pas là. Elle n'avait pas les moyens pour acheter une clôture. -oha - moyens/instrument pour Siirndi• kurki marakka •e po a onnda Le marabout du village eut pitié du lui •e koppor a ke€ukka. et lui donna de l'argent pour clôturer. -koppor, koppori argent -uk réflexif : soi-même A lii€is•i findi tuuÞ ce haa•g mande. Elle ne pense plus à ce que devient sa (????) sa chambre (avec les termites qui rongent toujours). -is•i tuuÞ, tuuÞi mand - ne plus - chambre - ressembler Taambndoh Jileen raakee mbaal, rokoh €ayya ca. Waas ci jen a waakka ca, a hot•i ca. A €ooffa po, a ka•ta marka naah. Yeem woo •e neh: Sekah po kim na noh •ah, fu rap ñjopa• tuuÞ fu, fu marke yahndeeri• kahan fu. A tummba •ah, a hotta rokohi wiirkee•ah na mbaal ci. A feyuusa, laam, rokohi a nawle Jileen. Taambndoh Jileen raakee mbaal, Un frère de Jileen avait des moutons, rokoh €ayya ca. un voleur les a emmenés. Waas ci jen a waakka ca, a hot•i ca. Il a cherché tous les chemins sans les voir. 31 jen waak - tout, tous - chercher A €ooffa po, a ka•ta marka naah. Il resta jusqu'à un jour, il alla voir un voyant/guérisseur. Yeem woo •e neh: Sekah po kim na Celui-ci lui dit que: Attends jusqu'à noh •ah, fu rap ñjopa• tuuÞ fu, demain, tu monte sur le toit de ta case, fu marke yahndeeri• kaahan fu. tu regardes l'entrée de ta maison. sek - attendre noh, nohi - soleil ñjop, ñjopi - toit yahndeer, yahndeeri - porte, entrée A tummba •ah, a hotta rokohi wiirkee•ah na mbaal ci. wiiruk Il fit ainsi, il vit le voleur qui retournait avec les moutons. - revenir, retourner au lieu de départ A feyuusa, laam, rokohi a nawle Il s'étonna, parce que le voleur était Jileen. l'ami de Jileen. laam - parce que 4.e. NOTES: "Naar" "naar", 'male' est l'équivalent pour les animaux de "Þaar". Pour la plupart des animaux, "naar" vient après le nom de l'animal, par ex: Panis naar, €uh naar, etc. Le boeuf est une exception: "naar inoh", ou même "naar" tout court. La concession. Dans les villages (kur) saafi, on trouve des concessions (kaahan). Dans un "kaahan" habite normalement une famille, de trois ou quatre générations. Ça peut facilement être plus que cent personnes. Un kaahan consiste d'un nombre 32 de cases/maisons, appelé "tuuÞ", souvent chacune avec une partie clôturée. Dans une "tuuÞ" habite une famille nucléaire. En parlant le français, les saafi utilisent le mot 'maison' pour "kaahan" et 'chambre' pour "tuuÞ", même si un "tuuÞ" peut avoir plusieurs chambres. Ceci peut confondre les occidentales. Aussi en ville, les maisons sont appellées "kaahan" et les chambres "tuuÞ". (Uitzoeken of dit exact is.) "koppor" La forme défini de "koppor", 'argent', est "koppori" si l'argent est en billets, et "koppor ci" (litt. 'les argents') si c'est en pièces. "sik•uk •-ca€ni" Dans la phrase "Siirind ci €ii sik•uk •-ca€ni.", 'Les marabouts attendent le mois lunaire.', il faut comprendre qu'ils attendent entendre la nouvelle que quelqu'un a vu la nouvelle lune. 4.f. EXERCICES DES STRUCTURES GRAMMATICAUX 1. Le futur pour les verbes d'état est le même que pour les autres verbes. En français, le mot "encore" peut signifier deux choses: - Une action qui a durée et qui n'est pas encore fini: 'Ça dure encore'. - Une action qui a été faite auparavant et qui est répétée: 'Il l'a fait encore'. La première idée, d'une durée qui continue, est exprimé par "paa•", en saafi-saafi, et en combinaison avec le négatif, la signification devient 'pas encore'. On l'entend le plus souvent avec le négatif, c'est pourquoi on a mis ça dans cette exercice. Quand-même, on entend aussi: "Seka paa•", 'Attends encore', ou "•oo €ii ñam paa•.", 'Nous mangeons encore (Nous n'avons pas encore fini le repas)' La deuxième idée, d'une action répétée, est exprimé par le suffixe "-is", qu'on voit dans excercice 2. Avec le négatif, la signification devient: 'ne...plus'. La clôture n'est pas encore grande (bonne, belle, prête, chère). - Elle sera grande. Ke€i yak•i paa•. Ke€i baah•i paa•. Ke€i mo••i paa•. Ke€i Þut•i paa•. Ke€i •o€•i paa•. Wa hay yakke. Wa hay baahe. Wa hay mo•e. Wa hay Þute. Wa hay •o€e. 33 2. Dans cette exercice on voit clairement la fonction de "-een" comme PLUSQUEPARFAIT. (Non?) La clôture n'est plus belle (bonne, petite, grande, chère). - Elle était belle (etc.). Ke€i mo•is•i. Ke€i baahis•i. Ke€i Þissuutis•i. Ke€i yakkis•i. Ke€i •o€is•i. Wa mo•een. Wa baaheen. Wa Þissuuteen. Wa yakkeen. Wa •o€een. 3. Ici on voit les phrases ditransitives, ça veut dire avec objet directe et indirecte. Quand les objets sont nominalisés, ils retiennent le même ordre. La différence entre "•e" et "wa" est celle entre personne (ou animal) et chose. Si-dessous sont donné quelques formes fréquentes de la troisième personne. La forme pour 'objet' est aussi utilisé pour l'objet indirecte et après les prépositions; la possession directe sera discuté dans exercice 5 si-dessous. personnelle impersonnelle sujet objet possession directe singulier a •e ce wa plurielle €a €a €a ca Puisque les animaux sont personnelle au singulier et impersonnelle au pluriel, ils sont référé avec "a", "•e", "ce", et "ca". Le mot "Þo€" n'est pas vraiment un verbe ditransitive, et la signification "pour" n'est pas très forte. La phrase "•a Þo€i• naahi ndoo•." peut suggérer 'Ils on coupé un baton pour frapper le fétichiste.' (!) Pour vraiment donner le sens de "pour" on peut ajouter un extra suffixe "-i•". On revient sur celà plus tard. Ils ont donné (acheté, amené, vendu, coupé) un baton au (pour le) fétichiste. - Ils la lui ont donné. •a oni• naahi ndoo•. •a oni• •e wa. •a romi• naahi ndoo•. •a romi• •e wa. •a €ayi• naahi ndoo•. •a €ayi• •e wa. •a tooni• naahi ndoo•. •a tooni• •e wa. •a Þo€i• naahi ndoo•. •a Þo€i• •e wa. 34 4. Ils ont donné (acheté, amené, vendu, tué) une poule au (pour le) forgeron. - Ils la lui ont donné. •a oni• sis€i pambi. •a oni• •e •e. •a romi• sis€i pambi. •a romi• •e •e. •a €ayi• sis€i pambi. •a €ayi• •e •e. •a tooni• sis€i pambi. •a tooni• •e •e. •a api• sis€i pambi. •a api• •e •e. 5. Dans cette exercice on voit le premier exemple de la possession directe. Pour former la possession directe, on place le possesseur directement après la chose possédée, par ex. "Þaar Siiga", 'le mari de Siiga'. Il n'y a normalement qu'une petite groupe de mots qui prennent cette forme, comme "Þaar", 'mari', "€iti€", femme, "yaay", 'mère' et d'autres relations familiales, "kaahan", 'maison', "tuuÞ", 'case', etc. Ce sont donc normalement des personnes / choses avec lesquelles on a une relation intime. Quand-même, c'est possible d'utiliser la forme avec n'importe quelle nom, mais ça donne directement une impression poétique. La forme "yuu", 'celle de', prend aussi la possession directe. Le fait que le possesseur, ici 'moi', donné par "-so", est lié à "yuu" avec un trait d'union est spécifique pour la première personne singulier. Dans leçon 1, exercice 2 on a déjà mentionné que ce mot prend de différentes formes, déterminées par le mot précédent. "yuu" finit par une voyelle, c'est ça qui fait que le pronom commence avec "s". On verra les autres formes plus tard. 'le tien' devient "yuu fu", 'le sien' devient "yuu ce", 'celui de Ndigue' devient "yuu Ndiig" etc. Aussi dans cette exercice on voit le premier exemple d'une proposition relative, le cheval QUE TU VOIS, etc. Il y a plusieurs formes pour la proposition relative, dont celle-ci est la plus simple. Il y a quelques conditions. Le nom qui précède la proposition relative doit être dans la forme défini. (remarquez sur la cassette que l'accent tombe sur l'article) Le verbe dans la proposition ne peut pas prendre la suffixe "-i•", même si plusieurs autres suffixes verbaux sont possibles. Les phrases peuvent donc être traduites de deux façons: 'Le cheval que tu vois est le mien.' ou: 'Le cheval que tu as vu est le mien'. La phrase totale se comprend comme une phrase equative, avec "Pansi •uh hot" pour sujet et "yuu-so" pour complement. "•uh" se traduit "vous" seulement dans le sens de la deuxième personne plurielle; le sens honorifique n'existe pas. 35 Le cheval que vous voyez (entendez, vendez, montez, tuez) (ou: avez vu etc.) est le mien. hot: kerah: toon: rap: ap: Pansi •uh hot yuu-so. Pansi •uh kerah yuu-so. Pansi •uh toon yuu-so. Pansi •uh rap yuu-so. Pansi •uh ap yuu-so. 6. La proposition relative qui se traduit avec QUI en français prend presque la même forme que celle avec QUE, et aussi les mêmes conditions: le nom doit être dans la forme définie et le verbe ne prend pas le suffixe "-i•". On voit ça en comparant exercice 6. et 7. Exercice 6 suggère que la phrase ne change pas du tout quand elle devient une proposition relative, tandis qu'exercice 7 montre que pour d'autres types de phrases quelques adaptations sont nécessaire pour pouvoir les utiliser comme propositions relatives Le voleur regarde (inquiète, amène, tue, vend) (ou: a regardé etc.) la vache. J'ai vu le voleur qui regarde / a regardé (etc.) la vache. Rokohi marak inohfi. ž-hoti• rokohi marak inohfi. Rokohi fey inohfi. ž-hoti• rokohi fey inohfi. Rokohi €ay inohfi. ž-hoti• rokohi bay inohfi. Rokohi ap inohfi. ž-hoti• rokohi ap inohfi. Rokohi toon inohfi. ž-hoti• rokohi toon inohfi. 7. Un voleur a regardé (inquiété, amené, tué, vendu) la vache. - J'ai vu le voleur qui a regardé la vache. Rokoh marki• inohfi. Rokoh feyi• inohfi. Rokoh €ayi• inohfi. Rokoh api• inohfi. Rokoh tooni• inohfi. ž-hoti• rokohi marak inohfi. ž-hoti• rokohi fey inohfi. ž-hoti• rokohi €ay inohfi. ž-hoti• rokohi ap inohfi. ž-hoti• rokohi toon inohfi. 8. Le mot "•ah" indique la condition. Il y a des différences subtiles de signification qui dépendent du contexte (temps, personne, etc.), c'est pourquoi on a donné un peu de contexte temporelle ice avec les phrases "Kooh nu wiis", 'chaque jour', et "na niini", 'cette après-midi'. La forme la plus élémentaire, ici dans exercice 8, où tous les deux verbes sont sans suffixes, l'implication est que le résultat vient après la condition. Il n'y a pas d'implication que la personne marche chaque jour. 36 La phrase "Kooh nu wiis" semble être une construction unique. La traduction mot-en-mot serait: 'Dieu - chaque - fait jour', mais cette construction devrait normalement être traduit 'Chaque Dieu qui fait jour', ce qui n'est évidemment pas ce qui est indiqué. Il faut l'apprendre comme expression idiomatique. Chacque jour, si je cours (marche, suis assis, me lève, danse), ça fait mal après. nup: Kooh nu wiis, •-nup •ah, wa misik. tiind: Kooh nu wiis, •-tiind •ah, wa misik. €oof: Kooh nu wiis, •-€oof •ah, wa misik. kuruk: Kooh nu wiis, •-kuruk •ah, wa misik. mbec: Kooh nu wiis, •-mbec •ah, wa misik. 