FICHE TECHNIQUE
Thème : Transfert de compétences en matière d’hygiène et d’assainissement
dans la commune de Boromo.
Nom : Radio Poura
Localité : Boromo
Genre : Magazine
Langue : Français
Durée : 57mn 14 s
Personnes-Ressources : Jean-Baptiste Boly, superviseur du programme eau,
assainissement financement KFW ; Sétoi Gaoussou Karambiri, animateur en
maîtrise d’ouvrage communal du projet ACRIC; Adénouza Coulibaly, animateur
en économie locale au niveau du projet ACRIC ; Salifou Boukari, conseiller
technique en eau et assainissement de la GTZ à Boromo; Ousmane Ouédraogo,
directeur provincial de l’Agriculture, de l’hydraulique et des ressources
halieutiques des Balé ; Dialinli Ouali, secrétaire général de la mairie de Boromo.
Production: Rasmané Zongo
Script de l’émission
Indicatif
Auditeurs, auditrices, bonjour. La décentralisation est un transfert de pouvoir
de compétence et de ressources à des collectivités territoriales. Cela leur
permet d’être autonome et peuvent décider sur les affaires locales dans le
respect de la loi. Parmi les ressources transférées aux communes, il y a
l’hygiène, l’eau et l’assainissement. Comment se présente ce transfert de
compétences dans la commune de Boromo, c’est l’objet de notre émission
d’aujourd’hui, Au micro : Rasmané Zongo.
Musique
Tout d’abord, je vous invite à suivre ce micro-trottoir des citoyens de la
commune de Boromo s’expriment sur l’hygiène et l’assainissement dans leur
cité : «- Pour ce qui concerne l’hygiène et l’assainissement à Boromo, je vois
que ça ne va pas mais chacun de nous est responsable. C’est vrai que les élus
locaux doivent travailler pour ça mais la population de Boromo aussi doit se
dire que chacun doit être propre. Pour ce qui concerne l’hygiène et
l’assainissement à Boromo, chacun est responsable de ce problème à mon avis.
Oui, il y a un service qui existe notamment celle qui est à l’hôpital, Martine. Elle
met un effort depuis un certain temps mais je pense que, c’est ce je dis, il y a
beaucoup qui manque. Il reste beaucoup à faire par rapport à l’hygiène et
l’assainissement. Dans les secteurs, certains ne sont pas informés. Je prends le
cas, rien que le secteur n°1 qui a pris un engagement samedi passé. Ils sont
sortis massivement commencer à nettoyer leur secteur parce que chaque
secteur a un bureau qu’ils ont mis en place. Je ne critique personne mais
certains ne font pas leur travail. J’ai vu l’exemple samedi passé au secteur n°1,
il y a eu des mobilisations par le bureau qui a convoqué toutes les populations
du secteur. Les femmes, les jeunes et les vieux sont sortis commencer à
embellir leur secteur. Je sais qu’avec le temps s’il plaît à Dieu, ça va s’améliorer.
Par rapport à l’hygiène de Boromo, on peut dire que le tout n’est pas
totalement fait. Si la mairie pouvait octroyer à chaque famille des poubelles
pour une sensibilisation davantage de la population et des puits perdus au
moins à chaque famille pour que les eaux de ruissèlement pouvaient cesser.
Donc à mon avis, c’est une bonne idée mais on dit que tout développement est
difficile, c’est l’acte-là. Donc c’est mon souhait comme ça, une bonne
sensibilisation au moins. Au moins si on pouvait recruter une quinzaine de
femmes pour le ramassage ou bien des jeunes pour le ramassage des ordures
au moins, en cherchant au moins 4 charrettes avec 4 ânes, ça c’est un bon plan
avec des brouettes c’est bien. Si on sensibilise un peu, un peu alors que si on
dote des poubelles à chaque famille, on dit par mois vous pouvez au moins 250
F par foyer ça peut aller. Pour pouvoir payer les employés de ramassage aussi.
La mairie seule ne peut pas tout faire. Il faut que la population s’y mette
dedans pour accompagner la mairie.
L’hygiène et l’assainissement de la commune de Boromo est précaire. Cela est
caractérisé par la présence des latrines mal entretenues, le péril fécal, le
manque de système d’évacuation des eaux usées, des ordures ménagères, la
mauvaise protection et conservation des aliments qui constituent à n’en pas
douter des entraves au développement sanitaire et économique de la ville. Et
cette situation est marquée par l’incidence élevée des maladies liées à
l’insalubrité du milieu tels que la diarrhée, le paludisme et autres. Pour assainir
la ville de Boromo, je peux dire que chaque ménage doit se doter des ouvrages
d’assainissement à savoir les latrines, les douches, les puisards à l’intérieur de
chaque parcelle, chacun doit assainir son cadre de vie afin que nous puissions
rendre la ville de Boromo propre. Par rapport aux moyens mis à notre
disposition, je peux dire que la mairie de Boromo malgré les moyens très
limités met à la disposition du service d’hygiène une somme de 300 000 F par
an pour nous permettre de mener des activités tels que la sensibilisation,
l’inspection sanitaire des denrées alimentaires, l’établissement des cartes
sanitaires de santé pour les vendeurs de denrées alimentaires et
l’établissement de certificat de salubrité pour les établissements publics et
privés. Nous n’avons pas de moyens matériels surtout pour la gestion des
ordures ménagères.
