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NOTIONS ESSENTIELLES EN CLASSE DE PREMIERE ES
1/ DEFINITIONS DE BASE EN ECONOMIE
Bien : Objet matériel
Service : activité mise à la disposition des consommateurs
Production : activité socialement organisée consistant à créer des biens et
services en vue de satisfaire des besoins individuels ou collectifs. On
distingue :
Production marchande :production de biens ou services s’échangeant,
ou susceptibles de s’échanger sur un marché à un prix couvrant au
moins les coûts de production. Tous les biens sont considérés comme
marchands.
Production non marchande : production de services fournis à la
collectivité à titre gratuit ou quasi-gratuit (la valeur de cette produc-
tion est estimée par son coût de production), ainsi que de services
produits par les ménages au titre d’employeur de personnel domes-
tique.
Facteurs de production : Tous les éléments qui permettent de produire ;
on distingue deux facteurs de production :
Facteur travail : la main d’oeuvre
Facteur capital : le capital technique se compose de :
Capital circulant : renouvelé à chaque opération de pro-
duction ; il s’agit des consommations intermédiaires (ma-
tières premières, énergie, biens intermédiaires)
Capital fixe : utilisé pendant plusieurs opérations de pro-
duction, il s’use progressivement (usure physique, obso-
lescence) et doit être amorti (CCF = Consommation de
Capital Fixe) : terre; machines...
Répartition : Processus de distribution des richesses disponibles entre les
groupes et les divers individus. On distingue deux types de repartition :
Répartition primaire : effectuée au niveau de l’entreprise, elle cor-
respond au partage de la valeur ajoutée entre ceux qui ont participé à
sa création (EBE, salaires, impôts sur la production)
Redistribution : Voir infra
Consommation : Destruction par l’usage. Elle entraîne la disparition,
plus ou moins rapide, par destruction ou par transformation, des biens ou
services utilisés. La comptabilité nationale distingue :
Consommation finale : valeur des biens et services utilisés pour la
satisfaction directe des besoins humains, individuels ou collectifs
Consommation productive : elle se décompose en :
Consommations intermédiaires : valeur des biens (autres
que les biens d’équipement) et des services marchands
consommés au cours de la période dans le processus cou-
rant de production ; ils peuvent être transformés (matières
premières, biens intermédiaires) ou détruits (énergie)
Consommation de capital fixe : correspond à
l’amortissement économique, donc à la dépréciation subie
par le capital fixe dans la période considérée
Valeur ajoutée : richesse créée par une entreprise au cours d’une période
donnée. Elle est égale à la valeur de la production moins les consomma-
tions intermédiaires (voir le schéma 1 dans l’annexe). La somme des VA
correspond approximativement au PIB. Cette richesse nouvellement créée
est distribuée sous forme de revenus primaires (répartition primaire des
revenus)
Revenus primaires : revenus obtenus en contrepartie d’une participation
à l’activité de production. Ils rémunèrent les facteurs de production
(travail et capital). On distingue :
La rémunération des salariés : tous les versements et avantages fournis
par les employeurs au titre de la rémunération du travail = salaires et
traitements nets + cotisations sociales salariales et patronales
Les revenus du patrimoine : ce sont les revenus de la propriété (di-
videndes, intérêts, loyers, fermages et métayages) ou des loyers fictifs
qui correspondent au service que se rendent à eux-mêmes les ménages
propriétaires de leur logement.
Les revenus de l’entreprise individuelle : ce sont des revenus mixtes
puisqu’ils rémunèrent à la fois un travail et un capital.
Revenus de transfert (ou prestations sociales ou revenus sociaux) :
revenus obtenus indépendamment de la participation à l’activité de
production et qui sont la contrepartie de droits reconnus par la société (ex.
le droit à la Santé)
Redistribution : Ensemble des prélèvements (cotisations sociales et
impôts) et des réaffectations (prestations sociales et consommations
collectives) de ressources opérés par les administration publiques affec-
tant les revenus des ménages (Voir le schéma 2 dans l’annexe).
