FICHE TECHNIQUE Thème : Transfert de compétences en matière d’hygiène et d’assainissement dans la commune de Boromo. Nom : Radio Poura Localité : Boromo Genre : Magazine Langue : Français Durée : 57mn 14 s Personnes-Ressources : Jean-Baptiste Boly, superviseur du programme eau, assainissement financement KFW ; Sétoi Gaoussou Karambiri, animateur en maîtrise d’ouvrage communal du projet ACRIC; Adénouza Coulibaly, animateur en économie locale au niveau du projet ACRIC ; Salifou Boukari, conseiller technique en eau et assainissement de la GTZ à Boromo; Ousmane Ouédraogo, directeur provincial de l’Agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques des Balé ; Dialinli Ouali, secrétaire général de la mairie de Boromo. Production: Rasmané Zongo Script de l’émission Indicatif Auditeurs, auditrices, bonjour. La décentralisation est un transfert de pouvoir de compétence et de ressources à des collectivités territoriales. Cela leur permet d’être autonome et peuvent décider sur les affaires locales dans le respect de la loi. Parmi les ressources transférées aux communes, il y a l’hygiène, l’eau et l’assainissement. Comment se présente ce transfert de compétences dans la commune de Boromo, c’est l’objet de notre émission d’aujourd’hui, Au micro : Rasmané Zongo. Musique Tout d’abord, je vous invite à suivre ce micro-trottoir où des citoyens de la commune de Boromo s’expriment sur l’hygiène et l’assainissement dans leur cité : «- Pour ce qui concerne l’hygiène et l’assainissement à Boromo, je vois que ça ne va pas mais chacun de nous est responsable. C’est vrai que les élus locaux doivent travailler pour ça mais la population de Boromo aussi doit se dire que chacun doit être propre. Pour ce qui concerne l’hygiène et l’assainissement à Boromo, chacun est responsable de ce problème à mon avis. Oui, il y a un service qui existe notamment celle qui est à l’hôpital, Martine. Elle met un effort depuis un certain temps mais je pense que, c’est ce je dis, il y a beaucoup qui manque. Il reste beaucoup à faire par rapport à l’hygiène et l’assainissement. Dans les secteurs, certains ne sont pas informés. Je prends le cas, rien que le secteur n°1 qui a pris un engagement samedi passé. Ils sont sortis massivement commencer à nettoyer leur secteur parce que chaque secteur a un bureau qu’ils ont mis en place. Je ne critique personne mais certains ne font pas leur travail. J’ai vu l’exemple samedi passé au secteur n°1, il y a eu des mobilisations par le bureau qui a convoqué toutes les populations du secteur. Les femmes, les jeunes et les vieux sont sortis commencer à embellir leur secteur. Je sais qu’avec le temps s’il plaît à Dieu, ça va s’améliorer. Par rapport à l’hygiène de Boromo, on peut dire que le tout n’est pas totalement fait. Si la mairie pouvait octroyer à chaque famille des poubelles pour une sensibilisation davantage de la population et des puits perdus au moins à chaque famille pour que les eaux de ruissèlement pouvaient cesser. Donc à mon avis, c’est une bonne idée mais on dit que tout développement est difficile, c’est l’acte-là. Donc c’est mon souhait comme ça, une bonne sensibilisation au moins. Au moins si on pouvait recruter une quinzaine de femmes pour le ramassage ou bien des jeunes pour le ramassage des ordures au moins, en cherchant au moins 4 charrettes avec 4 ânes, ça c’est un bon plan avec des brouettes c’est bien. Si on sensibilise un peu, un peu alors que si on dote des poubelles à chaque famille, on dit par mois vous pouvez au moins 250 F par foyer ça peut aller. Pour pouvoir payer les employés de ramassage aussi. La mairie seule ne peut pas tout faire. Il faut que la population s’y mette dedans pour accompagner la mairie. L’hygiène et l’assainissement de la commune de Boromo est précaire. Cela est caractérisé par la présence des latrines mal entretenues, le péril fécal, le manque de système d’évacuation des eaux usées, des ordures ménagères, la mauvaise protection et conservation des aliments qui constituent à n’en pas douter des entraves au développement sanitaire et économique de la ville. Et cette situation est marquée par l’incidence élevée des maladies liées à l’insalubrité du milieu tels que la diarrhée, le paludisme et autres. Pour assainir la ville de Boromo, je peux dire que chaque ménage doit se doter des ouvrages d’assainissement à savoir les latrines, les douches, les puisards à l’intérieur de chaque parcelle, chacun doit assainir son cadre de vie afin que nous puissions rendre la ville de Boromo propre. Par rapport aux moyens mis à notre disposition, je peux dire que la mairie de Boromo malgré les moyens très limités met à la disposition du service d’hygiène une somme de 300 000 F par an pour nous permettre de mener des activités tels que la sensibilisation, l’inspection sanitaire des denrées alimentaires, l’établissement des cartes sanitaires de santé pour les vendeurs de denrées alimentaires et l’établissement de certificat de salubrité pour les établissements publics et privés. Nous n’avons pas de moyens matériels surtout pour la gestion des ordures ménagères. Musique La perception de Monsieur Boly, superviseur du programme eau, assainissement financé par la KFW, un programme lancé depuis janvier 2010 à Boromo : Jean-Baptiste Boly : je suis Boly Jean-Baptiste, je suis le superviseur du programme eau, assainissement financement KFW, projet basé à Boromo depuis le mois de janvier. Est-ce que vous pouvez nous parler du transfert de compétence en matière d’eau et d’assainissement dans la commune de Boromo ? Jean-Baptiste Boly : avant de parler de transfert de compétences, je dirai que nous sommes un programme d’eau et d’assainissement, un projet de l’ONEA que nous exécutons au niveau de la ville de Boromo et d’autres villes de la région notamment Poura et Fara. Donc, nous intervenons au niveau de la ville et essentiellement