etc…) et donc d’identifier les mécanismes physiques à petite échelle permettant de relier ces
grandeurs aux observations.
Pour comprendre ce système « multi-échelles » il est donc indispensable de combiner les
approches et les outils de différentes disciplines (sismologie, mécanique des fluides, physique du
solide, tectonique, minéralogie, pétrologie, géochimie, …).
Le thème III regroupera les projets traitant de la dynamique du manteau. La soumission de
projets réunissant des approches complémentaires (sismologie/minéralogie, géochimie/
convection, etc...) est encouragée. Les études à caractère «local» seront les bienvenues pourvu
que leur importance pour comprendre le manteau dans sa globalité soit clairement explicitée.
Sont plus particulièrement sollicitées les études concernant:
- La convection en présence de plaques tectoniques,
- Les interactions manteau/noyau et manteau convectif/lithosphère,
- L’effet sur la dynamique fine de la convection des transitions de phase à très hautes pressions
et températures mises en évidence par la physique du solide,
- Les relations entre vitesses sismiques, anisotropie, minéralogie, composition et température,
et entre modèles tomographiques et géométrie convective,
- Les processus pétrologiques et géophysiques à l’origine des réservoirs géochimiques
terrestres et gouvernant leur évolution. Concernant ce dernier thème, l’accent pourrait être
mis sur :
. L’identification de la nature des phases et lithologies porteuses des différentes
signatures géochimiques ;
. Les études expérimentales permettant d’élargir notre connaissance du diagramme
de phase du manteau à des lithologies peu étudiées jusqu’à présent mais fondamentales pour
notre compréhension des transferts géochimiques (pyroxénites, éclogites, péridotites
métasomatisées, etc…) ;
. Les modèles de convection et de migration des magmas prenant explicitement en
compte les transferts géochimiques.
Thème IV : Subduction (Animateurs : Catherine Chauvel et Joseph Martinod )
Les zones de subduction jouent un rôle fondamental dans la géodynamique globale de la Terre
puisqu’elles sont le lieu de formation et de destruction de vastes volumes de croûte terrestre et le
lieu d’activités sismiques et volcaniques intenses. Cependant, elles restent mal comprises du fait
de l'énorme complexité des phénomènes mis en jeu. Les progrès que nous pouvons réaliser dans
la compréhension des mécanismes agissant dans les zones de subduction et dans l’établissement
des bilans de masse qui en résultent, passent par une approche multidisciplinaire associant
géodynamiciens, tectoniciens, numériciens, pétrologues, géochimistes, expérimentateurs,
sismologues ... Cela passe aussi par l'observation et la comparaison de différents types de
subductions actives. L’étude approfondie de ces différents types est indispensable si l’on souhaite
qu’ils servent ensuite de bases pour les confrontations et comparaisons concernant les témoins
fossiles et les différents modèles théoriques suggérés par les numériciens.
Compte-tenu d'une part de l'expérience acquise par la communauté française intéressée par la
subduction et d'autre part des observables et données à notre disposition, nous proposons de
fédérer les recherches autour de quelques questions fondamentales:
(1) Importance et rôle de la friction apparente sur le plan de subduction et cycle sismique.