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De la puberté à la maternité
De la puberté à la maternité
Voix-off
« Sandrine a 30 ans. Elle habite en Normandie et c’est une jeune femme très organisée. Levé à 6h, départ à
7h, elle met tous les jours 2 heures pour aller travailler dans la région parisienne où elle est secrétaire. Mais,
depuis trois mois, sa vie a changé. Elle attend un bébé. Alors, comment se passent ses premiers
moments. »
Sandrine
« Je suis contente, parce que je n’ai pas de nausée, pas de malaise. Depuis le début, je n’ai vraiment pas
l’impression d’être enceinte. Si ce n’est que j’avais la confirmation. Donc, j’en profite bien. Je suis un petit
peu fatiguée. Mais, tout va bien. »
Voix-off
« Mais, bien avant cet événement, Sandrine a eu une vie de jeune fille, bien sûr. Plutôt sérieuse. Mais, un
jour, elle rencontre un garçon et c’est le coup de cœur. »
Sandrine
« Vers 18 ans, j’ai rencontré mon petit copain de l’époque avec qui j’ai eu envie d’avoir des rapports sexuels.
Voix-off
« Elle décide d’en parler à sa mère et un jour en voiture, elle trouve une façon de le faire, plutôt originale,
d’ailleurs. »
Sandrine
« J’ai glissé ma liste des courses. J’ai dit : « Je voudrais du dentifrice, du lait, des soins pour le corps… Je
voudrais prendre la pilule. »
Mère de Sandrine
« J’ai eu… je n’ai pas été dans le décor, mais enfin, j’ai eu un petit coup, quand même. Alors donc, ensuite,
je lui ai dit : « Alors bon écoute, c’est quelque chose de sérieux quand même et j’aimerais bien que tu ailles
voir le médecin de famille qui, elle, t’expliquera. »
Voix-off
« L’explication, c’est d’abord de savoir comment se fait la fécondation. Tous les 28 jours environ, l’un des
deux ovaires de la femme expulse un ovule dans une trompe. Si pendant cette période, la femme et
l’homme font l’amour, des millions de spermatozoïdes remontent les voies génitales, attirés par l’ovule. Dans
la trompe, un seul d’entre eux s’unit à l’ovule pour former un œuf. C’est ce qu’on appelle la fécondation. Très
vite, l’œuf se divise. Deux, quatre, huit cellules. Six à sept jours après la fécondation, le minuscule embryon
va se fixer dans la paroi de l’utérus et c’est ce qu’on appelle la nidation. Mais si on veut empêcher la
fécondation, il faut alors choisir un moyen de contraception. Pour Sandrine, le choix d’un moyen de
contraception est relativement simple. Et elle est très décidée. »
Sandrine
« A l’époque, on ne parlait pas du SIDA, on parlait simplement de quelques maladies sexuellement
transmissibles. Et c’est un garçon que j’aimais vraiment. Je ne désirais pas d’autre partenaire. Donc, la pilule
était le moyen le plus efficace, le plus simple pour ne pas avoir de bébé. Parce qu’à 18 ans, je trouvé que
c’était trop tôt.
… Une petite casquette… »
Créé par Muriel Langbour
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La mère de Sandrine
« Ca, c’est mignon, si c’est une fille. C’est adorable ça ! Oh, un petit panty.
… Je trouve ça formidable qu’ils aient la pilule parce que nous, dans les années 60, on n’a pas connu ça.
Donc, c’est vraiment sensationnel qu’elle puisse gérer sa sexualité. Nous, on ne connaissait pas ça du tout.
On avait des angoisses. Donc, on hésitait à faire le pas même avec quelqu’un qu’on aimait beaucoup. »
Sandrine
« Et puis, il y a 5 ans, j’ai rencontré Philippe.