9. Pour indiquer que le résultat est simultane avec la condition, on utilise la suffixe "-eesa" dans la phrase conditionelle, ce qui rend la suffixe "-e" obligatoire sur le verbe qui suit. (voir leçon 3, exercice 5) Il semble que "-eesa" n'est utilisé que dans les phrases conditionelles avec "•ah". Chacque jour, pendant que je cours (marche, suis assis, me lève, danse), ça fait mal. nup: Kooh nu wiis, •-nupeesa •ah, wa miske. tiind: Kooh nu wiis, •-tiindeesa •ah, wa miske. €oof: Kooh nu wiis, •-€oofeesa •ah, wa miske. kuruk: Kooh nu wiis, •-kurkeesa •ah, wa miske. mbec: Kooh nu wiis, •-mbeceesa •ah, wa miske. 10. La combinaison de la première personne avec le futur donne l'implication d'un choix, dont on discute les conséquences possibles. Si je cours (marche, suis assis, me lève, danse) ce soir, ça va faire mal. nup: ž-nup na niini •ah, wa hay miske. tiind: ž-tiind na niini •ah, wa hay miske. €oof: ž-€oof na niini •ah, wa hay miske. kuruk: ž-kuruk na niini •ah, wa hay miske. mbec: ž-mbec na niini •ah, wa hay miske. 37 LEÇON 5. 5.a. DIALOGUE Hôte (H) Expatrié (E) H E H E H E H E H E H E H E H E -Fu €aa€i• •-neeh cii neh? -Tu as voyagé ces jours-ci? -Eeh, •-€aa€een. -Oui, j'avais voyagé. -Fu €aa€ee ndeh? -Où est-ce que tu avais voyagé? -ž-€aa€ee Ñooro. ž-hay -J'avais vaoyagé à Ñioro. Je viens woti neh •-€i•si• saafi-saafi. aujourd'hui apprendre le saafi-saafi. Fu mini•-to €aat•oh-eh? Peux-tu m'aider? -Eeh, •-mini• •ah €aat•oh. -Oui. Je peux t'aider. Qu'est-ce que Fu waa• yeh €i•si•? tu veux apprendre? -Wii wa yeh? -Ceci, qu'est-ce que c'est? -Wa siis. -C'est une chaise. -Wum, wa yeh? -Cela, qu'est-ce que c'est? -Wa kiro. -C'est un canari. -Woyissa, Þin-Þin. -Répètes (s'il te plaît), lentement. -Wa kiro. -C'est un canari. -Cii woyohsa•g nah saafi-saafi? -Ceci, comment est-ce qu'on le dit en saafi-saafi? -Ca woysa• has. žgu€i• •ah ndeh? -On l'appelle oeuil. Ou est ta bouche? -ž-kerah•i. -Je ne comprends pas. -Haya mbeh wiris. ž-hay •ah -Reviens un autre jour et je veux €i•si•isse. t'enseigner encore. -Eeh. -D'accord. 5.b LEXIQUE POUR LE DIALOGUE €aa€ - voyager €i•si• - enseigner has, hasi - oeil kiro, kirooki - canari min - pouvoir •gu€, •gu€i - bouche siis, siisi - chaise wii - ceci (proche) woy - dire, parler -ohsa• wum - ceci (un peu éloigné) 38 5.c. NOTES 5.d. VOCABULAIRE Tiiki•-•go wa Ñjañ. Wa faani•-•go. ž-fikiiri•-•go •-raaki• •ga has kanak na kiñin na •gu€. ž-mini• Þeek na •gu€i•-•go. Hoosoori-•go ne€i•. Hafi•-•go €ay nof kanak. Undi•-ngo na findfi-•go suusus. ž-mini• pa•guk na yaah ci-•go kanak ci, nup na kot ci-•go. Faani-•go amboh mboohki, finhoori na rooki. Ceem jen, mini• hotu. Ñifmi na Þoh ci, min•i hotu. Tiiki•-•go wa Ñjañ. Mon nom est Ñjañ. tiik, tiiki Wa faani•-•go. - nom Ceci est mon corps. faan, faani - corps ž-fikiiri•-•go •-raaki• •ga has Mon visage a deux yeux, un nez et une kanak na kiñin na •gu€. bouche. fiki, fikiiri - visage kiñin, kiñinki - nez ž-mini• Þeek na •gu€i-•go. Þeek Hoosoori-•go ne€i•. Je peux chanter avec ma bouche. - chanter Ma voix est belle. hooso, hoosoori - voix ne€ - être agréable Hafi•-•go €ay nof kanak. haf, hafi Ma tête porte deux oreilles. - tête 39 nof, nofi - oreille Undi•-•go na findfi-•go suusus. Ma peau et mes cheveux sont noir. und, undi - peau find, findfi - cheveux suusus, suussi - (être) noir ž-mini• pa•guk na yaah ci•-•go Je peux travailler avec mes deux mains, kanak ci, •-nup na kot ci-•go. je cours avec mes pieds. Faani•-•go amboh mboohki, finhoori na rooki. Mon corps a un cou, un dos et un ventre. amboh - s'attraper; commencer (d'une route); avoir (dans le contexte spécifique d'une chose qui a plusieurs parties) mbooh, mboohki - cou finho, finhoori - dos rook, rooki - ventre Ceem jen, mini• hotu. Ceux là tous, on peut les voir. -u Ñifmi na Þoh ci, min•i hotu. ñif, ñifmi Þoh, Þohi - PASSIF Le sang et les os ne sont pas visibles. - sang - os Yakak-ko €iti€ teeku Mbeedu. A waa• kul€a mo•i•. Kul€aaki a waa• ruumin na yaanow. A raak maa€ mbohha mo•i•. Lee-lee a kenuk ndimni• •e bulooni. Wiset€a a on-ndo kaap suusus. 40 Yakak-ko €iti€ teeku Mbeedu. A waa• kul€a mo•i•. Ma grande soeur s'appelle Mbeedu. Elle aime des beaux habits. kul€a, kul€aani - habit ----- kulbaaNi of kulbaaKi??? ---Kul€aaki a waa• wa ruumin na yaanow. Le boubou qu'elle aime est rouge et blanc. ruumin, ruumndi yaanow, yaanwi A raak maa€ mbohha mo•i•. - rouge - blanc Elle a mouchoir de tête jaune très joli. maa€, maa€i - mouchoir de tête mbohha, mbohhaani - jaune Lee-lee a kenuk ndimni• •e bulooni. Des fois elle porte son pagne bleu. lee-lee kenuk ndima, ndimni bulo, bulooni Wiset€a a on-ndo kaap suusus. wiset€a kaap, kaapi - des fois - porter un pagne - pagne - bleu Avant-hier elle m'a donné un képi noir. - avant-hier - képi 5.e. EXERCICES DES STRUCTURES GRAMMATICAUX 1. Comme on a déjà mentionné, le mot pour 'mon, ma, moi' prend beaucoup de formes, selon le dernier son du mot précédent. Il y a quantre catégories, dont trois sont illustrées dans les exercices: I. Les mots finissant par une voyelle donnent la forme "-so". II. Les mots finissant par une nasale ou prénasale donnent une forme qui 41 commence par la prénasale correspondante. donc: "...m" -> "...m-mbo" "...mb" -> "...mb-mbo" "...n" -> "...n-ndo" "...nd" -> "...nd-ndo" "...ñ" -> "...ñ-ñjo" "...ñj" -> "...ñj-ñjo" "...•" -> "...•-•go" "...•g" -> "...•g-•go" (Les doubles prénasales dans la dernière colonne ne sont pas vraiment prononcé; c'est la nasale qui est élongée, comme dans la première colonne.) III. Les mots finissant par une glottalisée ou explosive sonore donnent une forme qui commence par l'explosive sourde correspondante. donc: "...€" -> "...€-po" "...b" -> "...b-po" "...•" -> "...•-to" "...d" -> "...d-to" "...Þ" -> "...Þ-co" "...j" -> "...j-co" "...g" -> "...g-ko" IV. Les autres mots répètent la dernière consonne. (Dans la prononciation, ça devient donc une allongation de cette consonne.) Les exercices n'ont pas, comme d'habitude, chaqun cinq lignes, simplement à cause du fait que le nombre de mots qui prennent la possession directe (sans que ça devient «poétique») est si limité. Le comportement et la signification de la construction "a yi" ressemble beaucoup à ceux du mot "ye••i", sauf qu'avec "ye••i" on indique. "A yi" est réservé aux personnes (et aux animaux), au singulier. Il n'y a pas une forme correspondante pour les choses, il faut utiliser "we••i". Voici le liste des possibilités: on indique on n'indique pas je mi yi mi yi tu fu yi fu yi il/elle (personne) ye••i il/elle (chose) we••i nous €oo €e••i vous •uh €e••i ils/elles (personnes) €e••i ils/elles (choses) ce••i a yi we••i €oo €e••i •uh €e••i €a•i €i ca•i ci Tous ces mots finissent par "-i", indiquant proximité sans insistance. Cette suffixe peut être remplaçé par "-a", "-ii", "-en", etc. Mon petit-frère (mari, grand-père, grand-frère) est ici. taamdoh: Taamdoh-ho a yi. Þaar: þaar-ro a yi. caac: Caac-co a yi. 42 yakak: Yakak-ko a yi. 2. Mon dos (ami, femme) est bon. finho': Finhoo-so baahi•. nawle: Nawlee-so baahi•. €iti€: •itii-so baahi•. 3. Ma maison (champs, mère) est belle. kaahan: yoohon: ndaam: Kaahan-ndo mo•i•. Yoohon-ndo mo•i•. Ndaam-mbo mo•i•. 4. Cet enfant (femme, enfant, vache, mouton) est celui de Malick. ku€u: Ku€kii yuu Maalik. €iti€: •it€ii yuu Maalik. komaaki: Komaakkii yuu Maalik. inoh Inohfii yuu Maalik. mbaal: Mbaalii yuu Maalik. 5. Quand on voulait enregistrer cette exercice, notre informant préférait la forme "raakoh" au forme "raak". Après, ce n'est pas exactement claire pourquoi. La suffixe "-oh" semble avoir de différentes significations. Dans le cas de "raak" ça semble donner une plus grande insistance sur l'appartenance. On a suggéré: 'avoir en soi, être le vrai propriétaire, avoir pas loin de soi', sans qu'aucune de cettes traductions semble être exacte. L'enfant qui a la bouche (tête, cou, nez, dos) qui fait mal est le sien. •gu€: Komaakki raakoh •gu€ miski•, yuu ce. haf: Komaakki raakoh haf miski•, yuu ce. mbooh: Komaakki raakoh mbooh miski•, yuu ce. kiñin: Komaakki raakoh kiñin miski•, yuu ce. finho': Komaakki raakoh finho' miski•, yuu ce. 6. Le comparatif est formé par le verbe auxiliaire "uup", suivi par la racine du verbe principale. "Uup" se conjugue à peu près comme les autres verbes. (Il semble que la forme parfait "uupi•" est réservé pour le superlatif, mais on n'a pas investigué ça.) Mon visage ( peau, pagne, mouchoir de tête, chaise ) est beau. - Mon visage est plus beau. 43 Fikiiri•-•go mo•i•. Undi•-•go mo•i•. Ndimni•-•go mo•i•. Maa€i-•go mo•i•. Siisi•-•go mo•i•. Fikiiri•-•go uup mo•. Undi•-•go uup mo•. Ndimni•-•go uup mo•. Maa€i•-•go uup mo•. Siisi•-•go uup mo•. 7. Dans leçon 1, exercice 5, et leçon 2, exercice7, on a déjà vu quelques formes du PRESENT CONTINUE. Voici les autres: Personne forme example avec "keen", tomber je mi yii Mi yii keen. tu fu yii Fu yii keen. il/elle (personne) a yii A yii keen. nom indiquant personne .. yii þaari yii keen. il/elle (personne) wa •ii Wa •ii keen. nom indiquant chose .. wii Kidgi wii keen. nous €oo €ii •oo €ii keen. vous •uh €ii •uh €ii keen. ils/elles (personnes) €a •ii •a •ii keen nom indiquant personnes .. €ii þaar ci €ii keen ils/elles (choses) ca •ii / ce •ii Ca •ii keen nom indiquant choses .. cii Kidig ci cii keen. Vous êtes en train de chanter (être assis, danser, manger, jouer)? - Oui, nous sommes en train de chanter. •uh €ii Þeekeh? •uh €ii €oofeh? •uh €ii mbeceh? •uh €ii ñameh? •uh €ii añndoheh? Eeh, €oo €ii Þeek. Eeh, €oo €ii €oof. Eeh, €oo €ii mbec. Eeh, €oo €ii ñam. Eeh, €oo €ii añndoh. 8. Dans cette exercice on voit encore le pronom personelle de la première personne, maintenant dans la position d'objet. La forme est la même que dans la possession directe. Voici le système pronominaux un peu plus élargi: sujet objet possession directe je •-/mi -:o -:o tu fu •ah fu il/elle (personne) a •e ce il/elle/ça (chose) wa wa wa (rare) nous €oo €oo €oo vous •uh •uh •uh 44 ils/elles (personnes) €a €a €a ils/elles (choses) ca ca ca Note la notation "-:o" pour le pronom personnelle de la première personne, position objet. C'est comme ça qu'on abbrévie tout le système expliqué dans exercice 1, parce que dans la plupart des cas, il s'agit d'une allongation de la consonne précédente. (":" est le symbole phonétique pour allongation.) Ils sont en train de m'enseigner (frapper, vendre, amener, aider). €i•si•: •a •ii €i•si•-to. la€: •a •ii la€-po toon: •a •ii toon-ndo. €ay: •a •ii €ay-yo. €aat•oh: •a •ii €aat•oh-ho. 9. Quand la proposition conditionnelle avec "•ah" et la proposition principale qui la suit prennent "fu", 'tu' comme sujet, la signification devient celle d'une impératif conditionnelle: Quand tu fais...., il te faut faire.... Dans cette construction 'Quand' semble une meilleure traduction que 'si'. Quand tu viens (entre, rentre, pars, vas), il faut acheter un képi. hay: Fu hay •ah, fu rom kaap. aas: Fu aas •ah, fu rom kaap. haad: Fu haad •ah, fu rom kaap. coot: Fu coot •ah, fu rom kaap. ka•: Fu ka• •ah, fu rom kaap. 10. La phrase conditionelle avec "wi" prend la signification de 'quand', avec une référence à une événement précis. La conjonction "•ah" devient optionnelle, mais est souvent là. La forme "waa•ta" est un exemple du PASSE NARRATIF. Cette forme du passé est beaucoup employé, mais pas dans une proposition en isolation. C'est la forme qui poursuit la ligne d'action dans une histoire. La construction Wi....