Musique
La perception de Monsieur Boly, superviseur du programme eau,
assainissement financé par la KFW, un programme lancé depuis janvier 2010
à Boromo :
Jean-Baptiste Boly : je suis Boly Jean-Baptiste, je suis le superviseur du
programme eau, assainissement financement KFW, projet basé à Boromo
depuis le mois de janvier.
Est-ce que vous pouvez nous parler du transfert de compétence en matière
d’eau et d’assainissement dans la commune de Boromo ?
Jean-Baptiste Boly : avant de parler de transfert de compétences, je dirai que
nous sommes un programme d’eau et d’assainissement, un projet de l’ONEA
que nous exécutons au niveau de la ville de Boromo et d’autres villes de la
région notamment Poura et Fara. Donc, nous intervenons au niveau de la ville
et essentiellement de Boromo dans les quartiers lotis parce que quand on parle
de l’ONEA, c’est vraiment les quartiers lotis nous intervenons. Il y a des
branchements d’eau qui sont prévus, il y a également des bornes-fontaines qui
seront construites. En faite c’est la densification du réseau et également nous
faisons la promotion des ouvrages d’assainissement au niveau de cette ville.
Parlant de transfert, depuis que nous sommes installés au niveau de cette ville,
nos activités, nous les menons un peu avec l’appui de la commune car c’est la
commune qui est en tous cas, notre interlocuteur au niveau sur place ici. Tous
ce que nous faisons au niveau de la ville, c’est avec la commune avec l’appui du
service technique de l’ONEA.
Quelles sont les particularités que vous rencontrez dans la mise en œuvre de
ces actions ?
Jean-Baptiste Boly : les particularités, il faut dire que c’est une action un peu
nouvelle. Ce qui est un peu particulier, en faite c’est l’intervention même des
acteurs au niveau de la commune ici. Tout se fait au niveau de la commune
bien que le projet a été initié au niveau central. Au niveau local, nous le faisons
en tous cas avec tous les acteurs communaux. La particularité au niveau de
l’eau et l’assainissement, il faut dire que c’est essentiellement avec la ville que
nous travaillons. Il faut dire que c’est avec la population, la population urbaine.
Il y a également leur implication, leur participation parce que cela se fait au
profit de ces populations-là. Donc, nous le faisons avec la participation de toute
cette population. Il faut dire que cette participation, ça demande une certaine
implication au niveau des activités que nous menons car on ne peut pas
amener un changement tant que les bénéficiaires eux-mêmes ne s’impliquent
pas. C’est un peu ce que nous faisons au niveau de la ville.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés dans la mise en
œuvre ?
Jean-Baptiste Boly : les principales difficultés, elles sont au niveau de la
mobilisation. Souvent la mobilisation de la population car pour faire passer des
messages, nous tenons souvent des réunions au niveau des secteurs. Nous
faisons également des visites à domicile. C’est souvent la mobilisation de la
population qui pose problème car venir s’asseoir et écouter, c’est souvent
difficile pour eux. Alors que c’est un passage obligé pour avoir le message et
maintenant décider ensemble de comment l’action peut être menée sur le
terrain. Il faut dire que surtout au niveau de l’assainissement, quand on
remarque au niveau de la ville, il y a vraiment un sérieux problème.
L’assainissement, c’est vraiment un sérieux problème. Il faut vraiment
l’implication de la population pour par venir à quelque chose et tant que cette
population n’est pas impliquée c’est difficile. C‘est souvent la mobilisation de la
population et également souvent la disponibilité des élus communaux pour
nous accompagner dans nos activités. C’est souvent ça que nous rencontrons
comme difficultés sur le terrain.
Vous dites que l’assainissement, c’est un véritable problème. Est-ce que vous
pouvez être beaucoup plus explicite pour qu’on sache quelles sont les
difficultés?
Jean-Baptiste Boly : si nous remarquons, quand on parle d’assainissement,
nous à notre niveau déjà, nous voyons déjà les ouvrages d’assainissement au
niveau des ménages, c’est un point, également au niveau les puisards, les
puisards, quand on remarque dans les familles, dans les ménages, la pluparts
des puisards qui sont réalisés, les puisards donnent sur les voies. Alors qu’il est
plus intéressant de réaliser les puisards à l’intérieur de la cour ça éviterait en
tous cas la pollution même de la nature, la stagnation des eaux, de
ruissèlement des eaux. Nous avons essa de rencontrer les populations au
niveau de certains secteurs pour voir comment on peut trouver une solution à
cela. L’action, nous sommes entrain de commencer, on va poursuivre, en tous
cas, on ferra quelque chose pour pouvoir parvenir à un résultat. C'est
essentiellement ça quand on parle d’assainissement au niveau de la ville.
Est-ce que vous pouvez nous parler brièvement des moyens mis en œuvre
pour parvenir à ces activités ?
Jean-Baptiste Boly : les moyens que nous mettons en œuvre, c’est
essentiellement les séances de sensibilisation que nous tenons avec les
populations. Ces sensibilisations, on les fait avec des outils, nous avons des
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