de Boromo dans les quartiers lotis parce que quand on parle de l’ONEA, c’est vraiment les quartiers lotis où nous intervenons. Il y a des branchements d’eau qui sont prévus, il y a également des bornes-fontaines qui seront construites. En faite c’est la densification du réseau et également nous faisons la promotion des ouvrages d’assainissement au niveau de cette ville. Parlant de transfert, depuis que nous sommes installés au niveau de cette ville, nos activités, nous les menons un peu avec l’appui de la commune car c’est la commune qui est en tous cas, notre interlocuteur au niveau sur place ici. Tous ce que nous faisons au niveau de la ville, c’est avec la commune avec l’appui du service technique de l’ONEA. Quelles sont les particularités que vous rencontrez dans la mise en œuvre de ces actions ? Jean-Baptiste Boly : les particularités, il faut dire que c’est une action un peu nouvelle. Ce qui est un peu particulier, en faite c’est l’intervention même des acteurs au niveau de la commune ici. Tout se fait au niveau de la commune bien que le projet a été initié au niveau central. Au niveau local, nous le faisons en tous cas avec tous les acteurs communaux. La particularité au niveau de l’eau et l’assainissement, il faut dire que c’est essentiellement avec la ville que nous travaillons. Il faut dire que c’est avec la population, la population urbaine. Il y a également leur implication, leur participation parce que cela se fait au profit de ces populations-là. Donc, nous le faisons avec la participation de toute cette population. Il faut dire que cette participation, ça demande une certaine implication au niveau des activités que nous menons car on ne peut pas amener un changement tant que les bénéficiaires eux-mêmes ne s’impliquent pas. C’est un peu ce que nous faisons au niveau de la ville. Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés dans la mise en œuvre ? Jean-Baptiste Boly : les principales difficultés, elles sont au niveau de la mobilisation. Souvent la mobilisation de la population car pour faire passer des messages, nous tenons souvent des réunions au niveau des secteurs. Nous faisons également des visites à domicile. C’est souvent la mobilisation de la population qui pose problème car venir s’asseoir et écouter, c’est souvent difficile pour eux. Alors que c’est un passage obligé pour avoir le message et maintenant décider ensemble de comment l’action peut être menée sur le terrain. Il faut dire que surtout au niveau de l’assainissement, quand on remarque au niveau de la ville, il y a vraiment un sérieux problème. L’assainissement, c’est vraiment un sérieux problème. Il faut vraiment l’implication de la population pour par venir à quelque chose et tant que cette population n’est pas impliquée c’est difficile. C‘est souvent la mobilisation de la population et également souvent la disponibilité des élus communaux pour nous accompagner dans nos activités. C’est souvent ça que nous rencontrons comme difficultés sur le terrain. Vous dites que l’assainissement, c’est un véritable problème. Est-ce que vous pouvez être beaucoup plus explicite pour qu’on sache quelles sont les difficultés? Jean-Baptiste Boly : si nous remarquons, quand on parle d’assainissement, nous à notre niveau déjà, nous voyons déjà les ouvrages d’assainissement au niveau des ménages, c’est un point, également au niveau les puisards, les puisards, quand on remarque dans les familles, dans les ménages, la pluparts des puisards qui sont réalisés, les puisards donnent sur les voies. Alors qu’il est plus intéressant de réaliser les puisards à l’intérieur de la cour ça éviterait en tous cas la pollution même de la nature, la stagnation des eaux, de ruissèlement des eaux. Nous avons essayé de rencontrer les populations au niveau de certains secteurs pour voir comment on peut trouver une solution à cela. L’action, nous sommes entrain de commencer, on va poursuivre, en tous cas, on ferra quelque chose pour pouvoir parvenir à un résultat. C'est essentiellement ça quand on parle d’assainissement au niveau de la ville. Est-ce que vous pouvez nous parler brièvement des moyens mis en œuvre pour parvenir à ces activités ? Jean-Baptiste Boly : les moyens que nous mettons en œuvre, c’est essentiellement les séances de sensibilisation que nous tenons avec les populations. Ces sensibilisations, on les fait avec des outils, nous avons des images, également il y a des spots que nous faisons au niveau de Radio Poura, pour ceux peuvent écouter Radio Poura. C’est essentiellement, il est prévu également dans le cadre du projet des panneaux publicitaires qui seront réalisés dans la ville. Les gens pourront voir et on se dit que ça peut avoir un impact sur le changement que nous visons. C’est vraiment inviter l’ensemble des acteurs, c’est inviter vraiment la population à nous écouter car nous avons un message, le message c’est vraiment pour le bien-être de toute la population cette ville. Donc nous invitons toute la population à participer à nos actions car en participant à nos actions-là, ça pourrait amener un changement du cadre de vie même de cette ville-là. Musique Le projet d’Appui aux communes rurales et aux initiatives intercommunautaires dénommé (ACRIC) financé par le PNUD et le Fond d’équipement des Nations Unies intervient également dans la région de la Boucle du Mouhoun. Comment cela se passe dans la commune de Boromo ? Les animateurs d’ACRIC nous en disent plus : Je me nomme Karambiri Sétoi Gaoussou, je suis animateur en maîtrise d’ouvrage communal du projet ACRIC. Présentez-vous ? Je m’appelle Coulibaly Adénouza, je suis animateur en économie locale au niveau du projet ACRIC. Est-ce que vous pouvez nous parler du processus de transfert de compétence en matière d’eau et d’assainissement dans la commune de Boromo ? Sétoi Gaoussou Karambiri: à ce niveau, je pense que notre projet, il