Internationale Hegel Gesellschaft – Société Internationale Hegel Université de Toulouse II – Le Mirail / Département de Philosophie Congrès international Hegel – Toulouse, 22-26 septembre 2004 “ Penser la vie ” “ Penser la vie pure, telle est la tâche ” : c’est en ces termes que Hegel formulait son projet philosophique dès ses écrits de jeunesse, à Francfort. Une autre version du même manuscrit disait “ penser la conscience de soi ” au lieu de “ penser la vie pure ” : on peut voir là la première expression de la tâche que Hegel s’assignait, à savoir porter à son achèvement la métaphysique moderne de la subjectivité sous la forme d’une ontologie de la vie, d’une philosophie de l’absolu entendu comme vie. Le même texte ajoute en effet aussitôt : “ la pure vie est l’être ”. Mais si le jeune Hegel excluait que la philosophie en tant que telle puisse penser la vie dans la mesure où la vie unifie et concilie tandis que le concept divise et scinde, un fragment de système rédigé par Hegel au moment de rejoindre Schelling à Iéna en 1800 exprime en revanche l’idée que “ la vie est la liaison de la liaison et de la non-liaison ” : cette formule reconnaît à la spéculation philosophique le pouvoir de saisir rationnellement la vie en tant qu’elle pense l’identique en ses différences et la différence dans l’identique. “ Penser la vie ” est ainsi le titre sous lequel il est possible de placer l’entreprise de ressaisir le projet hégélien en son unité, de le situer dans l’histoire de la métaphysique moderne et d’en interroger le rapport à notre vie en tant que celle-ci demeure portée par un “ besoin de philosophie ” : “ pour ce qui concerne le besoin de philosophie dans ce qu’il a d’universel, disait Hegel, nous tenterons de l’élucider sous forme d’une réponse à la question de savoir quelle relation a la philosophie avec la vie ”. La vie attend-elle toujours quelque chose de la philosophie et que peut encore la philosophie en tant que la vie reste toujours à penser ? Demander quelle relation la philosophie a avec la vie, c’est aussi bien, précisait encore Hegel, demander “ dans quelle mesure la philosophie est pratique ”. C’est donc interroger le rapport de la philosophie à “ la pratique ” en tant que celle-ci désigne la vie active ou l’activité de vivre, c’est-à-dire l’ensemble des pratiques qui sont celles des individus et des groupes selon les dimensions de leur vie morale, sociale, économique, politique, mais aussi esthétique et religieuse : que la philosophie pense ces pratiques signifie-t-il qu’elle leur reste extérieure et les prend simplement pour objet, ou bien qu’elle s’y inscrit elle-même au point, peut-être, de participer de leur possible transformation ? Ainsi, demander dans quelle mesure la philosophie est pratique, c’est également interroger la philosophie elle-même en tant que pratique, et donc enquêter sur la pratique philosophique, son sens, ses formes, sa puissance et ses limites. Tel est l’ensemble de questions à l’élucidation duquel se consacreront les travaux des participants au Congrès Hegel 2004, à partir d’une méditation de la pensée hégélienne, mais sans exclure les apports philosophiques issus d’autres traditions de pensée. Congrès international Hegel 2004 “ Penser la vie ” SOURCES DE FINANCEMENT - - - - Haut patronage de l’U.N.E.S.C.O. Patronage du Haut Conseil franco-allemand aux affaires culturelles Ministère des Affaires Etrangères. Secrétariat d’Etat à la Francophonie. Fondation Marc Bloch (Berlin, dir : Prof. Catherine Colliot-Thélène). Université de Toulouse-Le Mirail : Conseil Scientifique de l’Université ; Equipe d’Accueil “ Erraphis ” (dir. Prof. Jean-Marie Vaysse, Toulouse II). C.N.R.S. : G.D.R. 456, Equipe “ Normes, Société, Philosophies ” (dir. Prof. Jean-François Kervégan, Paris I). “ Groupe de Recherches Fichtéennes en langue française ” (dir. : Prof. Jean-Christophe Goddard), rattaché à l’Université de Louvain-la-Neuve, Belgique (“ Centre de Philosophie du droit ”, dir. : Prof. Marc Maesschalk) et à l’Université de Poitiers (“ Centre de Recherches sur la philosophie de la religion ”, dir. : Prof. Jean-Louis Vieillard-Baron). Goethe-Institut (Inter-Nationes) de Toulouse. Fondation Jean Jaurès (Castre). Conseil Régional Midi-Pyrénées. Direction des Affaires Culturelles de la Région Midi-Pyrénées. Conseil Général du Département de la Haute-Garonne. Mairie de Toulouse.