On distingue deux types de redistribution :
La redistribution horizontale : le bien-portant paie pour le malade,
l’actif pour le retraité... (ex. : la Sécurité Sociale). Elle a pour fonction
d’assurer la prise en charge par la collectivité des inactifs et des
chômeurs
La redistribution verticale : elle essaie de réduire les inégalités de
revenus disponibles entre les catégories sociales.
Revenu disponible d’un ménage :
Revenus primaires
+ revenus de transfert
- prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales)
= Revenu disponible Consommation finale + Epargne
Marc : lieu de rencontre entre une offre et une demande qui
aboutit à la formation d’un prix. Il existe plusieurs marchés qui se
différencient par l’objet de l’échange :
Marché d’un produit particulier : n’importe quel bien ou ser-
vice
Marché du travail : rencontre entre une offre de travail (des
actifs demandeurs d’emploi) et une demande de travail (en-
treprises qui offrent des emplois) qui aboutit à la fixation d’un
salaire.
Marché des capitaux : rencontre entre une offre de capitaux
(épargnants) et une demande de capitaux (investisseurs) qui
aboutit à la fixation d’un taux d’intérêt. On distingue :
Marché des changes : rencontre entre une offre et une de-
mande de devises qui aboutit à la détermination des taux de
change.
Marché financier : marché de l’argent à long terme. Lieu
d’émission et d’échange des valeurs mobilières (actions,
obligations)
Marché monétaire : marché de l’argent à court terme ; ren-
contre entre une offre et une demande de capitaux à court
terme, provenant de banques et d’entreprises.
Secteurs institutionnels :
La Comptabilité Nationale regroupe les différents partenaires de la
vie économique en sept secteurs institutionnels :
Les sociétés et quasi - sociétés non financières
Les institutions de crédit
Les entreprises d’assurances
Les administrations publiques
Les administrations privées
Les ménages (y compris les entrepreneurs individuels
Le reste du monde
2/ TECHNIQUES DE CALCUL
Calcul et interprétation de :
proportions et parts
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Financement non monétaire
Financement interne : autofinancement
Financement externe
Finance directe : émission d'actions ou
d'obligations sur le marché financier
Intermédiation bancaire : crédit bancaire
accordé à partir d'une épargne existante
FINANCEMENT DE L’ECONOMIE
pourcentage de variation et coefficient multiplicateur
indices élémentaires
indices de valeur, de volume et de prix
taux de croissance annuel moyen
prix courants, prix réels et prix relatifs
Francs courants, francs constants, calcul de l’évolution du
pouvoir d’achat d’un revenu
Elasticités de la demande par rapport aux prix
3/ MONNAIE
Fonctions de la monnaie
intermédiaire des échanges (elle est acceptée en paiement)
mesure des valeurs (c'est une unité de compte)
réserve de pouvoir d'achat (elle permet de différer
l'échange)
Formes de la monnaie
monnaie fiduciaire (= fondée sur la confiance) composée
des pièces (monnaie divisionnaire) et des billets
monnaie scripturale : somme des comptes à vue créditeurs
des agents économiques dans les institutions financières
Dématérialisation
La monnaie a connu un processus de dématérialisation : on est
passé de la monnaie marchandise (bien possédant une valeur
d'usage propre : coquillage, poisson séché, bétail, or, argent...)
à la monnaie fiduciaire (qui est encore un bien mais dont la
valeur légale n'a pas de rapport avec la valeur en tant que
marchandise) et à la monnaie scripturale qui est une simple
écriture sur un compte (autrefois sur un livre, aujourd'hui dans
une mémoire d'ordinateur)
Masse monétaire
Ensemble des moyens de paiements (monnaie) et des actifs
liquides facilement et rapidement convertibles en monnaie
(quasi monnaie)
MASSE MONETAIRE
CONTREPARTIES DE LA
MASSE MONETAIRE
Monnaie au sens strict
Monnaie fiduciaire :
pièces, billets
Monnaie scripturale :
comptes à vue
Quasi monnaie
placements sur livret
avoirs en devises
placements à termes
titres du marché mo-
nétaire
....