•ah, + PASSE NARRATIF est très commun dans les histoires, contes etc. Elle peut être suivi de toute une série de propositions en PASSE NARRATIF. La suffixe pour le PASSE NARRATIF est "-:a". Le système ressemble beaucoup à celui de "-:o" 'moi/mon/ma'. La seule différence est fait par les mots qui finissent par une explosive sonore. Aussi, on n'utilise pas de trait d'union, on colle directement au verbe, ce qui rend la duplication des prénasales innécessaire: I. Les mots finissant par une voyelle donnent la forme "-sa". 45 II. Les mots finissant par une nasale ou prénasale donnent une forme qui commence par la prénasale correspondante. donc: "...m" -> "...mmba" "...mb" -> "...mmba" "...n" -> "...nnda" "...nd" -> "...nnda" "...ñ" -> "...ññja" "...ñj" -> "...ññja" "...•" -> "...••ga" "...•g" -> "...••ga" III. Les mots finissant par une glottalisée ou explosive sonore donnent une forme qui commence par l'explosive sourde correspondante. donc: "...€" -> "...€po" "...•" -> "...•to" "...Þ" -> "...Þco" IV. Les autres mots répètent la dernière consonne. (Dans la prononciation, ça devient donc une allongation de cette consonne.) Quand elle a vu le canari (chaise, pagne, mouchoir de tête, képi), elle a voulu l'acheter. kiro': Wi a hot kirooki •ah, a waa•ta wa rom. siis: Wi a hot siisi •ah, a waa•ta wa rom. ndimma: Wi a hot ndimni •ah, a waa•ta wa rom. maa€: Wi a hot maa€i •ah, a waa•ta wa rom. kaap: Wi a hot kaapi •ah, a waa•ta wa rom. 11. Les verbes de déplacement, comme "ree" ici, sont normalement suivi d'un nom ou d'une phrase nominale indiquant le lieu de destination, sans préposition. Quand il est arrivé dans la maison, il a salué (vu, aidé, écouté, appellé) son père. kañi•: Wi a ree kahna •ah, a kañi•ta baabi• •e. hot: Wi a ree kahna •ah, a hotta baabi• •e. €aat•oh: Wi a ree kahna •ah, a €aat•ohha baabi• •e. sik•uk: Wi a ree kahna •ah, a sik•ukka baabi• •e. €ee•uk: Wi a ree kahna •ah, a €ee•ukka baabi• •e. 46 Chapitre 6 VOCABULAIRE 6.a Dialogue Hôte (H) Visiteur (V) V -Ko•-ko•! H -Aasah! Fu €oof! -Con-con! -Entres! Assieds-toi! (Salutations ordinaires.) V -A ndeh Aliyu? -Où est Aliyu? H -A hana•g pul. A hay wiirke -Il vient de sortir. Il sera bientôt maañaa•i. de retour. V -•uh €ii pa•guk-eh? -Vous êtes en train de travailler? H -Eeh. •oo €ii pa•guk. -Oui. Nous sommes en train de travailler. V -•uh tum nah na pa•gki? -Comment ça marche? H -•oo €ii naa. -Nous y sommes. E. Ñakti we••i. Haat •uh ñam! Ah. Le déjeuner est là. Venez manger! .... V -ž-kapi•. -J'ai assez. H -Ñammah. Fu ñam•i kat. -Manges! Tu n'as rien mangé. V -ž-kap-kap. Kooh heefat €aate. -Je suis rassasié. Que Dieu augmente la nourriture. H -Amiin. -Amen. V -On-ndo masu€, •-an. -Apportes-moi de l'eau pour que je bois. H -Ay. -Voilà. ž-€aat •ah-eh? -Je t'augmente? V -Muk, wa doyi•. Corka! -Non, c'est assez. Merci! Mi hay po •-ree Paaki. Je rentre à Paaki. H -Fu kañji• €a. -Salues-les. NOTES: On peut dire "ž-€aat •ah-neh?" au lieu de "ž-€aat •ah-eh?" 6.b LEXIQUE POUR LE DIALOGUE -aa•i - CONTRAIRE 47 amiin - amen an - boire ay - voilà (quand on donne quelque chose) €aat - augmenter €aate €aat-e - voire NOTE sur suffixe -e corka - merci doy - être assez hana•g - PASSE RECENT haat = hayaat - IMPERATIF Pluriel de hay heef - dédaigner kap - être rassasié kap-kap - " kat - INTERJECTION, difficile à traduire, donne de l'emphase masu€, masmi - eau naa na-wa - contraction de "na wa" ñaktuk, ñakti - déjeuner pul - sortir ree - arriver 6.c. NOTES "Kooh heefat €aate" Littéralement cette expression veut dire "Que Dieu dédaigne, et il augmente." Cette prière signifie: "Que Dieu continue toujours à donner de la mourriture." 6.d. VOCABULAIRE Kiiskii •-cambi• •-ekoola. Baabi•-•go rom•i•-to kaye na istalo na kiriyo•g. Ndii na mbeh ci kanak ci haa•g, wakaas ci hay. •oo €ii kiim ne rehi mo• woyiis. Yukma wa tiindee•i, wa •i tah po €o' ñimni• yaa€een •-yuka. Kiiskii •-cambi• •-ekoola. Cette année j'ai commencé à l'école. kiis, kiiski camb ekool, ekooli - année - commencer - école Baabi•-•go rom•i•-to kaye na Mon père m'a acheté un cahier et un stylo istalo na kiriyo•g. et un crayon. 48 (NOTE: la phrase n'indique pas si c'est le singulier ou le pluriel) kaye, kayti - cahier istalo, istalooni - stylo, bic kiriyo•g, kiriyo•gi - crayon Ndii na mbeh ci kanak ci haa•g, Dans deux semaines commencent les wakaas ci hay. vacances. ndii - ici mbeh haa•g - semaine wakaas, wakaas ci - vacances (NOTE plur) •oo €ii kiim neh rehi mo• woyiis. Nous prions que l'hivernage sera bonne cette année-ci. reh, rehi woyiis - hivernage - cette année-ci Yukma wa tiindee•i, wa •i tah po L'année passée ça n'a pas marché, c'est €o' ñimni• yaa€een •-yuka. pourquoi beaucoup de gens étaient fatigués pendant la saison sèche. yukma wa •i tah ñimin yaa€ yuk, yuki - l'année passée - c'est pourquoi - être nombreux, beaucoup - être fatigué - saison sèche (Inclure NOTE concernant jour et semaine) Mbeedu cambi• pa•guk •-Ndakaaru. Wa• tah po a rommba kalpe. Ca€in nu ree •ah, a ka€•oh €oo koppor. Waay, a yaahroha•g koppori• •e •ga• €i kul€a as, na €i ñafad as, na gak, na mbandal. •eka•g po a romi• €aah ci• •e guru, na saafu, a romi• komaak ci ta•gal. Mbeedu cambi• pa•guk •-Ndakaaru. Mbeedu a commencé à travailler à Dakar. 49 Wa• tah po a rommba kalpe. C'est pour cela qu'elle a acheté une porte-monnaie. wa• tah kalpe, kalpeeni - c'est pourquoi - porte-monnaie Ca€in nu ree •ah, a ka€•oh €oo koppor. Chaque mois, elle nous envoie de l'argent. ca€in nu ree •ah - chaque mois ka€•oh - envoyer qc. par commission Waay, a yaahroha•g koppori• •e •gaa• Mais elle gaspille souvent son argent €i kul€a as, na €i ñafa• as, na gak pour acheter de nouvaux habits, de na mbandal. nouvelles chaussures, des bagues et colliers. waay - mais yaahroh - gaspiller as - neuf ñafa•, ñaf•i - chaussure gak, gaki - bague en os mbandal, mbandali - collier •eka•g po a romi• €aah ci• •e guru na Des fois elle achète des noix de cola et saafu, a romi• komaak ci ta•gal. du savon pour ses parents et des bonsbons pour les enfants. •ek - se taire •eka•g po - des fois €aah, €aahi - parent guru, gurndi - (noix de) cola saafu, saafndi - savon ta•gal, ta•gali - bonbon Baabi•-•go guuroh na kaalsukoh keeh-keeh. A muuÞuu muk. A inhi• nduufi lool. Woti a yii €i•si•-to €ak ci findi pee•ku, kandee€a, tamandi na cewoor. 50 ž-inhi• neh pee•ku we• woysa•g pulohaa•-noh, kandee€a we• woysa•g muyohaa•-noh. Baabi•-•go guuroh na kaalsukoh Mon père est un bon cultivateur et keeh-keeh. chasseur. keeh, keehi keeh-keeh A muuÞuu muk. Il ne se perd jamais. muuÞ -uu A inhi• nduufi lool. - vérité, raison - vraiment - se perdre - ne ... jamais Il connaît bien la brousse. inah nduuf, nduufi lool - savoir - brousse - beaucoup, très Woti a yii €i•si•-to •-€ak ci findi Aujourd'hui il est en train de pee•ku, kandee€a, tamandi na cewoor. m'enseigner les directions comme est, ouest, nord et sud. €ak, €aki pee•ku kandee€a tamandi cewoor - côté, coin, partie, part - est - ouest - nord - sud (NOTE: Sauf pour "pee•ku" qui reste le même, les noms les plus connus sont probablement les suivants: "soowu" pour l'ouest, "bac ganaar" pour le nord et "bac siin/saalum" pour le sud. Ces termes sont les mêmes qu'en wolof. On a obtenu les termes donnés dans ce texte d'un groupe de vieux saafi réunis pour discuter leur langue.) ž-inhi• neh, pee•ku we• woysa•g Je sais que "pee•ku" se dit aussi pulohaa•-noh, kandee€a we• woysa•g "pulohaa•-noh" et que "soowu" se dit muyohaa•-noh. "muyohaa•-noh". 51 pulohaa•-noh muyohaa•-noh - est - ouest 6.e. NOTES: Opmerking over kleurindeling. 6.f. EXERCICES DES STRUCTURES GRAMMATICAUX 1. Le collier blanc (noir, rouge, bleu, jaune) n'est pas cher. yaanow: Mbandali yaanwi •o€•i. suusus: Mbandali suussi •o€•i. ruumin: Mbandali ruumndi •o€•i. bulo: Mbandali bulooni •o€•i. mbohha: Mbandali mbohhaani •o€•i. 2. Les chaussures noires sont bien (belles, agréables, grandes, chères). baah: mo•: nee€: yakak: •o€: Ñafad ci suusus ci baahi•. Ñafad ci suusus ci mo•i•. Ñafad ci suusus ci nee€i•. Ñafad ci suusus ci yakki•. Ñafad ci suusus ci •o€i•. 3. Tu as un beau crayon rouge (blanc, noir, bleu, jaune). ruumin: Fu raaki• kiriyo•g ruumin mo•i•. yaanow: Fu raaki• kiriyo•g yaanow mo•i•. suusus: Fu raaki• kiriyo•g suusus mo•i•. bulo: Fu raaki• kiriyo•g bulo mo•i•. mbohha: Fu raaki• kiriyo•g mbohha mo•i•. 4. Tu as une bonne (belle, agréable, grande, chère) chaise jaune. baah: mo•: nee€: yakak: •o€: Fu raaki• siis mbohha baahi•. Fu raaki• siis mbohha mo•i•. Fu raaki• siis mbohha nee€i•. Fu raaki• siis mbohha yakki•. Fu raaki• siis mbohha •o€i•. 52 5. Voici la vieille femme (jeune femme, chef de village, vieil homme, voleur) - Voici les vielles femmes. •itfi ye••i. •itif ci €e••i. CafÞi ye••i. CafaÞ ci €e••i. Lamandi ye••i. Lamand ci €e••i. Ya€koori ye••i. Ya€koo-ci €e••i. Rokohi ye••i. Rokoh ci €e••i. 6. Voici la chaussure (bague d'os, collier, crayon, bic). - Voici les chaussures. Ñafdi we••i. Ñafad ci ce••i. Gaki we••i. Gak ci ce••i. Mbandali we••i. Mbandal ci ce••i. Kiriyo•gi we••i. Kiriyo•g ci ce••i. Istalooni we••i. Istaloo-ci ce••i. 7. Voici le chien (vache, poule, cheval, chèvre). Voici les chiens. •uufi ye••i. •uh ci ce••i. Inohfi ye••i. Inoh ci ce••i. Pambfi ye••i. Pambii-ci ce••i. Pansi ye••i. Panis ci ce••i. Pe'fi ye••i. Pe' ci ce••i. 8. L'esclave (voleur, jeune homme, âne, cheval) a été frappé. ñaam: Ñaami la€uu•. rokoh: Rokohi la€uu•. fiir: Fiiri la€uu•. mbaam: Mbaami la€uu•. panis: Pansi la€uu•. 9. L'esclave a été frappé (vendu, acheté, amené, appelé). la€: Ñaami la€uu•. toon: Ñaami toonuu•. rom: Ñaami romuu•. €ay: Ñaami €ayuu•. €ee•uk: Ñaami €ee•kuu•. 10. L'esclave (voleur, jeune homme, âne, cheval) est frappé. ñaam: Ñaami yii la€u. 53 rokoh: Rokohi yii la€u. fiir: Fiiri yii la€u. mbaam: Mbaami yii la€u. panis: Pansi yii la€u. 11. L'esclave est frappé (vendu, acheté, amené, appelé). la€: Ñaami yii la€u. toon: Ñaami yii toonu. rom: Ñaami yii romu. €ay: Ñaami yii €ayu. €ee•uk: Ñaami yii €ee•ku. 12. Quand la vieille femme a couru (dansé, s'est levée, marché, est parti), elle est tombée et a cassé son jambe. nup: mbec: kuruk: tiind: coot: Wi €itfi nup, a keennda, koti werra. Wi €itfi mbec, a keennda, koti werra. Wi €itfi kuruk, a keennda, koti werra. Wi €itfi tiind, a keennda, koti werra. Wi €itfi coot, a keennda, koti werra. 