François Garczynski Monêtier-les-Bains, août 2007
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Notes de lecture, avec certains mot et expressions à définir en caractères gras, sur :
Les gauchers, étude neuropsychologique
Henry Hécaen, directeur honoraire de l’Ecole des hautes études en sciences sociales
Presses universitaires de France 1984
1ère partie La préférence manuelle
2ème partie La dominance générale
I La dominance cérébrale chez les droitiers
-p. 120 : 4% des sujets droitiers (6 sur 140) n’ayant pas subi de lésions cérébrales dans la prime enfance ne
présentaient des troubles du langage que lors de l’injection du côté droit, c’est-à-dire lors de la mise hors de
fonction transitoire de l’hémisphère droit
II L’ontogénèse de la dominance cérébrale
III Phylogénèse de la dominance cérébrale
IV La latéralisation fonctionnelle hémisphérique chez les gauchers
1 / Les troubles du développement hémisphérique du langage oral et écrit
a / Les dyslexies d’évolution
b / Les troubles d’écriture
c / Les troubles de l’acquisition du langage oral
d / Le bégaiement
-p. 208-209 : On avait depuis déjà longtemps évoqué les rapports entre bégaiement et gaucherie (.) ; ce
désordre de la parole a été mis en relation avec une incomplète latéralisation des représentations des
fonctions cognitives. Le bégaiement apparaîtrait surtout chez les gauchers contrariés ou chez les sujets à
dominance latérale croisée. Travis (1927 *) ultérieurement avait même cru pouvoir apporter des
arguments électrophysiologiques en faveur de la bilatéralisation du langage chez ces sujets (). Le
pourcentage de gauchers ou de mal latéralisés chez les bègues était supérieur à celui rencontré dans des
séries de contrôle ; en fait beaucoup d’autres n’ont pas trouvé cet accroissement de fréquence de
latéralisation déviante (…). L’absence d’avantage de l’oreille droite démontrée chez les bègues dans les
premières recherches ne fut pas retrouvée dans la plupart des études ultérieures. En revanche, Jones (1967
**) constate au test de Wada (p. 120) chez 5 bègues depuis l’enfance une représentation bilatérale du
langage. En outre, il signale qu’une intervention chirurgicale effectuée pour une autre raison permit de
rétablir une dominance cérébrale relative et de faire cesser le bégaiement. 3 des bègues étaient
gauchers. Selon Jones, le trouble résulte du fait que, lors du développement la latéralisation de la
représentation du langage ne s’établit pas et reste aussi bilatérale comme elle l’est chez le nourrisson ;
ce que paraissent d’ailleurs contredire les données actuelles. Il faut d’ailleurs remarquer que Andrews et
al.(1972) chez 3 bègues droitiers sans lésion cérébrale ont constaté, toujours au moyen du test de Wada, la
latéralisation gauche habituelle du langage, la bilatéralisation n’existant que chez 1 bègue avec lésion
cérébrale unilatérale.
Une étude très complète a été réalisée par Pinsky et McAdams (1980) ; elle comportait le test d’écoute
dichotique, l’enregistrement de alpha (lettre grecque !) durant des tâches cognitives à substrat cérébral
latéralisé, de la variation contingente négative, avec réponse articulatoire ou tâche motrice bilatérale,
des potentiels de préparation à une réponse articulatoire. L’ensemble des mesures effectuées chez 5
bègues adultes et 5 contrôles révèlent une asymétrie nette avec représentation du langage sur l’hémisphère
gauche, contredisant par conséquent la thèse de Orton et de Travis de l’ambilatéralité cérébrale chez les
bègues.
De même, Rosenfield et Goodglass (1980) n’ont pas constaté de différences entre groupe de contrôle et
groupe de bègues en utilisant 2 tests dichotiques (syllabes CV, mélodies). Cependant, ils notent qu’il y a
dans le groupe des bègues plus d’individus avec latéralité déviante que dans le groupe des contrôles.
Pour Sussman et MacNeilage (1975) une différence nette entre sujets normaux et bègues droitiers peut
être observés dans une tâche de poursuite auditive d’un ton de durée et de fréquence variables, présenté à
une oreille, le sujet devant l’apparier au ton donné à l’autre oreille en effectuant sa poursuite par des
mouvements soit d’articulation (langue, joue), soit de la main. Dans cette tâche, à l’inverse des contrôles,
les gues ne montrent pas d’avantage de l’oreille droite alors que dans la che dichotique, il présentent le
me avantage de l’oreille droite que les contrôles. Ces résultats selon Sussman et MacNeilage peuvent
faire envisager un type d’organisation cérébrale qui serait différent pour la production et la perception du
langage.
*Travis L. E. , Studies in stuttering, I,II, Arch. Neurol. Psychiat., 1927, 18, 671-690 et 998-1014.
**Jones R.K. , Dyspraxis ambiphasia. A neurophysiologic theory of stammering, Trans. Am. Neurol. Asso. 1967
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