Création monétaire et contreparties de la masse monétaire
La monnaie est émise en fonction des besoins des agents
économiques. Les contrepartie de la masse monétaires sont des
créances qui ont servi de base à la création monétaire.
Inflation
Processus de hausse cumulative et auto-entretenue du niveau
général des prix.
À l'occasion de ce processus tous les prix ne varient pas au
même rythme : la structure des prix relatifs se déforme.
Au jeu de l'inflation, il y a des gagnants et des perdants
gagnants = : ceux dont les revenus dépendent directe-
ment des prix (professions indépendantes, possesseurs
d'actions) et les débiteurs dont l'endettement réel di-
minue avec l'inflation
perdants = titulaires de revenus fixes (salariés, posses-
seurs d'obligation) et les créanciers dont la valeur des
créances diminue ("L'inflation c'est l'euthanasie des
rentiers")
Équation de Fisher M x V = P x T
Relation comptable qui met en rapport les transactions (T), la
masse monétaire (M), la vitesse de transaction de la monnaie
(V) et le niveau général des prix (P).
Théories de l'inflation
inflation par la monnaie : c'est l'interprétation monétariste de
l'équation de Fisher : l'inflation résulte d'une expansion exces-
sive de la masse monétaire par rapport au volume de la pro-
duction
inflation par la demande : l'appareil de production ne peut
répondre à l'accroissement de la demande ; l'ajustement se fait
alors par les prix et non par les quantités
inflation par les coûts : l'inflation provient de la croissance
des coûts de production ; il peut s'agir d'une inflation importée
(coûts des biens de production importés) ou de la croissance de
la rémunération des facteurs de production supérieure à celle de
leurs productivité. Cette explication vise en particulier les sa-
laires ; après avoir été contraintes à augmenter les salaires, les
entreprises cherchent à rétablir (ou à augmenter) leur part dans
la valeur ajoutée en relevant leur prix mais cela conduit à de
nouvelles revendications salariales (spirale inflationniste
prix-salaire-prix...)
Politique monétaire
Ensemble des moyens mise en place pour réguler la croissance
monétaire. La politique monétaire peut agir
sur les quantités : l'encadrement du crédit consiste à
limiter de façon réglementaire la progression des crédits
accordés par les banques
sur les prix : en rendant plus ou moins cher le refinan-
cement des banques, la banque centrale influence les
taux d'intérêts pratiqués par les banques et donc indi-
rectement le volume des crédits qu'elles accordent. On
distingue deux instruments :
réescompte : la banque centrale achète à taux fixe
les titres de créances que les banques lui présentent
après les avoir escomptés
open market : intervention sur le marché monétaire
par achat et vente de titres ; en modulant ses inter-
ventions la banque centrale oriente les taux du
marché en fonction de ses objectifs.
4/ FINANCEMENT
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Financement de l'économie : ensemble des mécanismes par
lesquels les agents économiques satisfont leurs besoins de finan-
cement.
Financement interne : l'entreprise recourt à l 'autofinancement
(utilisation de son épargne brute) pour financer son investissement
Financement externe : l'entreprise finance son investissement par
appel au marché financier : augmentation de capital par
émission d'actions nouvelles, emprunt obligataire ; on parle
dans ce cas de finance directe ; quand ce type de finan-
cement est dominant on par le d'"économie de marché fi-
nancier"
recours au crédit des institutions financières ; on parle dans
ce cas d'intermédiation ; quand ce type de financement est
dominant on parle d'"économie d'endettement".
Désintermédiation : processus qui conduit les agents écono-
miques à réduire leur recours au crédit bancaire et à faire appel
directement au marché financier.