s’agit d’un projet d’Appui aux communes rurales et aux initiatives intercommunautaires. C’est un projet qui est financé par le PNUD et le Fond d’équipement des Nations Unies, le FENU. Le projet intervient dans la Boucle du Mouhoun de façon globale. Nous, nous avons pour cette première phase, ciblé deux provinces qui sont les provinces du Mouhoun et des Balé. Nous, nous sommes basés à Boromo ici et nous intervenons dans cette commune. Notre projet envisage quand même accompagner les communes dans la réalisation de certains ouvrages. Nous avons constaté sur le terrain qu’il y a pas mal de problèmes et surtout en termes de transfert de compétences au niveau de la commune. Donc, les fonds que nous envisageons mettre à la disposition de la commune de Boromo, nous avons jugé nécessaire qu’il y ait des gens, des personnels qualifiés qui accompagnent ces communes-là dans la réalisation de ces ouvrages. Il y a le problème d’eau qui se pose de façon très cruciale donc nous sommes là pour quand même apporter un appui technique pour la résolution de ce problème-là. Avez-vous un apport Monsieur Coulibaly ? Adénouza Coulibaly : peut-être dire que le transfert de compétences d’abord découle de la décentralisation. C’est en fait l’implication de toute la population c'est-à-dire la population à la base. L’Etat transfère en ce moment maintenant les compétences aux collectivités. Je pense que c’est dans ce sens qu’il y a eu également le transfert au niveau de l’eau et de l’assainissement et que les acteurs qui sont impliqués, c’est nécessairement les communes. Et également pour la réussite de ce transfert, il y a certains partenaires techniques et financiers qui sont également en place. Nous travaillons avec les services techniques déconcentrés et également les projets. Je peux citer le cas de la ville de Boromo le projet PA/GTZ qui également intervient dans l’eau et l’assainissement. Je pense que c’est déjà un bon début parce qu’il y a des projets qui sont là pour le renforcement des capacités c'est-à-dire que pour le plein succès de ce transfert de compétences. Voilà ! Maintenant en matière de difficultés peut-être, c’est tout simplement la population n’a pas encore compris ce système de décentralisation, c’est-à-dire le transfert de compétences. Quel est le rôle de chacun ? Il va falloir que les acteurs en place puissent quand même sensibiliser toute la population afin que nous puissions aboutir à un transfert complet et efficace. Sétoi Gaoussou Karambiri: des particularités à notre niveau, c’est d’abord essayer quand même de s’inspirer des plans communaux de développement. Donc, nous nous sommes inspirés du plan communal de développement de Boromo et on a conclu qu’il y a ce problème-là qui se pose. La particularité ici, c’est de voir qu’est-ce qu’on peut faire concrètement. C’est pourquoi le 15 juillet passé, nous avons mis un cadre de concertation en place. On a essayé de réunir les acteurs au développement au niveau de la commune de Boromo ici. On a pu quand même échanger sur les problèmes que cette commune vit par rapport au problème d’eau. Je pense qu’à ce niveau, sinon les particularités, je pense que quand nous sommes venus, nous nous sommes d’abord inspirés des plans communaux de développement parce qu’on ne peut pas envisager quoi que ce soit sans quand même comprendre véritablement le problème réel. On a compris que c’est le problème d’eau qui se posait donc on a mis en place un cadre de concertation le 15 juillet passé : Le projet PA/GTZ, la SNV, les services techniques déconcentrés, le projet ACRIC qui a un partenariat avec le Fonds permanent de développement des collectivités territoriales. On a pu échanger sur ce problème réel et nous avons essayé de faire le point sur les réalisations qui ont déjà eu lieu et ce que nous pouvons faire mettre en œuvre dans les jours avenirs. Nous nous sommes compris à ce niveau et je pense que d’ici la fin de l’année, ce problème-là sera résolu. Adénouza Coulibaly : nous, nous sommes des animateurs mis à la disposition des communes. Par rapport aux particularités qui existent dans cette commune de Boromo, nous avons été impressionnés lors du cadre de concertation qu’il y a le projet PA/GTZ qui est en train de lutter pour la réalisation d’un château d’eau qui servir trois communes à savoir la commune de Boromo, la commune de Poura et la commune de Fara. Je pense que ça c’est une particularité qui montre que les acteurs au développement sont motivés. Je pense que c’est cette particularité que je vais ajouter et qu’également nous avons constaté qu’il y a la réalisation des latrines VIP qui sont en cours. Il y a déjà eu des solutions et ça poursuit son cours. Je pense que c’est déjà un bon pas pour l’hygiène et l’assainissement. Je pense que le coût est abordable également. Tous les acteurs peuvent souscrire à cela. Je n’ai pas le montant exact, mais je pense que c’est environ 64 000 pour des latrines, des lavabos et également le fossé où ils vont canaliser les eaux usées. Je pense que c’est quand même bien comme financement. Comme difficultés, c’est d’ailleurs ce que nous vivons de façon générale parce que c’est d’abord la compréhension de notre mission au niveau de la commune. La population ne comprend pas le bien-fondé de ce que nous sommes en train de faire. La question de transfert de compétences n’est pas aussi comprise par tous. Les gens ne savent pas que ceux qui viennent, c’est surtout pour les accompagner. Mais eux, ils n’essaient pas de s’impliquer davantage pour que nous puissions vraiment atteindre des résultats. Je pense que c’est la difficulté majeure que nous vivons. Avec une sensibilisation, on pourra quand même résorber ce problème-là. Aussi, comme autre difficulté, présentement, il y a la disponibilité de la population pour organiser des réunions de sensibilisations. Peut-être après le mois