d’augmentation gingivale, surtout si une greffe osseuse doit
être réalisée.
Occlusion
En cas de traitement orthodontique, l’organisation du
guidage antérieur doit être analysée avec soin. La tentation
est grande d’augmenter le périmètre de l’arcade maxillaire
pour obtenir, a minima, des couloirs implantaires suffisants
au niveau de 12 ou de 22. Cependant, un surplomb
constituera un facteur de risque majeur de voir rapidement
les dents naturelles se déplacer par rapport à la prothèse
sur implants avec des conséquences très négatives sur la
pérennité du résultat esthétique.
Documentation
La prise de photographies avant le début du traitement
permet de garder une trace de l’état initial, ce qui est
toujours intéressant en cas de problème médico-légal à
la fin du traitement.
De plus, les clichés permettent souvent de mettre en
évidence des problèmes de largeur, d’axe ou d’asymétrie
qui passent quelquefois inaperçus lors de l’examen
clinique.
Examens complémentaires
Imagerie 2D
La radiographie panoramique ou la radiographie
rétroalvéolaire permet de vérifier la hauteur osseuse
implantable par rapport au plancher des fosses nasales,
le niveau osseux par rapport à celui des dents adjacen-
tes et le parallélisme de l’incisive centrale et de la
canine.
Imagerie 3D
L’imagerie 3D est nécessaire pour vérifier la dimension
vestibulo-palatine de la crête osseuse.
Trois cas de figure peuvent se présenter :
– La crête est suffisamment large pour permettre la mise en
place d’un implant, sans augmentation du volume osseux ;
– la crête est étroite, elle doit faire l'objet d'une augmenta-
tion osseuse pré-implantaire (fig. 6);
– les situations intermédiaires où la mise en place
de l'implant sera accompagnée soit d'une section de la
crête (bone splitting) soit d'une régénération osseuse
guidée.
Préparation orthodontique
Lorsque les dents adjacentes présentent une conver-
gence apicale, la préparation orthodontique devra recréer
une dimension mésio-distale au niveau apical permettant le
passage de l’implant avec une marge d’au moins 1 mm
d’os (fig. 7 et 8 ).
Dans le cas d’une incisive controlatérale de taille normale,
la règle pour l’orthodontiste sera d’en mesurer précisément
la largeur et de recréer une édentation de largeur stricte-
ment identique au niveau de la future couronne sur implant.
Dans le cas d’une incisive controlatérale riziforme, l’or-
thodontiste doit anticiper sur la future facette, visant à
obtenir deux latérales de taille identique. Des diastèmes,
ménagés autour d’une dent en grain de riz, permettent
d’obtenir, au final, un sourire quasiment symétrique
(fig. 9).
L’incisive riziforme n’est pas forcément centrée dans
l’espace mais positionnée de telle sorte que la forme des
papilles et que le futur zénith de la dent soient optimisés. Le
zénith est situé 0,4 mm en distal du milieu de la dent pour
une incisive latérale, selon Chu et al. [9] (fig. 10aet b).
Quelquefois, un zénith situé à plus de 1 mm de la ligne
rejoignant les collets de l’incisive centrale et de la canine
doit être repositionné chirurgicalement par la réalisation
d’un allongement coronaire, une incisive latérale trop
courte pouvant aussi être inesthétique.
fig. 6 - Simulation de pose d’un implant de 3 mm sur une coupe
radiale (cas de la fig. 1).
Vérifier le guidage antérieur et l’absence de surplomb.
Anticiper par l’orthodontie la future morphologie pro-
thétique de l’incisive riziforme.
36 les cahiers de prothèse no167 Septembre 2014
Incisive latérale maxillaire sur implant : les clés du succès esthétique. Première partie : étapes préprothétiques