Maladies chroniques Pr. Alain Baumelou [email protected] Vendredi 05 avril 2013 La Pitié Salpetrière rappel : Maladies chroniques UE S2: santé et maladie chronique • Définition de la maladie chronique • Un exemple de maladie chronique: la maladie rénale chronique • Les grandes maladies chroniques Maladies chroniques UE S3: santé publique • L’annonce de la maladie chronique • Le soin: recommandations, parcours de soin, programme personnalisé de soin • Les programmes d’éducation thérapeutique • La sécurité sanitaire • Les associations d’usagers • Les aidants • L’impact médicoéconomique des maladies chroniques Maladie chronique: • Maladie qui évolue à long terme, souvent associée à une invalidité ou à la menace de complications sérieuses, et susceptible de réduire la qualité de vie du patient • Une définition plus opérationnelle: – La présence d’un substratum organique, psychologique ou cognitif – Une ancienneté de plusieurs mois – Un retentissement de la maladie sur la vie quotidienne: • Avoir une limitation fonctionnelle des activités, de la participation à la vie sociale • Présenter une dépendance vis-à-vis d un médicament, d’un régime, d’une technologie médicale, d’un appareillage, d’une assistance personnelle • Avoir besoin de soins médicaux ou paramédicaux, d’aide psychologique, d’éducation ou d’adaptation Le terme « maladie chronique » recouvre des réalités différentes • Certaines maladies qu’elles soient rhumatologiques, neurologiques ou générales partagent le même suivi, le même profil évolutif • Une meme maladie chronique peut avoir un retentissement fonctionnel tres variable Le retentissement de la maladie, d ailleurs variable d’un patient à l’autre est plus pertinent que l’étiquette diagnostique Le diagnostic ne donne pas une vision de la personne: une personne peut avoir plusieurs maladies, une personne peut avoir pas, une ou plusieurs complications Une maladie chronique: la maladie rénale chronique La maladie rénale chronique définition et classification DFG Définition et stade ANAES Définition et stade K/DOQI (ml/min/1,73 m2) ≥ 60 Maladie rénale chronique DFG ≥ 90 : maladie rénale* avec DFG avec DFG ≥ 60 normal ou . Stade 1 Stade 1 DFG entre 60 et 89 : maladie rénale* avec légère du DFG. Stade 2 30-59 15 à 29 < 15 Insuffisance rénale modérée Diminution modérée du DFG Stade 2 Stade 3 Insuffisance rénale sévère Sévère diminution du DFG Stade 3 Stade 4 Insuffisance rénale terminale (ou nécessité de dialyse) : défaillance Stade 4 rénale. Stade 5 La maladie rénale chronique Les enjeux • Maladie fréquente DFG<60 ml/min: 3-5% de la population générale – Incidence annuelle: 41.2 40 Hommes Femmes 35 taux d'incidence (‰) – Prévalence estimée: 45 30 26.6 25 20 18.1 15 12.7 10 7.5 8.1 5 2.3 0.5 0 [0-5[ 1-1.5 ‰ (étude EPIRAN) 5.3 1.3 [5-15[ [15-25[ [25-35[ [35-45[ [45-55[ [55-65[ [65-75[ [75-85[ [85-95[ 95 et plus 35 32,8 30 – la personne âgée et poly-pathologique 25 20 % • Maladie touchant surtout 25,9 26,8 15 10,1 10 5 4,4 0 aucune 1 2 3 4 et plus La maladie rénale chronique • Maladie grave 2006: Incidence IRC terminale traitée 139pmh Survie de la cohorte Incidente 2002-2006 Survie à 36 mois de 60% L’insuffisance rénale augmente le risque de décès CV Registre Californie du Nord n > 1 million DFG (MDRD) ml/mn/1.73m² ≥60 Décès toute cause 1.00 cause CV 1.00 45-59 1.2 (1.1-1.2) 1.4 (1.4-1.5) 30-44 1.8 (1.7-1.9) 2.0 (1.9-2.1) 15-29 3.2 (3.1-3.4) 2.8 (2.6-2.9) 5.9 (5.4-6.5) 3.4 (3.1-3.8) <15 non dial Go AS. NEJM 2004 Différents facteurs d ’initiation Les maladies rénales chroniques Facteurs de progression communs L’insuffisance rénale chronique Modérée : 30 ≤ Clcr < 60 ml/mn Préterminale : 15 ≤ Clcr < 30 ml/mn Terminale : Clcr < 15 ml/mn Dialyse et Transplantation Déterminants de l’accès aux soins et à la prévention La maladie rénale chronique • Maladie couteuse – Cout annuel d’une hémodialyse: 60 à 80000 €, d’une dialyse péritonéale: 50000 €, d’un rein transplanté (après la 2° année): 15000 € – Cout annuel de la maladie 2,1 milliards €: 2% du budget de l assurance maladie • Maladie qui limite la qualité de vie • Maladie dont on peut limiter les initiateurs, ralentir la progression et réduire les complications • On dénombre au moins dix maladies chroniques pour lesquelles les patients peuvent bénéficier d'une prévention et d'une prise en charge meilleures dans un modèle de soins de première ligne où la continuité est valorisée et où les ressources sont appropriées: • • • • • • • • • • • Diabète Hypertension Insuffisance cardiaque congestive Asthme chronique Bronchopneumopathie chronique Dépression chronique Insuffisance rénale chronique Hépatopathie chronique Arthrose et polyarthrite rhumatoïde Démence Accident vasculaire cérébral L’annonce de la maladie chronique « Accompagner et soutenir l'annonce de la maladie, se rendre plus disponible et être à l'écoute du patient et de ses proches ; garantir, lors de ces moments si importants, plus d'humanité et plus de qualité de soins, telles sont les grandes avancées de la mise en place du dispositif d'annonce.» Dr Christine Bara, Conseillère du Président de l’INCa, Directrice du département Amélioration de la qualité des soins et de l’accès aux innovations L’annonce d’une maladie chronique Quelle information ? • Attendre le certitude diagnostique – Si présomption, se limiter à l’évoquer • Ni dramatiser ni banaliser • Pronostic éventuel sur la survie mais ajusté au temps • Pronostic sur la qualité de vie L’annonce d’une maladie chronique Par qui ? Où ? • Médecin senior du patient • Bien connaitre auparavant le dossier • Compte rendu écrit dans le dossier • Lieu neutre et calme • Bureau, ni la chambre ni le couloir L’annonce d’une maladie chronique A qui ? • Au patient conscient – Et sa famille ou un tiers si le patient le souhaite • Si patient dément ou comateux – A la personne de confiance – A la famille La consultation infirmière • Faire connaissance avec l’équipe soignante • Clarifier la consultation médicale • Evoquer les problèmes sociaux, familiaux ou psychologiques • Présenter le parcours de soin Le soin des maladies chroniques Qu’est ce que le soin ? • Préventif • Curatif • Global • Répondre à des demandes de soins spontanées de la population • Réponses organisées face à des besoins et des demandes de soins organisés Qu’est ce que la santé ? « La santé est un état de complet bienêtre physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. » Préambule de 1946 à la Constitution de l’OMS Que sont les « déterminants de la santé » ? • « Facteurs définissables qui influencent l'état de santé, ou qui y sont associés. La santé publique se rapporte essentiellement aux interventions et aux activités qui visent l'ensemble des déterminants de la santé modifiables, non seulement ceux liés aux actions sur les individus, tels les comportements en matière de santé et le mode de vie, mais également les facteurs tels que le revenu et le statut social, l'instruction, l'emploi et les conditions de travail, l'accès aux services de santé appropriés et l'environnement physique. Les déterminants de la santé interagissent entre eux et engendrent des conditions de vie qui influent sur la santé. » (Agence de la santé publique du Canada, 2007) Niveau de revenu et statut social Éducation et alphabétisme Biologiques: Maladies