d’août, on pourra quand même faire quelque chose de concret avec la population. Est-ce que vous pouvez nous parlez des moyens mis en œuvre pour que ce transfert soit effectif dans toute la commune ? Sétoi Gaoussou Karambiri: les moyens mis en œuvre, d’abord nous avons élaboré des plans de travail et annuel. Nous avons prévu des activités. Nous avons aussi réuni les fonds nécessaires pour que ces activités aillent au mieux. D’abord, c’est surtout d’approcher la population de recueillir leurs avis parce qu’on ne peut résoudre un problème sans vraiment comprendre si toutefois ce problème-là intéresse beaucoup la personne. Si toutefois ce problème lui tient à vraiment cœur. Je pense que c’est dans ce sens que nous allons travailler et pouvoir vraiment atteindre des résultats. Adénouza Coulibaly : Par rapport aux moyens mis en œuvre, il faut noter que le projet ACRIC soutient les communes c'est-à-dire les 17 communes des provinces du Mouhoun et des Balé par un Fonds de développement local. Je pense que ce fonds entre également dans le cadre de l’environnement, l’assainissement et de l’hygiène. Les animateurs sont mis sur le terrain pour une sensibilisation de la population. C’est un moyen aussi pour permettre à ces communes d’atteindre l’assainissement, l’hygiène au niveau de la population. Nous allons essayer d’organiser des campagnes de sensibilisation et permettre une bonne compréhension de ce transfert de compétences ainsi que la décentralisation, la bonne gouvernance et la citoyenneté au niveau de la population. Ce que j’ai à ajouter, c’est d’abord féliciter les autorités, remercié en tous cas les partenaires au développement d’avoir vraiment inscrit ce problème d’eau potable et hygiène dans leurs activités. Je pense que maintenant, c’est à nous animateurs qui sommes mis à la disposition de la commune de Boromo pour le renforcement des capacités de tout faire pour atteindre les objectifs visés. C’est le défi que nous même nous nous lançons et qu’avec l’accompagnement de la population, on atteindra vraiment des résultats. Sétoi Gaoussou Karambiri: pour moi, c’est tout juste remercier la radio qui nous permet quand même d’être entendu à travers les ondes et remercié également les autorités qui ont permis à ce que cette émission ait lieu. Nous attendons encore que ces types d’émissions se développent parce que ça permet d’atteindre la population à la base. Je ne peux que remercier cette initiative d’émission. Musique Salifou Boukari, lui est le conseiller technique en eau et assainissement de la GTZ, la coopération Allemande basée à Boromo. Il donne ici sa lecture du processus : Salifou Boukari : tout d’abord, il faut se dire que le transfert de compétence a été fait au niveau des autorités, puis on dit qu’on a transféré l’eau et l’assainissement au niveau des communes. En réalité, tout le monde sait qu’il y a beaucoup de manques, il y a beaucoup de corrections à faire. Au niveau de la commune de Boromo, dans le cadre de ce transfert de compétences, en matière de l’eau surtout, il a été dit que les ouvrages d’assainissement surtout les forages au niveau des villages et les ouvrages d’assainissement publics sont transférés au niveau des communes. Maintenant ce transfert a été fait parce qu’il y a un nouveau système qui doit être mis en place : la réforme. Au niveau de Boromo, la réforme n’est pas effective parce que c’est juste dans trois villages, je crois que WaterAid avec VARENA ASSO ont mis en place des AUE. Je crois que le processus n’est pas à sa fin s’ils sont tout justes dans ces trois villages. Les AEU ont eu leur récépissé donc il faut encore après que les AUE ont ces récépissé, il faut tout un système derrière : mettre les contacts, les AUE, les artisans-réparateurs, mettre les artisans-réparateurs avec les mairies, les autorités communales pour la signature de contrat. Je crois qu’ils sont à ce stade mais je crois que c’est un bon début. C’est vrai, le transfert de compétences c’est pas juste pour une année ou bien pour deux ans. C’est un processus long. Et de au niveau de ces trois villages, ça va servir de pilote des 5 villages qui vont rester. On va se servir de cette expérience de WaterAid pour pouvoir mettre en place en 2011 (je donne l’information) dans les autres villages. Les communes vont faire appui avec l’aide de la coopération Allemande au développement, le programme assainissement de la coopération Allemande. En matière par exemple d’assainissement, il n’y a pas grand-chose, c’est qu’à Boromo, à part les latrines qui sont au niveau de la gare et de la commune, je pense pas s’il y a des latrines publiques au niveau de Boromo. A part les ouvrages au niveau des écoles, les ouvrages d’assainissement et ça je crois que c’est la gestion même est faite au niveau de l’école. En ce qui concerne la gare, je crois qu’il y a une gestion que la commune a mise en place avec l’appui des associations. Voilà au niveau de la commune de Boromo, ce qu’on peut dire en ce qui concerne les transferts de compétences dans l’eau et l’assainissement. Est-ce que vous pouvez nous dire quelles sont les particularités dans la mise en œuvre de ce transfert en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement ? Salifou Boukari : les particularités, c’est quoi ? Au début, cette gestion c’est l’Etat qui fait. Maintenant la particularité, on dit que chaque commune va gérer ces ouvrages d’assainissements. Si on vient, on fait un forage même si c’est un particulier qui vient et qui fait un forage, il va faire un forage mais, il va informer la commune. Après la gestion-là, ça va revenir à la commune donc ce n’est plus l’Etat parce qu’avant l’Etat vient, il fait des forages, on indique le forage pour l’Etat, on ne sait même c’est pour qui. Il n’y a pas une gestion. Dès que l’ouvrage tombe en panne, chacun se dit que non moi, ce n’est pas mon ouvrage, c’est pour