Sujet : Différenciation des gonades et des voies génitales: Exposer le contrôle génétique de la
différenciation des gonades indifférenciées en testicules et comment ceux-ci orientent la
différence des organes génitaux internes et externes dans le sens mâle.
Introduction: Chez les mammifères, le sexe est déterminé en fonction du la qualité du
chromosome sexuel (X ou Y) qui sont impliqué dans la fécondation. Ainsi, le zygote (ou cellule
œuf) qui résulte de cette fécondation est alors femelle génétique si le zygote possède les
chromosomes XX ou bien mâle génétique s’il possède les chromosomes XY. Le système XY de
détermination sexuelle a été découvert de façon indépendante par les docteurs Nettie Stevens et
Edmund Beecher Wilson (généticiens Américains) en 1905. Comment passe-t-on de gonades
indifférenciées au sexe phénotypique différencié: les testicules? Et comment ceux-ci orientent-ils
la différence des organes génitaux internes et externes?
I/ Stade phénotypique indifférencié:
A/Les ébauches gonadiques:
Les ébauches gonadiques se mettent en place sous forme de deux bandelettes, sorte de cellules
somatiques, ces cellules ne sont jamais responsables des gamètes, les crêtes génitales.
L'épithélium de ces crêtes génitales est très rapidement envahi par des cellules germinales
(cellules qui forment les gamètes), qui migrent ensuite vers d'autres territoires embryonnaires.
Les cellules somatiques de la gonade indifférenciée sont les prédécesseurs des cellules de Sertoli
des testicules, des cellules folliculaires de l’ovaire et des cellules glandulaires des deux gonades.
B/ Les ébauches des conduits génitaux
De la 4° à la 8° semaine, les ébauches des conduits génitaux apparaissent. En effet, les voies
génitales internes du fœtus présentent des conduits parallèles: les canaux de Wolf : ils sont en
relation avec les mésonéphros (organes primitifs, qui se développent plus tard) auxquelles sont
reliées les gonades indifférenciées et les canaux de Müller. Ces conduits aboutissent dans une
cavité, le cloaque, en formant le sinus urogénital, où se retrouvent les voies génitales et urinaires.
Schéma : stade indifférencié de l'appareil génital.
les ébauches gonadiques apparaissent vers la
6ème semaine
deux types d’ébauches de voies génitales se
mettent en place : les canaux de Wolff et les
canaux de Müller.
la morphologie externe est indifférenciée.
Sur l'embryon de 7 semaines, les ébauches gonadiques sont indifférenciées et les organes
génitaux internes sont indifférenciés mais les canaux précurseurs (Müller et Wolf) des voies
génitales mâles et femelles coexistent.
II/ Le sexe phénotypique
A/ Du sexe génétiques au sexe gonadique
Chez l'embryon la détermination du sexe correspond au bon développement des glandes
sexuelles en testicules (pour le mâle) à partir des gonades indifférenciées.
Chez l'homme la différenciation des gonades en testicules commence à partir de la 7°
semaine. En effet à partir du développement précoce des cellules gonadiques indifférenciées, le
gène SRY (Sex determinating Region of the Y chromosome), que l’on a pu localiser sur le bras
court du chromosome Y, est responsable de la détermination du sexe masculin. En effet ce gène
est activé et entraine la synthèse de la protéine TDF (Testing Determinating Factor). Cette
protéine a pour rôle de déclencher l’expression en cascade de nombreux autres gènes qui amènent
à la différenciation des gonades en testicules. Il y a alors acquisition du sexe gonadique mâle.
Cene n’est pas présent chez la femme.
Schéma : différenciation de l’appareil urogénital
B/ Du sexe gonadique au sexe phénotypique différencié :
Le sexe phénotypique mâle se met en place sous l’action de la testostérone, qui permet le
développement des canaux de Wolf et des organes génitaux externes, produite par les cellules
de Leyding et de l’hormone antimüllérienne, qui elle permet la régression des canaux de
Müller, produite par les cellules de Sertoli. Ainsi la masculinisation de l’appareil génital est
possible grâce à la régression des canaux de Müller. Grâce à cette régression, l’appareil génital,
épididyme (partie du système reproducteur masculin), les canaux déférents (ou spermiducte,
canal qui permet aux spermatozoïdes de sortir de chacun de testicules), et les vésicules séminales
(glandes débouchant dans la prostate pour se relier aux canaux déférents) se mettent en place à
partir du mésonéphros et des canaux de Wolf. De plus la différenciation continue au niveau du
sinus urogénital qui forme ainsi l’appareil urinaire (urètres et vessie), la prostate et s’ouvre alors à
l’extérieur au niveau de l’orifice urinaire.
Schéma : l’appareil urogénital chez la souris mâle
III/ La puberté
La puberté se manifeste par des modifications phénotypiques (morphologie,
comportement…). En effet, chez le garçon, la puberté commence entre 9 et 15 ans, en moyenne à
12 ans. Dans un premier temps, elle se manifeste par le développement des organes génitaux
externes, augmentation du volume des testicules et du pénis. Puis dans un deuxième temps, on
remarque l’apparition des caractères sexuels secondaires ; pilosité pubienne et répartition de
celle-ci sur le corps humain, développement des tissus musculaires (en outre l’élargissement des
épaules par rapport au bassin), mue de la voix … Il se produit également un pic de croissance en
taille et en poids. En effet, la croissance s’accélère peu après le début de la puberté, atteint son
maximum vers quatorze ans, ralentit à nouveau et s’arrête environs deux ans plus tard. Ces
transformations sont provoquées par une augmentation importante de la sécrétion de l’hormone
sexuelle : la testostérone.
Conclusion : L’action du gène SRY, présent uniquement chez l’homme, joue un grand rôle dans
le passage du sexe phénotypique indifférencié au sexe gonadique, puis au sexe phénotypique
différencié mâle. En effet, ce gène permet la synthèse de la protéine TDF qui permet elle-même
la différenciation des gonades en testicule. De plus les hormones sécrétées lors de la mise en
place du sexe phénotypique mâle et de la puberté permettent aux organes génitaux, internes ou
externes de se développer à leur tour. Quel est, après le développement, le mécanisme de
l’appareil reproducteur de l’homme ?
Autre proposition de Plan
I. Différenciation des gonades en testicules
SRY.
II. Acquisition du sexe phénotypique.
Testostérone et AMH dans le développement embryonnaire.
Testostérone, spermatogénèse et caractères sexuels secondaires.
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