génétiques, diabète, HTA, maladies autoimmunes, maladies systémiques Environnements physiques Toxiques alimentaires MRC Organisation et disponibilité Habitudes de santé du soin : capacité d adaptation dialyse, Sel, tabac, transplantation médicaments Équité de l’accès Déterminants de la maladie rénale chronique L’éducation thérapeutique Les fondements de l’éducation thérapeutique: • Ensemble de pratiques visant à permettre au patient l’acquisition de compétences, afin de pouvoir prendre en charge de manière active sa maladie, ses soins et sa surveillance, en partenariat avec ses soignants. • La référence : Rapport OMS Europe : " Therapeutic Patient Education ", mai 1998. • La démarche est construite sur des choix éthiques et déontologiques qui affirment les droits du patient à une prise en charge et à une protection de son état de santé, à l’information et la dignité, à des soins de qualité. L’éducation thérapeutique est une nécessité: • Accroissement de la part des maladies chroniques dans le soin • Observance thérapeutique souvent insuffisante • Citoyenneté de la santé: « empowerment » Certaines limites de la démarche d’ éducation thérapeutique: – – – – Démarche indissociable des pratiques de soin. Respect de la liberté individuelle du patient Accessibilité Efficacité des traitements recommandés et de leur validation, avant de les inclure dans une démarche d’éducation thérapeutique. – Evaluation: des bénéfices doivent être attendus en terme de • résultats directs : modification des savoirs et des comportements, amélioration de la santé, amélioration de la qualité de vie du patient • et en terme de conséquences économiques : diminution des coûts pour le patient, amélioration du rapport coût-efficacité des dépenses de santé Les associations de patients Les axes de travail des associations d’usagers Pour l individu • Décodage, reformulation • Information adaptée en temps et capacité d écoute • Soutien, accompagnement et défense • Orientation, passage de relai vers d’autres partenaires • documentation En santé publique • Dépistage et prévention • Prise en charge globale • optimisation de la prise en charge des malades et de leur entourage • Evolution de la législation • Analyse du vécu des malades Aide à la reconnaissance en qualité d usager du systeme de soin • Prise en compte de la qualité de vie globale • Prise en charge globale , non limitée au seul organe malade • Reconnaissance de la maladie par les organismes sociaux, prise en charge des démunis • Lutte contre les exclusions: assurances, crédits, mutuelles • Gestion des comorbidités Observance • Acceptation de la maladie et de son traitement • Réseaux • Education therapeutique - Défendre les droits des malades. - Pour une assurance maladie garante de l’accès aux soins. - e-santé (accompagner le développement des technologies d’information et de communication -TIC- en santé). - Pour une offre de soins organisée, coordonnée et solidaire. - Promotion de la santé et qualité de vie des personnes malades, aide à l’autonomie. Programme du CISS Les aidants Vieillissement et dépendance % personnes aidées / groupes d’âge Deux tiers des personnes âgées dépendantes vivent à domicile 05/04/2013 34 Qui sont-ces personnes aidées ? 1 Des personnes âgées 6 millions d’aidants GIR 1,2 et 3 Gir 4 Gir 5 et 6 Soins & aide de la famille 30 % 53 % 51 % Soins combinés 63 % 40 % 25 % 3,2 millions dépendantes QUI QUOI ? (Gir 1-3) Conjoint 50 % femme 71 ans, (60%) Enfants 33 % fille 55 ans (70%) sans emploi Amis 9% 05/04/2013 Ménage 98 % Courses 97 % Soins 96 % Admin. 75 % Légal 68 % 12 millions 35 Qui sont ces personnes aidées? 