13. Quand la vielle femme a couru, elle est tombée et a cassé son jambe (os, bras, cou, dos). kot: Wi €itfi nup, a keennda, koti werra. Þoh: Wi €itfi nup, a keennda, Þohi werra. yaah: Wi €itfi nup, a keennda, yaahi werra. mbooh: Wi €itfi nup, a keennda, mboohi werra. (mboohKi???) finho: Wi €itfi nup, a keennda, finhoori werra. 54 LEÇON 7 7.a DIALOGUES -Fu tum nah na soosi? -Comment tu vas avec le froid? -Mi yii naa. -Je suis avec. -Woti soosi• lool. -Il fait vraiment froid aujourd'hui. -Eeh. Te puu•si laayi• lool. -Oui. Et le vent souffle beaucoup. -Puu•sii €aya•g kosaay. -Ce vent-là apporte souvent des maladies. -Eeh, puu•sii mo••i. -Oui, ce vent est mauvais. -Fu ha€•a•g yeh? -Qu'est-ce que tu fais? -ž-kii tik. -Je suis en train de faire la cuisine. -Fu tika•g yeh? -Qu'est-ce que tu prépares? -ž-tika•g saaÞ. -Je prépare du couscous. -ž-lii€i• neh ca hay nee€e. -J'espère que ça sera bon. -Eeh. -Oui. -Fu yii ani• mbaami-neh? -Eeh. Mi yii ani• •e. A siifa•kee siifa•uk. -A ñami•-eh? -Muk. ž-€aya•g •e nduufa. -A joki• a•uk kotii. -Eeh, a seesuk ka• ñama. -Tu es en train d'abreuvoir l'âne? -Oui. Je lui donne à boire. Il avait soif. -Est-ce qu'il a déjà mangé? -Non. Je vais l'emmener dans la brousse. -Il doit avoir faim maintenant. -Oui. Il est pressé d'aller manger. 7.b LEXIQUE POUR LES DIALOGUES a•uk ha€i• jok kii kotii laay puu•is, puu•si saaÞ, saaÞ ci seesuk siifa•, siifa•ki siifa•uk soos soos, soosi te - avoir faim - faire - devoir - maintenant - être nombreux, beaucoup - vent - couscous - être pressé - soif - avoir soif - être froid, faire froid (mais pas: avoir froid) - froid - et 55 tik woti yeh - faire la cuisine - aujourd'hui - quoi (NOTE: Si ce n'est pas la forme indéfini, "saaÞ" est toujours au pluriel) 7.c VOCABULAIRE Tiki• ñamsuki. Jileen na €itii-ce Nde€aan €a haa•g raake hanne na niini woti. •it€i waa• €a tiki• kañam laayi• €aahaa•i. Anaah ci hay laaye €el, miis hay €aahe •ga. Wi nohi soosa•g •ah, a caammba tik. A nissa weti •-hendi, a waakka ÞuuÞ, a ka€i•ta sokoñ, ki€ki •uukee•ah po wa ka€pa. A degga soÞri na kunohaani• wa, a tummba diwliin. A waa• koc tik misipmi• septi• saaÞ ci. A ka•ta €aya sepet ca. A yiihha dokuk, a raakka diwliina gili•. A feyuusa, a lehha. þaar ce kerahha •ga, a hayya, €a Þimmbaa. A woosa Nde€aan neh yeem ka•aat waaka aañin, a dond na ca. A ha€i•ta ineem, a tikka po a Þutta. A waakka kanoh a tummba saaÞ ci •ga, a €ayya wiriis a tummba maaldi• cuurndi •ga. A mo•sinnda •iski haa•g ñamohse. Raakka hanne ci hii• . A kañÞohha na €a po a Þutta, a €ee•kohha €a ñam. •a hayya, a woosa €a neh: Yaa nu nik •ah nuyat ini a waa•. •um €ayya saaÞ na misip sepet, €um maalo na curuund. •um ñamee•ah na ko€a•g, €um na yaah. ž-anaah ci, €um €ayya miis, €um €ayya liminaat. Wi €a Þut €a corki•ta Nde€aan na Þaar ce €a €aatta •ga neh: Kañam ci ne€i• ca laayi• na anaah ci. •a irinnda po Kooh hoo€pa, €a haadee•ah, €a aassa •-puu•si na soosi, na a• na sifa• paÞki•. Tiki• ñamsuki. La préparation du repas du soir. tik, tiki - préparation d'un repas; repas ñamsuk, ñamsuki - diner Jileen na €itii-ce Nde€aan €a haa•g Jileen et sa femme Nde€aan vont avoir des raake hanne na niini woti. étrangers ce soir même. hanne, hanneeri - étranger 56 •it€i waa• €a tiki• kañam laayi• La femme veut préparer beaucoup de €aahaa•i. repas différents pour eux. kañam, kañamki - repas, nourriture €aahaa•i, €aahaa•ini - différent Anaah ci hay laaye €el, miis hay Les boissons vont être nombreux €aahe •ga. aussi, le lait en fera partie. anaah, anaahi - boisson €el - aussi €aah - faire partie de qc miis, miismi - lait Wi nohi soosa•g •ah, a caammba tik. Au refroidissement du soleil, elle commença à préparer. noh, nohi caamb - soleil - commencer A nissa weti• hendi, a waakka ÞuuÞ, Elle enleva le cendre du foyer, chercha a ka€i•ta sokoñ, ki€ki •uukee•ah po du feu, mit du bois mort, l'ensemble fuma wa ka€pa. jusqu' à ce que ça prit feu. nissa nihissa - (forme contractée) nihis - enlever wet, weti - cendre hend, hendi - foyer ÞuuÞ, ÞuuÞi - braise ki€i, ki€ki - feu sokoñ, sokñi - bois mort ka€i• - mettre du bois morte •uuk - fumer ka€ - prendre feu A degga soÞri na kunohaani• wa, Elle posa la marmite et son couvercle sur a tummba diwliin. le feu et versa l'huile. deg - poser la marmite soÞe, soÞeeri - marmite kunoha, kunohaani - couvercle 57 tum - verser diwliin, diwliini - huile A waa• koc tik misipmi• septi• Elle veut préparer la sauce de viande saaÞ ci. pour le cous-cous en premier lieu koc - premier misip, misipmi - sauce sepet, septi - viande A ka•ta €aya sepet ca. Elle alla prendre la viande. A yiihha dokuk, a raakka diwliina gili•. en feu. yiih, yiihhi Revenue très tard, elle trouva l'huile - lent "yiih" is a verb here. dokuk raak gil A feyuusa, a lehha. - revenir - trouver - prendre feu Elle s'étonna et cria. fey leh - étonner - crier þaar ce kerahha •ga, a hayya, Son mari l'entendit, vint et ils €a Þimmbaa. éteignirent le feu. Þim - éteindre A woosa Nde€aan neh yeem ka•aat Il dit à Nde€aan d'aller chercher du waaka aañin, a dond na ca. charbon pour préparer avec. waak - chercher, prendre aañin, aañndi - charbon dond - poser, préparer 58 A ha€i•ta ineem, a tikka po a Þutta. Elle fit cela, prépara et finit. Þut ineem - finir, terminer - cela, cette chose là, ainsi A waakka kanoh a tummba saaÞ ci •ga, Elle prit une calebasse, y mit le a €ayya wiriis a tummba maalndi• cous-cous et prit une autre, cuurndi •ga. y mit le riz au poisson. kanoh, kanki - calebasse tum - mettre wiriis, winoori - autre maalo, maalndi - riz curuund, cuurndi - poisson A mo•sinnda •iski haa•g ñamohse. •isik, •iski mo•sin Raakka hanne ci hii• . Elle embellit le lieu où ils vont manger. - lieu - embellir Les étrangers étaient déjà là. A kañÞohha na €a po a Þutta, a €ee•kohha €a ñam. €ee•uk €ee•koh •a hayya a woosa €a neh: Yaa nu nik •ah nuyat ini a waa•. yaa nu nik nuy in, ini waa• Elle échangea des salutations avec eux puis les invita à venir manger. - appeler - inviter Ils vinrent et elle leurs dit: Que chacun prenne ce qu'il désire. - chacun - prendre une quantité - chose - désirer 59 •um €ayya saaÞ na misip sepet, Les uns dégustèrent du cous-cous à la €um maalo na curuund. sauce de viande, les autres du riz au poisson. €ay - déguster €um .... €um - les uns, les autres •um ñaamee•ah na ko€ang, €um na yaah. Les uns mangeaient à la cuillère, les autres à la main. ko€a•g, ko€a•gki - cuillère ž-anaah ci, €um €ayya miis, €um Pour les boissons, les uns prirent du €ayya liminaat. lait, les autres des limonades. liminaat, liminaati - limonade Wi €a Þut €a corki•ta Nde€aan na Après avoir fini ils remercièrent Nde€aan Þaar ce €a €aatta •ga neh: Kañam ci et son mari et y ajoutèrent que: Les ne€i• ca laayi• na anaah ci. repas sont bons et suffisants, de même que les boissons. corki• - remercier •a irinnda po Kooh hoo€pa, Ils causèrent jusqu'à la nuit profonde, €a haadee•ah, €a aassa •-puu•si na et rentrèrent dans le froid accompagné soosi, na a• na sifa• paÞki•. de vent; rassasiés. irin hoo€ a•, a•i paÞ - causer la nuit - faire nuit - faim, famine - soigner 7.d EXERCICES GRAMMATICAUX 1. Fais! - Bois! - Mange! - Entre! - Asseye-toi! tum: Tumah! 60 an: ñam: aas: €oof: Anah! Ñamah! Aasah! •oofah! 2. Mets (mange, ajoute, amène, fais) du sauce! tum: ñam: €aat: €ay: ha€i•: Tumah misip! Ñamah misip! •aatah misip! •ayah misip! Ha€•ah misip! 3. Vends (ajoute, donne (comme don), donne (une chose proche) )-moi du sauce! toon: €aat: on: e•: Toon-ndo misip! •aat-to misip! On-ndo misip! E•-to misip! 4. C'est moi (Jileen, le chat, papa, le chasseur) qui a mangé la viande. mi: E mi ñam septi. Jileen: E Jileen ñam septi. herowi: E herowi ñam septi. baab: E baab ñam septi. kaalsukoh: E kaalsukohi ñam septi. 5. Tous les poissons sont bien (beaux, bons, grands, chers). Celui-ci est le mieux (le plus beau etc.) Curuund ci jen baahi•. Curuund ci jen mo•i•. Curuund ci jen ne€i•. Curuund ci jen yakki•. Curuund ci jen •o€i•. E wii uup baah. E wii uup mo•. E wii uup ne€. (nee€) E wii uup yak. E wii uup •o€. 6. Ce boisson (riz, calebasse, couvercle, marmite)-ci est mieux que ce boisson(etc.)-là. (Note on orthography rules) anaah: Anaahii uup baah anaaheen. maalo: Maal-ndii uup baah maal-ndeen. inoh: Inoh fii uup baah inoh feen. (kanoh?) kunoha: Kunohaanii uup baah kunohaaneen. soÞe: SoÞee-rii uup baah soÞee-reen. 61 7. Tous les poissons seront mangés (préparés, vendus, achetés, tués). ñam: tik: toon: rom: ap: Curuund ci jen hay ñamse. Curuund ci jen hay tikse. Curuund ci jen hay toonse. Curuund ci jen hay romse. Curuund ci jen hay apse. 8. Elle a mangé du riz que j'ai acheté (préparé, vendu, amené, reçu) hier. rom: A ñami• maalndi inah neh •-rom-a wot€a. tik: A ñami• maalndi inah neh •-tik-a wot€a. toon: A ñami• maalndi inah neh •-toon-a wot€a. €ay: A ñami• maalndi inah neh •-€ay-a wot€a. amboh: A ñami• maalndi inah neh •-amboh-a wot€a. 9. Un vieux, qui avait du vendre ses champs (vaches, chevaux, moutons, cases), pleura. yoohon: Ya€koora inah neh a jokeen toon yoohon ca, a fu•ta. inoh: Ya€koora inah neh a jokeen toon inoh ca, a fu•ta. panis: Ya€koora inah neh a jokeen toon panis ca, a fu•ta. mbaal: Ya€koora inah neh a jokeen toon mbaal ca, a fu•ta. tuuÞ: Ya€koora inah neh a jokeen toon tuuÞ ca, a fu•ta. 10. Aujourd'hui il a mangé (eu faim, eu soif, été pressé, pensé). Hier il n'a pas mangé (etc.). Woti, a ñami•. Wot€a, a ñamee•i. Woti, a a•ki•. Wot€a, a a•kee•i. Woti, a siifa•ki•. Wot€a, a siifa•kee•i. Woti, a seeski•. Wot€a, a seeskee•i. Woti, a lii€i•. Wot€a, a lii€ee•i. 11. Il mange (a faim, a soif, est pressé, pense). - Demain, il ne mangera (etc.) pas. A yii ñam. Kim, a hay•i ñame. A yii a•uk. Kim, a hay•i a•ke. A yii siifa•uk. Kim, a hay•i siifa•ke. A yii seesuk. Kim, a hay•i seeske. A yii lii€. Kim, a hay•i lii€e. 62 LEÇON 8 8.a DIALOGUE: PRESENTATION DE LA FAMILLE Visiteur V Résident R Fay F R -•oyii baabi•-•go. A teeku Jooko -Cette personne est mon père. Il Fay. •oyii hannee-so. A teeku s'appelle Jooke Fay. Cette personne est Yu•gar Juuf. mon visiteur. Il s'appelle Yu•gar Juuf. V -Fu tum nah? -Comment vas-tu? F -Mi yii •ga. -Je suis là. ....... (Les salutations continuent.) ....... Fu gen ndeh? Tu habites ou? V -ž-gen Paaki. -J'habite Paaki. R -E €i ndeh €aah-ca• •ah? -Qui sont tes parents? V -E €i Guutan Seen. -Ceux de Guutan Seen. R -E €i Jooko Fay €aah ci•-•go ndii. -Ceux de Jooko Fay sont mes parents ici. V -Fu raaki• kilook-eh? -Est-ce que tu as une femme? R -Eeh. •it€ii kilookko. -Oui, cette femme est ma femme. V -Fu raaki• €i ku€u-eh? -Est-ce que tu as des enfants? R -Eeh. ž-raaki• €i ku€u. -Oui. J'ai des enfants. V -•a ndeh ku€u ci• •ah? -Où sont tes enfants? (ku€uu-ci•???) R -•a •ii •-ndum. •ii añndoh. -Ils sont là-bas. Ils sont en train de jouer. V -Mi yii haad. •uh tase mo•o•. -Je rentre. Restez en paix. R -Eeh. Kañjaa €i kaahan •uh. -Oui. Salues les gens de ta maison. V -•a haa kerhe. -Ils vont l'entendre. 