l’Etat, c’est l’Etat qui doit venir gérer. Mais maintenant la particularité est que c’est la commune qui gère. La commune va gérer. La commune délègue la gestion au niveau des AUE. Les AUE, c’est au niveau des villages qu’on forme les AUE. En gros, c’est pour que la gestion revienne même à la communauté. C’est la communauté qui gère son forage. S’il y a un problème, c’est la communauté qui va régler son problème de forage. Ce n’est plus l’Etat qui va revenir. C’est surtout cette particularité qu’il y a et c’est ça qui est bien. Là, la population va s’approprier de son ouvrage en réalité. Elle va se dire que c’est mon ouvrage si je laisse se gâter, c‘est moi je vais réparer. Donc mieux vaut déjà prendre des dispositions pour que ça ne soit pas gâté. Voilà un peu la particularité au niveau de, même au niveau des ouvrages d’assainissement, c’est ça parce qu’au début, on vient dans un établissement, il y a un projet qui est là, l’Etat : on fait les classes, on fait les latrines et chacun s’en va. Les latrines sont là, on dit que c’est l’Etat qui a fait. Dès que ça se gâte, chacun enlève ses mains et on regarde. Maintenant l’ouvrage c’est la commune. L’ouvrage c’est pour la commune, s’il y a un problème c’est la commune. Ça, la commune, elle va voir la communauté pour déléguer la gestion au niveau de la communauté. Là, la population même s’implique dans la gestion elle-même. C’est ça qui est bien Est-ce que y a-t-il des difficultés que vous êtes confrontés dans la mise en œuvre de ce transfert ? Salifou Boukari : oui, les difficultés ça ne manque pas. Les difficultés, c’est surtout la compréhension au niveau même des autorités communales. Il faut se dire que les autorités communales, quand on prend à Boromo, au niveau du conseil communal c’est pas tout le monde qui comprend cette gestion, comment ça se fait. L’une des difficultés parce qu’au niveau communal, si au niveau du conseil communal les gens ne comprennent pas ce nouveau système de gestion des ouvrages d’eau et d’assainissement, c’est un peu compliqué. C’est la toute première, compliqué. Mais, je crois que c’est en train, les gens avec les différentes formations, avec les différentes informations que la population est en train de cueillir petit à petit, ils sont en train de comprendre. Ce système-là, il a un avantage. De toutes les façons l’Etat se désengage; l’Etat ne va plus venir régler un forage ou bien un truc comme ça. Je crois que ces difficultés sont en train de partir mais c’est comme ce que je dis, c’est un nouveau système, c’est pas en une, deux, trois années qu’on va mettre le système en place et ça va aller, c’est tout un processus qui va prendre du temps. L’essentiel c’est que petit à petit, la population comprenne. Si la population comprend, je pense que les problèmes vont partir. Maintenant, l’autre difficulté encore parce que c’est plus facile que la population comprenne. Quand on vient, on met un nouveau forage et en même temps on met un système en place au niveau de ce nouveau forage. Ça c’est plus facile à gérer mais comme on répare au niveau dans des anciens forages où déjà, il y avait une gestion qui était là, délaissée, maintenant on revient on dit à la population payez de l’eau, ils se disent mais pourquoi on revient, on nous dit de payer de l’eau surtout qu’avant on ne payait pas de l’eau. C’est l’une des difficultés je crois que les animateurs, ont sur le terrain. Les animateurs de VARENA ASSO qui sont sur le terrain, c’est l’une des difficultés qu’ils rencontrent sur le terrain. Je crois comme ce que je dis, avec l’appui au niveau des autorités communales, des conseillers qui comprennent, ils ramènent l’information au niveau village avec aussi la Radio Poura qui fait de temps en temps des sensibilisations avec l’appui de certains partenaires techniques et financiers sur le terrain, les villageois commencent à comprendre petit à petit. C’est vrai, payer l’eau c’est bon de le payer parce ça permet de maintenir le système, la continuité du service d’eau dans de bonnes conditions. Quelles sont les moyens que vous disposez pour la mise en œuvre ? Salifou Boukari : les moyens, c’est quoi ? C’est surtout les ateliers, surtout les sensibilisations, surtout les campagnes d’informations. Surtout la sensibilisation. C’est ça vraiment les moyens qu’on a. Quoiqu’on dise s’il n’y a pas une sensibilisation autour, ça ne va pas marcher. Le premier moyen, c’est la sensibilisation. Il faut que la population comprenne le pourquoi de ce nouveau système. Pourquoi l’Etat a transféré ces compétences ? C’est ça, c’est surtout la sensibilisation. C’est l’un des moyens. Je ne veux pas parler des aspects financiers parce que dès qu’on dit sensibilisation, ça veut dire qu’il y a quelqu’un qui finance derrière pour qu’il y ait la sensibilisation avec l’appui des bailleurs qui sont sur place qui financent de temps en temps certains ateliers, certaines campagnes d’information, je crois que ça doit aller. Est-ce vous avez un appel à lancer à l’endroit des bénéficiaires même de ce transfert ? Salifou Boukari : le seul appel c’est quoi ? C’est que les bénéficiaires comprennent que si l’Etat a mis cette disposition, c’est pas pour que l’Etat gagne de l’argent. La preuve en est que quand dans le nouveau système de la réforme, il n’y a rien qui va à l’Etat. C’est juste une partie qui va à la commune et ça aussi, cette partie, c’est juste destinée aux réparations, au système de tournées des réparateurs-là. C’est ça, il n’y a rien, personne, c’est la population en réalité qui gagne. Ni la commune, ni l’Etat ne prend aucun rond de ce que la population contribue. De l’achat, des prix de l’eau-là, ça revient toujours à la commune. C’est de l’argent qu’il donne mais qui revient toujours à eux, à la population sous une autre forme. C’est vrai, le retour si je dis ça revient on ne va pas revenir les leur donner