Schütz A. : "Collected Papers", Martinus Nijhoff, Publishers B.V., 1971, 1973 et 1975 pour le titre original.
Pour la traduction, française : "Le chercheur et le quotidien - Phénoménologie des sciences sociales",
préface de Michel Maffesoli, Editions Méridiens Klincksieck, Paris, 1987.
Préambule Ce livre à une place centrale dans la thèse sur la construction des savoirs quotidiens, préface de Michel
Maffesoli est à exploiter. Les termes importants sont épistémologie, épistémologie du quotidien, micro
sociologie.
Page II et III préface de Michel Maffesoli, Sorbonne, Paris 5. "L'intérêt du présent, la thématique du quotidien,
c'est bien ce que l'on va lire tout au long de ces pages, et c'est cela qui peut redonner à la sociologie une nouvelle
dynamique"... Logique autre plus précisément, qui met l'accent sur les relations de proximité, (de proximie), sur
l'interaction, sur ce que dans son acception la plus large on peut appeler l'expérience de l'autre... En conjuguant
l'ordinaire et le réflexif une telle sensibilité théorique ne fait qu'exprimait la tension paradoxale du vivant"
Notre analyse : le quotidien comme source du travail social de proximité mais aussi la bonne distance par rapport
aux articles, courriers et enquêtes pour ne pas trop interférer dans l'intimité des personnes et les sujets au
quotidien. Un travail frontière qui se situe entre Clinique et sociologie.
Page 10 : "Mais les faits, les événements et les données ont une structure complètement autre pour le chercheur en
sciences sociales. Son champ d'observation, le monde social, n'est pas essentiellement un monde sans structure. Il
y a une signification particulière et une structure pertinente pour les êtres humains qui y vivent, qui y pensent et
qui y agissent".
Notre analyse : j'ai voulu inclure les produits du quotidien comme réserve de savoirs disponibles, réseau de
personnes, sites Internet, articles divers dans les médias du quotidien, moyens de communication forts différents,
pour les différentes personnes de notre étude. J'ai voulu aussi mobiliser des micros réseaux autour du sujet qui
dialogue avec moi sur de longues périodes.
Pages 12 et page 18 : "Toute interprétation de ce monde est basée sur une réserve d'expérience préalable, les
nôtres propres ou celles que nous ont transmises nos parents ou nos professeurs : ces expériences sous forme de
"connaissances disponibles", fonctionne comme schèmes de référence". [...] "Et si nous admettons que ce monde
n'est pas ma propriété mais à monde intersubjectif et que, par conséquent, la connaissance que j'en prends n'est
pas mon affaire personnelle, mais, dès l'origine, intersubjectivité et socialisée."
Notre analyse : Il me fallait partir d'une mobilisation des connaissances intellectuelles par des supports du
quotidien quelque peu travaillés, sur une collecte d'articles se situant sur un axe de temporel de trois ans, ceci
constitue les connaissances disponibles sur le handicap au quotidien ; pour recueillir les fruits des réflexions déjà
interrogées mais néanmoins encore interrogeables, nous sommes partis de ce parti pris. Le handicap vu par le
sujet handicapé sous différents angles. Les autres handicapés vu par un sujet handicapé singulier et perçu avec des
vécus différents.
Page 17 : "dans l'attitude naturelle de la pensée courante quotidienne, je pose d'emblée l'existence d'autres
individus intelligents. Cela implique que les objets du monde sont, en principe, accessible à leur connaissance,
c'est-à-dire ou bien qu'ils sont connus d'eux ou bien qu'ils peuvent l'être ".
Page 18 : "il est évident que les deux idéalisations, celle de l'interchangeabilité des points de vue et celle de la
congruence de pertinence -- constituent ensemble « la thèse générale des perspectives réciproques » --sont des
constructions d'objet de pensée qui englobent les objets de pensée de mes expériences et de l'expérience privée de
mes semblables."