8.b LEXIQUE POUR LE DIALOGUE €ii €a •ii •ii ndum teeku - (forme contractée) - en train de, être présent - là-bas - s'appeler 8.c. VOCABULAIRE 63 Koo•ki•i• rehi. •iski kurki nik, wa raaki• ta•go na oon-oon. Ta•goo-ci ca raaki• kac na atoh. ž-oon-oon ci, merehmi• kehÞi wa baahi•. Wa beeñ. Baabi• Jileen yii koo•ki• rehi. A €ayi• nda•g, gup, yul na sarto ha€•oha yoohon ca. A koñar•ee•ah, a joki• pen•uk nda•gal ci na iiñ ci •as•uka•g •ga• atoh ci walla •ga• •ooÞ nu•g ci. A Þut koñari• •ah, a koo•ki• tisoh ci. A waa•i• sok tooho, €asi, aareen, pamÞa na iraak. Haat, a marakka ndeer-ndeeri andi wa raaki• eel ca min haytoh to€. Wa nik•i mo•aa•i. A suummba, a ammba •ga• fisari• •e yaah kanak, a corki•ta Kooh. Koo•ki•i• rehi. La préparation de l'hivernage. Koo•ki•i ?? -préparation (forme du radical inconnu; voir koo•uk en bas) •iski kurki nik, wa raaki• ta•go na Là où le village se trouve, il y a des oon-oon. collines et des vallées. ta•go, ta•goori - montagne, colline oon-oon, oon-ooni - vallée Ta•goo-ci ca raaki• kac na atoh. Aux collines on trouve de petites pierres de latérite et des rochers. kac, kaci atoh, atohfi - petites pierres de latérites - pierres, rocher ž-oon-oon ci, merehmi• kehÞi wa Dans les valées, le sable est bon. baahi•. mereh, merehmi - sable kekeÞ, kehÞi - terre Wa beeñ. C'est du sol sabloneux. beeñ, beeñmi - sol sabloneux 64 Baabi• Jileen yii koo•ki• rehi. koo•uk Le père de Jileen prépare l'hivernage. - se préparer, prévoir A €ayi• nda•g, gup, yul na sarto Il prend le coupe-coupe, la houe, la ha€•oha yoohon ca. creusette et la faucille pour nettoyer les champs. nda•g, nda•gi - machette, coupe-coupe gup, gupi - houe yul, yuli - creusette sarto, sartooni - faucille A koñar•ee•ah, a joki• pen•uk nda•gal Il desherbe, mais doit faire attention ci na iiñ ci •as•uka•g •ga• atoh ci aux scorpions et serpents qui peuvent se walla •ga• •ooÞ nu•g ci. cacher sous des pierres ou dans des creux. koñar pen•uk - nettoyer les champs - se méfier,éviter, faire attention nda•gal, nda•gli - scorpion iiñ, iiñi - serpent •as•uk - se cacher walla - ou bien •ooÞ - à l'intérieur, dans nu•g, nu•gi - creux A Þut koñari• •ah, a koo•ki• tisoh ci. Après avoir nettoyé les champs, il prépare les semences. tisoh, tisohi - semence A waadi• sok tooho, €asi, aareen, Il voudrait semer du mil, sorgho, pamÞa na iraak. arachide, maïs et haricot. sok - semer 65 tooho, tohri - mil €asi, €asndi - sorgho aareen, aarndi - arachide pamÞa, pamÞaani - maïs Haat, a marakka ndeer-ndeeri andi wa Maintenant, il regarda le ciel pour voir raaki• eel ca min haytoh to€. s'il y a des nuages qui pouvaient apporter de la pluie. haat - maintenant, déjà, aussitôt ndeer-ndeer, ndeer-ndeeri - ciel andi - si, peut-être, est-ce que eel, eeli - nuage -toh to€, to€i - pluie Wa nik•i mo•aa•i. Il était promettant. mo•aa•i - vilain A suummba, a ammba •ga• fisari• •e Content, il posa les deux mains sur la yaah kanaak, a corki•ta Kooh. poitrine et remercia Dieu. suum fisa', fisaari - être content - poitrine 8.d. EXERCICES DES STRUCTURES GRAMMATICAUX 1. Mets(amène, prépare, fais, achète)-moi du sauce d'arachide. tum: Tumi•-to misip aareen. €ay: •ayi•-to misip aareen. tik: Tiki•-to misip aareen. ha€i•: Ha€•i•-to misip aareen. rom: Romi•-to misip aareen. 2. Venez! Buvez! Mangez! Entrez! Asseyez-vous! 66 hay: an: ñam: aas: €oof: Hayat! Anat! Ñamat! Aasat! •oofat! 3. Ne viens (bois, mange, entre, t'asseye) pas! hay: an: ñam: aas: €oof: Ka hay! Ka an! Ka ñam! Ka aas! Ka €oof! 4. Allons! Regardons! Rentrons! Jouons! Retournons! ka•: •oo ka•at! marak: •oo markat! haad: •oo haadat! añndoh: •oo añndohat! wiiruk: •oo wiirkat! 5. Ce n'est pas toi (votre père, ton fils, le chef du village, le cultivateur) qui a(s) semé le mil, c'est moi. fu: A fu sok tohoo-ci haa, a mi. baab •uh: A baab duh sok tohoo-ci haa, a mi. ku€ki• •ah: A ku€ki• dah sok tohoo-ci haa, a mi. lamandi: A lamandi sok tohoo-ci haa, a mi. guurohi: A guurohi sok tohoo-ci haa, a mi. 6. Mbédou est la meilleure (plus belle, grand, rouge, petite) femme du village. ('rouge' - "ruumin", dit d'une personne, veut dire, 'de teint claire'.) baah: Mbeedu, ayi €it€i uup baah •-kurki. mo•: Mbeedu, ayi €it€i uup mo• •-kurki. yakak: Mbeedu, ayi €it€i uup yak •-kurki. ruumin: Mbeedu, ayi €it€i uup ruumin •-kurki. Þissuut: Mbeedu, ayi €it€i uup Þissuut •-kurki. 7. Donne-moi ce faucille(coupe-coupe, houe, creusette, semence)-là (près de toi). sarto: E•-to sartooneem. 67 nda•g: E•-to nda•geem. gup: E•-to gupeem. yul: E•-to yuleem. tisoh: E•-to tisoheem. 8. Quand je suis arrivé, ils avaient (déjà) mangé (étaient rentrés, avaient duré, étaient rassasiés, avaient chanté). ñam: haad: maañ: kap: Þeek: Wi •-ree, €a ñameen. Wi •-ree, €a haadeen. Wi •-ree, €a maañeen. Wi •-ree, €a kapeen. Wi •-ree, €a Þeekeen. 9. Quand je suis arrivé, ils n'avaient pas (encore) mangé (etc.). ñam: haad: maañ: kap: Þeek: Wi •-ree, €a ñamee•i. Wi •-ree, €a haadee•i. Wi •-ree, €a maañee•i. Wi •-ree, €a kapee•i. Wi •-ree, €a Þeekee•i. 10. Ils sont en train de se saluer (regarder, frapper, enseigner, tuer). kañi•: •a •ii kañÞoh. marak: •a •ii markoh. la€: •a •ii la€oh. €i•si•: •a •ii €i•si•oh. ap: •a •ii apoh. 11. Elle ne mange (vend, achète, prépare, amène) jamais le riz. ñam: toon: rom: tik: €ay: A ñamuu maalo. A toonuu maalo. A romuu maalo. A tikuu maalo. A €ayuu maalo. 12. Elle n'a rien mangé (vendu, acheté, pris, semé). ñam: toon: rom: amb: sok: A ñam•i in. A toon•i in. A rom•i in. A amb•i in. A sok•i in. 68 LEÇON 9 9.a DIALOGUE Hôte H Enfant E H E H E H E H E H E H E H E H -Ya€ah baabi• •ah? -Qui est ton père? -A Jooko Fay. -C'est Jooko Fay. -A gen wi ndeh kaahan •-•uuhu? -Il habite quelle maison à •uuhu? -A gen Garaas. -Il habite Garaas. -A wi ndeh fah? -Dans quel "fah"? -A €aah •-fah Jooko Fay. -Il fait partie du "fah" de Jooko Fay. -Ya€ah dee€ •uh? -Qui est ta mère? -A Giñan Siis. -C'est Giñan Siis. -A raaki• hundiseh? -Est-ce qu'elle a une co-épouse? -Eeh, a raaki• hundis. -Oui, elle a une co-épouse. -Dee€ •uh a yi €it€i yakki-neh? -Est-ce que notre mère est la première (grande) épouse? -Mukk a dee€ €oo Þin. -Non, elle est la deuxième (petite). -Andi fu raaki• taambndoh? -Est-ce que tu as des frères et soeurs? -Eeh, •-raaki• taambndoh Þaar na -Oui, j'ai des frères et des soeurs. taambndoh €iti€. ........ (La conversation peut continuer) ........ Mi yii haad. Je rentre. -Kañji•-to €a jen. -Salues-les moi tous. 9.b LEXIQUE POUR LE DIALOGUE a fah, fahi hundis Þin, Þini - c'est - ceux qui partagent la même cuisine; la totalité des "fah" dans une concession est un "kaahan" - co-épouse - ici: la deuxième épouse 9.c VOCABULAIRE To€ ci koc. 69 Weki nimma, wa indi•gi• lool. Meleñ ci hoorsohee•ah ndeer-ndeeri. Haat, to€i koc keennda. Wa masu€ laayi•, waas ci €oÞsukohha hulu€. Ndii na nden jen, laah ci taakka rem na masu€. Mereh mi €oÞsukohha ndapalaaÞ. Wa inaa baahi• laam kehÞi hiÞca masu€ •ah waa yoo€•e yoo€i• guuri. Wi €aa€i ree €oo€i jen yurahha yoohon ca. •ii sokee•ah tooho, €ii aareen. •um yipee•ah banaane, maa•go, papale, soraas, mandarin na limo•g. To€ ci laayi• ci degsukohee•ah po wa mitta ca€in kaahay. Rehi baahha. In ci sokse jen tey•ukka. Bola ca •gu•san •ah, raakka weki wa puu•sohe po yaahug ci• kidig cum fahtukka. Tas ci na rim ci• cum keennda. Cum, pos ci• ca ya•ta. Puu•iseem haawissa inaa laayi• •-rehi, wa seekka. Maari na suti hun •iindohha kidig rup ci. Kidig ci findi •ol suummba laam ca waa• masu€ te rehi laayi• masu€. To€ ci koc. Les premières pluies. Weki nimma, wa indi•gi• lool. tonné. La nuit passée, la tonnerre a beaucoup wek, weki - nuit nimma - hier soir indi•g - la tonnerre tonne indi•g, ind•gi - tonnerre Meleñ ci hoorsohee•ah ndeer-ndeeri. Les éclairs déchiraient le ciel. meleñ, meleñi - éclair hoor - déchirer hoorsoh - passer tout le temps à éclairer Haat, to€i koc keennda. Aussitôt, la première pluie tomba. Wa masu€ laayi•, waas ci €oÞsukohha C'était une forte pluie, et les routes hulu€. se sont transformées en ravins. €oÞsuk hulu€, hul€i Ndii na nden jen, €aa• ci taakka rem - se transformer - ravin Ici et là on voit des étangs d'eau 70 na masu€. stagnants. €aa• or laah (see text)??? nden - là €aa•, €aa•i - étang taak - stagner rem - plein Merehmi €oÞsukohha ndapalaaÞ. Le sable se transforma en boue. ndapalaaÞ, ndapalaaÞi - boue Wa inaa baahi• laam kehÞi hiÞca C'est une bonne chose parce que la masu€ •ah waa yoo€•e yoo€i• guuri. terre bien arosée d'eau facilite la culture. What form is "hiÞca"??? or « waa » ? hiÞ - avoir assez (de l'eau) yoo€ - être facile yoo€i• - faciliter guur, guuri - culture Wi €aa€i ree €oo€i jen yurahha yoohon Le matin venu, tous les gens se ca. dirigèrent vers les champs. yurah - se diriger; être droit •ii sokee•ah tooho, €ii aareen. Les uns semaient du mil et des arachides. •um yipee•ah banaane, maa•go, papale, Les autres plantaient des pieds de soraas, mandarin na limo•g. banane, de mangues, de papayes, d'oranges, de mandarines et de citrons. yip - planter To€ ci laayi• ci degsukohee•ah po wa Les abondantes pluies se succedèrent mitta ca€in kaahay. jusqu'à trois mois. 71 deg degsukoh mit Rehi baahha. - poser - se succéder; se superposer - suffire, être complet L'hivernage fut bonne. In ci sokse jen tey•ukka. Toutes les cultures produisirent. -se tey tey•uk - PASSIF PASSE/ - prendre - accepter Bola ca •gu•san •ah, raakka weki wa Avant les recoltes, il eut une nuit où puu•sohe po yaahug ci• kidig cum le vent soufflait, causant la cassure de fahtukka. quelques branches d'arbres. bola - avant yaahug, yaahgi - branche •gu•, •gu•i - récolte •gu• - couper puu•soh - se mettre à souffler fahtuk - une branche qui se coupe -um - Tas ci na rim ci• cum keennda. Les troncs et les fruits des autres tombèrent. tas, tasi rim, rimi Cum, pos ci• ca ya•ta. - tronc - fruit Les fleurs des autres chutèrent aussi. pos, posi ya• - fleur - chuter Puu•seem haawissa inaa laayi• •-rehi, Ce vent diminua la production - 72 wa seekka. ce fut la fin de l'hivernage. seek seek, seeki - faire "seek" - octobre au décembre Maari na suti hun •iindohha kidig La rosée et le brume achevèrent la rup ci. croissance des arbres épineux. •iindoh rup, rupi maar, maari sut, suti - achever, accomplir - épine - rosée - brume Kidig ci findi •ol suummba laam ca Des arbres comme le bambou sont waa• masu€ te rehi laayi• masu€. contents parce qu'ils aiment l'eau et les pluies ont été abondantes pendant l'hivernage. •ol, •oli - bambou 9.d EXERCICES GRAMMATICAUX 1. Elle est en train de faire entrer (s'asseoir, retourner, se rassasier, se mettre debout) cet homme. aas: €oof: wiiruk: kap: tufuk: A yii aasi• Þaari. A yii €oofi• Þaari. A yii wiirki• Þaari. A yii kapi• Þaari. A yii tufki• Þaari. 