Besoin de financement : solde du compte de capital quand la
FBCF est supérieure à l'Épargne brute
Capacité de financement : solde du compte de capital quand
l'Épargne brute est supérieure à la FBCF
Financement non monétaire : par la mobilisation de l'épargne
existante
Financement monétaire : par création monétaire
Action :
titre de propriété d'une fraction du capital d'une société. L'ac-
tion est une valeur mobilière qui donne à son titulaire un droit
de regard et de contrôle sur la gestion (droit de vote à
l'assemblée générale des actionnaires), le droit à une partie du
bénéfice distribués (dividende). Certaines sociétés sont cotées
en bourse, leurs actions sont donc facilement négociables.
Obligation :
titre représentatif d'une créance émise par l'État, une collecti-
vité locale ou une entreprise. Cette valeur mobilière est négo-
ciable sur le marché financier ; elle donne droit à un revenu en
général fixe et annuel : l'intérêt.
Effet balançoire :Lien entre la valeur des obligations et la varia-
tion des taux d’intérêt
SICAV :
Les Sociétés d’Investissement à Capital Variable font partie
des OPCVM (Organismes de Placements Collectifs en Valeurs
Mobilières). Il s’agit de portefeuilles collectifs de valeurs mo-
bilières et de titres, gérés par des spécialistes (les gérants) d’une
grande institution financière (banque par exemple) et constitués
par les fonds des épargnants
5/ MARCHÉ
Marc : lieu, souvent abstrait où se confrontent une offre et une
demande pour aboutir à des échanges (achats et ventes) caracté-
risés par des prix de marché.
Marché de concurrence pure et parfaite
3 conditions de la concurrence pure : atomicité, fluidité (entrée
libre), homogénéité
2 conditions de la concurrence parfaite : transparence du
marché, mobilité des facteurs.
Formation du prix d'équilibre sur un marché de concurrence
pure et parfaite
Demande : quantité que les acheteurs (consommateurs) sont
disposés à acquérir pour un prix donné. Les acheteurs cher-
chent à maximiser leur utilité. La demande est une fonction
décroissante du prix (les quantités demandées diminuent quant
le prix augmente).
Offre : quantité que les vendeurs (entreprises) sont disposés à
fournir pour un prix donné. Les producteurs cherchent à
maximiser leur profit. L'offre est une fonction croissante du
prix (les quantités offertes augmentent quand le prix aug-
mente..)
Equilibre : Sous les hypothèses de la concurrence pure et
parfaite et des rendements décroissants, on montre que l'on tend
vers une situation d'équilibre le prix s'établit au minimum du
coût moyen (là où la courbe de coût marginal coupe la courbe
de prix moyen). Dans cette situation le profit est nul.
Loi des rendements décroissants :
S’applique à toute opération de production qui combine des
facteurs de production (travail et capital) : si l’on augmente
régulièrement l’un des facteurs (le travail par exemple), tandis
que l’autre facteur reste constant, la production supplémentaire
due à l’accroissement du facteur variable diminue progressi-
vement.
Loi de l’utilité marginale décroissante :
Chaque unité additionnelle d’un bien procure une utilité
moindre au consommateur et celui-ci lui accorde donc une
valeur moindre.
Fonction de production : Q = f(K, L)
C’est la relation qui associe la quantité produite aux quantités
des différents facteurs utilisés et combinés pour l’obtenir
(Travail = L et capital = K)
Productivité moyenne du travail :
Rapport entre la production totale et la quantité de facteur
travail utilisée
Productivité marginale du travail :
Production supplémentaire fournie par le dernier salarié em-
bauché
Coûts de production : Ils désignent les dépenses d'achat des
facteurs nécessaires à la production d'un bien ou d'un service.
On distingue :
les coûts fixes, indépendants des quantités produites (pour un
équipement donné) ex : loyer, amortissement, personnel ad-
ministratif, commercial...
les coûts variables proportionnels ou non-proportionnels aux
quantités produites ex : matières premières, énergie, person-
nel...
le coût moyen : c'est un coût unitaire, rapport coût total (fixe et
variable) et la quantité produite.
le coût marginal : coût de la dernière unité produite ; si les
rendements sont décroissants, le coût marginal est croissant.
