THEME : La reconnaissance, l’engagement et la responsabilité de la femme dans la politique DUREE : 23 mn 13 s LIANGUE : Dioula PRESENTATION : Fatogma KONATE TECHNICIEN : Simplice KONATE -MusiqueAmis et auditeurs de la Voix du Verger bonjour à tous. Votre émission de ce jour porte sur la reconnaissance, l’engagement et la responsabilité des femmes dans la politique. Une émission initiée par l’Association des femmes du Burkina dont les objectifs sont les droits et l’épanouissement de la femme en politique. Avant de rentrer dans le vif du sujet, nous allons demander à nos invités de se présenter. Nama Mariam TRAORE (NMT): Je m’appelle Nama Mariam TRAORE. Je suis la coordinatrice provinciale des femmes. KONE Korotoumou : Je m’appelle Madame TRAORE née KONE Korotoumou, conseillère au secteur numéro trois. KABORE Philomène : Je m’appelle Madame KABORE Philomène, je suis membre de la CBDF. SORE Madiara : Je m’appelle Madame SORE Madiara, je suis accoucheuse. KONATE Fatogma : A la prise de son Simplice KONATE, à la présentation KONATE Fatogoma. -MusiqueKONATE Fatogma : Vous qui avez accepté de faire le déplacement pour participer à cette émission, nous vous remercions. Pour commencer première question, dans la province du Kénédougou, quelle est la place qu’occupent les femmes en politique ? Nama Mariam TRAORE (NMT): Merci Fatogma. Il ya à dire sur la place qu’occupent les femmes en politique dans le Kénédougou. Les femmes sont utilisées pour travailler, mobiliser et voter vu notre nombre. Mais lorsqu’il s’agit d’octroyer des postes, les femmes n’ont pas de bons postes. Constatezvous-même, sur les treize départements que compte le Kénédougou, tous les Maires sont des hommes. Il n’ya aucune femme. Vu le travail que nous abattons, normalement, une femme devait être Maire. En ce qui concerne le poste de Maire adjoint le Kénédougou ne compte que deux femmes. Donc, les femmes font le grand travail pour les hommes. L’un n’étant rien sans l’autre, ce que je souhaite est qu’ils n’ont qu’à avoir un regard sur nous. Pour que nous ayons des postes de responsabilité et c’est dans cet esprit que les débats pourront porter des fruits. Les femmes connaissent mieux leurs préoccupations que les hommes et vice-versa. Pendant la campagne politique, les femmes sont intimidées ou ont peur de se responsabiliser face aux hommes. Toutes comme les autres provinces du Burkina, les femmes du Kénédougou rencontrent beaucoup de difficultés dans l’accès des postes de responsable politique. Nous demandons aux différentes autorités et aux hommes de nous octroyer des postes de responsabilité politique car, le grand travail est fait par les femmes, mais sans récompense. KONATE Fatogma : Comme vous l’avez souligné, les femmes sont plus nombreuses que les hommes et participent au vote. Alors, du fait qu’on ne vous octroie pas de bonne place malgré votre participation, quelles sont les solutions que vous avez envisagées pour qu’on vous reconnaisse vos droits en politique ? SORE Madiara : Les solutions envisagées pour aider les femmes en politique sont la création du poste de Ministère de la promotion de la femme, le vote de plusieurs lois permettant aux femmes de s’épanouir, de s’engager en politique et de participer à divers travaux que les hommes aussi pourraient faire. Nous ne disons pas qu’il ya une égalité entre l’homme et la femme au foyer, mais une égalité de chances dans les recrutements que cela soit dans les services et les écoles. Ils doivent avoir tous les mêmes chances de réussite. L’une des difficultés majeures chez la femme à s’occuper de la question politique ou renforcer ses connaissances dans un domaine donné, est la nombreuse tâche ménagère. Sinon, le Gouvernement à tout mis en œuvre pour que les femmes puissent s’exprimer et exposer les difficultés vécues des fois avec les plus hautes autorités du pays. Comme ce que vient de dire Mamou, il faut que les hommes nous donnent la possibilité de nous frayer un passage pour que nous accédons aux grands postes de responsabilité politique. KONATE Fatogma : Maintenant, faute de cette considération politique, qu’est ce qui est l’origine ? KONE Korotoumou : Merci Fatogma. Selon moi, ce qui empêche les femmes de faire la politique est en premier lieu, l’analphabétisme, en deuxième, il faut avoir les moyens financiers pour faire de la politique, en troisième est que beaucoup d’hommes interdisent à leurs femmes à faire la politique, le quatrième est le manque de conviction à être responsable politique. Nous souhaitons que les autorités aident plus les femmes à s’instruire et surtout à avoir les fonds. Sans argent on ne peut pas faire de politique et de campagne. Nama Mariam TRAORE (NMT): Ce que je peux ajouter, les difficultés sont dues entre autres aux femmes. Il n’ya pas d’entente ni de solidarité en nous. Donc les hommes en profitent pour faire un passage. Il ya une jalousie mal placée des femmes qui nous décurie et qui fait que rien ne peut aller dans notre vie politique. KONE Korotoumou : Je répète, les femmes soyons unies et solidaires, c’est ainsi qu’on aura de l’amélioration. KONATE Fatogma : C’est très juste. Vous souhaitez la solidarité, l’union et l’attente entre les femmes afin de relever le défi n’est-ce pas ? Maintenant qu’est ce qui prouve que des lois sont votées pour favoriser l’implication des femmes