Mon analyse : les données typiques du quotidien retournent après traitement dans le quotidien, les savoirs
réciproques sont dialogués et réinjectés avec ma méthode des articles et des journaux. Il faut s'adresser aux
intelligences des personnes, cela permet par l'épistolaire et l'article de contourner le transfert. L'origine sociale de
la connaissance est le comme le premier point de départ.
Pages 20 et 21 : "le moyen typifié par excellence par laquelle la connaissance issue de la société est transmise est
le vocabulaire ainsi que la syntaxe vernaculaire. Celui-ci est avant toute une langue de choses et d'événements
appelés par leur nom." ... "En d'autres termes, dans la vie quotidienne, je construis des types, des domaines que
l'autre connaît par présentation ainsi que de la portée et de la texture de son savoir"... "Moi, un être humain,
dans un monde social et y passant ma vie quotidienne, je l'expérimente comme construit autour de la place que
j'occupe, comme offert à mon interprétation et à mon action ; mais toujours par rapport à ma situation
biographiquement déterminer à ce moment-là ; c'est toujours par rapport à moi qu'une certaine sorte de relations
avec les autres mérite la signification spécifiques que je désigne par le terme « nous »".
Mon analyse : le quotidien comme révélateur du handicap, le nom construit avec eux, le réseau bâti autour du
chercheur avec la figure tutélaire du sujet /acteur du handicap
Page 41 : "nous devons toujours « tenter notre chance » et « courir des risques » ; ceci s'exprime dans nos espoirs
et nos craintes qui ne sont que des corollaires subjectifs de notre insécurité fondamentale comme expression de
notre interaction projetée".
Notre analyse : entre vraisemblance subjective et probabilité mathématique, nos incertitudes sur le social ainsi
que sur le handicap dans le monde social. À chaque étape de notre recherche cette question se pose, c'est le
problème des sciences humaines.
Page 42 : "tous les chercheurs en sciences sociales s'accorderont pour dire que leur objet est le comportement
humain, ses formes, son organisation et ses produits"... "Nous défendons le point de vue que les sciences sociales
doivent traiter de la conduite humaine et de son interprétation par le sens commun dans la réalité sociale".
Mon analyse : c'est le problème des « hyper sciences » comme la médecine ou l'éducation physique ou la
motricité humaine. Je fais mien ce concept autour du handicap comme le champ multi dimensionnel, cela se prête
bien à une approche multifactorielle, multi dimensionnelle et transdisciplinaire. L'objet de cette recherche est un
sujet ou plutôt des sujets donc toute cette dynamique transversale se prête à cette recherche. On peut travailler la
problématique suivante : le handicap comme champ pertinent comme champ révélateur du monde social d'accès à
la différence, quel rôle de projet et quel motif pour la personne handicapée. Quel réseau de connaissance, quelle
typificité, quelles perspectives réciproques peuvent se jouer autour de la personne handicapée.
Alfred Schulz parle à au pages 50 et 51 « d'une marionnette » que le scientifique manipule, il cite l'exemple d'une
marionnette et un « homunculus ».
Page 53 : "il n'a ni espoir ni crainte ; il ne connaît pas l'angoisse comme moteur principal de tous ses actes. Il n'est
pas libre au sens ont son agir pourrait transgresser les limites fixées à l'avance par son créateur, leur chercheur."...
"Alors que, l'homme, , comme Georges Simmel l'a très bien vu , n'apporte dans toute relation sociale qu'une partie
de lui-même et qu'il est, toujours, en même temps, à l'intérieur ou à l'extérieur d'une telle relation, l'homunculus,
quant à lui lorsqu'il est placé dans une relation sociale, y est totalement impliqué".
Georges Simmel, "Note on the Problem how Society is possible", Am. Journal of Sociologie, vol.16, pp.372-391,
1910.