2. Fais entrer (s'asseoir, retourner, se rassasier, se reveiller) cet homme! aas: €oof: wiiruk: kap: tufuk: Aas•ah Þaari. •oof•ah Þaari. Wiirki•ah Þaari. Kap•ah Þaari. Tufki•ah Þaari. 73 3. Vends (ajoute, donne, donne, emporte) l'homme du mil de ma part. - Vends le lui de ma part. Tooni•-to Þaari tooho. •aati•-to Þaari tooho. Oni•-to Þaari tooho. E•i•-to Þaari tooho. Komi•-to Þaari tooho. Tooni•-to •e ca. •aati•-to •e ca. Oni•-to •e ca. E•i•-to •e ca. Komi•-to •e ca. 4. Qu'il vienne (boive, mange, entre, s'asseye)! hay: an: ñam: aas: €oof: A hayat! A anat! A ñamat! A aasat! A €oofat! 5. Quelques-uns partent (entrent, mangent, viennent, vendent), des autres restent assis (restent debout, ont faim, s'en vont, achètent). coot, €oof: aas, tufuk: ñam, a•uk: hay, ka•: toon, rom: •um coot, €um €oof. •um aas, €um tufuk. •um ñam, €um a•uk. •um hay, €um ka•. •um toon, €um rom. 6. Je veux chanter (retourner, penser, parler, entendre). Þeek: ž-waa• Þeek. dokuk: ž-waa• dokuk. lii€: ž-waa• lii€. woy ž-waa• woy. sik•uk: ž-waa• sik•uk. 7. Il est aller semer (acheter, vendre, regarder, manger) les arachides. sok: rom: toon: marak: ñam: A ka•i• soka aareen ca. A ka•i• roma aareen ca. A ka•i• toona aareen ca. A ka•i• marka aareen ca. A ka•i• ñama aareen ca. 8. Où étais-je (tu, il, nous, vous, ils) à ce moment? - Tu (je, il, vous, nous, ils) étais rentré. 74 Tel-lo ndeh? Tel •ah haadi•. Tel •ah ndeh? Tel-lo haadi•. Tel •e ndeh? Tel •e haadi•. Tel €oo ndeh? Tel •uh haadi•. Tel •uh ndeh? Tel €oo haadi•. Tel €a ndeh? Tel €a haadi•. 9. Il a mangé (semé, nettoyé les champs, bu, dormi) tôt. ('boire tôt' a le sens de: 'boire d'alcool à bas age.') ñam: sok: koñor: an: neeh: A teeli• ñam. A teeli• sok. A teeli• koñor. A teeli• an. A teeli• neeh. 10. Il est en train de manger (semer, nettoyer les champs, boire, dormir) tôt. ñam: sok: koñor: an: neeh: A yii teel ñam. A yii teel sok. A yii teel koñor. A yii teel an. A yii teel neeh. 11. Parfois, il sème du mil (sorgho, arachide, maïs, haricot). tooho: Cum •ah, a sok tooho. €asi: Cum •ah, a sok €asi. aareen: Cum •ah, a sok aareen. pamÞa: Cum •ah, a sok pamÞa. iraak: Cum •ah, a sok iraak. 75 LEÇON 10 10.a DIALOGUE Acheteur A Vendeur V A -Fu moo• jam-eh? -Tu as le paix? V -Eeh, •-moo• jam de'. -Oui, j'ai la paix. Fu waa• yeh? Qu'est-ce que tu veux? A -ž-waa• rom curuund, na koraas. -Je veux acheter du poisson et du piment. V -Ayca, ca•i cii. -Vas-y, les voilà. A -Juuki• cuurdnii, cara•g hend nah? -Ce tas de poisson coute combien? V -Wa cara•g nda•gkiyaah nikiis. -Il coute 200 CFA. A -A', candoomi •o€i• lool. -Ah, ça coute cher. V -E curuund ñimin•i, wa•i tah, ca -Il n'y a pas beaucoup de poissin, c'est •o€pa. pourquoi il coute cher. A -Fu min-ndo haawsi• hend nah? -Tu peut me diminuer combien? V -Yaatuus, tas nda•gkiyaah kaahay -25 CFA, et ça reste 175 CFA. na yaatuus. A -Mbaa toon-ndo juukii. -Bien, vends-moi ce tas-ci. Andaar koraas cara•g hend nah? Un kilo de piment coute combien? V -Candoomi de' wa •o€•i. -Ce prix n'est pas élevé. A -Mbaa toon-ndo andaar yiino. -Bien, vends-moi un kilo. V -Corkah, po mbeh wiriis •ah, fu -Merci. Une prochaine fois tu viens hay •ga-so. chez moi. A -Eeh, • haa•g •ah tume -Oui, je vais te faire mon client. romohaani•-•go. 10.b LEXIQUE POUR LE DIALOGUE ayca - vas-y andaar, andaari - kilo ca•i candoom, candoomi - prix car - coûter haawis - rabaisser, diminuer, réduire hend nah? - combien juuk, juuki - tas koraas, koraaski - piment mbaa - donc romoha, romohaani - ici: client 76 10.c NOTES "andaar" - une petite calebasse utilisée pour mesurer, peser, et qu'on estime prend l'équivalent d'un kilo; cette même calebasse est aussi nommée "lippa" 10.d VOCABULAIRE Toonohaa•a. Mbeh ci tas €oo€i orsuk, ca laay•i. Ca kaahay. Taambndoh Jileen Þaar, yi uup Þin, a ka•ta toonohaa•a. A teeku Daali. A waa•i• rom inaa ñimni•: €i tiwiñ, •galamb, haalis, kiw, japil, €i ñjaa', ndel, niy, laam a ka• ca toontuka. Koppor ci a €ay laay•i. Wi a ree toonohaa•a •ah, a meekissa ore'ohi nik yahndeeri• toonohaa•i •iski in ci a waa• toonohsa•g. Yeem tee€pa •e, a ka•ta ndeem. Wi a hot in ci a waa• jen, a meekissa toonohi candoom ci• ca. Yeem woosa •e. A tummba neh ca •o€i•. •a haawsi•kohee•ah po €a coh•ohha pe•eem, a rommba ca. A taskohuusa koppor •faani• •e. A waakissa romaah wiriis findi pompiteer, sople, kañja, ba•ga, €i mbaal, njowaan, kayit, kiya na €i kuum. Wi a Þutta rom •ah, a pulla toonohaa•i, a waakee•ah watooni haa•g •e €ay•e in ci a rom. Wi a tufuk •-yahndeeri• toonohaa•i •ah, komaaki fiir taammba •-seroo-ce, a ginnda ini a tumoh koppor ci• •e, a saandohha naa. Daali feyuusa, a inah•i findi a haa•g ki tume po a haad kaahan ce. A ore'oha a koc coh na •e a yi amboh •e po a raakka haadoha. De volgende regel staat niet op de tapes: Wi weem coot •ah, a keesa kur ci yakak ci •ah, a pe•dke penduk rokoh ci. Mbeh ci tas €oo€i orsuk ca laay•i. Les jours qui restent avant la Korité ne sont plus nombreux. or orsuk orsuk, orsuki Ca kaahay. - jeûner - ne plus jeûner - la Korité Ils sont trois. 77 Taambndoh Jileen Þaar, yi uup Þin, Le petit frère de Jileen, qui est le a ka•ta toonohaa•ah. cadet, est allé au marché. toonoha, toonohaa•i A teeku Daali. - marché Il s'appelle Daali. A waa•i• rom inaa ñimni•: €i tiwiñ, Il voudrait acheter beaucoup de choses: •galamb, haalis, kiw, japil, €i ñjaa', du fer, or, argent, des haches et ndel, niy, laam a ka• ca toontuka. couteaux, des paniers, nattes et cordes, parce qu'il voudrait les revendre. tiwiñ, tiwiñi/tiwñi - fer •galamb, •galmbi - or haalis, haalsi - argent kiw, kiwki - hache japil, japli - couteau ñjaa', ñjaa'i - panier ndel, ndeli - natte niy, niyi - corde toontuk - revendre Koppor ci a €ay laay•i. Il n'a pas emporté beaucoup d'argent. Wi a ree toonohaa•ah •ah, a meekissa Lorsqu'il est arrivé au marché, il ore'ohi nik yahndeeri• toonohaa•i demanda au cordonnier qui était à •iski in ci a waa• toonohsa•g. l'entrée du marché où on vend les objets qu'il voudrait. meekis ore'oh, ore'ohi toonohsa•g Yeem tee€pa •e, a ka•ta ndeem. tee€ ndeem - demander - cordonnier Celui-là le lui montra, il y alla. - montrer - là-bas 78 Wi a hot in ci a waa• jen, Lorsque il a vu toutes les choses qu'il a meekissa toonohi candoom ci• ca. voudrait, il demanda leur prix au vendeur. toonoh, toonohi - vendeur candoom, candoomi - prix Yeem woosa •e. Celui-là lui dit. A tummba neh ca •o€i•. Il dit que c'est cher. •a haawsi•kohee•ah po €a coh•ohha Ils discutaient le prix jusqu'à tomber pe•eem, a rommba ca. d'accord, et il les acheta. haawsikoh - discuter (un prix) coh - rencontrer coh•oh pe•eem - tomber d'accord A taskohuusa koppor •-faani• •e. tas taskohuu •-faani• •e Il lui resta de l'argent. - rester - FORME REFLEXIF - avec lui A waakissa romaah wiriis findi Il chercha encore d'autres marchandises pompiteer, sople, kañja, ba•ga, comme pomme de terre, oignon, gombo, €i mbaal, njowaan, kayit, kiya na courge, des filets, hammac, papier, €i kuum. cahier et des pots de miel. waak - chercher romaah, romaahi - marchandise (pour celui qui achète) (la forme défini et au sing. et au plur.) toonah, toonahci - marchandise (pour celui qui vend) (la forme défini seulement au plur.) 79 pompiteer, pompiteeri - pomme de terre sople, sopleeni - oignon kañja, kañjaani - gombo ba•ga, ba•gaani - courge mbaal, mbaali - filet njowaan, njowaani - hammac kayit, kayti - papier kiya, kiyaaki - livre kuum, kuumi - miel €i kuum - plusieurs pots de miel Wi a Þutta rom •ah, a pulla Quand il eut achevé les achats, il sortita toonohaa•i, a waakee•ah watooni haa•g le marché, et il cherchait une voiture •e €ay•e in ci a rom. qui pouvait lui transporter ce qu'il avait acheté. -ee•ah wato, watooni - voiture Wi a tufuk •-yahndeeri• toonohaa•i Quand il resta à l'entrée du marché, un •ah, komaaki fiir taammba •-seroo-ce, jeune homme passa près de lui, il lui ôta a ginnda ini a tumoh koppor ci• •e, sa portemonnaie, après quoi il s'en fuis. a saandohha naa. taamb gin tumoh saandoh naa = na wa - passer (par) - enlever brusquement - là où il a mis - s'enfuir Daali feyuusa, a inah•i findi a haa•g Daali s'étonna, il ne savait pas comment ki tume po a haad kaahan ce. il devrait faire pour rentrer à la maison. feyuu haa•g ki tume - s'étonner - comment faire A ore'oha, a koc coh na •e ayi amboh C'est le cordonnier, qu'il avait •e po a raakka haadoha. rencontré le premier, qui l'aidait à avoir les moyens pour rentrer. 80 -oha - les moyens de Wi weem coot •ah, a keesa kur ci Après cette expérience, quand il voyage yakak ci •ah, a pe•dke penduk rokoh dans des grandes villes, il se méfie des ci. voleurs. keesa = ka•eesa -eesa penduk - se méfier 10.e. EXERCICES DES STRUCTURES GRAMMATICAUX 1. Vends(donne, donne, ajoute, amène)-moi un couteau. - Vends(etc)-lui un couteau. Toon-ndo japil. Toonaa-•e japil. On-ndo japil. Onaa-•e japil. E•-to japil. E•aa-•e japil. •aat-to japil. •aataa-•e japil. Kom-mbo japil. Komaa-•e japil. 2. Ne venez (buvez, mangez, entrez, vous asseyez) pas! hay: an: ñam: aas: €oof: Kanat hay! Kanat an! Kanat ñam! Kanat aas! Kanat €oof! 3. Est-ce qu'il a acheté (vendu, amené, coupé, pris) du miel? - Oui, il en a acheté. A romi• kuumeh? Eeh, a romi• •ga. A tooni• kuumeh? Eeh, a tooni• •ga. A €ayi• kuumeh? Eeh, a €ayi• •ga. A ñami• kuumeh? Eeh, a ñami• •ga. A ambi• kuumeh? Eeh, a ambi• •ga. 4. Est-ce qu'il a acheté deux (beaucoup de, peu de, (pas????) beaucoup de, trois) paniers? - Oui, il en a acheté deux (etc.). 81 A romi• ñjaa' kanakeh? A romi• ñjaa' laayi•eh? A romi• ñjaa' Þissuuteh? A romi• ñjaa' ñimni•eh? A romi• ñjaa' kaahayeh? Eeh, a romi• •ga kanak. Eeh, a romi• •ga laayi•. Eeh, a romi• •ga Þissuut. Eeh, a romi• •ga ñimni•. Eeh, a romi• •ga kaahay. 5. Cette personne-ci était un commerçant (cordonnier, client, forgeron, chasseur). toonoh: •oyii, a nikee toonoh. ore'oh: •oyii, a nikee ore'oh. romoh: •oyii, a nikee romoh. sisi€: •oyii, a nikee sisi€. kaalsukoh: •oyii, a nikee kaalsukoh. 6. Cette personne n'était pas un commerçant (cordonnier, client, forgeron, chasseur). toonoh: •oyi nikee•i toonoh. (•oyii????) ore'oh: •oyi nikee•i ore'oh. romoh: •oyi nikee•i romoh. sisi€: •oyi nikee•i sisi€. kaalsukoh: •oyi nikee•i kaalsukoh. 7. Il a semé plus d'oignons (gombo, courge, arachides, haricots) que de mil. sople: A uup sok sople, tooho. kañja: A uup sok kañja, tooho. ba•ga: A uup sok ba•ga, tooho. aareen: A uup sok aareen, tooho. iraak: A uup sok iraak, tooho. 8. Il a semé (rabaissé le prix de, mangé, acheté, vendu) plus de pommes de terre que toi. ("haawis" peu aussi signifier 'diminuer la quantité') sok: A yi uup •ah sok pompiteer. haawis: A yi uup •ah haawis pompiteer. ñam: A yi uup •ah ñam pompiteer. rom: A yi uup •ah rom pompiteer. toon: A yi uup •ah toon pompiteer. 