KABORE Philomène : Merci Fatogma. Ce que les femmes doivent faire
pour que leurs droits soient reconnus, c’est ce que Mamou vient de dire, nous
devons être unis, solidaires afin de porter haut nos camarades qui peuvent être
responsables politiques. Nous devons aussi nous comprendre, arrêtons les
petites mesquineries, les critiques inutiles et aller ensemble. Nous devons
chercher à nous instruire par les centres d’alphabétisations. Nous devons
inscrire tous nos enfants à l’école sans exception. Nous devons aller dans les
centres de santé nous soigner. Il ya des femmes qui ne font pas de visites
prénatales jusqu’à leurs accouchements et ce n’est pas normal. Il faut envoyer
les enfants au dispensaire quand ils sont malades. Nous devons travailler à
avoir de l’argent pour participer aux dépenses de notre famille en aidant les
hommes. Nous devons nous procurer des pièces administratives pour faciliter
notre identification, par exemple dans les banques. C’est ce que j’avais à
ajouter sur ce point.
-Musique-
KONATE Fatogma : Beaucoup de choses ont été dites pour que la femme
puisse exercer avec succès sa vie politique. Maintenant avez-vous un dernier
mot pour clore cette émission.
N.Mariam TRAORE : Fatogma, on dit que lorsque tu es sur une piste de
danse c’est pour esquiver des pas de danse. Nous faisons cette émission pour
motiver les femmes afin qu’elles prennent consciences de leur importance. Ce
que l’homme peut faire, la femme le peut aussi. On ne dit pas de devenir
l’homme du ménage, mais de contribuer à l’épanouissement de la famille, par
le travail et les propositions d’idées. Pour travailler comme les hommes, il faut
avoir des outils pour le faire. Ce que nous recherchons, dès à présent, celles qui
n’ont pas de pièces administratives n’ont qu’à tout faire pour les posséder afin
qu’au moment des votes, elles puissent se présenter, ou soutenir sa camarade
afin que les femmes puissent avoir une bonne place politique. On a coutume de
dire que lorsque la femme réussite sa vie c’est sa famille qui en bénéficie, alors
il faut que les femmes prennent consciences que la réussite de leurs enfants
dépend d’elles aussi. Il faut que nous soyons unis et solidaires, pour participer
au développement du pays.