leur argent. Non, le fait déjà qu’on prend cet argent pour réparer la pompe si ça se gâte, c’est un retour en eux parce que ça permet la continuité du service de l’eau. L’appel est que vraiment la population mette en tête que l’Etat a mis ce système pour eux, c’est pour leur bien. C‘est pas pour le bien de quelqu’un, c’est pas pour le bien de l’Etat. C’est vraiment, la population comprenne ça et facilite les activités des animateurs sur le terrain. C’est surtout ça. Musique Comme la direction provinciale de l’Agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques perçoit ce transfert de compétences en hygiène, eau et assainissement à Boromo ? Ousmane Ouédraogo : je suis technicien supérieur d’agriculture et actuellement j’occupe les fonctions de directeur provincial de l’Agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques des Balé. Est-ce que vous pouvez nous parler du transfert de compétences en matière d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement surtout sa mise en œuvre dans la commune de Boromo ? Ousmane Ouédraogo : je pense que le transfert de compétence se déroule bien et j’allais même dire en passant que c’est une bonne chose dans la mesure où avec la communalisation intégrale, il y a quand même beaucoup de choses qui ont été transférées aux communes et l’eau, l’hygiène et l’assainissement sont transférés à ces mêmes responsables au niveau des communes. Il est normal donc que les choses se passent comme souhaité par le gouvernement. Maintenant pour ce qui concerne les choses à proprement parlées, je dirai que c’est vrai, depuis très longtemps c’était, disons au niveau national que les choses étaient pilotées mais si ça descend au niveau communal, c’est une bonne chose dans la mesure qu’on ne peut pas faire le bonheur de quelqu’un à sa place. Je crois qu’aujourd’hui si on constate au niveau des différents forassions et la construction des différentes infrastructures d’hygiène, d’assainissement, nous pensons qu’il y aura beaucoup plus de profit pour les populations. Il n’y a pas de particularité dans la mesure où aujourd’hui tous les problèmes liés à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement sont versés dans le PN/AEPA (Programme national d’approvisionnement en eau potable). Donc le PN/AEPA pilote tout ça pour le profit des communes. Sur le terrain, nous, nos agents sont là pour tout ce qui concerne les formations, les restitutions et autres au bénéfice des populations sont assurés par les agents sur le terrain. Nous sommes fortement impliqués aussi bien même au niveau de l’eau quand il y a par exemple les appels d’offres qui sont lancés, il y a la commission provinciale d’attribution des marchés dans laquelle, nous sommes fortement impliqués par nos conseils, nos orientations. Au niveau de lu niveau de l’hygiène, l’assainissement également, nous avons au niveau de chaque commune des représentations, nos agents sont les points focaux au niveau de l’eau, de l’hygiène, de l’assainissement. Ils parcourent donc les différents villages pour les formations. Vous avez certainement entendu parler de l’assainissement total porté, c’est donc des thèmes comme ça que nous amenons pour que les gens prennent conscience de ce que l’eau peut devenir, l’hygiène peut devenir, l’assainissement, leurs importances pour la vie des communautés. Vous pouvez nous parler un peu de l’impact, surtout des acteurs ? Ousmane Ouédraogo : je pense que chacun porte un peu sa croix comme dirait l’autre. Vous savez très bien que sur le terrain, nous ne sommes pas, nous sommes présents par nos conseils, nous ne sommes pas les acteurs. C’est dire que nous essayons en tous cas de donner dans la mesure du possible, de décrire les bons comportements que doivent adopter les populations et nous également, nous assurons les formations. Je pense qu’en termes d’impact, aujourd’hui si vous regardez, c’est vrai que l’hygiène est partagée, l’hygiène est partagée. Quand on dit l’hygiène, nous, nous ne sommes pas responsables de toute l’hygiène parce qu’il y a l’hygiène qui relève de l’eau; il y a également l’hygiène qui relève des comportements que la santé gère. Au niveau de l’assainissement, si vous regarder au niveau de la ville, nous aussi, nous nous occupons d’une partie mais l’un dans l’autre, en tous cas on essaie ensemble avec les gens, disons de la santé de faire en sorte qu’au niveau des communes en tant qu’entité mais commune aussi dans ses démembrements que les choses se passent pour le mieux. Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés dans cette mise en œuvre ? Ousmane Ouédraogo : les difficultés sont les difficultés habituelles que tout le monde rencontre dans la ville et même ailleurs. Vous savez, ce n’est pas aussi évident quand vous rentrez dans un village, vous faites construire par exemple j’allais dire une superstructure, vous faites, vous aménagez les abords et vous dites aux gens voilà comment le comportement doit de faire. Un temps T, il n’y a pas de problème après, puisse que tout le monde va participer. On ne peut pas prendre part aux rencontres. Ça veut dire qu’il y aura toujours quelqu’un qui viendra après les rencontres pour faire un comportement qui ne sera pas normal. Et comme dans les villages, les gens ont toujours eu des comportements j’allais dire chacun, personne ne moyen l’autre comme le dirait quelqu’un. C’est ça qui fait qu’on arrive peut être à constater des désagréments au niveau des forages. Maintenant, les petites difficultés au niveau des latrines, c’est comme je l’ai dit c’est une question d’organisation, c’est une question j’allais dire de responsabilisation parce que quand il y a des latrines publiques, ce n’est pas toujours évident. On n’est pas là pour surveiller les gens quand ils font ce qu’ils veulent et après vous constatez des désagréments. C'est-à-dire que de temps en temps les