2 Des personnes handicapées Pourvoyeurs de soins Famille uniquement 62 % Famille + Professionnels 25 % 2 millions handicapés QUI ? Conjoint 36 % Femme (63%), 47 ans Parents 23 % Mère, 63 ans Enfants 21 % Fratrie 13 % Amis 7% 05/04/2013 760 000 dépendants (40%) QUOI ? Ménage 72 % Course 65 % Administratif 59 % Soins 50 % Toilette 44 % Distraction 43 % Sortie 38 % 36 Impact sur la qualité de vie des proches • 76% des conjoints de dialysés organisent leurs journées en fonction des séances de dialyse. CODIT • 47% des conjoints de patients atteints de la maladie de Parkinson font chambre à part. COMPAS • 45% des enfants de femmes atteintes d’un cancer du sein disent que « leur vie a changé ». FACE Réorganisation de la vie familiale Difficultés de communication Contraintes spatiales et temporelles Réduction du cercle amical Impact sur le niveau de vie Impact sur la vie de couple 05/04/2013 37 Impact sur la vie professionnelle des aidants Absentéisme répété Fatigue et baisse de productivité Choix d’activités à temps partiel Renoncement à des responsabilités supérieures ou à des promotions • Dans 38% des cas, l’un des parents d’enfant épileptique a dû passer à une activité à temps partiel. TRILOGIE • 24% des aidants d’un malade Alzheimer - et 54% lorsqu’il s’agit des enfants - ont dû réaménager leur activité professionnelle. PIXEL 1 Mobilités réduites 05/04/2013 38 Impact sur la santé des aidants Fatigue physique • 52% des conjoints de patients Parkinsoniens prennent des somnifères, 46% des antidépresseurs et 42% des sédatifs. COMPAS • 42% des conjoints de patients parkinsoniens expriment le besoin d’un soutien psychologique, mais moins d’1% font appel à un psychologue ou à un psychiatre. COMPAS Perte de sommeil Usure nerveuse et psychologique Renoncement ou retardement de soins 05/04/2013 39 Principaux besoins des aidants Reconnaissance - Médiatisation - Porte-parole - Valorisation de leur rôle - Droits, statuts Répit - Accueils de jour - Temps de travail - Congés adaptés - Aides à domicile 05/04/2013 Ressources -Soutien financier et matériel, - Soutien psychologique . - Information - Formation Réseaux - Groupes de parole -Forum - Courrier lecteurs - Associations 40 Interactions avec le médecin traitant Aide au diagnostic précoce Soutien psychologique Motivation face à la maladie Recherche d’informations En fonction de la maladie, l’entourage familial peut jouer un rôle de premier plan Aide à l’ HAD ou à l’institutionnalisation Qualité de vie du patient 05/04/2013 Aide à l’ observance du traitement et hygiène de vie Aide à l’alerte et à la vigilance Cofinancement Aide à l’évaluation du traitement prescrit, au choix de la meilleure stratégie thérapeutique 41 L’impact médicoéconomique des maladies chroniques Augmentation de la probabilité d’exposition aux facteurs de risque de maladie chronique Vieillissement de la population Maladie aigue ou rapidement mortelle: insuffisance renale, diabète, hémophilie, mucoviscidose, infection VIH Progrès médical et social Maladie chronique Le vieillissement est un déterminant majeur des maladies chroniques Espérances de vie indicateur valeur Intervalle d incertitude Espérance de vie à la naissance en années Population totale 79,7 Hommes 75,9 75,5 – 76,2 Femmes 83,5 83,2 – 83,7 Espérance de vie en bonne santé à la naissance (en années) Population totale 72 Hommes 69,3 68,6 - 70 Femmes 74,7 74,0 – 75,4 Vieillissement : des chiffres Pourcentage de la population > 60 ans 38 1995 2020 2005 35% 2040 33 33 30 30% 27 26 25 25% 20 20% 16 21 21 17 15% 10% Amérique du Nord Europe Japon En 2040 en France 7 millions de personnes âgées de + 80 ans 05/04/2013 45 Vieillissement et maladies chroniques (1) Population