Mon analyse : le sujet siste, et les sujets handicapés encore plus. Voir à ce propos le concept de « déni » de
Jean-Paul Resweber, le sujet se construit dans l'angoisse, le désir, et l'écriture. Il faut du temps de mobiliser et
questionner les connaissances disponibles « nous».
Pages 54 et 55 : " la science peut modéliser rationnellement le comportement irrationnel,, comme nous l'apprend
un coup d'oeil dans n'importe quel manuel de Psychiatrie." Et ... "Cela refléterait une solide mécompréhension de
croire que le but de la modélisation en sciences sociales ou un critère de son caractère scientifique est d'interpréter
le comportement irrationnel comme s'il était rationnel".
Mon analyse : le rationnel et l'irrationnel dans le handicap, le transfert et le contre-transfert sont aux limites du
clinique dans les entretiens. L'article mais à distance et les savoirs mobilisés sont déjà au-dessus du sens commun,
même si l'article est "orienté".
Page 56 : "... Le modèle de l'action rationnelle peut être utilisée comme celle permettant de mesurer les déviances
comportement dans le monde social réel et de la référer aux « données excédant le problème », c'est-à-dire à des
éléments non typifié" et ..."que tout problème n'est le lieu d'implication qui peuvent être explicitées ou, pour
utiliser la terminologie de Husserl, qu'un problème porte avec lui son horizon intérieur d'éléments non
questionnés mais questionnables".
Mon analyse : c'est la méthode que j'utilise en mettant en place des questions "dialoguantes" et des réponses
cumulatives à partir d'éléments typifié dans la presse et questionnés par rapport à chaque sujet aussi loin que
possible et dans le réseau des différents handicaps. Le handicap est vu comme un horizon indépassable mais qui
peut se questionner et dont les dialogues s'inscrivent dans la durée.
Kuhn H. : "The Phenomenological concept of horizon", in Philosophical Essay in Memory of E. Husserl,
Editions M.Farber, Cambridge, 1940.
Pages 71 et 72 : " le but des sciences sociales et de viser une connaissance organisée de la réalité sociale. Par le
terme de « réalité sociale » j'aimerais qu'on comprenne la somme totale des objets et des événements à l'intérieur
du monde socioculturel en tant qu'ils sont expérimentés par la pensée courante d'hommes vivant leurs quotidiens
parmi leurs semblables, reliés entre eux par toutes sortes de relations et d'interactions".
Mon analyse : on peut croiser cela avec les travaux de Georges Canguilhem sur la maladie, sur le normal et le
pathologique. Voilà notre réalité de chercheur, le handicap entre maladie, chronicité et autre chose.
Page 74 : " certainement, cette connaissance n'est pas seulement fragmentaire parce que restreinte principalement
à certains secteurs de ce monde. Elle est volontiers inconsistante et comporte tous les degrés de claret de
distinction de l'étude approfondie ou « connaissance sur », comme W. James in Principles of Psychology 1921,
l'appelle, en passant par « connaissance par présentation » ou simple familiarité, jusqu'à la croyance aveugle en
des choses admises telles quelles."
Mon analyse : lutter contre préjugés et les croyances, passé du « par » au « sur », les articles pour la présentation
des situations de handicap, puis on fera référence à un travail sur ce handicap par la personne handicapée
elle-même comme réserve de connaissances disponibles au quotidien.
Pages 76 et 77 : "toute la discussion souffre du fait qu'on n'a pas réussi à distinguer clairement du fait entre « le
Verstehen » premièrement comme la forme expérientielle de la connaissance courante des activités humaines ;
deuxièmement comme le problème épistémologique et troisièmement, comme méthode particulière aux sciences
sociales." et plus loin... "D'autre part, des philosophes aussi différents que James, Bergson, Dewey, Husserl et
Whitehead tombent d'accord sur le fait que la connaissance courante de la vie quotidienne est la toile de fond non
questionnée mais toujours questionnable à l'intérieur de laquelle s'origine l'investigation et bien le seul lieu elle
puisse être menée. C'est ce Lebenswelt (monde vie), comme Husserl l'appelle, à l'intérieur duquel, selon lui, tous
les concepts scientifiques, et même les concepts logiques, s'originent. C'est la matrice sociale à l'intérieur de
laquelle, selon Dewey, les situations non clarifiées émergent, situations qui doivent être transformées, par le
processus même de l'investigation, en certitude qui s'impose à tous."
