L'effet de serre Phénomène naturel par lequel, lorsque le sol renvoie vers l'atmosphère des rayons infrarouges provenant du soleil, certains gaz - les gaz à effet de serre ou GES - piègent une partie de ces radiations et les rabattent vers le sol, ce qui augmente mécaniquement la température du globe. Conséquence positive : une terre privée de gaz à effet de serre (CO2, méthane …) connaîtrait une température moyenne de - 18 degrés, et non de + 15 degrés en moyenne comme de nos jours. Conséquence négative : l'augmentation de leurs émissions depuis l'ère industrielle est devenue dangereuse car elle induit une augmentation de la température sur terre, qui elle-même provoque une hausse du niveau de la mer et la tendance peut s’accélérer jusqu’à s’emballer. Chronologie des évènements 1827 : Le mathématicien et physicien français Jean-Baptiste Fourier démontre le mécanisme de l’efet de serre. 1895 : le chimiste suédois Svante Arrhenius émet l'hypothèse d'un lien entre l'augmentation du taux de CO2 dans l'atmosphère et le renforcement de l'effet de serre. 1967 : premières prévisions d'un réchauffement planétaire occasionné par les émissions de GES d'origine humaine : doublement de la concentration de CO2 d'ici au début du XXIe siècle et élévation de la température moyenne de 2,5 degrés. 1972 : le sujet est abordé à la Conférence mondiale sur l'environnement de Stockholm (Suède). 1979 : Première conférence mondiale sur le climat à Genève. 1988 : création du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC ou IPCC en anglais), ce groupe rassemblant des experts internationaux est chargé par l'ONU d'évaluer l'importance du changement climatique. 1990 : Premier rapport du GIEC. "l'importance du réchauffement observé est grossièrement cohérente avec les prédictions des modèles climatiques", mais aussi comparable à la variabilité naturelle du climat. lequel il concluait à la forte probabilité d'un changement climatique dû à l'accumulation de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. 1992 : Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, rassemblant 178 délégations nationales et 116 chefs d'Etat ; la Convention sur le changement climatique était alors adoptée, fixant l'objectif de "stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique". 1995 : 2eme rapport, prévision d’un réchauffement moyen de 1 à 3,5 degrés d'ici à 2100 et une augmentation du niveau de la mer de 15 à 95 cm. '"un faisceau d'éléments suggère une influence perceptible de l'homme sur le climat". 1997 : Signé le 11 décembre 1997, dans la ville japonaise de Kyoto (d’où son nom) ce traité vise à prévenir les effets du changement climatique. Pour cela, il fixe l'objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Avec le but d’émettre en 2012 moins de gaz à effet de serre (principalement le gaz carbonique) en fixant des normes annuelles par pays de réduction d’émission des gaz à effet de serre 2001 : un rapport en direction des "décideurs" établit que la température moyenne a augmenté de 0,6 degré depuis 1861, soit 0,15 degré de plus qu'estimé dans le précédent rapport. Le niveau des mers se serait élevé de 10 à 20 cm pendant le XXe siècle et les experts prévoient qu'à l'horizon 2100 le taux de CO2 pourrait se situer entre 540 et 970 parties par million (ppm), contre 280 ppm en 1750. La température moyenne du globe pourrait augmenter de 1,4 degré à 5,8 degrés et le niveau des mers de 9 à 88 cm. Le prochain rapport du GIEC est attendu en 2007. 2004 : en novembre la ratification du traité par la Russie, permet son entrée en vigueur (plus de 55% des pays ayant ratifié le traité). 2005 :