6/ ÉTAT
Services collectifs purs :
Il se caractérise par la non rivalité des consommateurs (plusieurs
consommateurs peuvent consommer en même temps ce service) et
l’impossibilité d’exclusion des consommateurs ne payant pas pour
consommer ce service
Externalités :
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Un agent économique crée une externalité ou effet externe lorsqu’il
procure à autrui par son activité un avantage gratuit (externalité
positive) ou un dommage sans compensation monétaire (externa-
lité négative)
Prélèvement obligatoires
ils comprennent les impôts prélevés par l'État, les collectivités
locales et l'Union européenne ainsi que les cotisations sociales.
Imt direct :
impôt versé directement par le contribuable à l'administration
du Trésor ; ex : impôt sur le revenu des personnes physiques
(IRPP), impôt sur le bénéfice des sociétés?
Imts indirects :
impôt qui peut être répercuté par celui qui le verse . la TVA est
répercutée par le commerçant ou l'industriel sur le prix de vente
de sorte qu'elle est acquittée indirectement par le consomma-
teur final.
Imt progressif : impôt dont le taux augmente avec le montant
de l'assiette (ex : IRPP).
Imt proportionnel : impôt à taux est fixe ; le montant de l'impôt
est proportionnel au montant de l'assiette (ex : TVA)
Cotisations sociales :
contribution imposée aux assujettis à un régime de sécurité
sociale et destinées à financer les prestations sociales servies.
État-Gendarme :
État qui se limite à assurer ses fonctions régaliennes (armée,
justice, police, diplomatie) et n'intervient pas dans l'économie.
État-Providence :
sens étroit : traduction du Welfare State : financement public
des dépenses sociales
sens large : État qui intervient dans la vie économique (par
opposition à l'État-Gendarme du XIX° siècle)
Loi de Wagner :
La croissance de l’activité de l’état est plus rapide que la
croissance économique dans son ensemble
Politique économique :
ensemble des objectifs et des moyens de l'action de l'État sur la
situation économique.
Objectifs de la politique économique :
création de meilleures conditions pour la croissance et le
développement économique (fonction d'allocation) : poli-
tiques structurelles ( production de services collectifs, natio-
nalisation ou privatisation, aménagement du territoire, plani-
fication, politique industrielle...)
modification de la répartition des revenus issue du marché et
jugée inéquitable (fonction de redistribution) : protection
sociale, versement de revenus de transfert.
régulation conjoncturelle de l'activité économique (fonction de
stabilisation) ; objectifs présentés à partir du carré magique
(croissance,, équilibre extérieur, stabilité des prix, taux de
chômage)
Instruments de la politique économique
politique budgétaire : action conjoncturelle (réglage de la
demande globale) et/ou structurelle (infrastructures, éducation,
recherche ...), par les recettes (modification des taux d'imposi-
tion, création ou suppression d'impôts, dégrèvements...), les
dépenses ( (augmentation ou diminution, modification de la
structure...) et la détermination du solde budgétaire (déficit
pour stimuler la croissance, excédent pour lutter contre l'infla-
tion)
politique monétaire : action sur la quantité de monnaie et/ou
les taux d'intérêt (voir plus haut)
Efficacité économique et Justice sociale
L'État est souvent amener à choisir entre efficacité économique et
justice sociale :
Faut-il fixer un salaire minimum et le faire progresser (justice
sociale) ou laisser le marché fixer librement tous les salaires
afin d'assurer la compétitivité des entreprises (efficacité éco-
nomique) ?
Faut-il imposer surtout les titulaires de revenus faibles et
moyens qui sont nombreux et qui peuvent difficilement
échapper à l'impôt (efficacité économique) ou instituer une
forte progressivité de l'impôt sur le revenu (justice sociale) ?
Faut-il réduire les prélèvements obligatoires au nom de la
compétitivité des entreprises ou accepter de financer une pro-
tection sociale coûteuse ?
Cependant efficacité économique et justice sociale peuvent n'être
opposées qu'en apparence :
La protection sociale joue un rôle anti-dépressif en garantissant
un niveau minimum de la demande.