en politique ? KOBORE Philomène : C’est comme Madiara l’a si bien souligné, beaucoup de choses ont été entreprises pour pousser les femmes à s’engager en politique ce que je peux ajouter, sur le plan santé, quand on fait la politique c’est qu’on est en bonne santé, donc sur ce point, le Gouvernement a fait de son mieux. Il ya eu une amélioration dans les conditions d’accouchements et de prises de grossesses, en tout cas beaucoup de choses ont été faite pour mettre la femme dans de bonnes situations en politique. Il ya eu aussi des méthodes pour favoriser les femmes de l’école primaire aux études supérieures. Comme on vous le disait, l’analphabétisme joue négativement dans notre vie politique. Des centres d’alphabétisations sont ouverts pour instruire les femmes. Il ya aussi le fait que beaucoup d’entre nous avons des pièces administratives telles que la Carte Nationale d’Identité Burkinabé, tel que l’Acte de Naissance et d’autres pièces. Comme Madiara le disait, il ya un Ministère de la promotion de la femme et des Maisons de la femme sont construites presque dans toutes les provinces. Des cadres de rencontres sont donnés aux femmes chaque an pour qu’elles exposent leurs préoccupations face aux plus grandes autorités. En tout cas beaucoup de choses sont faite pour que la femme puisse s’impliquer librement et exercer avec naissance sa vie politique. -MusiqueKONATE Fatogma : Beaucoup de difficultés ont été soulignées, maintenant qu’elles sont les solutions que vous avez pour que vos droits en politique soient reconnus ? KABORE Philomène : Merci Fatogma. Ce que les femmes doivent faire pour que leurs droits soient reconnus, c’est ce que Mamou vient de dire, nous devons être unis, solidaires afin de porter haut nos camarades qui peuvent être responsables politiques. Nous devons aussi nous comprendre, arrêtons les petites mesquineries, les critiques inutiles et aller ensemble. Nous devons chercher à nous instruire par les centres d’alphabétisations. Nous devons inscrire tous nos enfants à l’école sans exception. Nous devons aller dans les centres de santé nous soigner. Il ya des femmes qui ne font pas de visites prénatales jusqu’à leurs accouchements et ce n’est pas normal. Il faut envoyer les enfants au dispensaire quand ils sont malades. Nous devons travailler à avoir de l’argent pour participer aux dépenses de notre famille en aidant les hommes. Nous devons nous procurer des pièces administratives pour faciliter notre identification, par exemple dans les banques. C’est ce que j’avais à ajouter sur ce point. -MusiqueKONATE Fatogma : Beaucoup de choses ont été dites pour que la femme puisse exercer avec succès sa vie politique. Maintenant avez-vous un dernier mot pour clore cette émission. N.Mariam TRAORE : Fatogma, on dit que lorsque tu es sur une piste de danse c’est pour esquiver des pas de danse. Nous faisons cette émission pour motiver les femmes afin qu’elles prennent consciences de leur importance. Ce que l’homme peut faire, la femme le peut aussi. On ne dit pas de devenir l’homme du ménage, mais de contribuer à l’épanouissement de la famille, par le travail et les propositions d’idées. Pour travailler comme les hommes, il faut avoir des outils pour le faire. Ce que nous recherchons, dès à présent, celles qui n’ont pas de pièces administratives n’ont qu’à tout faire pour les posséder afin qu’au moment des votes, elles puissent se présenter, ou soutenir sa camarade afin que les femmes puissent avoir une bonne place politique. On a coutume de dire que lorsque la femme réussite sa vie c’est sa famille qui en bénéficie, alors il faut que les femmes prennent consciences que la réussite de leurs enfants dépend d’elles aussi. Il faut que nous soyons unis et solidaires, pour participer au développement du pays. KABORE Philomène : Ce que moi j’ai à dire pour un dernier mot c’est de remercier la CBDF qui nous a permis de nous instruire et de participer à cette émission. Nous remercions la Voix du Verger qui nous permet de motiver et de mobiliser nos sœurs à travers les ondes. Ce que je peux ajouter, c’est que la CBDF aide les femmes en politique mais ne parle pas au nom d’un parti politique. Elle travaille à l’éveil des femmes en politique. SORE Madiara : -Nous remercions nos auditeurs et surtout les femmes. Elles n’ont qu’à prendre en compte. Elles n’ont qu’à participer aux rencontres cela permettra de comprendre mieux. Nous demandons aux hommes de faire un effort faire un jugement de portée entre l’homme et la femme. Il est remarqué que quand la femme réussit elle s’occupe mieux de ces parents et de sa famille que l’homme. La femme n’oublie jamais les parents qui ont souffert pour elle. KONE Korotoumou : Ce que moi j’ai à dire, l’homme et la femme doivent faire un effort pour avoir les pièces administratives car c’est très important. Il ya des conseillers dans les secteurs qui peuvent nous aider. Ce que je peux dire aux femmes, la vie politique se mène en toute sécurité lorsqu’on est en parfaite entente avec son mari. C’est ainsi que nous pouvons travailler ensemble. -MusiqueKONATE Fatogma : Merci à tous et à toutes, Amis et Auditeurs de la Voix du Verger, c’est tout pour cette émission, merci à vous. La prise de son a été assurée par Simplice KONATE. Présentation KONATE Fatogma, je serai ravi de vous retrouver à la prochaine émission.