Littérature T.L.
fixe en outre le code de la pièce (genre comique ou tragique, texte en vers ou en prose, conventions ou
innovations).
Le nœud
L'intrigue se noue quand se précisent les obstacles qui s'opposent aux désirs des héros (choix impossible, ou
di/emne du héros dans une tragédie ; mariage contrarié dans une comédie). L'action évolue avec des péripéties
(événements extérieurs inattendus, « coups de théâtre », qui modifient la situation du héros).
Le dénouement
Il correspond à la résolution du conflit, heureuse ou malheureuse: une reconnaissance peut faciliter le mariage
désiré (comédie), la mort du héros peut être la seule solution d'un dilemme tragique.
Ces trois phases se répartissent en actes (cinq dans une tragédie) et en scènes (délimitées, dans le théâtre
classique français, par les entrées et sorties des personnages), parfois en tableaux (dans le théâtre moderne). On
peut représenter par un schéma la répartition des personnages présents sur scène, du début à la fin de la pièce.
Par ailleurs, il est important de s’interroger sur la signification des changements de scène ou d’acte (qu’est-ce
qui pourrait expliquer qu’un changement de scène ou d’acte intervient à tel moment plutôt qu’à tel autre ?)
Le temps dramatique
Dans un récit, on distingue temps de la narration et temps de l'histoire. La pièce de théâtre ne connaît pas de
narration, puisque toute l'action est représentée. On distingue alors le temps de la représentation (la durée des
actions qui se déroulent sur la scène et correspondent au texte des répliques) et le temps de l'histoire (que sont
censés vivre les personnages).
Le premier ne coïncide jamais parfaitement avec le second: entre les actes, le temps de l'histoire continue de
s'écouler. La pièce passe sous silence les actions intermédiaires, ou les rapporte sous la forme de récits dits par
des personnages (récit de la bataille contre les Mores dans Le Cid, récit de Théramène dans Phèdre).
Le théâtre classique s'efforce de rapprocher le temps de la représentation et le temps de l'histoire: la règle des
trois unités, inspirée d'Aristote (IVème siècle av. J.-C.), impose l'unité de temps (l'action se déroule en
vingt-quatre heures), avec l'unité de lieu (l'action se déroule en un seul lieu) et l'unité d'action (une seule
intrigue). Devant un unique décor, et une crise qui se noue et se dénoue rapidement, le spectateur peut avoir
l'impression de suivre l'action en temps réel.
Mais cette règle a été remise en cause, notamment dans le drame romantique au XIXème siècle: l'action
d'Hernani (Hugo) ou de Lorenzaccio (Musset) s'étend sur plusieurs jours en des lieux différents. Les ellipses
temporelles rendent plus acceptables les transformations d'un personnage en les étalant dans le temps.
Le temps virtuel est celui dont parlent les personnages (par opposition au temps scénique qui est représenté sur
la scène) ; il permet de donner plus de profondeur aux événements représentés (par rapport à un contexte passé
ou à des projets futurs).
L’espace théâtral
On se demandera comment l'espace scénique est organisé (un lieu, ou plusieurs décors successifs ) et
quel est l'ailleurs évoqué dans l'ensemble de la pièce de théâtre.
1. L’espace matériel