pose, ils sont capables de prendre position concernant le groupe cible
visé, le degré de mode et le niveau de prix à servir. En outre, ils
peuvent, surtout quand ils se présentent en groupe, raconter des
histoires au spectateur. Inoubliable la série de mannequins « Ugly’s » du
fournisseur néerlandais Hans Boodt, qui imitait de façon humoristique
des hommes de la vraie vie au lieu de représenter des « garçons » aux
abdos bien formés en tablette de chocolat. Un grand maigrelet en faisait
partie autant qu'un petit trapu, habillé de sous-vêtements tue-l'amour.
« La nouvelle génération de mannequins en dira plus au sujet de la
marque. Elle contribuera à communiquer plus sur les valeurs
essentielles de la marque et à la distinguer de la concurrence », dit
Jean-Marc Mesguich, CEO de Window France basée à Carros.
L'éventail des offres de la branche des mannequins est large : Outre des
doublures de top models, il comprend des beautés en taille Plus, des
Européens, Africains et Asiatiques, les superhéros cités et des normaux
amusants. Des couples qui s'embrassent en font partie autant que des
lutteurs sumo. Selon la devise « surtout pas de sérieux », les
fournisseurs ont découvert depuis longtemps les chiens et les chats. Et
même les caméléons, car certains mannequins se révèlent être des
transformistes. « Cameleon » par exemple est un concept breveté de
Window France : Des centaines d'yeux et lèvres sont proposés, des cils
peuvent se coller, des perruques se mettre ou s'enlever, le maquillage
se laisse varier, ou même tout le visage grâce à des aimants. Rien ne
s'oppose alors à une présence renouvelée en permanence au point de
vente. S'y ajoute une diversité devenue énorme de coloris et matières :
des surfaces en velours ou caoutchouc sont disponibles tout comme des
vernis métallisés ou des aspects béton et cuivre.
Au vu de tout ce qui a été présenté les dernières années, on se
demande ce qui peut encore arriver de nouveau maintenant. Mais ces
derniers temps, la majorité du commerce de mode et de l'industrie de
marques n'exploitait de loin même pas toutes les possibilités existantes.
Ces dernières années, étaient demandés surtout les mannequins
abstraits. « Ils sont polyvalents et faciles à manier, car il n'y a pas besoin
de styler p.ex. des perruques et du maquillage », comme Andreas
Gesswein (Genesis Display) en connaît les raisons, et complète : « Ils
sont cependant aussi plus faciles à copier, et se trouvent donc dans tous