9. Il sème (cherche, achète, vend, met) du mil ici (d'habitude). sok: A soka•g tooho ndii. 82 waak: rom: toon: tum: A waaka•g tooho ndii. A roma•g tooho ndii. A toona•g tooho ndii. A tuma•g tooho ndii. 10. (pour la reduplication du verbe c'est difficile de créer un exercice régulier qui est au même temps une bonne illustration du sens.) On-ndo masu€. Wa reeh-reeh. Donne-moi de l'eau. C'est fini. •itii-fu ndeh? A kosaay-kosaay. Où est ta femme? Elle est malade. Fu api• €uufi! ž-hotee•i •e Tu as tué le chien! Je ne le voyais pas. hotee•i. Wee na koti• •e? Wa weer-weer. Qu'est arrivé à sa Elle est cassée. jambe? Wee tah pe'ci Ca feyu-feyu. Pourquoi les chèvres Elles sont cii nup? courent-elles? inquiètées. 83 LEÇON 11 11.a DIALOGUES: Baptême. Visiteur V Maman M ......... (Salutations ordinaires) ......... V -Fu corok. -Tu remercies. (Dans le sens de "félicitations", mais on le dit aussi encouragement, l'accouchement étant quelque chose de dur.) M -Fu corok €ak fu. -A toi de même. V -Ku€ki, tum na? -Comment va l'enfant? M -A yii •ga. -Il est ici. V -A Þaar walla €iti€? -C'est garçon ou fille? M -A €iti€. -C'est une fille. V -ž-marak •e. -Laisses-moi le voir. M -A yii. -Elle est là. V -A mo•i•. Kooh fa•at •e. -Elle est jolie. Que Dieu lui donne une •oo maasoh •e. longue vie. Que nous soyons présent avec elle. M -Amiin. -Amen. Après une telle conversation, on peut rester ou partir. Dans la culture saafi on est parfaitement libre de dire d'un enfant qu'il est joli ou vilain. Ce qu'on ne doit pas dire cependant est qu'un enfant est gros. On aurait pu échanger la phrase en haut "A mo•i•" avec "A sepÞi•", ce qui signifie: "Il est vilain." Le deuil. Visiteur V Personne(s) endeuillée(s) E ......... 84 (Salutations ordinaires) ......... V -•uh corok ne€aa•iini. -Mes condoléances à vous. E -Fu corok €ak fu. -A toi de même. V -A kosaay ki•ah po a kaannda? -Quand est-ce qu'il est tombé malade jusqu'à mourir? E -A maañi• na kosaayki. -Il a duré avec la maladie. V -A miskat Kooh. -Dieu ait piété de lui. E -Amiin. -Amen. V -•uh tase mo•o•. -Restez en paix. E -Eeh. -Oui. Une réponse alternative aurait pu être: "A kosaay•i" qui veut dire: "Il n'a pas été malade." Généralement, quand on va présenter les condoléances, on n'utilise pas les phrases ordinaires pour dire qu'on veut partir. 11.b LEXIQUE POUR LES DIALOGUES. fa• maasoh misik - laisser - être présent - 1) avoir mal 2) avoir piété de ne€aa•i, ne€aa•iini - mauvaise nouvelle sepeÞ - être vilain 11.c VOCABULAIRE Hiñohi na kosaayki €ok ci haytoha•g. Ku€uu-ci• €iti Jileen jen €a amboh kosaayki €ok ci haytoha•g. Yaayi• €a na baabi• €a €a feyuu•. •a lii€•i neh ku€uu-ci• €a hay maasohe maas. •a lii€i• kaan •ga €a. •a neehuu noh, €a neehuu wek. Pani ci• €a haawsuki•. Jileen ka•ta marka paÞohi uup yak •-kurki. A yi he• mbuknee-ci. A woo •e neh a mini• €a paÞ. A waaki•ta €a niir na saaf, anaah na galaaÞ tokkaah. A woosa neh €a hay tip•uuse neh €a mbec. Haan ca hayya, komaak ci tip•uusa, €a mbecca. Wi weem coot •ah, €a rissa kosaayi•. þaari waa•ta neh €a haa•g paÞse paÞ faseeh, €it€i waa•ta paÞ tu€aa€. •a nikka •aa po €um kaannda. •um rissa faanki•. 85 Wa raakka mbeh niikiis, lamandi €e•kohha •-•gela. •i paÞoh €e• haa•g haye •-kurki. Wi mbehi• cohi ree •ah, Jileen ka•ta. •a woyee•ah findi kosaayki amboha•g komaak ci. Jileen meksohha findi waa tume. A tee€uusa. A inahha neh we• nikee na ku€uu-ci• •e. •a tee€pa •e findi a hay hiñohe naa. •a woo •e neh wa uupa•g laay •ga• rehi. Kooh to€pa •ah, maasu€ ci laaya •ah, yaayi• €ok ci rim ku€u laayi•. •a •o€pa €o' •ah, a amboh kosaayki. Taha po a joki• waak sa•keer •-haf fiÞaa•g ci• komaak-ci na ci• yakak ci. •a aam maasu€ ci taaka •-pot ci. •a €ookke •-pasu•g hooli•. Jileen koo•ohha lii€ mo•i• •ga• coha. A haytohha ca, a hunnda na €itii-ce •ga• ina a woyee •e, neh €a paÞat komaak ci paÞ tu€aa€. Om•ohiina tasee na kosaayka a paÞuusa paÞ tu€aa€, a •giisohha, a mucca •-kaaneem. Hiñohi na kosaayki €ok ci haytoha•g. La lutte contre la maladie que les moustiques amènent. hiñoh, hiñohi €ok, €oki - lutte - moustique Ku€uu-ci• €iti Jileen jen €a amboh Tous les enfants de la femme de Jileen kosaayki €ok ci haytoha•g. ont attrapé la maladie qu'apporte les moustiques. amboh haytoh - attraper - faire venir, causer, apporter Yaayi• €a na baabi• €a €a feyuu•. Leur mère et leur père s'inquiétaient. •a lii€•i neh ku€uu-ci• €a hay Ils ne croyaient pas que les enfants maasohe maas. allaient survivre jusqu'à l'année prochaine. maas, maasi - année prochaine maas - être présent maasohe maas - être présent l'année prochaine •a lii€i• kaan •ga €a. Ils pensaient à leur mort. 86 kaan, kaani - mort •a neehuu noh, €a neehuu wek. Ils ne dorment pas le jour, ils ne dorment pas la nuit. neehuu - ne pas dormir (qui décrit qc. qui arrive souvent, régulièrement) - ici: le jour noh Pani ci• €a haawsuki•. Leur sommeil diminuait. pani, panndi haawsuk - sommeil - se diminuer Jileen ka•ta marka paÞohi uup yak Jileen alla voir le guérisseur le plus •-kurki. grand dans le village. paÞoh, paÞohi - guérisseur trad. (le plus souvent on emploie "naah" pour ces guérisseurs, alors que "paÞoh" ou "doktoor" s'utilise pour les medecins modernes; voir plus tard dans le texte.) uup yak - le plus grand (NOTE: "yak" s'écrit normalement "yakak") A yi he• mbuknee-ci. C'est le maître des fétiches. he• (la forme défini - maître, n'existe pas) propriétaire mbukne, mbukneeri - fétiche (qui consiste de petits canaris) A woo •e neh a mini• €a paÞ. Il lui dit qu'il pouvait les soigner. 87 A waaki•ta €a niir na saaf anaah Il leur chercha des racines et des na galaaÞ tokkaah. feuilles à boire et des gris-gris à porter. niir, niiri - racine saaf, saafi - feuille galaaÞ, galÞi - gris-gris tok - attacher -aah - pour (faire qc.) A woosa neh €a hay tip•uuse neh €a Il dit qu'on va battre les tams-tams pour mbec. eux, et ils vont danser. (C'est à dire une cérémonie de "ndëpp".) tip tipi• -uuse - battre les tams-tams - battre pour - INFINITIF PASSIF Haan ca hayya, komaak ci tip•uusa, Les tams-tams arrivèrent, on battait €a mbecca. pour les enfants et ils dansèrent. haan, haani - tam-tam tip, tipi - battement mbec, mbeci - danse ha€•u - être fait Wi weem coot •ah, €a rissa kosaayi•. Quand ça a eu lieu, ils restèrent toujours malade. ris - rester dans un état, action ou lieu; demeurer þaari waa•ta neh €a haa•g paÞse paÞa Le mari voulait qu'on les soignait selon faseeha, €it€i waa•ta paÞ tu€aa€. la tradition, la femme voulait la médicine moderne. hay paÞse - aller se faire 88 soigner hay ....se - PASSE FUTUR paÞ, paÞi - soin faseeha - autrefois tu€aa€, tu€aa€i - blanc •a nikka •aa po €um kaanda. Ils restèrent ainsi jusqu'à ce que les uns moururent. •aa •um rissa faanki•. - ainsi Les autres restèrent couchés. faanuk - se coucher Wa raakka mbeh niikiis, lamandi Quatre jours écoulèrent, le chef du €ee•kohha •-•gela. village convoqua les gens à la place publique. €ee•koh •gel, •geli •i paÞoh ci €e• haa•g haye •-kurki. - convoquer, appeler (pour aider?), alerter - place publique Des medecins vont venir dans le village. Wi mbehi• cohi ree •ah, Jileen ka•ta. Lorsque le jour de la réunion est arrivé, Jileen alla (y assister). coh, cohi - rencontre, réunion •a woyee•ah findi kosaayki amboha•g Ils racontaient comment la maladie komaak ci. attaquent les enfants. Jileen meeksohha findi waa tume. maladie. meeksoh Jileen demanda les symptômes de la - poser une question dans une assemblée 89 - demander A tee€uusa. On lui montra. tee€ - montrer A inahha neh we• nikee na ku€u ci •e. Il sut que c'était cette maladie qui avait attaqué ses enfants. •a tee€pa •e findi a hay hiñohe naa. Ils lui montrèrent comment il pouvait combattre la maladie. •a woo •e neh wa uupa•g laay •ga• Ils lui dirent que la maladie est plus rehi. fréquente pendant l'hivernage. Kooh to€pa •ah, maasu€ ci laaya •ah, Quand il pleut et qu'il y a beaucoup yaayi• €ok ci rim ku€u laayi•. d'eau, les moustiques femelles produisent beaucoup de petit. rim - avoir des enfants; produire; accoucher •a •o€pa €o' •ah, a amboh kosaayki. Quand ils piquent les gens, ces derniers attrapent la maladie. Taha po a joki• waak sa•keer •-haf C'est pour cela qu'il doit chercher une fiÞaa•g ci• komaaki ci na ci• yakak moustiquaire au-dessus du lit des enfants ci. et celui des adultes. sa•keer, sa•keeri fiÞaa•g, fiÞaa•gi •a aam maasu€ ci taaka •-pot ci. les pots. aam - moustiquaire - lit Qu'ils versent des eaux stagnantes dans - verser 90 taak - stagner (des liquides) - pot pot, poti •a €ookke •-pasu•g hooli•. Qu'ils se lavent dans une douche propre. €ook - laver (personne et animal) €ookuk - se baigner pasu•g, pasu•gi - douche hool - propre Jileen koo•ohha lii€ mo•i• •ga• coha. Jileen a appris de bonnes choses pendant la réunion. koo• lii€, lii€i - avoir, prendre, acquérir - pensée A haytohha ca, a hunnda na €itii-ce Il vint avec ses idées et rejoignit •ga• ina a woyee •e neh €a paÞat celles de sa femme qui consistaient à komaak ci paÞ tu€aa€. soigner les enfants selon la médicine moderne. Om•ohiina tasee na kosaayka a paÞuusa L'enfant sevré, qui restait avec la paÞ tu€aa€, a •giisohha, a mucca maladie, fut soigné par la médicine •-kaaneem. moderne, alla mieux, et fut sauvé de cette mort. omb•ohi, omb•ohiini - enfant sevré •giisoh - aller mieux muc - sauver 11.d. EXERCICES GRAMMATICAUX 1. Il a acheté des arachides, parce qu'il veut les semer (revendre, manger, préparer, gonfler le prix). sok: A romi• aareen, laam, a waa• ca sok. 91 toontuk: A romi• aareen, laam, a waa• ca toontuk. ñam: A romi• aareen, laam, a waa• ca ñam. tik: A romi• aareen, laam, a waa• ca tik. €aat: A romi• aareen, laam, a waa• ca €aat. 2. Mon mari est dans la voiture (lit, douche, hammac, chambre). wato: þaar-ro a yaa •-watoona. fiÞaa•g: þaar-ro a yaa •-fiÞaa•ga. pasu•g: þaar-ro a yaa •-pas•ga. njowan: þaar-ro a yaa •-njowaana. tuuÞ: þaar-ro a yaa •-tuuÞa. 3. Les racines sont dans le canari (marmite, calebasse, chambre, voiture). kiro': Niir ca ca •aa •-•ooÞ kirooka. soÞe: Niir ca ca •aa •-•ooÞ soÞeera. kanoh: Niir ca ca •aa •-•ooÞ kanka. tuuÞ: Niir ca ca •aa •-•ooÞ tuuÞa. wato: Niir ca ca •aa •-•ooÞ watoona. 4. La femme est parti pour le puits (marché, ruisseau, place publique, vallée). naac: •it€i cooti• naaca. toonohaa•: •it€i cooti• toonohaa•a. hulu€: •it€i cooti• hul€a. •gel: •it€i cooti• •gela. oon-oon: •it€i cooti• oon-oona. (NB! C'est possible qu'on a dit oon-oonka sur la cassette. Ça a été corrigé après.) 5. La chèvre est sur le canari (voiture, toiture, rocher, colline). kiro': Pe'fa yaa •-•afka• kirooka. wato: Pe'fa yaa •-•afka• watoona. njop: Pe'fa yaa •-•afka• njopa. atoh: Pe'fa yaa •-•afka• atohfa. ta•go: Pe'fa yaa •-•afka• tangoora. 