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© Edouard, collège Aumeunier-Michot
H3 Etude de texte : le loup et l’agneau
Plan du texte : morale (1-2) , présentation des personnages (3-6), l’accusation du loup (7-9),
la défense de l’agneau (10-17), l’échange argumentatif (18-26), situation finale tragique (27-
29).
v.1 Rythme binaire avec césure : sentence morale majestueuse. Pessimisme de l’auteur :
la loi du plus fort règne dans la société.
v.2 Transition entre la morale et le récit.
« montrer » : le récit est une illustration de la morale.
« tout à l’heure » : immédiatement au sens classique.
v.3 Majuscule à « Agneau » : symbolisme de l’animal (douceur). Expression populaire :
doux comme un agneau.
Imparfait : action durative (+ forme pronominale) ; évoque l’apaisement, un cadre
champêtre accueillant et silencieux.
v.4 Vocabulaire poétique (« onde »).
Rythme lent qui évoque le ruisseau qui coule. Nombreuses voyelles nasales.
v.5 Présent de narration (« survient ») : rupture avec l’imparfait. Action dynamique : verbe
de mouvement et accent tonique.
« cherchait aventure » : animal en quête. Mobilité du loup qui s’oppose à l’immobilité
de l’agneau.
v.6 Opposition de vocabulaire : privation (« faim », « à jeun ») et satiété (« se
désaltérait »).
v.7 Début du dialogue. Brutalité du loup qui prend l’initiative : phrase interrogative qui
évoque la recherche immédiate d’un coupable. Appellatifs agressifs et tutoiement,
déterminant possessif (« mon »).
Accusation qui repose sur peu de chose : l’agneau empêcherait le loup de boire
tranquillement.
v.8 Périphrase pour désigner le loup, caractérisé par sa sauvagerie (« rage »). Le
fabuliste prend parti pour l’agneau.
v.9 Décision de justice rendue sans même entendre les arguments adverses : le loup est
juge et parti !
Allitération en /t/ et diérèse : dureté du loup.
v.10 Réponse de l’agneau. Respect marqué par l’appellatif « Sire », « Votre Majesté » et
la 3
ème
personne pour désigner l’interlocuteur. L’agneau se place immédiatement dans une
situation d’infériorité, ce qui est dangereux pour lui…
v.11 Appel au calme et à la raison. L’agneau croit à la valeur de la parole et du dialogue.
v.12 « Mais plutôt » : connecteur logique qui permet d’amener un argument.
« considère » : appel à l’observation rigoureuse des faits objectifs.
v.13-15 Argument qui repose sur la réalité des faits (argument de référence) : vocabulaire
concret (« vingt pas »).
v.16 Démonstration rigoureuse : nombreux mots outils qui expriment la conséquence ;
rythme binaire équilibré (6 + 6). Après l’observation vient la conclusion logique.
v.17 Phrase conclusive qui vient contredire l’affirmation du loup. Discours très structuré :
phrase complexe. L’argumentation est valide : l’agneau en effet est loin du loup et ne le gêne
pas.
v.18 Le loup répond par une affirmation gratuite : phrase simple courte qui reprend le vers
7, sans aucune preuve. Le loup a tort !
Commentaire du narrateur par une périphrase qui porte un jugement sur la cruauté
du loup.
v.19 Le loup, à court d’argument, lance une deuxième accusation sans aucun rapport avec
la première. De plus, accusation sans gravité (médisance), sans commune mesure avec le
châtiment. Voir Les animaux malades de la peste. Accusation, qui plus est, lointaine (« l’an
passé ») et sans preuve (« je sais »).