coranique), hadîth (narrations à la force normative des paroles et
des actes attribués au Prophète et à ses compagnons), et akhbâr
(récits historiques en général). Ces écrits, tels qu'ils nous ont été
transmis, sont tous de date plus récente que le Coran lui-même.
Dans ce chapitre, nous identifierons deux manières différentes
d'aborder les passages du Coran traitant de la guerre et du jihad.
La première est la plus répandue parmi les spécialistes
modernes, tant occidentaux que musulmans. Elle consiste à
comparer et à memeen corrélation ces extraits du Coran traitant
de la guerre et du jihad avec les récits sur les premières
communautés musulmanes et lems guerres, que l'on trouve dans
les ouvrages maghâzi et sîra tk eurs types d'analyses peuvent
s'appliquer, et un nouveau récit, püs scientifique, se trouve mis
au jour. La seconde approche impïque la mise de côté de la
narration séquentielle, et la rechen dans le texte du Coran de
schémas et de structures qui
" WF'141. ions M., Muhummad's Mecca: Nismry in lhe Qur'nn,
Edimbourg, Edinhnruugh U P_, d[ippL,, Andrew,.
Muhammad in the Quran 'in Mutzki, Harald (dicl, Thc
Biog4llimnmad: The issue af the Sources, Leyde, BUll, sono, p.
ags- so.
réflètent ou constituent des doctrines cohérentes, des souri
motivation, et des visions du monde. Chacune de ces deux d
ches a ses forces et ses faiblesses.
LE COMBAT DANS LE CORAN
Notons tout d'abord que le mot jihad n'apparaît pas le Coran
sous la forme que nous lui connaissons, mais qui racines et son
sens y sont déjà clairement exprimés. Notons également que le
Coran est, dans le dogme musulman et dans l'u courant,
littéralement « la parole de Dieu », telle qu'elle fut ti mise au
monde par l'intermédiaire de Muhammad (mort en I Message le
plus complet, le plus direct, mais aussi message ul que
l'humanité ait reçu de son créateur, le Coran est la so première
de la loi divine islamique. Enfin, notons que le C historique, le
livre qui est aujourd'hui à notre disposition, e résultat d'un
processus complexe de compilation et de rédac Ce processus est
depuis toujours l'objet de dissensions entre spécialistes, mais
selon la théorie la plus répandue, il était achevé, ou presque, à la
fin du règne du calife `Uthmân en 6' Les principes de
compilation de ce qu'on appelle parfois la « gate 'uthmanienne »
ne nous sont pas tous connus, Les ver souvent rédigés en prose
rimée et non en poésie, sont réparti sourates, ou chapitres. Leur
ordre ne présente pas toujours de que clairement appréciable.
Quoi qu'il en soit, ils n'apparais certainement pas selon l'ordre
dans lequel on pense qu'ils on révélés à Muhammad, lorsqu'il
était prophète à La Mecque