6. Il marchait (courait, allait, cherchait, regardait) jusqu'à ce qu'il s'est rencontré avec un guérisseur. ('regarder' est ici dans le sens de chercher;) 92 tiind: A tiindee•ah po a cohha na paÞoh. nup: A nupee•ah po a cohha na paÞoh. ka•: A ka•ee•ah po a cohha na paÞoh. waak: A waakee•ah po a cohha na paÞoh. marak: A markee•ah po a cohha na paÞoh. 7. Dès fois, il avait (tuait, vendait, (allait à, marcher????) faisait marcher , faisait courir) des chevaux. raak: A raaka•geen €i panis. ap: A apa•geen €i panis. toon: A toona•geen €i panis. tiindi•: A tiind•a•geen €i panis. nupi•: A nup•a•geen €i panis. 8. Qu'est-ce que vous faites à la place publique? - Nous sommes en train d'y danser (chanter, enseigner, jouer, battre le tam-tam). mbec: •uh ha€•a•g yeh? Þeek: •uh ha€•a•g yeh? €i•si•: •uh ha€•a•g yeh? añndoh: •uh ha€•a•g yeh? tip: •uh ha€•a•g yeh? •oo kii mbec. •oo kii Þeek. •oo kii €i•si•. •oo kii añndoh. •oo kii tip. 9. Nous sommes en train de jouer à la place publique •oo kii mbec •-•geli. •oo kii mbec •ga. •oo kii coh •-•geli. •oo kii coh •ga. •oo kii €i•si• •-•geli. •oo kii €i•si• •ga. •oo kii añndoh •-•geli. •oo kii añndoh •ga. •oo kii tip •-•geli. •oo kii tip •ga. 10. Il dit (sait, veut, pense, refuse) que le mouton soit tué. ('savoir' et 'penser' ici expriment l'opinion) woo: A woo neh mbaali apu. inah: A inah neh mbaali apu. waa•: A waa• neh mbaali apu. lii€: A lii€ neh mbaali apu. sa•g: A sa•g neh mbaali apu. 11. Il a entendu (a vu, pense, a dit, a chanté) que le mouton a été tué. kerah: hot A kerhi• neh mbaali apuu•. A hoti• neh mbaali apuu•. 93 lii€ woo Þeek A lii€i• neh mbaali apuu•. A woyi• neh mbaali apuu•. A Þeeki• neh mbaali apuu•. 12. Le griot avait battu (amené, fait, regardé, pris) un tam-tam. Il est en train de le battre (etc.) encore. Hawri tipeen haan. A yii tipis-a. Hawri €ayeen haan. A yii €ayis-a. Hawri ha€•een haan. A yii ha€•is-a. Hawri markeen haan. A yii markis-a. Hawri ambeen haan. A yii ambis-a. 94 LEÇON 12 12.a DIALOGUE Visiteur V Hôte H V H V H V H V H V H V H V H V H V H V H V H -ž-waa• ka• þas. -Je veux aller à þas. -Fu waa• ka• þas-eh? -Tu veux aller à þas? -Eeh, •-waa• ka• þas. -Oui, je veux aller à þas. -Wee raak •-þas? -Qu'est-ce qui se passe à þas? -In raak•i •ga. -Rien ne s'y passe. -Moo fu ka• yeh •ga? -Mais pourqoui tu y vas? -ž-waa• ka• Ndakaaru. -Je veux aller à Ndakaaru. -Mbaar mo•? -Est-ce du bonheur? -Eeh, mo• rek. -Oui, la paix. -Fu haa•g tiinde, ndii na þas-eh? -Est-ce que tu vas marcher à pied d'ici à þas? -Muk, • waa• €ay sareet. -Non, je veux prendre une charette. -Sareet de', raaki• •-kaahni. -Il y a une charette dans la maison. -Waaki•-to sareet, •-ka•. -Cherche-moi une charette et je pars. -Eeh. -Oui -Wa hend nah, candoomi• wa? -Le prix est combien? -Ndii na þas de', fu joki• wirind -D'ici à þas, tu dois payer 300 CFA. nda•kaah yis na yino. -Eeh. Mbaa •-ree þas •ah, •-jip. -Oui. Si j'arrive à þas, je descends. -Fu ree •ah, fu waak wato. -Arrivé, tu cherches une voiture. -þas na Ndakaaru, wa wirnduusa•g -Quel est le billet entre þas et hend nah? Ndakaaru? -Wa nda•gkiyaah yis na kaahay. -C'est 400 CFA. -Mbaa mi yii ka• na sareeti. -Donc, je m'en vais avec la charette. -Kooh €ay •a •ah, fu kañji• €a -Si Dieu t'amène, tu me salues tout le jen. monde. 12.b LEXIQUE POUR LE DIALOGUE. •aa - ainsi jip - descendre sareet, sareeti - charette wirind - payer 12.c. VOCABULAIRE Cohi• •oopaat ci. 95 •oopaat ci jen ca raak €e•koh •ga• leerna• nduufa. Meewi• nduufi, muuma, ayi haa•g •ga adgohe. Sel ci, caafu ci, ñiiñoh ci, €i •gaay, €i •gumu, €i •eemb, paani ci, gu• ci, mbo€ ci, €i ndol, €i kokareet, €i ci•gaañ na Þiiñ ci ali inaataa•g kanat tas, ca jen ca hayaat. Wi mbeha ree •ah, ca jen ca cohha. Meewi woosa ca ini tah ca teemb. A woo ca neh ca raak•oh maas •-neeh ci haa•g. Ci yakak ci guuree•a, ci Þin ci onee ca masu€. Ca Þut •ah, ca ka• ñama inohfi ca onu. Wi ca sa€sukoh •ah yaa nu nik haadda kahan ce. žgumu reesa kaahan ce, a faanukka. A heeÞca haat findi a haa•g ñamohe inohfi. Mba•na mbehi• guuri ree •gumu €ayya kufuc and we••i a haa•g guurohe. Ca hoo€ukka guur po nohi muyya, ca reehi•ta yohni. Muuma woosa ca neh inaa nu €o' guurohee•ah, we• fu haa•g ñamohe. žgumu fu••ga. A woosa neh: Mbaa ci Þin ci ca hay•i ñame laam ca guur•i. Meewi tummba neh: Ini •-woo we• haa•g raake. ž-kuruk •ga •ga• pe•eem ceem. Cohi• •oopaat ci. La rencontre des animaux. coh, cohi - rencontre •oopaat, •oopaati - animal •oopaat ci jen ca raak €e•koh •ga• Tous les animaux avaient un appel au leerna• nduufa. milieu (en pleine) de la forêt. €e•koh, €e•kohi - appel (€ee•koh??) leero - milieu leer, leerni - milieu, centre (placement) Meewi• nduufi, muuma, a yi haa•g •ga adgohe. le présider. C'est le lion, le roi de la forêt, qui va muuma, muumaani - lion adug - être le premier, devant; devancer adgoh - diriger; présider 96 Sel ci, caafu ci, ñiiñoh ci, €i •gaay, Les oiseaux, les mouches, les fourmis, €i •gumu, €i •eemb, paani ci, gu• ci, des antilopes, des hyènes, des mbo€ ci, €i ndol, €i kokareet, €i chauve-souris, les singes, les lézards, ci•gaañ na Þiiñ ci ali inaataa•g kanat les grenouilles, des lièvres, des "poules tas, ca jen ca hayaat. de fôret", des rats et les pintades, qu'aucun animal sauvage reste, qu'ils viennent tous. sel, seli - oiseau caafu, caafndi - mouche ñiiñoh, ñiiñohfi - fourmi •gaay, •gaayi - antilope •gumu, •gumfi - hyène •eemb, •eembi - chauve-souris paani, paanfi - singe gu•, gu•i - lézard mbo€, mbo€i - grenouille ndol, ndoli - lièvre kokareet, kokareeti - "poule de fôret" ci•gaañ, ci•gaañi - souris, rat Þiiñ, Þiiñi - pintade ali - aucun inaataa•g, inaataa•gi - animal sauvage Wi mbeha ree •ah, ca jen ca cohha. Lorsque le jour est arrivé, ils se rencontrèrent tous. Meewi woosa ca ini tah ca teemb. présentés. Le roi leur dit pourquoi ils se sont teemb - rencontrer, être présent teemb, teembi - rencontre tah - pourquoi A woo ca neh ca raak•oh maas •-neeh Il leur dit qu'ils ont un travail en ci haa•g. commun les jours à venir. maas - travail en commun (le même groupe d'age) 97 Ci yakak ci guuree•ah, ci Þin ci onee Les grands allaient cultiver, les petits ca masu€. allaient leur donner de l'eau. Ca Þut •ah, ca ka• ñama inohfi ca Quand ils auraient terminé, ils allaient onu. manger la vache qu'on leur donnerait. Wi ca sa€sukoh •ah yaa nu nik haadda Lorsque ils se sont séparés, chacun kahan ce. rentra dans sa maison. sa€sukoh yaa nu nik žgumu reesa kahan ce, a faanukka. faanuk A heeÞca haat findi a haa•g ñamohe inohfi. vache. heeÞ heeÞ, heeÞi - se séparer - chacun L'hyène, arrivé à sa maison, se coucha. - se coucher Il rêva déjà comment il allait manger la - rêver - la rêve Mba•na mbehi• guuri ree •gumu €ayya Le jour de la culture venu, l'hyène prit kufuc and we••i a haa•g guurohe. une aiguille en disant que c'est avec celle-là qu'il va cultiver. mba•i, mba•ni - jour kufuc, kufucki - aiguille and - dire; on dit que Ca hoo€ukka guur po nohi muyya, ca Ils passèrent la journée à cultiver reehi•ta yohni. jusqu'au coucher du soleil, ils terminèrent le champ. hoo€uk muy - passer la journée - se coucher (pour le soleil) 98 reeh - être terminé, fini Muuma woosa ca neh inaa nu €o' Le lion leur dit que l'instrument que guurohee•a, we• fu hay ñamohe. tout un chacun utilisaient pour cultiver, était l'instrument avec lequel on allait manger. inaa nu žgumu fu••ga. - toutes choses?? L'hyène eut peur. fu•g - avoir peur A woosa neh: Mbaa ci Þin ci ca hay•i Il dit que: Donc les petits ne vont pas ñame laam ca guur•i. manger parce qu'ils n'ont pas cultivé. mbaa - donc Meewi tummba neh: Ini •-woo we• Le roi di que: Ce que j'ai dit, c'est haa•g raake. ça qui va avoir lieu. ž-kuruk •ga •ga• pe•eem ceem. lieux. C'est en ces paroles que j'ai quitté les pe•eem, pe•mi - langue 12.d. EXERCICES GRAMMATICAUX 1. Regarde (Fais manger, abreuve, tue, fais marcher) les animaux. Je les ai déjà regardé. Markah •oopaat ca. ñam•ah •oopaat ca. An•ah •oopaat ca. Apah •oopaat ca. Tiind•ah •oopaat ca. ž-marki• ca haat. ž-ñam•i• ca haat. ž-an•i• ca haat. ž-api• ca haat. ž-tiind•i• ca haat. 2. Pourquoi est-ce que tu marches (cours, chantes, manges, dors)? Parce que marcher (etc.) est bien pour le corps. 99 Wee fu tiinde? Laam, tiind baahi• •-faan. Wee fu nupe? Laam, nup baahi• •-faan. Wee fu Þeeke? Laam, Þeek baahi• •-faan. Wee fu ñame? Laam, ñam baahi• •-faan. Wee fu neehe? Laam, neeh baahi• •-faan. 3. Mon champs (maison, chambre, voiture, mouchoir de tête) est à coté du tien. yohon: kahan: tuuÞ: wato: maa€: Yohni•-•go wa•i •-sero wi• •ah. Kahni•-•go wa•i •-sero wi• •ah. TuuÞi•-•go wa•i •-sero wi• •ah. Watooni•-•go wa•i •-sero wi• •ah. Maa€i•-•go wa•i •-sero wi• •ah. 4. Le chat est sous la voiture (arbre, lit, clôture, chaise). wato: Herowi yi •-oo€ watooni. kidig: Herowi yi •-oo€ kidgi. fiÞaa•g: Herowi yi •-oo€ fiÞaa•gi. ke€: Herowi yi •-oo€ ke€i. siis: Herowi yi •-oo€ siisi. 5. Nous sommes au milieu de la brousse (village, maison, chemin, réunion). nduuf: •oo €ii •-leerni• nduufi. kur: •oo €ii •-leerni• kurki. kaahan: •oo €ii •-leerni• kahni. waas: •oo €ii •-leerni• waasi. teemb: •oo €ii •-leerni• teembi. 6. Qui a tué le singe (hyène, 'poule de brousse', lapin, rat)? paani: Ya€ah ap paanfi? •gumu: Ya€ah ap •gumfi? kokareet: Ya€ah ap kokareeti? ndol: Ya€ah ap ndoli? ci•gaañ: Ya€ah ap ci•gaañi? 7. Qu'est-ce qui a tué le singe (etc.)? paani: Wayeh we• ap paanfi? •gumu: Wayeh we• ap •gumfi? kokareet: Wayeh we• ap kokareeti? ndol: Wayeh we• ap ndoli? 100 ci•gaañ: Wayeh we• ap ci•gaañi? 8. Comment as-tu tué le singe (etc.)? (Cette question attend une réponse brève, comme par example: "ž-wees •e japil.", 'Je l'ai lancé un couteau.') paani: Fu apoh paanfi nah? •gumu: Fu apoh •gumfi nah? kokareet: Fu apoh kokareeti nah? ndol: Fu apoh ndoli nah? ci•gaañ: Fu apoh ci•gaañi nah? 9. Qu'est-ce que tu as fait pour tuer le singe (etc.) (Cette question attend toute l'histoire.) paani: Fu tum nah po fu appa paanfi? •gumu: Fu tum nah po fu appa •gumfi? kokareet: Fu tum nah po fu appa kokareeti? ndol: Fu tum nah po fu appa ndoli? ci•gaañ: Fu tum nah po fu appa ci•gaañi? 10. Mousa (Siiga, mon père, toi, vous) et moi, nous allons aux champs. Musa: Mi na Musa ka• yoohon ca. Siga: Mi na Siga ka• yoohon ca. baab €oo: Mi na baab €oo ka• yoohon ca. •ah: Mi na •ah ka• yoohon ca. •uh: Mi na •uh ka• yoohon ca. 11. Issa n'a pas un cheval (riz, voiture, tam-tam, champs). Si, il vient d'acheter un cheval (etc.). Isaah raak•i panis. Isaah raak•i maalo. Isaah raak•i wato. Isaah raak•i haan. Isaah raak•i yohon. Ahha', a hana•g rom panis. Ahha', a hana•g rom maalo. Ahha', a hana•g rom wato. Ahha', a hana•g rom haan. Ahha', a hana•g rom yohon. 101