choses qui découragent un peu les gens, ensuite même au niveau des latrines familiales, les gens, il faut attendre, je pense que ce n’est pas obligatoire qu’on aille d’un tic au tac. Il faut adopter je crois quand même des études qui vont jusqu’à, j’allais dire à la sensibilisation, à la responsabilisation, à la conscientisation jusqu’à ce que chacun sache exactement qu’il risque en adoptant des comportements inopportuns. Sinon comme vous le constatez, c’est vrai les gens ne sont pas habitués. Peut être dans une famille vous trouvez quelqu’un avec sa latrine, c’est pour le chef de famille, à lui et les autres ? Il dit mais écoute allez ailleurs. Donc ça ce sont des comportements qu’on voie un peu partout. Mais, je me dis qu’avec le temps c’est des choses qui vont forcément partir. Et nous souhaitons qu’avec justement ce transfert de compétences-là, que chacun joue son rôle aussi bien les autorités communales, les services techniques qui les accompagnent et tout le monde pour qu’on aboutisse à des comportements honorables pour le bonheur de chacun de nous. Est-ce que vous avez un mot à l’endroit des bénéficiaires de ce transfert de compétences? Ousmane Ouédraogo : je dirai simplement que c’est une chance que le gouvernement ait réfléchis et trouvé justement cette attitude. Transfert de compétences, moi je me dis que chaque commune doit se gérer avec ses difficultés et moi je trouve que c’est une bonne chose puisse que par exemple quelqu’un de Boromo connaît bien la population de Boromo mieux que quelqu’un de Ouagadougou. En cela, il serait intéressant en tout cas que les gens adoptent de bons comportements, qu’ils comprennent que c’est à euxmêmes je crois que la chose a été faite. Pour moi, je pense, je vois un avenir assez radieux. Ensemble, nous allons voir avec les communes, comment nous allons faire justement pour que ce transfert ait un aboutissement heureux. Musique La mise en œuvre d’une telle action ne peut se faire sans l’action des premiers responsables de la commune. Dialinli Ouali est le secrétaire général de la mairie de Boromo: Dialinli Ouali: c’est un processus, c’est quelque chose de nouveau donc la compréhension à tous les niveaux n’est pas la même. Il faut harmoniser les points de vue, il faut harmoniser les documents de planification, il faut harmoniser la démarche, j’allais dire de plaidoyer pour les financements. Donc, deuxième difficulté, c’est la problématique du financement de la réalisation de ces infrastructures. Comment faire pour obtenir les financements nécessaires. On peut penser qu’il y a des partenaires qui nous accompagnent. Ça c’est une très bonne chose mais je pense que la problématique ici aussi consiste en tant que collectivité de travailler à mobiliser d’abord ses propres ressources et garantir un minimum afin n’est-ce pas, avant d’envisager la contribution des partenaires ou bien l’appui financier des partenaires. Autrement dit, s’il n’y a pas un minimum d’engagement c’est pas évident qu’un partenaire puisse accompagner une collectivité qui ne s’est pas engager volontairement dans cette démarche pour lever les hypothèques relatives un peu, j’allais dire au problème de l’amélioration des infrastructures d’assainissement et d’eau potable. Troisième difficulté, c’est que c’est des domaines complexes, très lourds aussi et donc un financement très important. Donc complexe dans le sens où si vous prenez par exemple un forage, il comporte beaucoup de niveaux d’interventions: sensibilisation sociale ou intermédiation on appelle, volet implantation, volet forassions, volet équipement, développement, essai de pompage, volet génie civil pour les infrastructures d’accompagnement tels que les margelles et autres, les caniveaux, les puits perdus et volet j’allais dire matériels d’exhaure. Vous voyez ça fait sept à huit niveaux d’exécutions qui sont chacun complexe à son niveau et que dans l’ensemble s’emboîte de façon complexe également. Si vous prenez cet ouvrage, il faut réunir comme acteurs à ajouter par exemple les AUE, le comité de gestion de point d’eau, les artisans- réparateurs et les fournisseurs en matière j’allais dire de matériels de réparation ou bien de pièces détachées pour les ouvrages en temps opportun telles que les pannes, les réhabilitations pour pouvoir faire un travail très important qui permette de répondre aux besoins des populations. Ça c’est seulement la question d’eau potable en termes de forage. La question de l’assainissement d’abord dans sa définition comporte quatre niveaux : d’abord, on a les déchets gazeux, on a les déchets solides, on a les déchets liquides et on a l’assainissement pluvial donc les caniveaux qu’il faut prendre en compte. Si vous prenez la question des déchets gazeux, quelle technologie disponible pour pouvoir maîtriser la question des déchets gazeux donc la problématique de la pollution de façon générale qui comprend aussi la question de la pollution. J’allais dire liquide des eaux de surface, des eaux souterraines et même les pluies. A tous les niveaux, on peut parler de pollution mais également sous l’angle des déchets. Il y a la problématique des ordures ménagères donc le volet hygiène qui est aussi important qu’il ne faut pas oublier à côté de l’assainissement. Vous voyez à ce niveau, nous avons cinq points pour me résumer: ordures ménagères, hygiène et santé, déchets gazeux, déchets solides, déchets liquides et eau pluviale, j’allais dire assainissement pluvial. Au niveau de l’assainissement pluvial, c’est une problématique également parce qu’il faut imaginer un schéma de canalisation très adapté par rapport au niveau du ruissèlement général de l’eau dans la ville et deuxièment imaginez des travaux en termes de marché donc de dossiers à élaborer. Troisièment le dimensionnement de ces ouvrages en termes de longueurs dans la ville mais en termes, j’allais dire de canalisations