«La singularité de la structure» est une notion point de repère, de lieu, elle est ce relativement à quoi les
autres éléments se déterminent d’une manière si distincte et si régulière (par exemple selon une
fonction) qu’elle produit d’une certaine manière un contenu positif, ce qui signifie qu’il n’est point
nécessaire de la désigner purement de manière relative : par exemple, l’origine d’un repère, des
individus humains dans la structure des «phénomènes sociaux», les notions élémentaires mathématiques
comme le centre de la figure, le centre de symétrie, le point d’inflexion d’une courbe, le sommet d’une
figure, les extrema d’une fonction et de bien meilleurs exemples encore que pourraient donner des
théories mathématiques plus avancées. Les singularités s’assemblent dans des séries et plutôt même
génèrent des séries de notions théoriques aux qualités heuristiques éminentes, des notions autour
desquelles se développent des théories. Le sens général de la singularité est peut-être rendu par
l’intuition du «noyau de la cristallisation» : les singularités sont comme des formations de sens
relativement stables et en même temps les sources de leurs transformations, ce qui les apparente au
neutrum.
Soit un ensemble de notions, l’élément neutre, la case vide, l’objet = x, qui connote un moment
particulièrement important de cette narration au sujet du neutrum.
L’objet = x est un élément mobile de
la structure, un surplus spécifique et formel de la signification qui prend ainsi différentes formes «en se
remplissant» de la même manière que la case vide provoquant un mouvement dans la structure. Il n’est
La formulation “ narration au sujet du neutrum ” doit bien s_r remplacer ici les termes
“ description ”, “ caractéristique ” ; même si nous savons déjà “ de quoi il est question ”, cela
nous permettra de revenir à un moyen plus ordinaire d’expression, de la même manière que le
discours transcendantal qui promet un retour au langage objectiviste ou la déconstruction qui se
déplace dans l’espace des notions métaphysiques en ne les considérant pas toutefois de manière
purement affirmative (“ navďve ” comme cela se formule d’habitude) mais selon sa manière
“ déconstructive ” critique. Le premier pas vers cette naturalisation de notre manière de parler
du neutrum consistera à le considérer comme une “ notion ”, même si bien s_r il faut émettre au
sujet du neutrum cette réserve “ qu’il n’est ni une notion ni même un mot ”, remarque qui
concerne aussi la notion de différance.
La notion “ x ” et plutôt même “ x vide ” apparaît à plusieurs reprises dans Idées... I de
Husserl pour signifier la forme vide noématique, la forme de l’objectivité remplie par les sens
noématiques dans la série des actes de la conscience. Lacan et Foucault, cependant, utilisent des
notions de type objet = x. Deleuze les décrit dans son article “ A quoi reconnaît-on le
structuralisme ? ” en relation avec les notions de case vide et d’élément neutre (in François
Châtelet, Histoire de la philosophie, le XXe siècle, Paris 1973., pp 321-330). Il s’agit peut-être
de la seule description de ce type dans la littérature actuelle. Nous nous souvenons ici du
contenu de quelques éléments de ces théories. Certains aspects particuliers de l’emploi de “ x ”,
s’il est possible de formuler ainsi le contexte de la problématique de l’objet = x, sont examinés
par exemple par Jacques Lacan dans son article “ Of structure as an Inmixing of an Otherness.
Prerequisite to Any Subject Wathever ” in R. Macksey, E. Donato (éd.), The Structuralist
Controversy, Baltimore & London 1972, de même que dans l’article d’Andrzej Warminski sur
Nietzsche “ De la vérité et du mensonge dans un sens extramoral ” et dans la question de la
chose en soi en union avec la question de la métaphore : Towards a fabulous Reading :
Nietzsche’s ’On Truth and Lie in the Extramoral Sense’, “ Graduate Faculty Philosophy
Journal ”, vol. 15 n0 2.