Notre analyse : très belle et très longue citation mais nécessaire à mon travail, ce monde vie est bien le monde ici
et maintenant «hic et nunc » est tout se conçoit par rapport à cela, les sciences de la vie du monde vie, au monde
réel pour le sujet/ acteur, l'ensemble des ressources humaines vont m'aider à interroger le réel celui « qui va de soi.
»
Page 79 : "Le Monde de la nature, tel qu'il est exploré par le chercheur en sciences naturelles, ne « signifie »
quoique ce soit pour les molécules, les atomes, et les électrons. Mais le champ d'observation du chercheur en
sciences sociales -- la réalité sociale -- a une signification spécifique et une structure pertinente pour les être
humain vivants, agissant et pensant à l'intérieur de lui".
Mon analyse : c'est le fondement épistémologique de mon travail, c'est l'axe interdisciplinaire et
transdisciplinaire, le sujet parle, pense et résiste. Pierre Bourdieu dans ses entretiens sur « la misère du monde »
confirme ce fait, le handicap parlé par les handicapés est un très bon analyseur. Mais il est aussi le reflet de toute
l'exclusion (SDF, RMI etc.) c'est le cas de tous les exclus en général. Handicapés on ne sera tous un jour, ce n'est
qu'une question de temps. La loi de 2004 donne l'accès de tout à tous et ceci à tous les stades de la vie... Est-ce une
utopie ?
Pages 80 et 81 : "ce n'est pourtant que dans certaines situations particulières, et même de manière fragmentaire,
que je peux expérimenter les motifs et les buts d'autrui, en bref des significations subjectives qu'il accorde à ses
actions dans leur l'unicité. Je peux néanmoins les expérimenter dans leur typicalités. Pour ce faire, j'élabore des
modèles typiques des motifs et des fins des acteurs et même de leurs attitudes et de leur personnalité dont leur
conduite actuelle n'est qu'une illustration ou un exemple".
Notre analyse : j'ai fait une exploration des buts et des moyen utilisés par d'autrui avec quatre catégories est un
travail collégial, et un travail plus collectif diront nous : on descendra après dans « un gain plus fin » au niveau
phénoménologique et clinique. Le nombre d'entrées et de sujets dialoguants va me permettre de rendre compte de
toutes les facettes du handicap. La lecture, écriture des entretiens, des matériaux hybrides vont me permettre de
mieux typifié la figure du handicap. Et surtout pour avoir une lecture de « cette figure » par la personne
handicapée elle-même. On introduit ici de la complexité selon Edgar Morin, le handicap dépasse les tableaux de
la sociologie classique, car derrière une figure, une face différente il y a un homme une femme qui pense, et
souffre et bien au-delà des grilles nécessaires de la sociologie générale. Le problème qui se pose à moi et leur
comment faire une analyse objective avec des significations et des données qui viennent d'entretiens et de lectures
subjectives.
Page 84 : "tout le problème scientifique est déterminé par l'état actuel de chaque science et sa résolution doit être
menée selon des règles de procédure régissant cette science, qui notamment, demande le contrôler et la
vérification de la solution proposée. Une fois établi, le problème scientifique détermine à lui seul ce qui est
pertinent pour le scientifique en même temps que le cadre conceptuel de référence qu'il va utiliser".
Mon analyse : la presse et les journalistes disent cela de handicap, c'est un idéal type à la façon de Max Weber :
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