Les salaires minimums élevés poussent les entreprises à cher-
cher à augmenter la productivité du travail.
7/ DEFINITIONS DE BASE EN SOCIOLOGIE
Individualisme méthodologique : (Sociologie de l’action sociale)
En Sciences sociales, démarche selon laquelle un phénomène
social, quelqu’il soit, doit, pour être expliqué, être conçu comme le
produit de l’agrégation d’actions individuelles.
Holisme : (Sociologie du fait social)
Démarche en Sciences sociales qui analyse les comportements
individuels avant tout comme le produit des structures sociales.
Dotation en capital global d’un groupe social :
Capital économique (mesuré par le niveau de revenu ou de pa-
trimoine), capital culturel scolaire (mesuré par le niveau de di-
plôme) et extra-scolaire, capital social (réseau de connaissances)
Fait social :
Toute manière de penser, agir, sentir, extérieure à l’individu et qui
s’impose à lui
Culture :
Ensemble complexe de comportements, de savoirs, de savoirs-faire qui
particularise un groupe et lui donne une identité collective
Socialisation :
Processus par lequel un individu, tout au long de sa vie, apprend et
intériorise les éléments socioculturels de son groupe d’appartenance, les
intègre à la structure de sa personnalité sous l’influence d’expériences et
d’agents sociaux significatifs, s’adapte à l’environnement social où il doit
vivre. On peut distinguer trois techniques de socialisation :
Par coercition : obliger l’individu à adopter un comportement (sys-
tème de sanctions et récompenses)
Par répétition : l’apprentissage permet l’acquisition de réflexes,
d’habitudes, de savoir-faire .... (imitation, répétition, correction
d’erreurs)
Par interaction : identification par jeux de rôles
Valeur :
C’est le fait qu’un objet, une conduite, une représentation sont plus ou
moins estimés ou plus ou moins désirés par un individu ou les membres
d’un groupe. Les valeurs sont interdépendantes et forment un système
(ethos) hiérarchisé
Normes :
Elles constituent les moyens qui permettent d’atteindre les fins que sont
les valeurs ; elles peuvent être :
non écrites : coutume, tradition
écrites : elles se transforment alors en règles ; les règles institution-
nalisent les normes
On peut distinguer trois types de normes :
Normes de type axiologique : il est impératif de les respecter sous
peine de sanction (loi)
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Normes de type fonctionnel : l’obligation de les respecter est moins
forte (code de déontologie)
Normes de type coutumier : on est libre de les respecter plus ou
moins, il n’y a guère de sanctions
Statut :
Position occupée dans un cadre social donné, basé sur des critères divers
(profession, ascendance, âge, sexe ...) et à laquelle correspondent des
attributs socialement reconnus ou imposés : pouvoir ou dépendance,,
devoirs et droits. Tout statut commande des rôles correspondants. On
peut, selon Linton, distinguer 5 statuts :
2 statuts prescrits :
Statut dû à la nature : âge, sexe
Statut dû au système familial : père, fils, fille ...
3 statuts acquis :
Statut dû aux occupations spécialisées : profession
Statuts dû aux systèmes associatifs
Statut dû aux catégories de prestige (“ Noblesse oblige ”)
Rôle :
Comportement type et modèle de conduite correspondant à un statut (ou
position sociale) : rôles masculin et féminin, rôle d’animateur, rôle
professoral... notion inséparable de celle de statut : un statut commande
un ou plusieurs rôles.
Contrôle social :
Système de sanctions et de récompenses qui consiste à assurer le maintien
des normes et à lutter contre leur transgression (déviance), que ce soit par
des moyens institutionnels ou par la pression diffuse qu’exerce la répro-
bation ou les sanctions spontanées qu’elle provoque. On distingue :
Les sanctions formelles (prévues par la règle) et informelles (pression
du groupe sur l’individu)
Les sanctions positives (récompenses) et négatives (punitions)
Anomie :
Situation de dérèglement social caractérisée par l’absence ou
l’insuffisance des normes sociales permettant de réguler l’activité des
individus ; l’intégration ne peut se réaliser.