suffisamment adaptées et collecter tous les eaux de ruissèlement et puis les faire passer de façon très simple mais aussi sûre, qui fasse qu’il n’y a plus d’inondations et puis ça élimine les eaux stagnantes dans la ville et par ricochet, améliore la santé des populations puisse que les moustiques ne vont pas se développer facilement. Donc, c’est tout ça qui fonde la complexité du sujet et donc la difficulté que la commune je pense, a par rapport à l’appropriation de ces deux dimensions eau, assainissement. Vous pouvez nous parler des moyens mis en œuvre pour ces actions ? Dialinli Ouali : en termes de moyens, je dois dire relativement aux difficultés, il y a la problématique des ressources humaines et des compétences nécessaires pour pouvoir n’est-ce pas s’approprier. En ce moment, comme je l’ai dit en termes de moyen, c’est la disponibilité des partenaires et donc qui travaillent au jour d’aujourd’hui à améliorer le niveau de couverture de la ville en termes d’infrastructures d’assainissement autonomes dans le volet des eaux usées et excréta. De façon simple, il s’agit des latrines ou des WC si je veux m’exprimer ainsi. Ce volet KFW/ ONEA qui s’en occupe. Il y a le volet WaterAid qui a beaucoup aidé sur le plan, l’assainissement collectif au niveau des écoles, qui a fait beaucoup d’efforts ces trois dernières années. Donc, qu’il convient de marquer au passage. Il y a le volet renforcement des capacités puisse c’est aussi important, il y a les hygiénistes, les maçons et même le conseil municipal, l’administration, tout le monde a bénéficié au moins d’une formation par an. Ce qui a contribué à améliorer beaucoup les capacités et l’amélioration des compréhensions, le changement des mentalités. A tous les niveaux, ont pu s’opérer pour doter un temps soit peu pour permettre de doter davantage de ressources, de moyens capables de pouvoir répondre et de donner un aval, de s’engager beaucoup mieux. En termes de moyens également, je pense que la commune a mis en place au jour d’aujourd’hui avec l’appui du PA/GTZ, un service technique municipal. C’est un cadre technique, organisationnel, institutionnel de la commune qui existe et qui travaille à avancer sur la problématique de l’assainissement et de l’eau potable de façon générale. Maintenant, il y a que nous avons des documents de planification qui ont été élaborés tels que le PCD/AEPA qui est en cours de validation. Il y a un plan stratégique d’assainissement qui est en cours, il y a le PCD global également qui a été élaboré. Ce sont trois documents de planification qui sont disponibles en termes de plaidoyer. C’est le plaidoyer et le marketing de ces documents qui doivent suivre en principe pour pouvoir mobiliser des moyens nécessaires. En termes de moyens, il y a les ressources dûment transférées par l’Etat aussi, qui sont des moyens sûrs en mon sens parce que l’Etat, c’est le premier partenaire de la commune, qui veille également à encourager les partenaires techniques et financiers, projets et les programmes à venir vers les communes et à les accompagner. A ce niveau également, c’est un gage de succès parce qu’à travers l’Etat, il y a les services déconcentrés qui sont quotidiennement présents autour des communes et qui appuient techniquement la commune à avancer sur les projets ou bien de façon quotidienne à résoudre certains problèmes et ainsi de suite. Donc en termes de moyens, en termes de ressources également, il y a que le budget de la commune gagne en importance et le volet assainissement prend de plus en plus d’importance et que cela est aussi un gage de succès en termes de ressources et qui devra permettre à terme de prendre en charge toutes les questions qui peuvent se poser dans le domaine de l’eau potable et également de l’assainissement. Revenons aux bénéficiaires. Est-ce que vous pouvez nous dire comment ces bénéficiaires, les bénéficiaires de ces actions accueillent de façon globale cette intervention ? Dialinli Ouali : je pense que la question des bénéficiaires est de leur côté et leur accueille leur revient à priori de se prononcer dessus. Sinon, nous-mêmes nous sommes à la fois bénéficiaires et partenaires. En tant que bénéficiaires, nous sommes très satisfaits. D’abord parce que leur processus est marqué par la volonté libre d’abord exprimée par la collectivité, l’adhésion de la collectivité, la démarche et l’engagement de la collectivité dans la démarche pour pouvoir travailler à ce que certains objectifs du développement soient atteints qui rentre d’une part dans le schéma national mais également dans le cadre des objectifs du millénaire pour le développement. La problématique de la participation, ou bien qui sont de la transparence et tout, à ce niveau le conseil municipal a tout tant expliqué et nous également en tant qu’administration, nous sommes tout temps impliqué et en définitive, les objectives sont bien clairs et bien tracés. Si tout est réalisé comme il est prévu, je crois que le niveau de satisfaction sera très bon. Je ne doute pas du tout là-dessus parce qu’au jour d’aujourd’hui, nous avons réalisé plusieurs formations soit au bénéfice de la société civile, soit au bénéfice des agents municipaux soit au bénéfice même des services déconcentrés ainsi de suite. Tous ces éléments sont très satisfaisants et méritent d’être marqués comme tels. Certains que nous avons pu former. Nous vous remercions pour cette collaboration qui va dans le sens d’informer beaucoup mieux les acteurs et les citoyens de la commune sur ce que la commune fait avec ses partenaires. Musique Au terme de cette émission consacrée au transfert de compétences en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement dans la commune de Boromo, nous disons merci à vous chers auditeurs pour votre écoute. Merci à tous ceux qui ont participé à sa réalisation. Au Micro : Rasmané Zongo. Indicatif FIN