Voix-off
« Là, c’est le grand amour. Tellement, qu’ils décident de vivre ensemble et finalement, de se marier. Et le
bébé alors ? »
Sandrine
« Depuis le début que nous sommes ensemble, on sait que c’est pour longtemps. Donc, en fait, on a décidé
d’avoir un enfant depuis longtemps. »
Voix-off
« Ca y est, le bébé arrive et Sandrine va alors mener une véritable enquête pour savoir comment tout ça se
passera. »
Une infirmière
« Donc ici, c’est l’entrée des urgences de nuit. Si vous arrivez dans la journée, vous arriverez par ici, parce
que vous avez une dame qui est à l’accueil et qui vous dirigera. Et dès que vous arrivez, c’est ici que ça se
passe. Donc, c’est la salle d’examen où on vous fait vos premiers examens pour savoir si vous êtes en
travail ou pas. Bon, je vais vous faire visiter une chambre d’accouchée. Bon voilà, alors ici, il y a tout le
confort. On ne peut pas rêver mieux. Donc, ici, on va visiter une des sales d’accouchement, parce qu’il y en
a trois. Donc ici, c’est la table d’accouchement, très classique avec le monitoring, ici… »
Sandrine
« Je me sens vraiment rassurée, maintenant, par tout le confort, la technique. Les personnes que j’ai
rencontrées, je les ai tous sentis prêts à m’accueillir. Il ne me reste plus maintenant qu’à faire un beau bébé
pour qu’il arrive dans cette belle maternité. »
Un technicien
« On va essayer de mesurer le ventre. Le diamètre abdominal transverse, on l’a, à peu près, de là à là. C’est
à dire, aux alentours de trente millimètres. Alors, sur ce genre d’image, on repère déjà un petit peu, la
position de la colonne vertébrale. Donc, là, on a une cuisse, le genou, la jambe et puis… Donc, à ce stade
là, j’aime bien essayer de compter les doigts. »
Voix-off
« Et puis bien sûr, il faut se nourrir et le futur bébé aussi. »
Sandrine
« Des haricots verts, de la sauce tomate. Je prendrais bien de la mousse au chocolat. »
La mère de Sandrine
« Non, pas de la mousse au chocolat, parce que là, tu commences à prendre trop de poids. Des yaourts à
0%, là bas, je pense que c’est mieux. »
Créé par Muriel Langbour
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Médecin
« Vous avez pris du poids ? Beaucoup ? »
Sandrine
« Je crois que oui. »
Médecin
« Allez-y ! Donc, 77,400kg et c’était 73kg le 1er décembre ? Donc, c‘est un peu trop. Un peu beaucoup
même. Normalement, c’est un kilo par mois. Enfin là, il faudrait que vous fassiez attention sur le plan
alimentaire. Vous mangez beaucoup de sucreries ? »
Sandrine
« Un petit peu, oui. »
Médecin
« Un petit peu ? Nous allons voir les résultats des examens. »
Sandrine
« Je vous ai ramené les analyse. Les analyses d’urines. Et l’échographie. »
Médecin
« Donc, ça, c’est bon. Au niveau hygiène de vie, il faut aussi faire attention. Vous ne fumez pas, n’est-ce
pas ? Donc, c’est très bien. Vous fumiez avant ? »
Sandrine
« Oui, j’ai arrêté, il y a un an. »
Médecin
« D’accord. Donc, pas de boissons alcoolisées, bien sûr. Il faut évite absolument. »
Voix-off
« C’est vrai que la vie du fœtus dépend de ce que fait la mère. C’est au niveau du placenta que les
substances, bonnes ou mauvaises, vont passer de la mère à l’embryon. Du sang de la mère, le dioxygène,
les nutriments, mais aussi l’alcool, la nicotine ou certains virus vont passer dans le sang de l’embryon.
Inversement, le dioxyde de carbone et les déchets contenus dans le sang de l’embryon seront éliminés par
le sang de la mère. »
Sandrine
« Ma taille s’épaissit. Je prends des cuisses. Mon corps, vraiment, change. Ca ne me plait pas trop. Mais, en
même temps, c’est pour le bébé, donc, je l’accepte. C’est indéfinissable. »
Voix-off
« A 28 jours, l’embryon mesure 4mm et le cœur bât déjà. Petit à petit, les organes s’ébauchent. Ici, le futur
œil. Puis là, une main qui se précise. Dix semaines après la fécondation, presque tous les organes sont en
place. On appelle le futur bébé, un fœtus. Et Sandrine a repris son enquête. Elle veut savoir comment faire
au moment où elle sera sur le point d’accoucher. Là, elle questionne son gynécologue. »
Créé par Muriel Langbour
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Le gynécologue
« Il faudra vous présenter à la maternité lorsque vous aurez des contractions de manière régulière et
douloureuse, toutes les 3 à 4mn. De la même manière, si vous rompez la poche des eaux, si vous avez un
écoulement de liquide ou un doute, il faudra aussi vous présenter à la maternité. »
Voix-off
« Et là, la sage femme explique à Sandrine, comment le bébé va sortir. Et cette sortie, elle est toujours
surprenante. »
La sage femme
« Ici le placenta, il peut se localiser là ou là. Donc, la première phase du travail, c’est en fait le col. Ici, vous
avez le col qui est représenté. Donc, là, il est fermé. Sous l’effet des contractions, le col va s’ouvrir et se
dilater. Donc, on arrive à peu près au milieu du travail, là où le col est à environ 3, 4cm. Sous l’effet des
contractions et du bébé, qui lui aussi appuie sur le col, on va arriver en fin de dilatation à 10cm où il n’y a
plus du tout de col autour de la tête du bébé. Et donc, la phase finale du travail et de l’accouchement, c’est
quand le bébé s’est engagé dans le bassin. Là, ça correspond au moment où la maman pousse et le bébé
nait. »
Sandrine
« Moi, j’aimerais beaucoup que Philippe soit présent le jour de l’accouchement. Je l’espère. »
Philippe
« Moi, je souhaite assister à l’accouchement. J’espère être présent jusqu’au bout. Et j’ai peur de ne pas tenir
le choc. Mais, j’espère que oui. »
Créé par Muriel Langbour
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