Déviance :
Conduite que les membres d’un groupe ou d’une société réprouvent ou
sanctionnent parce qu’ils la jugent non conforme à leurs normes ou à leurs
valeurs.
Conformisme :
Adhésion aux normes et valeurs d’une société. Trois mécanismes pous-
sent au conformisme :
Conformisme par complaisance : se conformer pour éviter les sanc-
tions
Conformisme par identification au groupe : se conformer au com-
portement du groupe pour en rester membre
Conformisme par intériorisation de la norme : se conformer à un
comportement parce qu’on lui accorde une valeur en soi.
Marginalisation :
Situation qui expose au rejet du groupe social dominant, des individus ou
des groupes d’individus qui ne sont pas intégrés au système de valeurs et
de normes du groupe.
Intégration :
Un groupe social est intégré dans la mesure où ses membres :
Possèdent une conscience commune, partagent les mêmes
sentiments, croyances et pratiques (société religieuse)
Sont en interaction les uns avec les autres (société domes-
tique)
Se sentent voués à des buts communs (société politique)
Acculturation :
Processus de changement culturel provoqué par des contacts directs et
prolongés entre groupes de cultures différentes
Groupes sociaux :
Ensemble de personnes qui partagent des normes et des valeurs et ont des
relations sociales importantes entre eux. On distingue deux catégories de
groupes :
Groupes primaires :
Association relativement permanente et non spécialisée d’un
nombre restreint d’individus unis par des relations directes et
assez intimes
Exemples de groupes primaires : la famille, le groupe de travail,
les pairs
Groupes secondaires :
Ils sont beaucoup plus importants et si définissent surtout par un
système de normes et des valeurs partagées par les membres
d’une même organisation (entreprise, syndicats, associations...)
Groupe d’appartenance :
Groupe dont l’individu est membre
Groupe de référence :
Groupe auquel l’individu emprunte ses normes et valeurs
Professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) :
Regroupement d’individus ayant le même statut socioprofession-
nel selon des principes de classement élaborés par l’INSEE. La
finition a pour objet de classer l’ensemble de la population en un
nombre restreint de catégories présentant chacune une certaine
homogénéité sociale
Structure sociale :
Répartition de la population en groupes sociaux différenciés dans
une société à une époque donnée
Stratification sociale :
Système de différenciation sociale issu d’une inégale distribution
des ressources et des positions entre les individus qui composent
une société. On peut distinguer trois types de stratification sociale :
castes, ordres et classes sociales
Classes sociales (Karl Marx) :
Groupes d’individus définis principalement par leur place dans les
rapports de production (propriétaire ou non des moyens de pro-
duction). Ils se caractérisent par un mode de vie particulier et ont
une conscience plus ou moins nette de leur appartenance à une
même classe sociale. La lutte des classes est pour Marx le moteur
du changement social.
Classes sociales (Max Weber) :
Les groupes sociaux se caractérisent par trois dimensions
d’importance équivalente :
La classe sociale : détermine des chances inégales d’accès aux
biens et services
Le statut : place dans une hiérarchie de prestige
Le parti : accès au pouvoir
Strates sociales (William Lloyd Warner) :
Groupes sociaux sans hiérarchie officielle et juridique, dont les
membres sont définis et classés à partir d’un ou de plusieurs cri-
tères (revenu, lieu de résidence, prestige...). A la différence des
classes sociales, il existe une continuité d’une strate à l’autre. En
outre, les strates ne sont pas, comme les classes sociales, des
groupes sociaux antagonistes.
ANNEXE :
Impôts sur la production
(TVA)
Excédent Brut
d’Exploitation
distribués (dividendes)
Intérêts versés
Autofinancement
Amortissement
Chiffre d’affaires = Prix*Quantités
1/ LE PARTAGE DE LA VALEUR AJOUTEE DANS L’ENTREPRISE
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