en % 70 62 60 54 2 maladies ou + 50 40 40 34 28 30 24 1 maladie 26 20 Aucune maladie 18 10 14 0 60 ans 70 ans 80 ans âge La certitude de co-morbidités croit avec l’age 05/04/2013 46 Maladies chroniques et ALD • Parmi 15 millions de porteurs de maladies chroniques en 2007 • 9 millions patients en ALD en 2007 • 60% des décès dont la moitié survient avant 70 ans FRANCE 65 M Maladie Chronique 15 ALD 9 Ald = 81 Part cnam = 135 Csbm = 180 Dcs = 240 = 12% pib Structure des dépenses de santé 2011: DCS = dépense courante de santé CSBM = consommation de soins et biens médicaux Part CNAM: part remborsée par la CNAM aux assurés sociaux ALD: part allouée aux soins dans le cadre des ALD Affections de longue durée (ALD) • Affections dont la déclaration assure une exonération du paiement du ticket modérateur • Déclaration soumise à la rédaction d un protocole de soins • Accord préalable de la caisse d assurance maladie Les catégories d'Affection de Longue Durée • Plusieurs catégories de maladie peuvent donner lieu, pour le patient qui en est atteint, à une exonération du ticket modérateur : • Les affections de la liste ALD 30: affections comportant un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement couteuse, inscrites sur une liste de 30 affections de longue durée (ALD 30) établie par décret. • Les affections "hors liste: maladies graves de forme évolutive ou invalidante, non inscrites sur la liste des ALD 30, comportant un traitement prolongé d'une durée prévisible supérieure à 6 mois et une thérapeutique particulièrement coûteuse (ex: malformation congénitale des membres, embolie pulmonaire à répétition, dégénérescence maculaire, asthme…). • Les polypathologies: plusieurs affections caractérisées entraînant un état pathologique invalidant et nécessitant des soins une durée supérieure à 6 mois (exemple : une personne atteinte de cécité et ayant des séquelles d'une fracture de hanche l'empêchant de se déplacer) • • Les maladies dites «orphelines» et les maladies rares. La plupart des maladies dites « orphelines » font partie directement ou indirectement des 30 Affections Longue Durée Les affections de la liste ALD 30 • • • • • • • • • • • • Maladie coronaire • Insuffisance respiratoire chronique grave • Maladie d'Alzheimer et autres démences • Maladie de Parkinson Accident vasculaire cérébral invalidant • Maladies métaboliques héréditaires Insuffisances médullaires et autres • Mucoviscidose cytopénies chroniques • Néphropathie chronique grave et Artériopathies chroniques avec syndrome néphrotique primitif manifestations ischémiques • Paraplégie Bilharziose compliquée Insuffisance cardiaque grave, troubles • Vascularites, lupus érythémateux systémique, sclérodermie systémique du rythme graves, cardiopathies • Polyarthrite rhumatoïde évolutive valvulaires graves, cardiopathies congénitales graves • Affections psychiatriques de longue durée Maladies chroniques actives du foie et cirrhoses • Rectocolite hémorragique et maladie de Crohn Déficit immunitaire primitif grave, infection par le virus de l'immuno• Sclérose en plaques déficience humaine (VIH) • Scoliose idiopathique structurale Diabète de type 1 et diabète de type 2 évolutive Formes graves des affections • Spondylarthrite grave neurologiques et musculaires (dont • Suites de transplantation d'organe myopathie), épilepsie grave • Tuberculose active, lèpre Hémoglobinopathies, hémolyses, • Tumeur maligne, affection maligne du chroniques constitutionnelles et tissu lymphatique ou hématopoïétique acquises sévères •La liste des Affections de Longue Durée a été modifiée par le décret n° 2004 1049 du 4 Octobre 2004. Hémophilies et affections